escalade-alpi

Publié le 25 Août 2019

Vous reprendrez bien un peu de Belledonne ? On continue dans la lancée. Je vends à Cécile une petite virée rive droite du lac du Crozet en gardant dans la tête un enchaînement possible, afin de ne pas l'affoler. Je ne sais pas non plus si on ira suffisamment vite alors je préfère rester prudent.

Départ au lever du jour pour une montée à la fraîche et attaque de Samiloup vers 8h30. Une voie ouverte par mon ami Julien l'an dernier et qui a rencontré beaucoup de succès. Une fois passée la première longueur en 6a+ où les doigts froids rendent compliqué le serrage des prises, ça déroule et nous voici au pied des dents du Loup rapidement. Une cordée démarre dix minutes avant nous et je passe en mode commando pour se retrouver devant avant le premier rappel. Fort sympathiques, la passation se fait avec le sourire en grimpant parallèlement à eux corde tendue. La suite s'enchaîne bien et je mets en place les recommandations faites par mon ami Thibaut en passe de devenir guide. A chaque, rappel, moulinage du second dès qu'il arrive et descente de Bibi sur un seul brin avec noeud Dufour. Ainsi, personne ne se désencorde.

La traversée s'achève à un petit col et je vends alors mon idée d'enchaînement. Il n'est même pas 11h30... La descente sur le vallon Mercier s'avère pénible. Raide et en terrain Belledonne. Une fois le torrent traversée, on arrive rapidement au pied de la 3è voie du jour : l'éperon des mioches mythiques. Equipée pour emmener des débutants, elle est en excellent rocher et se déroule en cinq petites longueurs de 3/4. Mais une cordée de trois est à l'attaque. Il serait dommage de ne pas faire ce petit morceau, d'autant que je voudrais le reconnaître pour y revenir avec les filles. D'un autre côté, si on reste derrière, on va rentrer bien tard. Quinze mètres à droite, une belle fissure se présente. Le rocher a l'air excellent. Les petites Scope Terrex se posent à merveille sur les prises. Deux Friends plus loin et je rejoins L3 des Mioches sans m'arrêter. Vingt minutes de corde tendue et nous sommes en haut de la voie. 

Direction le Galeteau. Nous ferons la classique que je n'avais pas refaite depuis mon passage avec Val en 2003. Toujours aussi belle, elle a été rééquipée de manière discutable : des goujons ou scellements, souvent à des endroits où il y avait déjà des protections et pas toujours au passage le plus facile. Nous sortons en trois longueurs de soixante-dix mètres chacune (technique du gorêt).

Retour par le Grand Colon et son arête du Mottin, non sans finir par un petit jus de fruit bio à la Gélinotte.

Samiloup
Samiloup

Samiloup

Traversée des dents du Loup
Traversée des dents du Loup
Traversée des dents du Loup

Traversée des dents du Loup

Les mioches
Les mioches

Les mioches

Le Galeteau
Le Galeteau
Le Galeteau
Le Galeteau
Le Galeteau

Le Galeteau

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Belledonne

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Publié le 23 Août 2019

En 2009, j'achève les dernières traversées d'arêtes prévues afin de sortir mon topo Belledonne Escalade. Après avoir réalisé les trois parties des aiguilles de l'Argentière (Petites Aiguilles, Grande Aiguilles orientales, Grande Aiguilles occidentales), je songe alors à l'enchaînement des trois d'une seule traite. C'est un gros morceau parce qu'il faut normalement environ quatre heures par traversée soit une douzaine d'heures en tout. Beaucoup de cordées mettent même davantage en perdant trop de temps dans les manips de corde et ne pratiquant pas assez la corde tendue.

Thibaut est partant pour tenter l'aventure. Avec lui, ça ne devrait pas pinailler. De mes souvenirs de ces parcours, il y aura des passages où nous n'irons pas plus vite qu'en cordée : dans les rappels (8 ou 9 en tout) mais aussi dans les longueurs à "tirer". Du coup, j'entrevois difficilement de diviser par deux le timing, d'autant qu'il faut tenir compte de la fatigue possible en dernière partie mais aussi du besoin de ravitaillement qui demandera quelques pauses supplémentaires. Il y a également une inconnue : la remontée à l'aiguille Répiton-Préneuf. Dans cette partie (la traversée occidentale des Grandes), on chemine en sens inverse des autres à l'habitude et on ne trouve absolument aucune info sur le passage dans ce sens. D'après mes souvenirs, le rappel est vertical sur une dizaine de mètres. Sera-t-il possible de remonter ? Et en grosses ? De protéger ?
Nous partons dans l'espoir de passer en moins de 9 heures. Et comme il y a un petit risque d'orage en fin de journée, nous assurons le coup en démarrant à 5h30 de la voiture.

