Le plus beau cadre de Belledonne ?
Publié le 23 Juillet 2021
L'automne dernier, je me posais déjà la question de la qualité du rocher. Au passage notons que l'appellation "triangle du lac Blanc" n'est pas justifiée et que je propose de le renommer "rocher du lac Cottepens". En remontant sur ces lieux maintes fois depuis le début de l'été, je me demande maintenant si ce n'est pas le plus beau décor de Belledonne, avec celui du lac Blanc de Freydane. Sans vouloir hiérarchiser tout ça, on relèvera sans ambiguïté la qualité paysagère du plateaux des Sept-Laux, ce que tous les randonneurs rencontrés et venus ici pour la première fois attestent.
Je persiste et signe à dire qu'il faut vraiment prendre le temps de monter grimper là-haut. Tous les grimpeurs ne passent pas du 7 (et plus) et ne sont quand même pas restreints par une "petite" marche d'approche. Avec le refuge justement, cette approche passera comme une lettre à la poste.
Le refuge parlons-en. Tenu depuis quatre ans par Hervé, aidé par Polo et Manon, il fut l'occasion de beaux échanges humains entre nous mais aussi avec les randonneurs venus faire étape ici. Et tout le plaisir pour moi de renseigner un marcheur avec un gros sac ou un trailer en baskets sur l'état des cols, les alternatives au parcours qu'ils envisageaient, les plus belles boucles du coin...
Cette dernière journée là-haut aura été ponctuée par quelques désagréments mineurs qui font tout le piment de ces petites aventures. Le premier fut, une fois lancé sur l'autoroute, une sursaut de mémoire : "Bon sang, j'ai oublié le casse-croûte dans le frigo, je n'ai rien à manger pour toute la journée ; en plus je n'ai pas pris de petit-déjeuner !". Pas grave, j'ai prévu de m'arrêter à la Framboisine à Goncelin : le pain y est bon et leurs quiches sont top. A l'entrée, je déchante : congés annuels. Encore pas grave, il y a deux boulangeries à Allevard. A 7h, l'une comme l'autre m'annonce n'avoir pas de salé avant 7h30 - 8h (donc au moins 8h quoi !). J'en sors avec deux pains au chocolat et un sandwich de dépannage. Autant dire qu'à 9h une fois là-haut, j'aurai tout dévoré.
Heureusement, Céline me dépanne à la Martinette avec ses paniers pique-nique. Merci à toi ! Je monte léger, le matériel étant déjà là-haut. Cela faisait un moment que je n'avais pas mis de chrono : 58 minutes jusqu'au lac Noir depuis le pont sur le Pleynet. On vieillit tout doucement... Enfin je ne me plains pas après avoir croisé des randonneurs ayant mis 4h30 jusqu'au refuge. Je bulle au refuge avec café en amuse-gueule puis attaque vers 10h. Le troupeau de brebis (et patou) sont pile sur ma cachette de plaquettes. Je ne peux les récupérer de suite ou alors il faut s'immiscer au milieu du troupeau ce qui est guère recommandé. Tant pis, je commence avec ce que j'ai. Au final, je serai quitte pour un aller-retour. Je plie à 16h et gagne le refuge pour des partages, des images, avant le repas du soir.
Après le coucher de soleil, je remplis le gros sac et descend tout le matériel. Je m'aperçois que ma frontale s'est déchargée. Ainsi, je mettrai plus de temps à descendre qu'à monter le matin. On se rend compte que l'oeil s'adapte très bien à l'obscurité tant qu'on est hors de la forêt. Le téléphone tenu à la main me dépannera sur la partie basse.
C'en est terminé des projets là-haut. Il faut savoir faire ces choses-là avec modération et ne pas vouloir créer des voies sur tous les bouts de rocher. Reste à voir quel sera l'écho reçu. En attendant, voici quelques images du décor.