Tracer
Publié le 11 Février 2015
Tracer dans la transfo, bof. (Peut-on d'ailleurs appeler ça tracer ?). Tracer dans la croûte, beurk. Tracer dans la grosse profonde, pendant une chute de neige ou le lendemain, surtout si il n'y a pas eu de nuit claire pour tasser et "aérer", pffff...
Mais tracer dans la poudre, bien tassée après plusieurs jours de beau temps, lorsque le ski ne s'enfonce que de trente centimètres, ce plaisir-là est unique. L'effort est un peu plus important que de suivre une trace bien sûr mais rien d'inhumain. Grand plaisir donc, d'autant que dans nos montagnes, ce plaisir se fait de plus en plus rare.
Oui j'en suis responsable avec ce blog, les topos. Bien sûr je ne suis pas le seul. Mais il y a aussi l'explosion de pratiques outdoor dont Grenoble est de très loin la capitale. Pourtant en cherchant bien, sans prendre trop de risques, on y parvient.
Aujourd'hui, Cécile me propose une sortie. Je lui "vends" un petit coin "secret" de Belledonne nord où je ne suis passé qu'une fois à skis et encore, dans le sens de la montée.
Grosse surprise au départ : pas la moindre trace. Il va donc falloir tracer. Serait-ce la plus belle journée de la semaine ?
Après avoir avalé la "pilule" de la forêt belledonnienne, on débouche dans les clairières, magnifiquement poudreuses. Comme souvent, on y trouve une petite cabane d'alpage.
Au-dessus, ça trace, ça trace. Dément !
On sort sur une crête, on admire le paysage et hop. Cinq minutes plus tard, nous voici à nouveau à l'orée de la forêt.
On remet les peaux et on profite de la trace pour franchir le petit verrou inférieur puis on tire à gauche dans une combe parallèle.
Et ça retrace. Plus haut, il fait chaud et un joli couloir plein sud nous tend les bras. On sort sur une crête à près de 2500 m d'altitude.
Du grand, du très très grand Belledonne.
Transfo avant la poudre.
Un début de forêt pas mal du tout puis on se laisse embarquer dans une belle trouée. On finit par 150 m de dénivelé de ski vrai "sanglier". A dégoûter un débutant de l'activité. Mais ça passe bien sûr, comme d'hab.
Pour finir, zoom sur la trace dans le petit verrou qui domine la forêt. Je ne donne pas de nom ; les images parlent suffisamment d'elles-mêmes et les connaisseurs et/ou fouineurs auront identifié ce lieu.