La journée va se dérouler à merveille et surtout, nous allons aller beaucoup plus vite que prévu. Nous ne tirerons que trois longueurs : la montée à la pointe Elisabeth (5a) avec la méthode "micro-traxion" (le leader grimpe en tête, assuré par le second, mais ne s'arrête pas au relais où il fait passer la corde dans une micro-traxion. Il poursuit la longueur suivante et une fois à bout de corde, le second démarre. S'il venait à chuter, ce serait la poulie qui le retiendrait et il ne ferait pas tomber le leader), la montée à l'aiguille Dulong de Rosnay sur 25 m (4b - dans mes souvenirs, c'était plus difficile, mais c'est quand même bien raide) et le fameux passage de la Répiton-Préneuf qui se fait finalement bien avec un bon Camalot 0,4 à six mètres du relais. La corde servira sinon pour les neuf rappels de l'ensemble mais tout le reste se fera en solo ce qui garantit une bonne rapidité de progression : il n'y a rien de plus pénible que de progresser avec une corde dans les pattes. Alors, quand on est sûr de soi....

Epilogue de la traversée, l'aiguille de Marcieu sera rejointe après seulement cinq heures d'escalade. Ce sera la surprise du jour. Il est à peine 11h30. Nous savourons le moment et restons presque une heure au sommet. Au moment d'attaquer la descente dans le gros tas de caillasses de la voie normale de Marcieu, les jambes tirent. Le retour est bien casse-pattes. Pas étonnant que les cordées préfèrent la traversée des Petites Aiguilles et son accès plus rapide et moins chaotique.

Grosse satisfaction d'avoir réalisé cette traversée élégante et longue. Un must de Belledonne.

Aiguilles de l'Argentière, traversée intégrale

Matériel : corde 55 (à cause du dernier rappel du coup de Sabre) ou 50 m + Escaper ; 5 dégaines rallongées, 3 sangles, Camalot 0,3 à 1

Itinéraire (entre parenthèses le timing du jour incluant deux mini pauses - une à chaque jonction)

- Du col du Glandon, monter à la brèche du Piniollet (1h)
- Suivre l'arête jusqu'à l'aiguille Capdepon (3b), descendre au coup de Sabre en 4 rappels, remonter à la pointe Elisabeth (2 longueurs en 5a) puis traverser jusqu'à l'aiguille de la Combe (aérien, 3b) et descendre au col de la Combe (1h45)
- Gagner la pointe J. Gaillard par la rive gauche du couloir évident (3b) puis tout le long sur les arêtes jusqu'au col Dulong de Rosnay en passant à l'aiguille d'Olle puis à la Saint-Phalle. Du 3b tout le long, assez soutenu, 3 rappels jusqu'à 25 m, un dans chaque redescente (1h15).
- Montée à l'aiguille Dulong de Rosnay (mur en 4b au départ puis facile), petit rappel de l'autre côté. Aiguille Répiton-Préneuf (5b) puis rappel de l'autre côté, aiguille Baroz, aiguille Michel (un passage 4c), aiguille de Marcieu (3c + boîte aux lettres) (2h)
- Retour par le couloir sud de Marcieu et la casse de l'Argentière, un beau programme pour les jambes (1h30)

Quelques image (la vitesse de progression ne m'a pas permis de faire mieux)

 

Réveil dans la montée à l'aiguille Capdepon

Réveil dans la montée à l'aiguille Capdepon

Premier rappel du coup de Sabre

Premier rappel du coup de Sabre

Première longueur de la pointe Elisabeth (5a)
Première longueur de la pointe Elisabeth (5a)

Première longueur de la pointe Elisabeth (5a)

Sur les arêtes vers l'aiguille de la Combe

Sur les arêtes vers l'aiguille de la Combe

Arrivée à l'aiguille St-Phalle

Arrivée à l'aiguille St-Phalle

Rappel en descendant vers le col Dulong de Rosnay

Rappel en descendant vers le col Dulong de Rosnay

Ne pas s'aventurer dans les faces... ruinées !

