Grosse trace
Publié le 20 Décembre 2018
Et c’est reparti. Avec les bonnes conditions de ce mois de décembre, les jambes ont déjà repris l’habitude des gros dénivelés. Direction le Collet-d’Allevard où je fais une première montée aux Plagnes en une demi-heure grâce à la motivation d’un autre randonneur. Mais en posant les skis hors des pistes damées, je sais déjà qu’il faudra « se battre » : quarante centimètres de neige dense sont tombés la veille.
Première descente en est sur Orgeval et première grosse trace pour remonter. Deuxième combe plus au sud et rebelotte. Le temps passe vite dans ces cas là. Il ne faut pas trop regarder sa montre et la vitesse ascensionnelle. Se dire qu’on est là pour le plaisir de tracer. Après tout, si c’est pour évacuer les problèmes liés à la montée, autant faire de la station non ?
Troisième descente versant ouest cette fois jusqu’au chalet de la Pierre du Carré où je profite cinq minutes d’un banc au sec. Allez on remonte... et on retrace.
Et si je refaisais une autre combe en est ? Et comme je me laisse embarquer un peu plus bas qu’à l’accoutumée, il faut repasser par la case « chalage ».
Cette (grosse) matinée, car il m’aura fallu pas mal de temps pour boucler ces 2200 mètres de dénivelé dont 1600 à tracer, nous ramène à l’essence même du ski pour moi. Faire sa trace en descente mais dès que possible sans autre trace à côté et donc la faire aussi à la montée. Bon, quelquefois, je triche. Souvent même. Je profite de la trace des prédécesseurs pour rejoindre un secteur sans trace de descente ou me contente de faire comme tout le monde à savoir, trouver des sections vierges au milieu des traces.Mais pour moi, il n’y a pas photo : le plaisir ultime est bien celui d’ouvrir en montée comme en descente et il faut reconnaître que cela n’est pas toujours simple avec l’explosion de l’activité et les gens comme moi qui tiennent un carnet de courses en ligne.