Publié le 14 Juillet 2018
escalade-alpi
Publié le 12 Juillet 2018
Dernier opus de notre petit séjour mauriennais avec la première véritable course d'alpinisme des filles. Elles font régulièrement des choses avec nous : vélo, escalade, randonnée, cueillettes, observations animalières... mais ne s'étaient encore jamais retrouvées à cheminer sur des arêtes un peu aériennes.
Je pars sereinement et sans topo après avoir jugé de la longueur de la course et lu la difficulté (PD, 3). Pour cette petite course, il n'y a pas besoin de topo. Les passages se trouvent facilement et le cheminement est évident.
Après une première partie ludique hors sentier où on met un peu les mains, nous voici à l'antécime où on sort la corde. Malgré l'apparente facilité, ce n'est pas débonnaire avec des enfants, surtout avec deux qui n'en sont qu'à leurs débuts. Il faut gérer les cordes, l'assurage, rassurer. Pour les courtes redescentes, le plus rapide consiste à les mouliner... quand elles ont fini par l'accepter car si elles se "jettent" sans souci à Espace Vertical, mettre le cul dans le vide en montagne ce n'est pas la même au niveau émotionnel.
Il aura donc fallu gérer tout ça. La moindre brèche à traverser prend un peu de temps. Le dernier obstacle me ferait presque douter mais finalement, elles le grimperont très bien. Arrivées au sommet, Emie :
- Mais c'est pas un sommet ça ; y a même pas de place... !"
Ah ben c'est sûr, avec deux mètres carrés, on restera encordé pour la pause pique-nique à côté de la Croix. Il faudra encore rester concentré à la descente : une moulinette, une brèche à traverser puis une longue moulinette pour rejoindre les pentes terreuses ramenant au sentier de retour bien pratique.
Une bien belle (rocher = quartzite d'excellente tenue) course d'initiation pour laquelle je recommande le matériel suivant :
- 20 mètres de corde
- deux sangles
- trois mousquetons simples
- matériel perso (baudrier, casque, 2 mousquetons à vis)
- chaussons inutiles (tout fait en baskets pour notre part)
Très heureux d'avoir partagé ça avec elles et qu'elles aient réussi à vaincre leurs appréhensions.
Publié le 10 Juillet 2018
Bien que désintéressé du football, je ne souhaitais pas manquer la demi-finale ; aussi Laurence et Bruno, qui éditent certaines de mes photos en cartes postales (éditions Wadoo) nous proposent avec toute leur gentillesse de venir manger le soir et de suivre le match ensemble. Qu'ils en soient remerciés.
En attendant, le programme de la journée monte d'un cran par rapport à la veille. La baignade restera d'actualité à l'ouverture (11h45) puis en début d'après-midi après un repas au Kosa avec Thierry. Thierry (Dacko) est accompagnateur moyenne montagne ici et connaît la vallée (et d'autres) comme sa poche. Heureux de t'avoir enfin croisé en vrai !
Mais c'est surtout la via ferrata qui sera le plat de résistance de cette journée. La VF de Poingt Ravier est idéale pour les enfants. Je grimpe devant et elles suivent à corde tendue avec assurance sur queues de cochon. Ainsi, elles n'ont pas à se farcir la punition des longes et ne pensent qu'à grimper. Juste une longe pour se fixer au câble lors des (rares) traversées (ici). Le départ est facile ; le plus joli reste la traversée ascendante sous le rocher orange puis nous prenons la sortie de gauche (grotte), un peu raide mais aisée, avec petit tour dans la grotte au frais.
Retour par la partie nord du sentier éco-sylve : beau et ombragé.
Publié le 5 Juillet 2018
Dernier jeudi soir de l’année scolaire puisqu’après c’est parti pour (presque) huit semaines de vacances. Compte tenu de la météo annoncée pas de grande voie et déplacement limité : si ça vire au déluge, on plie et on n’aura pas mazouté pour rien. Direction donc l’Ecureuil avec l’objectif de se faire péter les bras et ce sera le cas dans la partie bien déversante : des voies de type "gros bœuf" qui démontent bien. Pour le second grimpeur, ça tire même dans les bras encore à la descente pour aller récupérer les paires. Et mises à part quelques gouttes ça et là, les flots prévus n’auront finalement pas lieu.
Nous avons fait avec Candice
- Deux heures moins le quart avant ton dernier cri 6b. Parfait pour la chauffe.
- Le grand plomb 7a. Rien de dur mais 7a dans l’enchaînement. Du bon bourrin dévers sur grosses prises.
- Mes meilleurs larcins 6c. Là encore c’est à-bras. Une des plus belles du site.
- The arthrite 6a+. Courte mais sympa
- Le saigneur des agneaux 6a+. Très sympa aussi mais pas cadeau.
Publié le 1 Juillet 2018
La veille, Diego recevait en guise de fardeau, un billet de retour anticipé pour Buenos Aires bien mérité ; aujourd'hui, notre fardeau, c'était le sac de hissage rempli d'eau pour cette journée très chaude et qui finissait d'achever les avants-bras du leader après avoir serré les prises dans ce rocher bien raide.
La Patate d'Espace, en clin d'oeil à la salle d'escalade grenobloise Espace Vertical qui a fourni les plaquettes, est une des dernières voies équipées aux Gillardes par Bruno Béatrix. Elle se situe, côté équipement, dans un intermédiaire entre les voies historiques de la face équipées mais de manière aérée avec parfois des pas dangereux et le nouveau standard (?) qui consiste à rendre les dernières créations très sécurisées. J'ai trouvé ça très judicieusement fait. Du beau travail.
Pour le reste, on retrouve la marque de fabrique de la falaise avec une escalade soutenue dans le 6 et un ensemble dans la gamme ED. Les cotations sont assez homogènes tout au long des quatorze longueurs : 6a ; 6b+ ; 6c ; 6a ; 6b+ ; 6b ; 6c+ ; 6b ; 6b ; 6c ; 7a ; 6c ; 6c ; 6b+
Pour le matériel emporté :
- 14 paires
- corde à simple 50 m
- un sac de hissage avec cordelette 7 mm
- 4 litres d'eau
On notera que la sortie est située sur une falaise qui regarde un poil plus l'ouest que le reste de la face et donc, le soleil arrive un petit peu plus tôt. Malgré une attaque à 7h, nous n'avons pas échappé au soleil dans la dernière longueur à 14h30. (7h45 dans la voie pour nous). Plusieurs grimpeurs sont arrivés au pied des voies vers 9-10h. Ils ont dû rôtir dans la partie supérieure !!! Avec la canicule actuelle, les Gillardes sont un super plan mais il faut vraiment partir tôt car les voies sont longues.
A noter quelques soubresauts du coeur en entendant et voyant passer à quelques mètres les base-jumpers du jour, alors que nous, nous luttons contre la gravité !
Superbe journée en compagnie de Julien comme à chaque fois et déjà de beaux monuments grimpés ensemble (Desmaison à Bure, Bille de Clown, Canada Dry...).