Publié le 28 Mai 2017

Dernier jour du périple autour des lacs suisses. A force d'aller chercher un camping plus loin que prévu, il ne reste que quinze kilomètres pour boucler. On aurait pu finir en trois jours mais ça, je le savais déjà avant de partir. Ce n'était pas l'objectif. Les filles ne sont pas du tout en mode "compète" : elles pédalent volontiers sans rechigner mais il en serait peut-être/probablement différemment si on ne ménageait pas des temps de pauses, de jeux, de découvertes...

Yverdon, pointe sud du lac, est vite ralliée par une portion peu intéressante le long de la route voire dangereuse (piste cyclable étroite et petit canal le long). Puis Grandson en passant sous le (beau) château qu'on n'avait pas vu à l'aller et en longeant le lac par un itinéraire peu emprunté par les véhicules.

Au final, près de cent cinquante kilomètres en quatre jours. Tout sauf une performance mais, et c'est ce qui compte pour nous, encore un beau projet mené à bien.

A noter que toutes les images de ces quatre jours ont été faites avec le petit Panasonic GM1. Objectif pancake 12-32 pour l'essentiel, sauf les oiseaux pris au petit télé 45-150 (équivalent 90-300) ; l'ensemble boitier + 2 objectifs + housses ne pesant que 600 grammes et étant fort peu encombrant (62x73 mm pour le télé dans sa housse souple ; le boitier avec le petit transtandard étant dans une housse Lowepro fixée sur le guidon du vélo).

Les oiseaux du matin : vol de grands cormorans, harles bièvres (mâle seul puis femelle et ses jeunes), foulque et couple de nettes rousses
Les oiseaux du matin : vol de grands cormorans, harles bièvres (mâle seul puis femelle et ses jeunes), foulque et couple de nettes rousses
Les oiseaux du matin : vol de grands cormorans, harles bièvres (mâle seul puis femelle et ses jeunes), foulque et couple de nettes rousses
Les oiseaux du matin : vol de grands cormorans, harles bièvres (mâle seul puis femelle et ses jeunes), foulque et couple de nettes rousses
Les oiseaux du matin : vol de grands cormorans, harles bièvres (mâle seul puis femelle et ses jeunes), foulque et couple de nettes rousses

Les oiseaux du matin : vol de grands cormorans, harles bièvres (mâle seul puis femelle et ses jeunes), foulque et couple de nettes rousses

Yverdon

Yverdon

Grandson
Grandson

Grandson

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Rédigé par lta38

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Publié le 28 Mai 2017

Kilian Jornet est un immense personnage. Un mental et un physique hors normes lui ont permis de remporter la plupart des grands ultra-trails de la planète. Mais l'homme vit sa passion de la montagne à fond et ne se "contente" pas de faire de la basket sur sentiers. Il a transposé son mode ultralight à la haute montagne.

Kilian est un de ces rares sportifs qui arrivent à vivre de sa passion. Pour ce faire, il joue la carte de la communication tout en restant humble ce qui est tout à son honneur. Il apporte sa connaissance à l'évolution du matériel et des pratiques. Un peu comme l'était un Ayrton Senna à la formule un. Un jour adulé, le lendemain décrié par les mêmes (on se rappellera du record au Cervin et de, quelques jours après, l'hélitreuillage sur l'éperon Frendo en raison d'une bielle coulée par sa partenaire), il ne laisse personne indifférent. Qu'on puisse lui reprocher, en cas de sauvetage, des limites d'un équipement trop light peut se concevoir et prêter en tous les cas à discussion entre passionnés, mais parfois, il est des réactions qui me dépassent comme tout le matraquage effectué autour de sa performance à l'Everest. Kilian était parti pour établir une référence sur un aller-retour depuis le dernier village habité et non le camp de base mais il a dû s'arrêter au retour au camp de base avancé en raison de son état. Il annonce avoir attrapé un virus qui l'a retardé et affaibli dès l'altitude de 8000 m ; peut-être tout simplement qu'il n'a pas supporté l'altitude (à moins d'un véritable virus). Peu importe car au final, il a tout de suite annoncé qu'il n'avait battu aucun record. Son temps reste toutefois un des meilleurs jamais réalisés sur la portion camp de base -> sommet et une énorme performance depuis le dernier village. Il n'a pas fait mieux que Hans (Kammerlander) mais a ouvert les possibilités d'un aller-retour d'une traite depuis la civilisation. Et sans oxygène (bien sûr), ce qui reste exceptionnel car moins de 170 personnes l'ont réussi à ce jour depuis Reinhold (Messner) en 1978 avec Peter Habeler.

