escalade-alpi

Publié le 19 Mai 2018

Ce doit faire la quatrième fois que je fais référence à ces dalles sur ce blog. En 2011, j'y avais emmené Benoît pour ses sept ans. Puis en 2013 nous y étions tous les 4 (Emie n'avait que quatre ans). Enfin en 2014, c'était avec Stella et sa copine Emilie. Et depuis, plus rien. Les filles connaissent presque par coeur ce secteur du Charmant Som où elles ont déjà moult souvenirs : ces dalles donc mais aussi des montées (et descentes) à skis, du temps à gambader au milieu des jonquilles et des crocus au mois de mai, un bivouac, l'observation des chamois et des mouflons, une rencontre avec la chevêchette, une ascension depuis le bas de la montagne (Les  Revols)... et je dois en oublier.

Même si j'y reviens désormais moins souvent, on y fait bien un passage chaque année, principalement à l'automne ou au printemps.

Nous voilà donc partis aujourd'hui pour essayer de (re)faire ces dalles en espérant passer avant les nuages qui sont bien taquins en ce moment.

Après un départ à 9h15 de la maison, nous sommes à l'attaque une heure plus tard juste après une cordée de trois qui n'a pas l'air très rapide. Nous nous retrouvons rapidement devant eux et j'exhorte les filles à être très vigilantes car de nombreuses pierres de l'hiver sont posées en équilibre sur la partie basse des dalles (avant le premier ressaut) et je les interdis d'en faire tomber une seule. La consigne sera respectée ! Aprè!s ce départ un peu mouillé et délicat avec les pierres, une fois le ressaut passé, ça "court" jusqu'en-haut. A 11h45, nous sommes affalés dans l'herbe juste sous le sommet pour le casse-croûte.

Sommet puis descente au milieu des jonquilles. Quelques bancs de brouillard mais rien de méchant. On sera de retour sous un soleil presque trop chaud.

Ces dalles sont un excellent exercice d'initiation et en plus, c'est fort beau !​​​​​​​

Après le premier ressaut

Après le premier ressaut

Relais confort pour le petit biscuit

Relais confort pour le petit biscuit

Dalles, partie supérieure

Dalles, partie supérieure

Petite pub (mais toujours dans l'esprit "je ne parle que de ce que j'aime sans tromperie"), les Adidas Terrex Solo. Un intermédiaire entre la basket souple et la Scope vraiment rigide, parfaite pour le rocher à réglettes mais moins confortable pour la marche. Cette Solo est vraiment un excellent compromis : très légère, souple mais pas trop, semelle avec gomme C4. Parfait pour ce genre d'exercice.

Petite pub (mais toujours dans l'esprit "je ne parle que de ce que j'aime sans tromperie"), les Adidas Terrex Solo. Un intermédiaire entre la basket souple et la Scope vraiment rigide, parfaite pour le rocher à réglettes mais moins confortable pour la marche. Cette Solo est vraiment un excellent compromis : très légère, souple mais pas trop, semelle avec gomme C4. Parfait pour ce genre d'exercice.

Une prairie encore bien jaune pour sortir au sommet

Une prairie encore bien jaune pour sortir au sommet

Arrivée au sommet au milieu des oreilles d'ours

Arrivée au sommet au milieu des oreilles d'ours

Corniche de neige versant nord

Corniche de neige versant nord

Une autre prairie jaune mais cette fois, pour d'autres raisons. Un beau décor pour finir.

Une autre prairie jaune mais cette fois, pour d'autres raisons. Un beau décor pour finir.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 8 Mai 2018

Enfin, un peu de rocher. J'ai très peu grimpé cet hiver. Une quinzaine de sorties en salle durant les trois mois d'hiver et pis c'est tout, juste histoire de garder le contact avec les ami(e)s et avec les mouvements. Autant dire que je repars de zéro, hormis l'expérience acquise bien heureusement ce qui est déjà garant d'un minimum.

Petit tour au rocher de l'Homme avec Candice, où j'ai déjà quasi tout fait. Juste pour retrouver les sensations de la grimpe sur le rocher, les réflexes des relais...

Enième passage dans No Raffaran ; plutôt que de faire une seconde fois une voie déjà faite, je préfère refaire la plus belle du premier secteur une cinquième (?) fois. Bon, comme c'était mouillé à cause des orages de la veille et qu'on a loupé la bifurcation possible dans "Col Mao" pour l'homogénéité, on termine dans "Péchiney". C'est quand même moins joli. Le passage commence à se faire sentir. La longueur en rocher couleur rouille commence à être glissante. 

A partir de L3 de Raffaran, ondoie pouvoir sortir par trois longueurs de 50 m en empruntant Péchiney, portant l'ensemble à seulement six longueurs.

Très belle ambiance printanière dans le secteur.