Ne pas s'aventurer dans les faces... ruinées !

La longueur pour monter à l'aiguille Répiton-Préneuf (5b)

La longueur pour monter à l'aiguille Répiton-Préneuf (5b)

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Belledonne

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Publié le 14 Août 2019

Aujourd'hui, ce sera journée escalade. Je propose aux filles de retourner sur la Botte, ce petit sommet tout près de la croix de Chamrousse où elles ont fait leur plus belle randonnée à skis l'hiver dernier. Une fois de plus, en arrivant sur le secteur, on se rend compte du contraste entre la foule de la croix de Chamrousse, des lacs Robert, du sentier venant des lacs Achard ou de celui allant au col des Lessines et le calme qui règne autour de ce sommet. Et ce n'est pas faute de le répéter. Qu'est-ce qui fait que cette montagne soit tant boudée ? A mon sens la méconnaissance.

Une cordée féminine est toutefois à l'attaque juste avant nous. Nous prenons le temps pour nous équiper. La première partie de la face nord-est présente plusieurs lignes et on a le choix pour gagner les vires médianes. Pour nous, ce sera "coup de froid", deux belles longueurs en dalle (4c). Les filles y découvriront toute la différence entre les 5c verticaux sur résine et les voies supposées plus faciles mais où c'est "tout sur les pieds". Du coup ça ne va pas très vite mais comme l'autre cordée ne va pas vite non plus, on décide de faire la pause méridienne sur la vire.

Une fois tout le monde ravitaillé, on repart et on rejoint la cordée qui peine vraiment à trouver la ligne. C'est l'occasion de passer un message à l'ouvreur, Xavier Dorel, qui, dans les années 90-2000, a ouvert (toujours en bon style, depuis le bas), plusieurs voies dans le secteur Belledonne / Grandes Rousses (entre autres). Le dénominateur commun de ces voies est leur facilité au niveau du chiffre (6b maximum et en général dans le 4-5). On notera "spitophobie..." au Galeteau, les voies du Barrioz (col de la croix de Fer), l'Evêque (fond de France), "coup de chaud" (pic du Pin)... mais aussi l'équipement aéré. L'idée de Xavier, sauf erreur de ma part, était de mettre un minimum de plaquettes de manière intelligente : protéger les crux mais laisser la possibilité de mettre des coinceurs et des sangles là où c'est possible, et laisser un peu engager dans les passages les plus faciles.

Cette façon de faire, qui était monnaie courante au siècle dernier, est à réfléchir aujourd'hui. Qu'il y ait des lignes de type trad où ça engage, oui ! Et il faut à tout prix les conserver. De même les voies de type mixte : une plaquette quand on ne peut rien mettre d'autre et qu'il y a une certaine difficulté. Mais dans ce cas de la Botte, on se situe dans des voies faciles (5a/b max pour nous), donc intéressantes pour des débutants. Pour qu'ils apprennent la grande voie. Or, les arbres ne sont pas toujours suffisants pour rajouter des sangles et souvent, il n'y a pas de quoi mettre des coinceurs facilement dans le gneiss exigeant. En voyant la cordée nous précédant en difficulté, j'en ai pris la mesure. En voyant mes filles avoir peur dans de petits pas en traversée avec la corde sur le côté également. En évitant de clipper certaines plaquettes (déjà qu'il n'y en avait pas beaucoup) parce que les filles allaient avoir du mal à les enlever, encore.

Du coup, je me pose une question : pour redonner un intérêt au site (les voies sont quand même peu fréquentées) et profiter de ce terrain a priori facile, ne serait-il pas judicieux de revoir cet équipement ?

Pour la suite, nous avons terminé la voie avec des filles plus à l'aise dans le raide (et un tantinet aérien) crux sommital plongé dans l'ombre (orientation et heure obligent) que dans les dalles couchées du départ les pieds à plat, avons rejoint le sommet une nouvelle fois donc (voir supra) puis regagné la foule à la Croix pour une descente en télécabine. Car nous étions bien là pour grimper. Et le papa, déjà pas très fan des descentes, n'était pas plus emballé que sa progéniture à rejoindre le bercail par les pistes avec tout le matos sur le dos. Autant faire travailler la station. 

