Ca y est : on est enfin passé en horaire d'été. Comme beaucoup, je ne suis pas enchanté par le changement d'heure mais j'en reste un fervent partisan car si nous devions l'abolir, l'heure choisie serait l'heure d'hiver qui n'a qu'une heure de décalage avec l'heure solaire dite temps universel (TU). L'heure actuelle dite d'été a deux heures d'avance sur le soleil ce qui correspond bien mieux au rythme de l'être humain à notre époque (on ne se lêve pas trop tôt et on se couche tard)... et mieux aux pratiquants des activités de pleine nature liées à la neige : imaginez vous lever une heure plus tôt pour aller faire du ski de printemps ou une course d'alpinisme afin de garder une marge de sécurité...

Une fois passé la pilule du dimanche avec une heure de moins, on est donc bien content d'attaquer ces sept mois en TU+2, surtout quand on habite comme moi à l'est de la zone horaire de Greenwich. Eh oui, la nature a mal fait les choses (ou plutôt l'homme dans son découpage) : il eut fallu que les Alpes soit à l'ouest de la zone !

En attendant, c'est reparti pour les sorties du soir : ce soir, un petit entraînement course à pied sur les crêtes de Laval au milieu des jonquilles, coucous et autres signes du printemps.

On vient s'y balader en été avec la corde et les chaussons. Ce n'est pas très difficile et c'est d'ailleurs une très belle idée de grande voie pour emmener des débutants.

Ce n'était pas l'idée de départ (un gros tour d'au moins 2500 de déniv avec des pentes raides) mais une grosse flemme l'emporte, en raison du changement d'heure et du manque de sommeil, de la neige en deça de nos espérances, du plantage météo qui annonçait un soleil dominant.

Arrivés au lac du Crozet, un coup d'oeil au Galeteau et la décision est prise. On va limiter les longueurs en neige médiocre et aller tâter ce qui semble être de la poudre dans cette face nord. Cela fait longtemps que je souhaitais poser des courbes sur ces dalles. Les conditions ont l'air exceptionnellement bonnes malgré une vingtaine de mètres en haut non enneigés et qui nous priveront de chausser au sommet.

Pour le reste, c'est du tout bon. Pas de bricolage pour le ressaut du bas à la descente (deux pas de dry à la montée avec "piolet-mottes de terre", de la super poudre, un zeste d'exposition et une bien belle pente malgré sa brièveté.

Pour éviter le retour du Crozet pas terrible, mais aussi pour ne pas se limiter à se dénivelé, on remet les peaux pour remonter au Grand Colon. Très bonne descente dans un couloir sud puis sur l'épaule, lourdasse ensuite dans le bas de la face ouest. La route est encore entièrement enneigée jusqu'à 1250 m puis il faut porter jusqu'au parking de Freydières où on se pose au restau de la Gélinotte.

Entraînement aussi pour les filles. C'est qu'on a pas mal de projets à venir. Alors avec le printemps qui est là, on reprend le rythme des petites randos de proximité. Sinon, la vraie raison, c'est de prendre plaisir à arpenter la nature en baskets et sac à dos, d'autant que Stella avait hâte de tester son nouveau sac.

Petite boucle bien agréable du côté de St-Ismier entre la tour d'Arces, Pierre Grosse et le torrent de Corbonne.

La der avec les enfants au Collet-d'Allevard ? On en aura bien profité en tous cas encore cet hiver. La station ferme le 6 avril. Il restera largement de quoi aller s'y balader au milieu des premiers crocus et de faire des randos-tractage.