Bien sûr, la presse s'est emparée de tout cela et en a fait les grands titres. Plusieurs alpinistes sont alors montés au créneau en annonçant qu'il n'avait rien fait d'extraordinaire. Jalousie des uns ? Aigreur des autres ? Car il existe en effet cette rivalité entre "véritables" alpinistes (avec tout le barda qui sied) et les "collants-pipettes" qui les doublent en courant. Cette rivalité, par ailleurs, ne s'effectue que dans un sens (alpinistes -> coureurs). Serait-ce parce que les seconds, supposés non "montagnards" car venant de la course à pied, irritent par le fait qu'ils vont plus vite que les supposés expérimentés ?

Kilian n'a rien d'inconscient. Il ouvre la voie comme l'ont fait d'autres par le passé et dans d'autres registres. Ses records au Kilimandjaro ou à l'Aconcagua ont été battus. Et alors ? Il reste un immense champion. Les records sont faits pour être battus. Et, n'en déplaise à certains, Kilian est aussi un grand alpiniste. On n'oubliera pas ses réalisations majeures à skis de pente raide. Il reste le premier (et le seul à ce jour) à avoir skié sans aucun artifice la voie des Autrichiens aux Courtes, là où les plus grands champions (Tardivel, Malnuit, Lamiche...) avaient tous posé (au moins) un rappel. En admettant (ce qui n'est pas certain du tout) qu'il ait bénéficié de conditions un peu meilleures que les précédents, il n'en a pas moins fait parler la technique pour passer skis aux pieds. Et puis, savoir choisir LES conditions ne fait-il pas parti de la qualité d'un montagnard ?

On ne compte plus les premières à skis, pentes raides et/ou enchaînements. Les victoires aussi en ski alpinisme. L'aller-retour canon au sommet du Cervin depuis Cervinia (moins de trois heures) ou au mont Blanc depuis Chamonix (moins de cinq heures) explosant les précédents records. Alors certes, il ne se lance pas dans la face sud de l'Annapurna ou une Goussault-Desmaison en solo mais entre une chose et l'autre (il reste capable de faire la nord de l'Eiger derrière le regretté Ueli Steck en quatre heures et quelques et à la descente, Ueli avait bien qualifié que c'était tendu pour le suivre), Kilian aura marqué et apporté beaucoup au monde de la montagne.

Et pour faire taire les grincheux, voici qu'il revient à nouveau de l'Everest (qui, à ce jour, a déjà fait deux allers-retours sans oxygène depuis le camp de base en six jours ???) en approchant de très près l'horaire de Kammerlander (17h vs 16h45), avec comme passif, le premier aller-retour sûrement encore présent dans l'organisme. Et toc !

Bravo Kilian et merci Jocelyn d'être un des rares à retranscrire, au plus juste à mon humble avis, l'état des lieux autour du Catalan.

En parallèle, d'autres champions s'expriment plus près de chez nous. Pierre Gignoux ne se contente pas de s'asseoir sur ses victoires à la Pierra Menta et autres courses de ski-alpinisme en fabriquant ses chaussures en carbone. Il reste lui-aussi, à cinquante ans, un athlète hors pair. Vététiste de haut vol, parapentiste, il a aussi été le premier à réaliser une traversée intégrale de Belledonne à skis, de Chamrousse au Grand Cucheron, et avec la manière. Cette traversée, il l'a peaufinée pour en faire "Belledonne 8000", un périple de huit mille mètres de dénivelé avec dix sommets. D'une seule traite ! Cette année, il a aussi fait un Pralognan -> Grand Paradis en passant par la Grande C(l)asse (!!!). Mais il affectionne aussi les intégrales depuis la maison avec approche à vélo. Parti avec son staff l'été dernier de Saint-Martin-d'Uriage, il a rallié le sommet du mont Blanc (seul, tous les autres ayant explosé) avant de revenir en une vingtaine d'heures au bercail (350 km de vélo ; 5000 m de dénivelé en tout...). Récidive la semaine dernière vers le dôme des Ecrins avec deux grosses pointures du ski-alpinisme. Partis à trois, ils finissent à deux au sommet, Pierre étant devant, à la montée comme à la descente.

Tout cela a un lien : ce n'est sans doute pas pour rien si Pierre a "choisi" Kilian comme ambassadeur de sa marque (ou l'inverse - voire probablement les deux).

Mont Blanc AR à vélo de Grenoble en à peine plus de vingt heures

Dôme des Ecrins AR depuis Grenoble en un peu moins de 13h30

Belledonne 8000

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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Publié le 27 Mai 2017

Compte tenu de la déconvenue de la veille, on appelle le camping du troisième soir afin d'être sûr de la disponibilité mais celui-ci ne répond pas. Décollage à 12h30 ; les filles ont besoin de profiter de la matinée après l'arrivée à 19h la veille. Et puis l'étape est courte même si je garde dans un coin de ma tête la possibilité, en cas de nouvelle mauvaise surprise, de boucler en trois jours au lieu de quatre.

Toute cette étape entre Cudrefin et Estavayer-le-Lac est magnifique. Certes, on voit très peu le lac mais le décor est reposant et les chemins empruntés idéals pour le vélo. Il y a bien quelques bosses mais elles passent comme une lettre à la Poste.

Après un petit tour dans la belle ville d'Estavayer, direction le camping... qui est plein !!! On nous annonce que tous les campings du bord du lac sont pleins ce week-end. D'après un des gérants qui travaille depuis de nombreuses années, il n'avait jamais vu ça. Petite réflexion d'après coup : week-end de l'Ascension (oui ; les Suisses font aussi le pont et ont ce jour férié), grand beau et grosse chaleur ce qui est exceptionnel à cette époque (30°C pratiquement tous les jours). "Seulement" quatre jours disponibles donc pas suffisamment pour aller trop loin => direction les lacs !!

Fort heureusement, on trouve une disponibilité à Yvonand, douze kilomètres plus au sud. N'en ayant fait que vingt-cinq aujourd'hui, l'étape restera raisonnable et réduira le dernier jour à sa plus simple expression. Parfait pour finir. Dernière partie selon une grande ligne droite entre marais et forêt.

Hirondelle de fenêtre

Hirondelle de fenêtre

Belle portion entre Cudrefin et Estavayer

Belle portion entre Cudrefin et Estavayer

Arrivée à Estavayer-le-Lac

Arrivée à Estavayer-le-Lac

Magnifique !
Magnifique !
Magnifique !

Magnifique !

Direction le camping... qui sera plein

Direction le camping... qui sera plein

Le ciel devient menaçant

Le ciel devient menaçant

Finalement, pas de pluie et de quoi profiter du lac

Finalement, pas de pluie et de quoi profiter du lac

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Rédigé par lta38

Publié dans #vélo

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Publié le 26 Mai 2017

C'est parti pour un deuxième jour qui devrait être plus cool...en théorie. Nous partons un peu plus tard que la veille (10h30) ; cela reste assez long pour plier tout le package et les filles ont besoin de profiter des aménagements des campings (jeux, eau...). L'idée est de faire un huit entre le tour du lac de Neuchâtel et celui de Murten (donc de faire le tour de ce dernier dans le sens trigonométrique). Après avoir passé le magnifique pont Rotary, nous filons dans la grande ligne droite vers le sud puis franchissons la bosse entre les deux lacs. Ce sera la grosse montée de ce périple. Entre les vélos proportionnellement très lourds pour les enfants et leurs seulement cinq vitesses, l'effort est rapidement important. Et avec quelques poussettes, ça passe sans descendre du vélo. On voit les progrès accomplis quand l'année dernière, la moindre petite côte imposait une descente du vélo.

Belle "descente-récompense" vers Sallavaux puis on poursuit par une portion moins sympa (piste cyclable étroite le long de la route) jusqu'à Murten, une belle ville ! La glace s'impose avant de rejoindre le camping après trente-trois kilomètres, à Muntelier. Et là : complet ! On ne me l'avait pas encore faite celle-là. Hors saison estivale, un camping complet en Suisse. Je n'ai jamais réservé un camping jusqu'à ce jour (en même temps, je ne vais pas sur la Côte-d'Azur en août) mais quand même... On est bons pour six kilomètres de plus où le camping espéré n'est en fait qu'un caravaning sans gardien. Après moult tergiversations et appels téléphoniques (complet, complet...), on trouve une place à Cudrefin. C'est donc parti pour huit kilomètres supplémentaires et une journée aussi longue que la veille ce qui n'était pas prévu.

Pont Rotary
Pont Rotary

Pont Rotary

Magnifique portion entre les deux lacs ; ici, la descente sur Sallavaux

Magnifique portion entre les deux lacs ; ici, la descente sur Sallavaux

Murten
Murten

Murten

Belle situation du camping le soir
Belle situation du camping le soir
Belle situation du camping le soir

Belle situation du camping le soir

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Rédigé par lta38

Publié dans #vélo

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Publié le 25 Mai 2017

C'était le petit projet de ces quatre jours avec les filles. Pas mal d'hésitations sur le sens, le point de départ, le second lac (Murten ou Biel) et puis, comme au final Nico et Cat se joignent à nous avec Emma et Lucie, nous tombons d'accord sur cette formule au départ de la pointe sud du lac de Neuchâtel.

Cette première étape part du camping "les Pins" juste après Grandson qui n'est finalement qu'à deux heures trente de Grenoble, exceptés les habituels bouchons entre Genève et Lausanne. La première partie est sympa et alterne entre bord du lac, chemins agricoles et coteaux vignobles. La suite l'est moins avec une route à longer et une erreur d'itinéraire qui nous fera suivre celle-ci plus longtemps que si nous étions remontés dans les coteaux. Il vaudra mieux suivre la voie balisée "haute", quitte à se farcir la bosse que nous avons ainsi évitée. Belle arrivée sur Neuchâtel et un peu de dénivelé obligatoire pour aller voir le château.

La fin nous mène au camping TCS de Gampelen. Une erreur stratégique (qui au final, n'en sera pas une car, nous le verrons plus tard, nous n'aurions pas eu le choix) pour ceux qui, comme nous, préfèrent les petits campings calmes. Il est immense ET archi bondé, comme sur la côté d'Azur en plein été. Le gérant nous fait même comprendre qu''il nous trouvera une place (histoire de dire : c'est quasi complet).

Merci à Marco (ZAP Outdoor) pour le prêt-essai de la remorque (article "matos" à venir) et à Gaëlle pour les sacoches.

Quelques images mais l'essentiel sera sur la vidéo à venir quand j'aurai un peu plus que cinq minutes.

Distance de l'étape : 47 km

La voiture de Cédric. On en verra pas mal durant ces quatre jours (Ford Mustang). A noter que la vignette autoroute 2017 est à 38,50 CHF.

La voiture de Cédric. On en verra pas mal durant ces quatre jours (Ford Mustang). A noter que la vignette autoroute 2017 est à 38,50 CHF.

Prêts à partir. On notera bibi qui transporte absolument tout le matos pour trois avec seulement la remorque ZAP Outdoor 49 et deux sacoches Vaude de petit volume mais étanches (au cas où). Et encore, certaines affaires seront transportées inutilement (doudoune, cape de pluie, coupe-vent)

Prêts à partir. On notera bibi qui transporte absolument tout le matos pour trois avec seulement la remorque ZAP Outdoor 49 et deux sacoches Vaude de petit volume mais étanches (au cas où). Et encore, certaines affaires seront transportées inutilement (doudoune, cape de pluie, coupe-vent)

Harle bièvre femelle (et ses jeunes) au camping au moment de partir
Harle bièvre femelle (et ses jeunes) au camping au moment de partir
Harle bièvre femelle (et ses jeunes) au camping au moment de partir

Harle bièvre femelle (et ses jeunes) au camping au moment de partir

Paysages typiques du coin

Paysages typiques du coin

Au milieu des vignes ; très belle portion

Au milieu des vignes ; très belle portion

Arrivée sur Neuchâtel.

Arrivée sur Neuchâtel.

Neuchâtel intra muros
Neuchâtel intra muros
Neuchâtel intra muros

Neuchâtel intra muros

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Rédigé par lta38

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