Arrivée au pied de la face
Arrivée au pied de la face

Arrivée au pied de la face

Première partie (L1 et L2)
Première partie (L1 et L2)

Première partie (L1 et L2)

Seconde partie : L4 et L5 de "crotte de bique"
Seconde partie : L4 et L5 de "crotte de bique"

Seconde partie : L4 et L5 de "crotte de bique"

Petite arête finale

Petite arête finale

Au sommet !
Au sommet !

Au sommet !

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Rédigé par lta38

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Publié le 11 Août 2019

Ce doit être mon quatrième passage ici (seulement). Mais plus j'y viens, plus je trouve cette traversée esthétique. A mon sens, c'est vraiment une très belle course d'initiation à la traversée d'arêtes. Si on évite le gendarme qui suit le pas du pin et qui réserve une longueur en 4b ou 4c, d'autant qu'il faut immédiatement en redescendre derrière par un rappel, on ne dépasse jamais le 3 et on peut, sans se faire peur, peaufiner son apprentissage. D'autant que la course est assez longue.

Pour une première dans ce style, Nicolas aura adoré et moi, je me suis régalé à l'y conduire. Bravo à toi l'ami, tu as bien assuré. A la fin de la première partie, nous avons rattrapé puis dépassé une cordée. Comme elle se trouvait sur le gendarme facultatif, nous l'avons, du coup, évité, afin de ne pas bouchonner derrière. A la vue de leur progression (ils étaient au niveau du rappel de 7 m sur le bitard, point qu'on atteint tranquillement une demi-heure après l'endroit où nous les avons dépassé, alors que nous étions en train de descendre sur le sentier sous les lacs du Vénétier), ils étaient visiblement en plein apprentissage de ce type de course et pas encore au niveau : progression essentiellement en tirant des longueurs, probablement deux brins de 45 ou 50 m de corde... Loin de moi l'idée de les montrer du doigt ; ils auront sans doute beaucoup appris durant cette sortie et ils avaient l'air de ne pas prendre de risques. J'espère simplement qu'ils ne se sont pas pris le petit orage de 17h.

En revanche, je profite de cette anecdote pour partager quelques conseils sur ce type de course.
- Première pointe : c'est de la grimpette en terrain Belledonne (rochers niveau 2 + herbe). Le caillou est globalement bon. On peut grimper à corde tendue en plaçant des sangles et des coinceurs. L'encordement peut se faire à 15 m en double.
- Arêtes jusqu'au sommet nord du Pin (à partir du moment où l'arête devient rocheuse et effilée). C'est assez long. Rien ne nécessite de tirer des longueurs. Il faut progresser à distance courte, le plus expérimenté reste en amont avec les anneaux, un tour mort à la main. On peut allonger la longueur de corde pour un passage, en utilisant au maximum les becquets.
- Arêtes effilées. C'est à la descente donc le moins expérimenté passe le premier (désescalade 3c). Il passe la corde derrière les becquets et rajoute quelques sangles. Toujours à corde tendue. Pour la petite remontée (du petit 3) jusqu'au premier rappel, il peut rester en tête en protégeant. 
- Rappel de 7 m. Ne pas se décorder et utiliser la technique du noeud Dufour. Avec un encordement à 15 m en double, c'est ric-rac
- Pointe suivante. Du 3 en montée. Le plus expérimenté devant, il peut placer trois sangles sur becquets.
- Rappel de 30 m. Ne pas prendre le premier mais poursuivre sur l'arête jusqu'au suivant un peu plus bas. Là, si on a 30 m de corde et qu'on n'est pas très bon en désescalade, ça va coincer. J'emporte l'Escaper pour descendre sur un seul brin, histoire de ne porter qu'une corde de 30 m. Sinon, pour éviter la punition des deux brins, on peut rappeler la corde avec un second brin de 30 m en 6 mm qu'on transportera dans le sac à dos. Toujours penser au poids : plus on est léger, plus on est efficace, dans les marches d'approche comme sur les arêtes.
- On finit en marchant jusqu'à la brèche. Beaucoup de cordées s'arrêtent là et s'échappent. Pour être clair, c'est vraiment nul. Il faut aller au bout. Ce n'est pas bien loin. Remonter flanc droit de la pointe suivante. Facile (2 max). On n'a toujours pas tiré une seule longueur.
- Petite désescalade sur le flanc ouest (attention aux pentes d'herbe, ne pas hésiter à poser un petit rappel sur becquet - prévoir un anneau à abandonner dans ce cas) pour gagner le rappel suivant un peu plus bas (sangles bien visibles). Aller à bout de corde (donc 15 m de rappel si on a 30 m de corde) dans le couloir versant est.
- Traverser à niveau et tirer la seule longueur de la traversée (protections plutôt sur coinceurs, becquets moins évidents). Le leader peut s'encorder à simple et se laisser descendre de l'autre côté pour aller faire relais au niveau dernier rappel de 10 m, et ce, en une seule longueur. C'est terminé. Ca passe en moins de deux heures trente pour une cordée normale.

