Automne, hiver, printemps ?
Publié le 16 Novembre 2013
Vivre en montagne, c'est déjà être en décalage de saisons. C'est aussi avoir des surprises dans le "mauvais" sens (neige en plein été par exemple). On s'y habitue. Vivre à (ou autour de) Grenoble dans nos vallées est encore plus particulier. On peut avoir le sentiment d'être en plein été (quand on est par exemple en tee-shirt au mois de mai) et avoir devant les yeux un paysage hivernal. Mieux encore ; on peut, en quelques poignées de minutes, se retrouver dans ce paysage hivernal, passer du tee-shirt au bonnet. Nulle part ailleurs en France on a un tel contraste. D'ailleurs ce qui ne le savent pas sont stupéfaits d'apprendre que Grenoble n'est qu'à 200 m d'altitude. Les cigales en bas ; les glaciers à portée de main.
On comprend facilement qu'on est parfois déboussolés en terme de saison. Mais cette année 2013 l'a été tout particulièrement. Cela avait déjà commencé même avant avec l'exceptionnelle chute de neige du 27 octobre 2012... et s'est poursuivi avec un mois de mai désastreux et même une partie de juin. Aujourd'hui, on pouvait encore une fois se poser cette question. En quelle saison sommes-nous ?
En automne si l'on en croit les couleurs rencontrées dans la montée au Collet-d'Allevard avec près d'un mois de retard sur la date habituelle.
En hiver avec toute cette neige déjà présente en moyenne montagne et les températures du petit matin associées à la route abominable entre Malatrait et Super Collet.
Et même au printemps en remontant, deux heures plus tard, les pentes des Plagnes en tee-shirt sans les gants et en voyant les sapins se décharger à vue d'oeil.
Retour sur cette sortie de ski de début de saison, fort agréable. On sort de la crasse pile à la station à 1400 m. Montée par les pistes jusqu'aux Plagnes puis descente en face ouest jusqu'au chalet (enfin, ce qu'il en reste) du Compas. Tiens d'ailleurs, avec le compas dans l'oeil pour trouver les bons passages, je suis descendu sans retenue sans toucher le moindre caillou jusqu'à 1700 m. La trace photographiée lors de la trosième remontée aux Plagnes (avant l'ultime descente par les pistes) témoigne d'un ski plutôt agréable.
Entre les deux, un aller-retour au Petit Charnier par le couloir ouest en conditions moyennes (mais sans toucher) en saluant au passage Manu et Bernard qui profitent de ma trace de montée pour aller skier le couloir nord.
Et un coucou à Lilouen, Judith et Yannick venus eux-aussi profiter du soleil.
Il en manque encore pour aller en altitude (ici le Grand Miceau) dans les grandes pentes mais c'est tout à fait normal à cette date. On attend la suite mais sans se presser.