recoltes

Publié le 4 Septembre 2022

Les données viennent de tomber : 2022 est le deuxième été le plus chaud en France depuis le début du XXIè siècle avec un écart à la moyenne de +2,3°C, derrière 2003 et ses +2,7°C. Le réchauffement climatique est en route et comment continuer à croire que nous n'en sommes pas responsables ? Certes, des données rapportent que les glaciers étaient moins conséquents qu'aujoud'hui au début du Moyen-Age ou vers la fin de l'Antiquité. Mais l'évolution a pris des siècles. Nous n'avons pas de données montrant un réchauffement aussi important en si peu de temps (disons, un demi-siècle) et tout cela semble corréler notre activité industrielle, consommatrice.

Ce n'est pas pour autant qu'il faille céder au catastrophisme. Déjà en 2003, on nous annonçait l'apocalypse. C'est reparti aujourd'hui avec les remarques du style "voici l'été le plus frais du reste de votre vie". Il aura quand même fallu attendre vingt ans pour revivre un (et encore, pas tout à fait) 2003 ; donc restons zen. En revanche, il est clair que l'état des glaciers est effrayant et qu'on doit réfléchir à notre façon de vivre. Je ne crois absolument pas à un retour à l'âge de pierre mais plutôt à un changement de mentalités qui ferait que les nouvelles générations aient moins envie, par exemple, de consommer, de voyager. Continuer à consommer, à voyager mais peut-être moins, plus "intelligemment", en accord avec ce que nous devrions faire. Et en parallèle malheureusement, commencer (continuer) à nous adapter au climat qui change.

En ce qui concerne la pluviométrie, la saison glissante (de l'automne 2021 à l'été 2022) n'est pas si pire chez moi (Bernin, Isère) en raison d'un automne et d'un début d'hiver très pluvieux/neigeux. Cette saison se classe quatrième sur onze (depuis 2012 incluse) en termes de sécheresse avec un cumul de précipitations de 932 mm (moyenne 1004 mm ; extrêmes 660 mm (2016) et 1410 mm (2013). Cependant, la sécheresse marquée qui dure depuis le mois de janvier est remarquable et, d'après les chiffres, fait pire que le repère de 1976.

Espérons que cela nous réserve un bel hiver sous la neige pour rééquilibrer la balance ! En attendant, les pluie sont de retour depuis une dizaine de jours et viennent d'ouvrir la saison des champignons alors que septembre 2003 avait été une catastrophe. Les cèpes et notamment Boletus edulis sont de sortie dans les forêts alpines. Bienvenue à l'automne !

2022 derrière 2003
2022 derrière 2003
2022 derrière 2003
2022 derrière 2003
2022 derrière 2003
2022 derrière 2003

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo, #récoltes

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Publié le 5 Novembre 2021

C'est une randonnée atypique. Enfin "randonnée" ; pas vraiment. Quel que soit le passage choisi parmi les deux possibilités "acceptables", le final relève du domaine de l'escalade avec quelques passages dans le 2/3. Son côté atypique réside dans le fait que le dénivelé (400 m seulement) soit inversement proportionnel à la pénibilité. Si nous avons trouvé cette "pénibilité" agréable de par l'habitude de ce type de terrain, il n'en sera probablement pas de même pour le randonneur lambda seulement habitué aux sentiers. Autant être prévenu. L'approche se situe sur une "pseudo-sente", au milieu du maquis et très encombrée par les blocs de granite. Heureusement, les cairns sont là pour nous guider mais au final, il y en a trop dans tous les sens et on peut finir par s'y perdre.

Là encore, toutes les descriptions trouvées sur le net n'ont rien fait d'autre que de nous induire en erreur. Elles sont très insuffisantes compte tenu du terrain, comportent des erreurs et omettent des informations capitales. Je vais tenter de faire ici ma propre description de mémoire.

Départ : il se fait sur la D368, 1500 m au sud de la Bocca d'Illarata (quelque part entre les points cotés 927 et 943 sur IGN, emplacements de parking sur la gauche de la route en allant vers le sud ; gros cairn sur la droite de la route indiquant le départ).