Approche sous le pas de la Coche

Approche sous le pas de la Coche

Première partie très facile

Première partie très facile

Aspects de la section clé
Aspects de la section clé
Aspects de la section clé

Aspects de la section clé

L'Escaper en action

L'Escaper en action

Matériel de grimpe emporté (manque le harnais)

Matériel de grimpe emporté (manque le harnais)

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #Belledonne

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Publié le 9 Août 2019

Un peu rouillé par l'exigeante sortie de la veille, me voici de retour sur les faces verticales avec mon ami Julien. Direction juste en face de la maison, dans la face ouest du Ferrouillet où une petite voie d'escalade dite traditionnelle a été tracée il y a près de trois ans. Les rares retours sont plutôt positifs et puis, je me dois de connaître cette nouvelle voie dans mon massif préféré. Elle était donc au programme.

Malgré seulement 900 m de dénivelé, entre un peu de plat au départ puis vers le lac Bleu, l'évolution un peu pénible hors sentier sur la fin, la dépose du matériel en surplus (bâtons, un sac à dos, short pour le retour...) vers le lac Bleu également puis le temps de trouver le départ de la voie et de s'équiper, il s'écoulera deux petites heures entre le départ du parking et les premiers pas d'escalade, une belle longueur en 4c très facile à protéger et en excellent rocher.

L1 : 4c. très belle rampe fissurée à protéger soi-même

L1 : 4c. très belle rampe fissurée à protéger soi-même

Après une très belle première longueur pour se mettre dans le bain, les choses se corsent. Ce n'est pas tant le pas de 6a bien protégé et en excellent rocher mais les cinq mètres en 5 pour atteindre le premier goujon en rocher très aléatoire. On grimpe sur des oeufs et heureusement que le piton en place est rallongé par une cordelette. Faire gaffe sur ce passage. Le reste est très beau.

Au départ de L2. Rocher nettement moins bon qu'il n'en a l'air. (photo Ju')

Au départ de L2. Rocher nettement moins bon qu'il n'en a l'air. (photo Ju')

L3 en 5c est assez quelconque avec des passages entrecoupés de végétation. La mousse de Belledonne est bien là. Il n'y a qu'un goujon dans la longueur.

Au départ de L3

Au départ de L3

S'ensuit une fort belle L4 une fois passés les premiers mètres. Les pieds dans la mousse, on accède à un surplomb où il faut trouver la prise clé (6a) pour gagner le réta-mousse. Ca fait pas forcément rêver à la lecture de ces mots mais c'est un passage fort sympathique, suivi par une fissure-cheminée plutôt facile (le 5b annoncé est fort sympathique) et très belle. Encore un relais confort sur une terrasse au sommet d'un pilier.

Arrivée à R4 et R4
Arrivée à R4 et R4

Arrivée à R4 et R4

L5 est la plus soutenue, très belle également. Ca commence par une fissure à coincements (6a) puis une traversée plus facile avant un final redressé un peu engagé (5c/6a soutenu).

Départ de L5

Départ de L5

Il était annoncé une L6 à corde tendue. Il s'agit en réalité de quelques mètres où on pose à peine les mains pour sortir au sommet du pilier. La descente est fort désagréable par les pierriers du versant sud, un petit couloir croûlant puis encore des blocs jusqu'au lac Bleu. Une petite course de montagne très sauvage sans dépasser 2400 m d'altitude : ça existe et c'est en Belledonne, au Ferrouillet. La voie s'appelle "les amis du Ferouillet" et on remercie les ouvreurs.

Le lac de Crop

Le lac de Crop

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Rédigé par lta38

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