Rouillé au Ferrouillet : une belle voie de trad
Publié le 9 Août 2019
Un peu rouillé par l'exigeante sortie de la veille, me voici de retour sur les faces verticales avec mon ami Julien. Direction juste en face de la maison, dans la face ouest du Ferrouillet où une petite voie d'escalade dite traditionnelle a été tracée il y a près de trois ans. Les rares retours sont plutôt positifs et puis, je me dois de connaître cette nouvelle voie dans mon massif préféré. Elle était donc au programme.
Malgré seulement 900 m de dénivelé, entre un peu de plat au départ puis vers le lac Bleu, l'évolution un peu pénible hors sentier sur la fin, la dépose du matériel en surplus (bâtons, un sac à dos, short pour le retour...) vers le lac Bleu également puis le temps de trouver le départ de la voie et de s'équiper, il s'écoulera deux petites heures entre le départ du parking et les premiers pas d'escalade, une belle longueur en 4c très facile à protéger et en excellent rocher.
Après une très belle première longueur pour se mettre dans le bain, les choses se corsent. Ce n'est pas tant le pas de 6a bien protégé et en excellent rocher mais les cinq mètres en 5 pour atteindre le premier goujon en rocher très aléatoire. On grimpe sur des oeufs et heureusement que le piton en place est rallongé par une cordelette. Faire gaffe sur ce passage. Le reste est très beau.
L3 en 5c est assez quelconque avec des passages entrecoupés de végétation. La mousse de Belledonne est bien là. Il n'y a qu'un goujon dans la longueur.
S'ensuit une fort belle L4 une fois passés les premiers mètres. Les pieds dans la mousse, on accède à un surplomb où il faut trouver la prise clé (6a) pour gagner le réta-mousse. Ca fait pas forcément rêver à la lecture de ces mots mais c'est un passage fort sympathique, suivi par une fissure-cheminée plutôt facile (le 5b annoncé est fort sympathique) et très belle. Encore un relais confort sur une terrasse au sommet d'un pilier.
L5 est la plus soutenue, très belle également. Ca commence par une fissure à coincements (6a) puis une traversée plus facile avant un final redressé un peu engagé (5c/6a soutenu).
Il était annoncé une L6 à corde tendue. Il s'agit en réalité de quelques mètres où on pose à peine les mains pour sortir au sommet du pilier. La descente est fort désagréable par les pierriers du versant sud, un petit couloir croûlant puis encore des blocs jusqu'au lac Bleu. Une petite course de montagne très sauvage sans dépasser 2400 m d'altitude : ça existe et c'est en Belledonne, au Ferrouillet. La voie s'appelle "les amis du Ferouillet" et on remercie les ouvreurs.