Plateau de l'Arselle

Plateau de l'Arselle

Accès encore enneigé

Accès encore enneigé

L2, du vert, la Romanche, le tout sous l'oeil du Taillefer

L2, du vert, la Romanche, le tout sous l'oeil du Taillefer

Un beau mur en L3

Un beau mur en L3

Contrastes colorés

Contrastes colorés

Dans les longueurs du haut de Péchiney

Dans les longueurs du haut de Péchiney

Sommet avant l'orage

Sommet avant l'orage

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 20 Avril 2018

Bien envie d'aller faire un petit 3000 (de déniv') à skis malgré ces températures chaudes. Nico est partant pour sortir mais tout aussi fatigué que moi (deux jours de boulot de nuit pour lui, gros manque de sommeil pour bibi depuis plusieurs semaines) ; aussi, il ne veut pas partir trop tôt. rendez-vous est donné vers 11h au niveau du lac Blanc de la Valloire. Pour ma part, je pars vers 7h sans trop d'objectif, saisi par un fort vent d'est dès la sortie de la forêt. Moi qui croyait faire une balade en conditions estivales, c'est râpé. Mes skis se dirigent vers le col d'Arguille et une petite poudre me laisse imaginer le couloir nord (du rocher d'Arguille, côté 5.3/E3 par MLF lors de l'ouverture en 2007) en bonnes conditions. Cette année, avec l'enneigement, il est très bien rempli et se présente comme une "couenne raide RAS". Malheureusement, je déchante assez vite en raison d'une neige de plus en plus dense recouverte d'une croûte glacée qui, si elle cassera sous les skis à la descente, rendra la descente assez inconfortable. N'étant plus du tout dans un esprit de cocher pour cocher, je renonce au bénéfice d'une excellente neige transformée dans le petit couloir est beaucoup plus humain (4.1/E2). Du sommet, j'aperçois un skieur en rouge au niveau du lac Blanc. c'est sans doute Nico qui a près de trois-quarts d'heure d'avance. Du coup, plutôt que de remonter skier la face sud de la Grande Valloire, je descends le rejoindre. Après avoir remis les peaux, la jonction se fait au niveau du lac Noir. j'ai déjà presque 2000 m dans les pattes et suis dans un état comateux. Si j'étais seul, je rentrerais. Compte tenu de l'heure, le couloir ouest du rocher Gris (jamais skié à notre connaissance et convoitise du jour) est encore tout à l'ombre. Assurément, il ne dégèlera pas avant 14h et il est à peine 11h. Du coup, on va faire un tour sur les crêtes de l'Eglise. J'ai envie de dormir et laisse Nico partir mais finalement, un peu en mode "pilotage automatique", je le rejoins et nous finissons ensemble. 

Midi, nous voilà au pied du morceau du jour. Trois-cents-cinquante mètres de couloir à remonter, avec une profonde goulotte centrale. A la montée, nous la traversons par deux fois ce qui laisse augurer des manips' à la descente. Petite pause au sommet mais je ne me sens vraiment pas bien. Au moment je descendre, je me résigne à laisser Nico être probablement le premier skieur à skier cette pente (5.2/E2). Résigné mais sans la moindre déception. On n'est pas à une descente près. D'autant que celle-ci réserve aujourd'hui du ski technique où il faut rester lucide. Je suis content, bien qu'ayant repéré cet itinéraire, que ce soit Nico qui le descende même sans moi. De mon côté, je réussirai quand même à me mettre taquet en sous-estimant la raideur d'une contre-pente sur-raide en neige dure (plus de 55 degrés en raison d'une accumulation) dans l'échappatoire réputée plus facile. Le "métier" me permet de m'en sortir par une manip' délicate mais fiable, les bâtons plantés à l'envers jusqu'à la garde. Au final, c'est peut-être quand même 5.1/E3 cette sur-couenne !!!

3000 au compteur, moitié endormi, y a plus qu'à se laisser glisser jusqu'aux baskets déposées à 1500 m, sans se casser une jambe dans de la neige ultra pourrie. Pas la sortie de l'année mais j'ai fait un peu de volume et pris le soleil et le vent. Et fait un peu d'alpinisme : toujours un plaisir de remonter ces pentes en neige avec deux petits piolets. Et bravo à Nico pour cette descente.

Arguille, couloir nord
Arguille, couloir nord

Arguille, couloir nord

Rocher d'Arguille, sommet

Rocher d'Arguille, sommet

De droite à gauche : Arguille, Grande Valloire et rocher Gris dont on devine le profil de la face ouest (qui regarde à droite). Vraiment un très beau coin

De droite à gauche : Arguille, Grande Valloire et rocher Gris dont on devine le profil de la face ouest (qui regarde à droite). Vraiment un très beau coin

Nico dans la remontée du couloir ouest du rocher Gris

Nico dans la remontée du couloir ouest du rocher Gris

Couloir ouest du rocher Gris en février 2015. J'y retournerai en neige froide.

Couloir ouest du rocher Gris en février 2015. J'y retournerai en neige froide.

Edit : après informations, c'est mon ami Justin Audenino qui a réalisé la première connue en mars 2013. Son compte-rendu m'avait complètement échappé. Toutes mes excuses auprès de lui et aux lecteurs trompés même si tout ça n'a pas beaucoup d'importance et n'enlève rien à ma démarche de base qui était d'aller voir un itinéraire sur lequel je n'avais aucune information.

Et du coup, le titre reste d'actualité. Bravo Justin pour cette belle découverte.

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #escalade-alpi

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Publié le 27 Octobre 2017

Une journée fort agréable avec François, tout près de la maison. D'abord sur un nouveau secteur présentant quelques voies de trois longueurs du côté des lacs Achard. On ne savait pas trop à quoi s'attendre. Pas mal de temps perdu compte tenu de la petite feuille nous permettant d'y aller dont la description de l'accès est complètement erronée. Une fois au pied de la voie, le topo devient conforme mais le caillou reste bien moins enthousiasmant qu'au rocher de l'Homme. Aussi, après un petit tour dont seulement les dix mètres du pilier en 6a+ nous ont convaincus, nous descendons au rocher de l'Homme sur lequel François n'avait jamais grimpé. Il finira bien emballé par "No Raffaran" que je parcourrai pour la quatrième fois. Et finalement, ses sept longueurs homogènes et bien raides en 6a/6a+ suffiront amplement pour l'ami au coude blessé et bibi n'ayant fait que trois véritables journées d'escalade en quatre mois et demi.

Sur les crêtes dominant la Romanche. Un air de sud et un bien bel endroit

Sur les crêtes dominant la Romanche. Un air de sud et un bien bel endroit

Dernière longueur en 6a+ de la première voie

Dernière longueur en 6a+ de la première voie

No Raffaran L1

No Raffaran L1

No Raffaran L3

No Raffaran L3

Grimpeur dans "Péchiney Direct"

Grimpeur dans "Péchiney Direct"

No Raffaran L7

No Raffaran L7

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 26 Octobre 2017

Bon cette fois, on rencontrera une petite famille (4 personnes) dans la descente de la voie normale. Mais mise à part cette exception, une journée de plus loin de la civilisation. Avec François, on avait envie de ces grands espaces nous projetant dans ce qu'on appelle la wilderness. L'arête sud du Rateau d'Aussois, c'est une arête sauvage pas trop difficile mais avec une pointe de recherche d'itinéraire et des protections à placer. Bon c'est un peu court avec une marche d'approche un peu longue mais étant donné qu'on était ultra léger, cela ne nous a pas gênés. 

Concernant la difficulté, on reste globalement dans le niveau 4. Les pas de 5 annoncés nous ont paru surcôtés. Tout au plus deux petits pas de 5a. En revanche, la dernière longueur vaudrait 5b avec un rocher demandant un peu d'attention (le seul endroit) et une escalade soutenue, verticale, sur trente mètres. A propos de topos, celui de c2c montre toutes les limites de ce système de communication. Ou comment écrire quatre pages sur un itinéraire d'arêtes globalement évident. Trop de précision tue la précision. Des repères discutables et une description impossible à suivre sur le terrain. En nous fiant à notre propre flair, nous n'aurions pas fait la moindre erreur. Dans ce genre de voies, il faut vraiment s'en tenir à la description d'une ligne générale sauf passage caractéristique à ne pas louper. Quant au dénivelé annoncé des difficultés (500 m), il est presque deux fois trop important. Si on excepte les quatre-vingts derniers mètres faciles (on met à peine les mains ; j'ai même ressorti les bâtons), il y a exactement deux-cents soixante-dix mètres de dénivelé de difficultés.

Côté matériel, prendre trois sangles, un jeu de friend du 0,3 au 3 Camalot montés sur leur mousqueton et cinq dégaines. Nous avons grimpé avec une corde de 30 m (Joker) : en double pour toute la voie à corde tendue sauf la dernière longueur tirée sur trente mètres. Nous avons vu en tout et pour tout cinq anneaux de corde, un friend coincé et un piton dans la voie. Il y a maintenant un câblé numéro 4 en plus. On oeuvre pour la collectivité :P  

Redescente après un premier gendarme

Redescente après un premier gendarme

On change de leader dans le second ressaut

On change de leader dans le second ressaut

Une escalade presque chamoniarde

Une escalade presque chamoniarde

Chamonix encore

Chamonix encore

Longueur en traversée après une petite brèche

Longueur en traversée après une petite brèche

Fin du grand ressaut, sur le fil de l'arête

Fin du grand ressaut, sur le fil de l'arête

Dernière longueur en 5b

Dernière longueur en 5b

François dans le dernier pas d'escalade de la voie

François dans le dernier pas d'escalade de la voie

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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