Publié le 29 Novembre 2020

C'était le week-end de la reprise. Du monde en montagne. Normal. Mais en cette période pré-hivernale, le soleil est au plus bas. En observant le profil et le matériel de beaucoup de randonneurs croisés, il était facile de conclure à une présence massive de néophytes. Des personnes qui sortent de temps à autre mais pas aussi souvent que les passionné(e)s. L'occasion de leur apporter une modeste aide dans la préparation des itinéraires.

Si les canicules estivales nous voient préférer des montées à la fraîche, le soleil de cette fin novembre n'est pas un frein à l'effort. Au contraire, c'est en sa présence qu'on sera le mieux et aussi, qu'on pourra éviter les versants ombragés glissants avec parfois des obstacles glacés difficilement franchissables en sécurité. Ce dimanche, j'avais envie de faire le tour des lacs de la Pra, sans doute praticables en patin à glace et pour venir ici, il existe globalement trois itinéraires à la journée : l'Oursière, le Crozet et le Grand Colon. Et j'ai clairement pu constater que les deux premiers ont été de loin les plus fréquentés alors qu'ils sont en grande partie désertés par le soleil. Pour choisir son itinéraire, il faut tenir compte de deux paramètres :
- l'azimut de lever et de coucher du soleil. Si en été, tous les versants non verticaux sont éclairés du fait d'un lever proche du nord-est et d'un coucher proche du nord-ouest, en ce moment, ce n'est vraiment plus le cas : quand le soleil se lève, l'heure est déjà avancée et il se situe presque au sud-est (et sud-ouest au coucher par symétrie). Le moindre versant nord-nord-est ou nord-nord-ouest restera baigné dans l'ombre.
- la hauteur apparente du soleil dans le ciel. En été, le soleil "monte" au zénith jusqu'à 68° sous nos latitudes. En hiver, il ne dépasse pas 22° !!! Et du coup, la moindre pente qui lui tourne le dos ne verra pas le soleil, le moindre fond de vallée barré au sud par une pente non plus etc.

Pour vous faciliter la tache, l'appli Peak Finder permet de voir le mouvement apparent du soleil (entre des tas d'autres fonctions) en n'importe quel point (il suffit de rentrer ses coordonnées GPS ou, si c'est un point connu - sommet, village etc - entrer son nom). Elle doit coûter autour de 15€ (une fois pour toutes) et rend des services bien supérieurs à son modeste coût. A avoir sans faute sur son smartphone.

Bon, et sinon, un bon bol d'air pur et surtout de soleil en ce beau dimanche au-dessus de la mer. A noter, pour couper court à toute polémique, que bibi a certes dépassé les trois heures autorisées mais est muni d'une dérogation professionnelle. En outre, ma présence aura peut-être prévenu un accident en tirant d'un mauvais pas un randonneur dans des pentes raides en partie glacées de la Grande Lauzière.

Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!
Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!
Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!
Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!
Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!
Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!
Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!
Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!
Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!

Du soleil, la mer, de la glace et une hermine !!

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Repost0

Publié le 28 Novembre 2020

Les filles ont été privées de nature durant un mois. Privées d'escalade, de marche, d'évasion. Pas de dérogations pour elles. Et je ne suis pas allé jusqu'à les considérer comme modèles pour mes reportages photographiques professionnels quoique c'eut été tout à fait justifiable. Fort heureusement, le collège a permis le maintien de liens sociaux.

Nous n'étions pas les seuls là-haut. Un parking plein comme je ne l'ai jamais vu. Et beaucoup de néophytes, facilement identifiables à leur équipement. Un besoin d'espace et de "liberté" pour tous même si on ne peut pas comparer ce type de confinement avec ce qu'ont vécu nos ancêtres durant la seconde guerre mondiale. Cependant, et malgré cette affluence, un tel week-end de "libération" ne verra pas un rebond de l'épidémie à cause de ça car le virus ne s'attrape pas en extérieur et les gestes-barrières sont désormais bien intégrés. En espérant que les politiques l'intègrent une prochaine fois si besoin.

Lumière toujours aussi terrible là-haut en fin de journée.

La Dent de la libération
La Dent de la libération
La Dent de la libération
La Dent de la libération

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #randonnée sportive

Repost0

Publié le 27 Novembre 2020

C'est le titre d'un (beau) livre d'images sur mon massif fétiche aux éditions Panoramalpes. Grâce à mon ami Jean-Luc Augier, auteur de plusieurs livres de belles photos de montagne, j'ai été mis en contact avec Alexandre Gélin et Pierre Jayet des éditions Panoramalpes pour participer à cet ouvrage et je les remercie de leur confiance. 

