Publié le 16 Février 2020

Les hivers durant lesquels la limite de l'enneigement est élevée, Valpelouse est un bon plan. On peut monter assez haut en voiture (à ses risques et périls) pour limiter la longue approche sur la route et skier la Grande Montagne d'Arvillard avec un faible dénivelé. Et comme les pentes sont douces, on a alors une parfaite petite course d'initiation avec un risque d'avalanche très faible.

Ce sera le programme du jour pour la troupe. Le tout avec du soleil et une neige facile à skier. 

On se rappellera au passage de l'ancienne station de ski qui fonctionnait ici dans les années 70 - début 80 et qui permettait aux locaux de s'adonner aux joies de la glisse assistée. Ce n'est pas le manque de neige mais bien des difficultés financières qui avaient eu raison de ce petit domaine, pendant du Collet-d'Allevard juste en face qui lui, continue de résister tant bien que mal malgré des hivers difficiles en basse montagne comme celui-ci.

La route de Valpelouse est un des derniers vestiges de cette station. Elle permet aujourd'hui, avec un entretien a minima de la petite commune d'Arvillard, d'entrer dans le massif de Belledonne à une altitude fort élevée (1750 m) aux beaux jours. C'est une destination prisée pour la randonnée ; le refuge de la Perrière, à moins de 3/4h de marche, est une des cabanes les plus fréquentées du massif. Les parapentistes sont également très friands de ce site sur la partie savoyarde de Belledonne.

Grande Montagne, petite course
Grande Montagne, petite course
Grande Montagne, petite course
Grande Montagne, petite course
Grande Montagne, petite course
Grande Montagne, petite course
Grande Montagne, petite course
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Grande Montagne, petite course
Grande Montagne, petite course
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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 15 Février 2020

Au mois de mars, j'observe chaque année une petit baisse de motivation concernant le ski : les jours grandissants, les premiers signes du printemps et la possibilité de revenir à d'autres activités... poussent à poser les skis un peu plus souvent. Avant que de nouvelles périodes froides printanières viennent rappeler que le ski n'est pas fini. Cette année, cette petite baisse arrive plus tôt. La faute bien sûr à cette absence d'hiver déjà maintes fois évoquée sur ces pages, associée à un début de saison continue très précoce. Et du coup, pas de sortie cette semaine.

Ce dernier week-end avant les vacances était toutefois une invitation à sortir les planches. Mais où ? Sans faire trop de kilomètres, le meilleur ski actuel se situe dans Belledonne mais plutôt en partie nord (Chamrousse c'est beaucoup de carrelage) et au-dessus de 2000-2200m. Il faut donc se farcir toute une partie basse mauvaise (portage, neige glacée, cailloux...) pour profiter d'un peu de bonne neige et encore : les conditions demeurent hétérogènes et au final, le pourcentage de bon ski reste limité. C'est dans ces conditions que je cherche à choisir un itinéraire esthétique. Au moins, à défaut de faire du grand ski, on fait de la belle montagne. A chacun sa définition de l'esthétisme : pour moi, c'est belles montagnes, beau tracé en boucle ou en traversée, un peu de longueur, peu ou pas de traces... On a dit sans trop rouler (en plus, c'est un jour de chassé-croisé sur les routes)... Ce sera la Chartreuse.

Massif atypique, la Chartreuse est très boisée et ne dépasse jamais les 2000 mètres d'altitude ou de si peu. J'ai déjà fait plusieurs itinéraires longs et esthétiques sur ce massif : les 2000 (boucle Grand Som, lances de Malissard, dent de Crolles, Chamechaude), la traversée occidentale (Mont-Saint-Martin -> Saint-Laurent-du-Pont par Chalves, Lorzier et Sure), la traversée orientale (col du Coq -> col du Granier par les sommets dent de Crolles, rochers du Midi, lances de Malissard, Grand Manti, croix de l'Alpe, Granier) ainsi que la traversée complète à skis (avec un morceau en baskets au début et à la fin) de Grenoble à Chambéry. A chaque fois de belles journées. Cette fois-ci, ce sera une demi-journée "seulement". Départ de Saint-Pancrasse où je laisse la voiture. Le car me récupère à 11h39. Il n'y a pas foule. Je discute avec le chauffeur fort sympathique jusqu'au col de Marcieu.

Départ en baskets : pas un pet de neige à 1050 m au départ sauf sur la piste de luge. Finalement, je les garderai pratiquement jusqu'en haut, à 1850 m à La Croix de l'Aup du Seuil, bien fréquentée par les piétons profitant du manque de neige. Je discute vingt minutes avec un randonneur juste avant d'arriver à La Croix, au moment de la transition pieds/skis. Il m'explique avoir été incendié par deux chasseurs parce qu'il était en train de se promener. Eh oui, nous sommes à la mi-février, au coeur de l'hiver (même si ce n'est pas un vrai hiver...) et ça chasse encore mais surtout, les chasseurs ont du mal à tolérer la présence d'autres personnes sur cette propriété privée qu'ils louent pour la chasse. On leu rappellera à l'occasion que la neige au sol annule cette histoire de propriété. Si la propriété reste bien privée, la présence de la neige efface les limites et ne permet plus d'interdire à quelqu'un de les franchir. Et puis, tout cela est vraiment absurde. Il n'y a qu'un seul sentier fréquenté à cette période sur tout un pan de montagne...

Je n'aurais utilisé les peaux que cinq minutes. Arrivé à La Croix, j'observe au loin deux skieurs qui en terminent avec les lances de Malissard. J'emboîte leurs traces et rejoins le sommet du troisième plus haut pic de Chartreuse. Montée nord-est, descente sud-est : ça transforme bien qu'un peu mou. Il faut dire qu'il est 14h et que ça chauffe malgré un vent de sud gênant sur les crêtes. Du vent, toujours du vent cette année... Retour donc dans le vallon de Marcieu où je profite d'une trace de piéton pour rejoindre le col de Bellefont. J'aperçois alors les deux skieurs en direction du pas de Montbrun. On est donc trois à avoir eu la même idée. Sûrement un "local". Peut-être Olivier ?

Nouvelle descente en sud-ouest et là, plutôt que d'optimiser la traversée comme mes deux prédécesseurs, je me laisse descendre le plus bas possible, jusqu'à l'entrée de la forêt sous la cabane de Bellefont. Bonne neige de printemps et groupe de chamois. Solitude totale en grande Chartreuse : classe ! Je remets les peaux et emprunte le GR d'été, pas trop difficile à trouver. Pas une trace si ce n'est celle d'un renard qui connaît le GR par coeur. Sous le pas de Rocheplane, j'hésite entre la traversée basse et celle passant par le sommet de Rocheplane pour finalement opter pour cette seconde solution. Je retrouve alors les traces de skis des deux skieurs puis gagne le dôme de Rocheplane. On poursuit peu ou prou par les crêtes jusqu'à trouver la cheminée de Paradis. Celui qui ne la connait pas serait bien en galère. Pas de souci pour ma part. Mais là, je n'ai même pas à me remémorer les lieux. Je suis la trace. Tout passe bien finalement. Y compris la cheminée assez remplie. Au bas de celle-ci, c'est bien Olivier (et Lucile) qui étaient partis pour cette traversée. "C'est top, y'a personne" me dit Olivier. "Finalement y'a que quelqu'un comme toi pour venir nous emmerder !". Rires... On termine ensemble : rochers du Midi, dent de Crolles. Avec un vent de plus en plus présent.

La Dent. Quel sommet ! Souvent but de course en soi pour le piéton, le grimpeur, le parapentiste, le base-jumper, le skieur. Parfois point de passage, d'entrée ou d'orgue d'un beau circuit comme aujourd'hui. Parfois faite d'une aventure spéléo, souvent toile de fond d'un décor... Toujours un plaisir d'y revenir. Le vent forcit. Je ne traîne pas et quitte mes amis un peu retardés par un gant récalcitrant qui voulait rester sur le plateau. Le pas de l'Oeille passe crème : neige transformée (un poil molle). Pour la prairie, il faut ruser mais à ma grande surprise, moyennant quelques touchettes superficielles, ça passe et c'est plutôt du bon ski. Rien à voir avec mon passage de samedi dernier. La route ne skie plus au parking. On déchausse une première fois puis définitivement au milieu de la dernière ligne droite. Très vite, il faudra quitter les skis à mi-chemin entre la seconde et troisième épingle. Du jamais vu à cette date depuis que j'habite Bernin et viens régulièrement dans le coin (sur 9 ans).

Je repasse en mode baskets et termine tranquillement sur Saint-Pancrasse où m'attend la voiture posée un peu avant midi. Le soleil n'est pas encore couché sur Belledonne. Magnifique balade en Chartreuse sauvage.

Petite traversée de Chartreuse
Petite traversée de Chartreuse
Petite traversée de Chartreuse
Petite traversée de Chartreuse
Petite traversée de Chartreuse
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Petite traversée de Chartreuse

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 9 Février 2020

Allez, une petite dernière pour profiter de cette petite poudre de moyenne montagne, bonne et homogène entre 1400 et 1900 m d'altitude là où le vent n'a pas eu d'effet. Et tant qu'à faire, autant lier l'utile à l'agréable : direction le secteur des loups pour relever deux caméras en place depuis un mois et demi. Bon, en toute honnêteté, cette sortie aura quand même été moins bonne que les deux précédentes : descentes bonnes moins longtemps, manque de neige en partie basse (bon, j'ai sans doute poussé un peu trop bas) mais je n'aurai pas fait le voyage pour rien avec de nombreux passages de loups même s'ils sont tous nocturnes.

Parlons des loups. Ils sont également à l'affiche au cinéma en ce moment. On se souvient du premier Opus du Haut-Alpin Jean-Michel Bertrand "La vallée des loups". Il faut savoir qu'à la suite de son film et de son succès, des opposants se sont montés contre lui. Un film qui, pourtant, n'abordait pas la problématique loups - éleveurs. Cela n'a pas empêché une partie de ces derniers de faire pression sur le tournage du second film en influençant notamment certains financements. Sauf erreur de ma part, cela avait valu le retrait du partenariat avec le département, parmi tant d'autres pas en arrière. Le réalisateur tenta de contrer ce coup bas en lançant un financement participatif qui fut très rapidement couronné de succès. Car il faut bien être clair : si aujourd'hui, les conditions sont encore compliquées pour de nombreuses espèces sur le terrain, il y a une prise de conscience de la nécessité de sauvegarder notre biodiversité et globalement, les Français y sont favorables.

Les jours ont passé. Malgré les bâtons dans les roues allant jusqu'aux menaces de mort (oui... pour un film), la suite est dans les salles depuis la mi-janvier. Il s'appelle "Marche avec les loups". Après l'avoir vu en avant-première en la présence du réalisateur à la Vence Scène à Voreppe, je me suis encore plus régalé au deuxième visionnement à l'Espace Aragon (Villard-Bonnot) et la famille tout autant. La quête de la poudre, des loups et de tant autres belles choses offertes par la nature. Un vaste programme...

NB : projections du film ce jour autour de Grenoble : Pathé Echirolles, le Club, Les Ecrins (Le-Bourg-d'Oisans), Cinéma Théâtre (La Mure), Bel'Done (Allevard), PASSrl les écrans (Voiron), Paradiso (Tullins), le Montcelet (Entre-Deux-Guiers) et (pour Rogier) à la salle Jean Marais de Puy-Saint-Vincent. Ce mercredi : le Club, Pathé Echirolles et Le Clos (Autrans). Le week-end prochain : Le Club, Pathé Echirolles, PASSrl les Ecrans, Le Cartus (Saint-Laurent-du-Pont), Jean Renoir (Pontcharra). A noter une séance également ce jeudi au Schuss (Chamrousse).

Petite poudre chez les loups (petite poudre acte 3)
Petite poudre chez les loups (petite poudre acte 3)
Petite poudre chez les loups (petite poudre acte 3)
Petite poudre chez les loups (petite poudre acte 3)

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse, #loup

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Publié le 8 Février 2020

Aller chercher la poudre. Quelque part, cet hiver peu enclin à nous offrir des paquets de poudre est intéressant, formateur. Il oblige le pratiquant à se creuser les méninges pour trouver la bonne neige. Comme nous l'avons vu dans le précédent billet, il est tombé entre 20 et 25 cm de neige fraîche sur les massifs isérois. Moins qu'en Savoie(s) mais la problématique reste la même : il faut éviter les zones pelées/cartonnées pr le vent, les plaques de neige glacée, les forêts musclées insuffisamment remplies et de surcroit en basse montagne. Et dans les pentes raides, on a de fortes chances de sentir le fond dur glacé désagréable (et à la montée, avec un ski qui zippe à chaque pas, c'est une horreur). Un critère supplémentaire s'ajoute un peu plus chaque jour : la fréquentation. A titre personnel, la neige traffolée ne m'intéresse absolument pas, y compris s'il reste un peu de place pour se faire plaisir. Bien évidemment, la pente totalement vierge ne peut pas accompagner chacune de mes sorties mais si cela est possible, je la cherche.

Cela se passera dans les petits pins de Chartreuse avec une neige excellente entre 1500 et 1900 m d'altitude, exactement comme deux jours auparavant dans le secteur du Grand Rocher. Bien sûr, il faut aller la "chercher" : au choix, portage ou mauvaise neige sur une partie de l'itinéraire d'approche. Cela fait partie du "jeu". Un jeu auquel je me prête avec plaisir, d'autant plus que les contraintes de l'approche, son côté technique et le dénivelé total (au moins 2000 mètres, histoire de profiter un peu plus des meilleurs moments) m'offriront l'absence de trace. Merci à ce petit coin de Chartreuse. Les spécialistes l'auront reconnu...

Pas trop haut, pas trop bas, pas trop raide...
Pas trop haut, pas trop bas, pas trop raide...
Pas trop haut, pas trop bas, pas trop raide...
Pas trop haut, pas trop bas, pas trop raide...
Pas trop haut, pas trop bas, pas trop raide...

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 6 Février 2020

Envie de profiter de cette neige toute neuve lors de cette matinée de disponibilité. Petit casse-tête la veille au soir : en altitude, le vent aura sans doute abîmé la neige et formé des plaques. En basse montagne il n'y a pas de neige. J'ai beau tourner le problème dans tous les sens, aucune idée lumineuse ne me vient. Le matériel est prêt. De retour de ma séance d'escalade, je file au lit. On verra demain.

Le petit dej' est servi. Et si j'allais au Grand Rocher ? Peut-être qu'en allant faire un tour sur les versants est et ouest hors de l'itinéraire habituel, je trouverais de la (très) bonne neige non tracée ? De toutes façons, tourner entre 1400 et 1900 m reste la bonne solution pour avoir suffisamment de neige et éviter les effets ravageurs du vent.

Première montée rapide, bonne trace. Et go versant est ! La neige est bonne, on sent à peine le fond dur de temps à autre. Je n'en demandais pas tant. Les skis descendent ; je me laisse conduire. