Publié le 28 Avril 2021

J'ai toujours été fan de ces "coups" originaux qu'on peut faire à côté de la maison. Il n'y a pas forcément besoin d'exploit. Il suffit de lever les yeux et d'imaginer comment on pourrait sortir des sentiers battus. Lier le physique à la technique et à l'esthétique. Chacun à son niveau. Car il faut savoir raison garder : si pour beaucoup de pratiquants dits "lambda" je peux paraître comme hors du commun, mes réalisations ne font pas de moi un sportif de haut niveau. En revanche, ce qualificatif sied parfaitement à quelques figures (locales) qui continuent de trouver du haut niveau original à côté de la (ma) maison.

C'est encore une fois Pierre Gignoux qui s'illustre avec son impressionnant padawan Brice Filliard en traversant la chaîne de Belledonne de Chamrousse au col du Grand Cucheron via plusieurs couloirs raides, 21 sommets et plus de 10000 m de dénivelé, le tout en 24h tout pile, validant le "contrat traversée journée non-stop".

Encore plus près de Grenoble, le hérisson volant Vincent Cotte s'adjuge un saut de grande classe depuis le sommet du Néron avec attéro dans le parc de Fiancey à Saint-Egrève. Un vol très technique, qui requiert les plus sérieuses compétences et une appréciation précise de l'aérologie. 800 m de dénivelé pour 1'15" de bonheur.

A chacun d'écrire sa propre (petite) histoire à son (petit) niveau en renouvelant les idées dans notre jardin favori.

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #Chartreuse

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Publié le 25 Avril 2021

Je n'ai aucune action et aucun partenariat avec la marque américaine. Je ne suis pas spécialement fan de leurs outils de glisse, que ce soit les skis ou encore plus les peaux, mais leurs coinceurs mécaniques, les fameux "friends", restent une référence internationale. J'adore ce matériel dont il est aujourd'hui difficile de se passer. Et j'admire encore plus les grimpeurs qui ont composé sans durant l'époque héroïque. Petit dépoussiérage durant ce dernier jour de vacances... et de météo clémente.

L'occasion de rappeler leurs caractéristiques, notamment pour les sept déclinaisons de la gamme Ultralight que j'apprécie tout particulièrement.

Camalots
Camalots
Camalots
Camalots
Fin de partie. La marque Petzl ne fait pas de coinceurs mais je leur fais entièrement confiance pour pratiquement tout le reste du matériel d'escalade. Je suis fan de cette marque dont le siège se situe à quelques centaines de mètres de chez moi et me fait rêver depuis que je suis tout petit. J'y reviendrai à l'occasion.

Fin de partie. La marque Petzl ne fait pas de coinceurs mais je leur fais entièrement confiance pour pratiquement tout le reste du matériel d'escalade. Je suis fan de cette marque dont le siège se situe à quelques centaines de mètres de chez moi et me fait rêver depuis que je suis tout petit. J'y reviendrai à l'occasion.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 24 Avril 2021

Alors que durant mes premières années de ski de pente, les conversations allaient bon train sur les cotations, aujourd'hui, ce critère n'a plus vraiment d'importance pour moi lors d'une sortie à skis, si ce n'est lorsque je prépare un topo afin de hiérarchiser le plus objectivement possible les itinéraires par leur difficulté. Il n'en reste pas moins quelques constantes :
- Certaines pentes mythiques sont sous ou sur-cotées
- On a tendance à tasser le niveau des classiques à proximité de la maison
- Une pente longue même sans section très raide pourra être aussi/plus difficile qu'un "mur-couenne"

Ce dernier paramètre prête à discussion. A partir de quelle hauteur on considère un passage raide comme significatif pour la cotation ? Et c'est là tout le problème. Si on prend un passage à plus de 50° sur une trentaine de mètres au sommet d'un couloir globalement à moins de 45°, cela aura une incidence. Le même passage tout en bas (certes, c'est plus rare mais cela peut arriver lorsqu'il y a un ressaut) et le skieur sera beaucoup plus serein. Et clairement, le côté psychologique du fait que l'on skie en solo par définition, est une composante de la difficulté. Car au final, tourner sur une neige dure dans un talus à 50° est à la portée de presque tout skieur. Reproduire le même geste en montagne dans une face haut perchée n'est pas le même "sport"...

De retour des Agneaux, en essayant de faire abstraction de la qualité de la neige, nous avons cherché la pente. Nous en avons conclu, hormis le mini bombé permettant de déboucher sur la calotte sommitale, que la directe NW, cotée 5.3 à l'ouverture, ne dépassait pratiquement jamais les 45° et donc, était en moyenne sous cette valeur. Inversement, ce jour, en descendant une seconde fois cette saison le col de la Scia en compagnie de Pat', la pente était bien présente sous les skis. Certes, la neige était encore un peu dure (mais le grip excellent) mais cette course cotée... 4.3 présente au final une section non négligeable (autour de 100 m) à nettement plus de 45° de moyenne. Et lorsque le ski ne s'enfonce pas, cette limite des 45° reste pour moi celle à partir de laquelle on se dit qu'il faut rester vraiment concentré.

Les Agneaux ont été recalés à 5.2 depuis mais la Scia reste deux points en-dessous. Certes, la pente fait à peine plus de 300 m de dénivelé vs 900 pour les Agneaux. Mais 300 m, c'est largement assez pour finir dans une boîte en sapin, d'autant qu'il y a quelques cailloux à heurter au passage. Je laisse à chacun son jugement. Attention quand même à ces pentes de la rive gauche du Muret si les conditions ne sont pas idylliques. Ne les sous-estimons-pas ! En tout premier lieu le nord-est du Sifflet.

Et sinon, bien content de cette petite sortie improvisée avec "El Pat".

Col de la Scia (archives 2017)

Col de la Scia (archives 2017)

Ambiance du jour (photo IPhone)
Ambiance du jour (photo IPhone)

Ambiance du jour (photo IPhone)

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 22 Avril 2021

Il paraît que les loups s'en prennent parfois aux moutons... et/ou aux Agneaux. Cela faisait quelques années que je n'étais pas venu ici. L'approche étant un peu déroutante (route + long plat), il fallait attendre un peu pour retrouver la motivation. Avec la poudre supposée en quantité et une face vierge, c'était l'occasion d'y passer une belle journée et de lier le plaisir au reportage photographique.

Les ingrédients furent les suivants :
- Départ de nuit pour espérer être les premiers à monter... et surtout à descendre
- Compter sur la poudre de haut en bas
- Une équipe de choc. Il en fallait un pour l'idée, un autre pour conduire sans traîner quitte à ce que l'un des passagers ait la gerbe et enfin un troisième affûté pour se coltiner la trace de gros cochon (à la montée bien sûr). Nous vous laissons le soin de rendre à chacun son métier. Merci à Fab' (Viguier) et David (Zijp) pour cette pure journée.

Acte 1. L'approche. Par le Casset, bien plus rapide quitte à rouler 20 minutes de plus. 2h15 jusqu'au pied de la face. Comme en 2009 avec Marco et Thibaut.
Acte 2. La remontée de la face. Près de 900 m de haut. c'est long, surtout avec 50 cm de poudre qui glisse à chaque pas. Même en deuxième on n'était pas à la fête. Il fallait être le troisième pour profiter relativement bien de la trace et sans doute grand confort en quatrième. Benj' nous l'aura confirmé.
Acte 3. La descente. Exceptionnelle. Et se dire avec les copains qu'on est vraiment sur la même longueur d'onde. Pas/plus envie de faire des trucs raides et tordus mais des pentes skiantes.  Ce genre de face (petit 5.2 avec de la place) est pile dans le programme.
Acte 4. Le bonus par le Réou d'Arsine. 200 m de remontée plutôt qu'une descente à pousser sur les bâtons. Bon il est 13h, c'est orienté est/nord-est. La couche de poudre de la nuit (15 cm), à peine réchauffée mais suffisamment pour prendre de la cohésion, glisse sur le fond dur. Il aura fallu purger avant. Du super ski dans le cône avant la colle finale au milieu des mélèzes.

Un petit regret : ne pas avoir reconnu l'avion Benjamin (Védrines - inutile de le présenter) croisé en haut du couloir lors de notre descente et la belle Sandrine (gardinne des hauts lieux du Promontoire, enfin, quand ils rouvriront...) croisée au parking et de retour d'une virée sur ces beaux Agneaux.

Une face à tondre par une belle journée d'avril, le lendemain d'une chute de neige et pourquoi pas à vue en montant par le Réou d'Arsine. Après coup, nous regretterions presque d'en avoir autant bavé à la montée (enfin, surtout Dav' qui a tout tracé) mais avec la déglaciation qui a littéralement changé la configuration de cette montagne, il n'était pas inutile de prendre le mesure des modifications opérées ici en douze ans, probablement aussi importantes que ce que j'avais observé entre 1998 et ma descente de la calotte directe et 2008. Un désastre.

Place aux images, j'avais pris le gros appareil évidemment.

Approche
Approche
Approche
Approche

Approche

Remontée de la face
Remontée de la face
Remontée de la face
Remontée de la face
Remontée de la face

Remontée de la face

Vue au sommet
Vue au sommet

Vue au sommet

Descente
Descente
Descente
Descente
Descente
Descente

Descente

Retour par Réou d'Arsine
Retour par Réou d'Arsine

Retour par Réou d'Arsine

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 20 Avril 2021

En même temps qu'est-ce qu'un hiver normal ? On sait bien que chaque année a son lot de surprises, dans le bon ou le mauvais sens selon ce que l'on recherche. En terme d'enneigement, cet hiver 2021 dans nos Alpes du nord peut toutefois être considéré comme normal. Beaucoup de chutes de neige mais rarement de grosses quantités et du coup, le cumul semble proche des normales avec 250 cm au sol à l'Aigleton (Belledonne, 2200 m) pour une fin avril. Par ailleurs, la balise nivôse du col de Porte est en passe aujourd'hui de passer à zéro soit quatre jours après la date moyenne de ces dix dernières années. On chausse les skis entre 1300 et 1500 m en versant nord ce qui est également normal pour une fin avril. On remarquera en revanche un déficit très net dans les Alpes du sud et notamment sur la frontière où l'enneigement est déjà remonté autour des 2000 m (en versants nord !!! et on ne parle même plus de neige en faces sud).

Pour ce qui est des secteurs autour de Grenoble, on notera pour les points de départ habituels :
- Col du Coq : out. La saison est terminée.
- Col de Porte : Chamechaude est ultra limite. Ski à 1350 m. Il est temps de plier.
- Secteurs de l'ouest Chartreuse : Ski à 1200 m à la Ruchère, sans doute plus bas (comme d'hab) côté Charmette mais ça sent la fin.
- Casserousse : on skie au parking mais c'est ultra limite.
- Freydières : portage jusqu'à la sortie de la forêt, trop dense. C'est habituel.
- Prabert : ski à 1400 m sans problème, idem Crop. La limite 1500 en a encore pour (au moins) deux semaines.
- Prapoutel : ski à 1350, ultra limite. Classique voire même un peu mieux que d'habitude.
- Pipay : le départ à 1550 est tranquille encore un bon moment.
- Le Pleynet : départ limite à 1450 (versant est).
- Collet-d'Allevard : Malatrait out (orienté sud-ouest à 1400) mais Prérond et Super Collet grand confort. Normal quoi.

Ce qui n'est pas normal, c'est la qualité de neige dont nous avons bénéficié tout l'hiver. Hormis quelques périodes avec de la transformée (fin février - début mars puis début avril), toutes les sorties ont bénéficié d'une excellente poudreuse. Cela continue actuellement malgré la date, avec un isotherme 0°C qui n'a pas dépassé les 1800 m depuis un bon moment. Et le problème, c'est qu'on va être obligé de ressortir jeudi et vendredi, après la nouvelle couche prévue !!!

Petit "footing" de fin de matinée ce jour du côté de Pipay : les versants est étaient excellents (deux descentes dans la roche Noire) vers 11h, les ouest par encore évidemment à 12h30. Images IPhone 7.

Pano Haut Bréda. Ca se régale sur Cabottes - Belle Etoile - dent du Pra

Pano Haut Bréda. Ca se régale sur Cabottes - Belle Etoile - dent du Pra

Roche Noire petit couloir est

Roche Noire petit couloir est

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse, #nivo-météo

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