Approche : une sente cairnée monte dans le maquis (très clairsemé) et sous les pins, grosso modo plein nord, puis en sort dans un petit talweg. A partir de là, la sente toujours très cairnée part vers la gauche mais les cairns indiquent deux directions : soit encore à gauche, soit tout droit. Il semblerait que les deux solutions se rejoignent un peu plus haut (nous avons fait l'une à la montée, l'autre à la descente), juste à l'entrée d'un petit bois (vers 1100 m), dont on sort rapidement au pied d'une grande dalle couchée qu'on remonte. En haut de cette dalle, deux itinéraires mènent au sommet.

Itinéraire nord : c'est le plus technique. Il est en réalité orienté nord-est. On remonte le couloir (nord-est donc) situé entre le sommet principal (à gauche) et un sommet secondaire (à droite). Quelques pas de 2 et on arrive à la brèche entre les deux sommets en terminant par un passage où il faut se contorsionner pour passer sur des blocs. Tirer alors à gauche (passages de 2) pour rejoindre une dalle quasi verticale qu'on franchit en montant sur des tiges en fer dépassant de 10 cm. Malgré tout, le passage reste délicat. La corde nous paraît indispensable pour des randonneurs "simples". A noter que le dernier pas (3c) n'est pas si évident (il faut quitter la dernière tige), d'autant qu'on n'a aucune prise franche dans les mains. La moindre zipette de pied serait catastrophique. Il faut bien appréhender la possibilité d'être capable de refaire ce pas à la descente. Sinon, il vaudra mieux descendre par le versant est (qu'on n'aura toutefois pas repéré à la montée...). Après ce passage, on est à vingt mètres du sommet.

Itinéraire est : En haut de la dalle, partir complètement à gauche et sans prendre d'altitude. Les cairns, d'abord discrets, reviennent ensuite. On entre alors dans une partie boisée dominée à gauche, sur l'arête, par une énorme fenêtre caractéristique. Ne pas s'y diriger mais monter droit (cairns) pour rejoindre des dalles (un passage avec des tiges en fer, quelques pas de 2) qui mènent pile à la sortie du passage difficile de l'itinéraire nord. On est alors à vingt mètres du sommet.

Finish : Surmonter les derniers blocs (un petit pas de 3 cinq mètres au-dessus d'une vire) et gagner le sommet. Panorama splendide.

Matériel : nous n'avions absolument rien mais il est recommandé d'emporter un harnais léger, un casque, quelques mousquetons, deux grandes sangles et une corde de 20 mètres.

Tant que y étions, nous avons enchaîné par une randonnée (facile cette fois) "touristique" à la piscia di Gallu. La cascade vaut vraiment le coup d'oeil et les couleurs étaient splendides à cette époque. C'est le seul endroit où nous avons rencontré un soupçon de foule. Au retour, ramassage de champignons (chanterelles lutescens, sparassis crêpu) puis châtaignes.

Une journée finalement bien occupée (nous avons beaucoup pinaillé pour trouver le passage menant au sommet de la Diamante) et achevée en milieu d'après-midi juste avant la pluie (annoncée). Parlant de pluie, ne pas s'engager dans la section terminale de la Diamante par temps pluvieux en raison d'un rocher qui deviendrait ultra glissant (lichens).

Diamante
Diamante
Diamante
Diamante
Diamante

Diamante

Piscia di Gallu
Piscia di Gallu
Piscia di Gallu
Piscia di Gallu

Piscia di Gallu

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Rédigé par lta38

Publié dans #Corse, #randonnée sportive, #récoltes, #paysages, #escalade-alpi

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Publié le 30 Août 2021

Entre les champignons, les myrtilles et autres fruits des bois et des montagnes, l'automne s'annonce comme la saison des cueillettes. On entend un peu tout et n'importe quoi sur ce qui est autorisé/interdit, mais aussi sur ce qui est bien/pas bien. Voici quelques règles légales.