Le livre "Belledonne, beauté sauvage" vient tout juste de sortir d'imprimerie et, mais je ne suis peut-être pas le mieux placé pour être objectif, il est beau !! Malheureusement, il tombe en pleine crise sanitaire et en particulier, en plein confinement. Etant moi-aussi auteur d'ouvrages (topographiques) sur la montagne depuis 2002, je mesure l'impact du virus sur les ventes de 2020, l'édition étant touchée comme beaucoup d'autres secteurs.

Pour couronner le tout, les autorités ont imposé la fermeture des librairie. Bien que la possibilité de commander et d'aller retirer son ouvrage sur place soit une solution palliative, on sait bien qu'elle demeure insuffisante car c'est souvent en feuilletant un ouvrage qu'on le découvre qu'on décide de l'acheter. Encore une des multiples incohérences de ce confinement que de restreindre l'accès à la culture et surtout lorsque, en parallèle, le tabac, l'alcool, la mal-bouffe (vous savez ces enseignes de restauration rapide...) ou encore les tickets de la Française des Jeux sont considérés comme des produits de première nécessité !!! 

Le constat demeure sans appel : les ventes sont émoussées depuis le mois de mars. Alors, cette parution est l'occasion pour moi de faire un peu de promo : ce livre sur Belledonne pourrait être une belle idée de cadeau de Noël. Si vous en êtes intéressé et nous vous en remercions, n'hésitez-pas à me contacter directement (dédicace possible) ou le commander sur les site des éditions. Merci pour votre soutien.

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #publications

Repost0

Publié le 26 Novembre 2020

Une petite vidéo à propos d'une petite voie équipée cet été en Belledonne et parcourue en cordée autonome (leur première) par mes filles. J'ai pu réaliser ces images soit en arrivant par le haut et en fixant une corde de 25 m au relais, soit en grimpant à proximité de la ligne par des vires relativement faciles. On peut donc facilement et sans risque surveiller une cordée d'apprentis sur ces bouts de rocher, au demeurant très jolis.

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi

Repost0

Publié le 25 Novembre 2020

En annonçant une ouverture des promenades à 20 km, le président a fait plus que je ne l'espérais. On pourra s'éloigner dès samedi jusqu'à 20 km de son domicile au lieu d'un seul. A titre personnel, cela m'ouvre officiellement les portes d'une bonne partie de la Chartreuse et d'une partie de Belledonne. Je précise au passage que de par mes activités professionnelles, cela ne change pas grand chose pour moi : juste que sur cette portion congrue, je n'aurai plus à justifier (voire prouver selon les demandes du contrôleur) d'une sortie à des fins professionnelles. Les trois heures octroyées (au lieu d'une seule) sont loin d'être proportionnelles à l'allongement de la laisse et ne permettent pas d'en profiter réellement. Seulement, ne souhaitant pas systématiquement râler, je constate que c'est une avancée et qu'en plus, en contournant la législation, il est facile d'en profiter beaucoup plus longtemps sans que l'on puisse prouver quoi que ce soit si on ne s'éloigne pas trop du parking (étant donné qu'ils n'iront pas jusqu'à chercher à faire la preuve qu'on n'est pas des presque Kilian, cela ouvre les portes de sommets perchés 1200 m au-dessus de la voiture). De ce côté-là, on s'en contente largement, surtout que ce n'est que pour deux semaines. On retrouve donc un accès à la nature.

Toutefois, on ne peut pas cacher les interrogations autour de cette levée : est-elle due à la pression mise à ce sujet ou tout simplement à la régression du virus (ou les deux) ? Car ce que nous sommes nombreux à souhaiter, c'est que cette règle du kilomètre ne soit pas reconduite à l'avenir dans une situation similaire à celle de novembre ou d'avril derniers. Et on n'en a aucune certitude.

On peut donc commencer à farter les skis et de toutes façons, il ne semble pas y avoir de neige avant la mi-décembre ce qui devrait correspondre à la possibilité pour tout le monde de rejoindre les montagnes. Le dieu de la neige, s'il existe, aura été clément pour éviter les frustrations et les jalousies. En revanche, notre président a jeté une bombe concernant l'ouverture des stations de ski. Alors qu'on s'attendait à ce qu'il annonce leur ouverture tel jour, ou au contraire leur fermeture durant les vacances (voire que des discussions étaient encore en cours entre tous les acteurs) le voilà qu'il leur rejette la faute en les culpabilisant : "ce ne serait pas raisonnable d'ouvrir" a-t-il dit ! Hallucinant ! Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que pétitions, interviews et réactions s'enchaînent pour crier au scandale.

