Il aura donc fallu attendre le 10 décembre pour ma part. C'est deux semaines plus tard que la moyenne de mes débuts continus de saison et près d'un mois plus tard que la première date sur ces 25 dernières années. Un peu plus de raison et un poil moins de motivation comme déjà expliqué. Mais deux autres paramètres entrent sans doute en compte : le premier est également dans une moindre motivation non pas pour skier tout court mais pour skier coûte que coûte, c'est-à-dire, avec des cailloux partout, en raclant tout. D'ailleurs, je n'ai plus ce qu'on appelle couramment de "skis-cailloux". Le second est sans doute la conséquence du changement climatique : les saisons commencent plus tard et finissent plus tôt.
Pour ces trois après-midis consécutives au-dessus des nuages, j'ai choisi de recommencer tranquillement du côté des Sept-Laux. La station annonce cette année explicitement une interdiction de remonter les pistes. Il se peut d'ailleurs qu'il y ait des verbalisations. A nous d'être intelligents. L'an dernier, je me suis retrouvé sous une dameuse avec le treuil. En arrivant à proximité des pisteurs, je leur ai dit avant même qu'ils engagent la conversation que je redescendais direct afin de ne pas les gêner dans leur travail. Ils m'ont remercié et cela ne m'a rien coûté. Il ne s'agit pas de renoncer à la course de l'année. J'ai fait le même dénivelé mais différemment. Si on agit avec discernement, les choses se passeront bien. J'en suis convaincu. Eviter les pistes ouvertes et les pistes en cours de travail doit être la bonne attitude à mon sens.
J'ai eu la chance de tracer la Jasse ouest. Et même de descendre versant Vénétier jusqu'aux lacs. L'enneigement demeure minimaliste. Ces trois demi-journées m'ont permis une bonne remise en jambes, quelques virages sympa avec les copains et un paysage magnifié mais il en manque encore beaucoup.