Merci Michel (Indiana Jaune, Maladière)

Publié le 8 Août 2018

Il ne serait pas "normal" de grimper en pur consommateur sans remercier, de temps à autre, ceux qui nous permettent de le faire "confortablement". Aujourd'hui, mon coup de coeur va à Michel Piola que je n'ai pas encore eu l'honneur de croiser.

Ouvrir, équiper une voie, de la couenne de vingt mètres à l'envolée verdonesque, est un véritable "métier". On peut voir cela comme un don. Les ouvreurs le font par passion, souvent avec la satisfaction personnelle qui va avec et on n'est pas obligé de les remercier. On est par ailleurs obligé de rien. On peut aussi ne pas grimper, aller à la plage quoi que ce soit nettement plus dangereux au regard des 250 morts noyés en France en juin/juillet dernier vs zéro (?) en escalade pure bien que ce soit toujours cette dernière qui soit montrée du doigt au moindre pépin. Mais je m'égare...

On n'est donc pas obligé de les remercier ; en revanche, il est regrettable, de par le travail qu'ils accomplissent, de ne pas suivre certaines de leurs requêtes en référence à l'affaire "appel des ouvreurs - Camptocamp association". Je suis un peu désolé de remettre une pièce dans le juke box mais à ce jour, trois points importants ne sont pas résolus. L'ADO demande en effet à c2c de (quelques autres mesures plus discutables à mon humble avis ont été évoquées) :
- Rendre obligatoire le champ "nom des ouvreurs" dans un itinéraire d'escalade
- Rendre obligatoire la bibliographie (topo papier qui a forcément, dans l'écrasante majorité des cas, été à l'origine de la "traduction" de l'itinéraire dans la base de données de c2c)
- S'interdire la concurrence de description des sites de couennes conventionnés FFME

Aujourd'hui, en parcourant Indiana Jaune à la Maladière avec Tibo, je ne pouvais pas ne pas y penser. Michel Piola a équipé cette voie ; il est venu la rééquiper sur broches il y a quelques années, afin d'offrir une escalade plus durable dans le temps. Plus récemment, il y est retourné pour la... dépatiner. Prise après prise. Un travail de titan ! Quand je vois le temps passé pour un tel travail, je ne peux qu'applaudir des deux mains et lancer une nouvelle fois un appel au site Camptocamp dans cette querelle "grimpesque".  Ces ouvreurs méritent le plus grand respect et faire systématiquement référence aux protagonistes et à leurs publications est un minimum éthique.

Pour finir, quelques mots sur la voie :
- On a attaqué à 8h30 ; sortis à 12h15 juste à l'arrivée du soleil. Parfait.
- Elle comporte neuf longueurs qui grimpent bien pour la cotation (6b ; 6b+ ; 6b+ ; 6b ; 6a ; 6a ; 6a+ ; 6a ; 6b). Ne pas la sous-estimer.
- Mentions particulière pour L2 (la plus dure, ouch le 6b+ !!), L3 ultra soutenue, L8 qui vous laissera des souvenirs suivant comment on s'y prend, n'est-ce pas Tibo !
- Peut-être une prise cassée dans L9 avec un pas plus dur que 6b il nous a semblé
- Beaucoup d'ambiance de type "grand mur"
- Même à l'ombre, il faisait un poil chaud ; vive le dépatinage !
- Equipement sur broches impeccable mais avec quelques sections aérées. Les traversées sont bien équipées pour le second.
- 6b obligatoire
- Accès : 30 minutes de marche, deux rappels 50 m dans Divine Comédie puis un quart d'heure de marche.

Merci encore Michel et à l'occasion, ce serait avec plaisir que je t'accompagnerai pour un chantier. Pour voir ce que cela implique. Pour comprendre encore mieux l'investissement. Et pour te rencontrer.

L1 : 6b

L1 : 6b

L2 : 6b+ Vous m'en direz des nouvelles

L2 : 6b+ Vous m'en direz des nouvelles

Sortie de L2 ; délayage obligatoire !

Sortie de L2 ; délayage obligatoire !

L3 : 6b... bien bien soutenu

L3 : 6b... bien bien soutenu

L6 : 6a... si on passe au bon endroit

L6 : 6a... si on passe au bon endroit

Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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