Que penser de l'ouverture des stations de ski ? On pourrait déjà les classer en deux catégories. D'abord les (souvent) grandes (mais pas que) dont la clientèle est majoritairement touristique. Dans la conjoncture actuelle (peu de réservations, bars et restaurant fermés etc), elles risquent d'afficher une forte baisse de fréquentation et encore plus pour celles qui sont tributaires de clientèle étrangère. Financièrement parlant, il faudrait voir si une ouverture serait rentable. J'imagine que les études ont déjà été faites. Et puis, il y a les autres, celles à proximité des grandes villes où une (parfois grosse) partie de la clientèle est à la journée. Celles-ci pourraient tourner à peu près normalement y compris sans les bars et restaurants.
Au-delà de cette fréquentation prévisionnelle, la question est de savoir quelles sont les motivations à ne pas ouvrir. Concernant le risque de contamination, on peut d'ores et déjà l'écarter : d'abord, on est en plein air. Ensuite, les professionnels ont réfléchi depuis plusieurs mois à un protocole sanitaire exigeant avec masques dans les files d'attente, un siège sur deux à la montée, réduction des capacités des cabines et désinfection régulière de celles-ci etc. Et bien sûr, nous sommes en pleine décrue de contamination. Le problème semble ailleurs à mon sens et provient des accidents.
Autant au niveau des activités de pleine nature "à artifice limité", les accidents, réels, demeurent très faibles au regard de tas de choses toujours autorisées et cet argument ne tient plus (pas ?), autant en station, les collisions et autres chutes génèrent une véritable traumatologie. A titre d'exemple, en haute saison, l'hôpital d'Albertville recense 200 entrées / jour d'accidentés sur les pistes. Le hic, c'est quand on voit l'emploi que les stations génèrent, on ne peut pas faire l'impasse sur cette question capitale : ouvrir quand même ou pas ?

Je n'oserai pas me prononcer car complètement partagé entre ma passion de la neige, ma compassion pour les professionnels de la neige et la réalité du problème. Mais il me semble que notre président a balayé un peu vite (et d'une vilaine manière) la possibilité d'ouvertures (partielles). Clairement, une petite station comme Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère) ou Cordon (Haute-Savoie) n'a pas les mêmes attentes ni le même impact en terme d'accidentologie qu'un grand domaine. D'autre part, la neige n'étant pas encore là et la décrue bien amorcée dans les hôpitaux, n'était-ce pas un peu prématuré d'annoncer qu'on ne pourrait pas ouvrir d'ici trois semaines et demi ? D'autant qu'il ne faut pas oublier que l'argument d'encombrement des dispositifs de soin est à tempérer par le fait que le véritable problème c'est bien la réanimation et pas le nombre absolu d'entrées. Aujourd'hui, la vie continue et une entorse, un doigt entaillé ou un petit trou sur le front après une chute à vélo sont pris en charge comme d'habitude par les services de soin car ces derniers n'ont évidemment pas été démantelés. Le problème numéro un reste le risque d'entrer en réanimation en cas d'accident grave, presque toujours dus à une vitesse excessive. N'est-ce pas l'occasion de se pencher sur ce problème réel qui, indépendamment du Covid-19, est l'argument premier pour ma part, à hésiter d'aller skier en station avec les enfants ? Là aussi, il y a sans doute des mesures à mettre en place. Clairement, les vitesses sont beaucoup trop élevées sur des pistes-boulevards parfois très fréquentées et l'activité ski doit rester un plaisir. Ou alors passer à la compétition (comme pour la voiture, il existe des circuits pour les férus de vitesse ; sinon, il y a le code la route). En attendant des mesures pérennes, il y a sans doute des choses à mettre en place pour du ski apaisé et moins dangereux durant ces prochaines vacances de Noël. Au final, il semble que mon côté "compassion pour les professionnels" l'emporte ; pour ma part, si échec, nous mettrons les peaux avec les filles en attendant.

Les stations attendent la neige... et l'ouverture

Les stations attendent la neige... et l'ouverture

Vivre 20 ans comme un lion ou 100 en mouton rappelait Antoine. Ce soir-là, les moutons étaient dans le ciel.
Vivre 20 ans comme un lion ou 100 en mouton rappelait Antoine. Ce soir-là, les moutons étaient dans le ciel.

Vivre 20 ans comme un lion ou 100 en mouton rappelait Antoine. Ce soir-là, les moutons étaient dans le ciel.

L'écureuil fait ses réserves de noisettes. L'état aura-t-il assez de noisettes à distribuer ??

L'écureuil fait ses réserves de noisettes. L'état aura-t-il assez de noisettes à distribuer ??

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

Repost0