Grand tour de Gavarnie, J2
Publié le 8 Août 2023
Départ à peine plus tôt que la veille (7h30). Traversée du plat puis remontée du versant nord du Perdido (court passage de 3, on met à peine les pieds sur le glacier là où c'est quasi plat donc RAS). Le plus pénible reste l'éboulis croulant sous le col du Cylindre.
Sauvage jusqu'au col où, après avoir doublé quelques cordées, c'est la cohue espagnole sur la voie normale quoique encore raisonnable. Sommet à 10h. Grand vent.
Perte ensuite d'altitude en direction du refuge de Goriz qu'on laisse en bas pour prendre une sente main droite qui semble suivre les courbes de niveau vers l'ouest. Bien pratiques ces traces sur opentopomap mais je ne comprends pas bien pourquoi le fond de carte est aussi illisible ! Il faut zoomer à mort pour apercevoir, sur une très courte section du coup, les petits pointillés gris des sentiers. Pourquoi ne pas les avoir fait un peu plus gros et surtout en noir ? Pas compris ce choix qui n'a rien à voir avec la complexité et les difficultés d'une plateforme collaborative gratuite. C'est en tous cas (la difficulté de lecture) un paramètre à prendre en compte, notamment quand, comme moi, on avance dans l'âge avec une certaine presbytie...
Après avoir cassé la croûte au niveau d'un torrent, on repart sans refaire le plein d'eau. Funeste erreur : plus à l'ouest, les sommets sont moins hauts et toute la flotte file dans le calcaire. On arrive à la suite du programme en deuxième partie d'après-midi (c'est qu'il y a de la distance et les sentiers ne sont pas des boulevards) : la vire des fleurs. Présentant certaines similitudes avec la vire d'Archiane mais sans le rappel et sans passage exposé. L'endroit est fantastique. Ce versant Ordesa nous aura sidéré par sa beauté et son côté sauvage. Sauf que nous n'avons presque plus d'eau et un randonneur croisé nous affirme qu'il faut redescendre 400 m de dénivelé pour en trouver à la sortie de la vire (en plein cagnard... puis remonter donc !). On surveille les résurgence et bingo : ça coule au goutte à goutte dans un renfoncement rocheux vers la fin de la vire. Tout près d'un aménagement de pierres pour le bivouac. La halte est toute trouvée et nous ferons 4 litres d'eau en deux heures. Expérience intéressante. Bivouac splendide face au canyon, aux vautours etc
Perdido. Le passage de la barre versant nord se révèle beaucoup plus commode qu'il n'y paraît de loin (comme souvent).