Il faut d'abord savoir que ces règles varient localement, souvent d'un département à un autre voire peuvent être très locales puisque le propriétaire d'un terrain "agricole" (i.e. non constructible), s'il ne peut pas en interdire l'accès par des voies de communications existantes (chemins, sentiers...) peut en revanche interdire le prélèvement. La première chose à faire serait donc de se renseigner en mairie. Dans le cas le plus général, en Isère, on note les points suivants :
- fruits/baies (myrtilles, fraises des bois, framboises...) : max 1 kg par jour et par personne. A titre d'exemple, lors de ma dernière sortie en Belledonne avec les filles (à trois donc) et avec un bivouac (donc deux jours officiels), nous avons prélevé 5 kg de myrtilles ce qui reste en deçà du maximum autorisé.
- champignons : max 5 litres par jour et par personne. Je confesse être incapable de mesurer la quantité de champignons en litre, étant donnée leur forme. Autant pour des myrtilles je veux bien mais pour un champignon... Ceci étant, un champignon étant composé à 90% d'eau, on peut raisonnablement tabler sur 5 kg par jour et par personne. Là encore, avec nos 5kg et quelques de chanterelles à trois il y a deux semaines, nous étions très largement dans les clous.
- utilisation du peigne à myrtilles : en Isère, il est autorisé à partir du 15 août, sauf dans les parcs nationaux et réserves naturelles.
- pour les fruits tombés au sol (châtaignes, noix...), il est autorisé de ramasser ceux qui tombent sur les voies publiques (chemins, routes, toutes voies de passage quoi...). Pour le reste, il faut demander l'autorisation au propriétaire. Sauf exception, il ne faut généralement pas compter dessus pour les noix (dûment récoltées par les proprio donc de nombreux exploitants) ; c'est beaucoup moins contraignant pour la châtaigne en forêt sauf arbres greffés sur propriété identifiable.

Dernier point, ne constatant aucun impact sur l'évolution mycologique depuis trente ans malgré les ramassages et la myrtille étant ultra abondante en Belledonne par exemple, je ne vois pas de contre-indication au prélèvement dans les règles dictées ci-dessus. C'est un constat à ce jour qui n'est point figé. La preuve : j'ai fait de nombreux feux en montagne jusqu'il y a quelques années mais aujourd'hui, devant le constat des dégradations créées, je me l'interdis et je milite, notamment via ce blog, pour que l'ensemble des randonneurs stoppe tout feu dans la nature sauf sur places prévues à cet effet et sans couper la moindre branche.

Questions d'automne : 1- les cueillettes
Questions d'automne : 1- les cueillettes

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Rédigé par lta38

Publié dans #récoltes

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Publié le 9 Août 2021

Retour ici comme chaque année, un peu plus tôt même que d'habitude. Avec l'humidité de cet été, les chanterelles sortent en abondance. L'année devrait être aussi favorable que 2004. Une seule de mes quatre stations favorites parcourue ce jour alors qu'habituellement, nous faisons la tournée des quatre spots. C'était largement suffisant pour une grosse cueillette. La suite promet. A noter toutefois un léger retard sur les stations d'altitude protégées par les résineux. Il faut sans doute attendre la fin de cette semaine ensoleillée.

Le coeur de la forêt
Le coeur de la forêt
Le coeur de la forêt

Le coeur de la forêt

Elles sont là
Elles sont là

Elles sont là

Dessert local

Dessert local

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #récoltes

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Publié le 18 Avril 2021

Avec le printemps qui fait son chemin malgré des températures frisquettes, l'envie de retrouver les baskets pour arpenter la nature et l'observer se fait de plus en plus ressentir. Durant le petit séjour dans le sud, j'en ai profité pour respirer le parfum de Provence et retrouver Thomas pour une sortie ornitho en Crau. Cela faisait bien longtemps que je n'y avais pas mis les pieds. Peu de photos mais de belles observations à la longue-vue : outardes canepetières, faucons crécerellettes, oedicnèmes criards, huppe fasciée, pipit rousseline, fauvette grisette, alouettes calandres, cigognes blanches...

De retour au bercail, je suis également allé relever une caméra sur un nouveau secteur que j'expérimente. Le résultat est prometteur avec déjà deux loups passés en plein midi trois jours avant moi. En ayant les yeux grands ouverts lors de nos sorties, on s'apercevra que la moindre forêt est d'une grande richesse. A vos yeux, oreilles, jumelles, appareils photos...

Lever de soleil en Crau

Lever de soleil en Crau

Un bruant proyer sur chaque buisson

Un bruant proyer sur chaque buisson

Rouge-queue à front blanc
Rouge-queue à front blanc

Rouge-queue à front blanc

Fauvette mélanocéphale

Fauvette mélanocéphale

Cigogne blanche

Cigogne blanche

Ajonc à petites fleurs

Ajonc à petites fleurs

Loups, orchidées et morilles. Une bien belle sortie !
Loups, orchidées et morilles. Une bien belle sortie !
Loups, orchidées et morilles. Une bien belle sortie !

Loups, orchidées et morilles. Une bien belle sortie !

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #loup, #recoltes

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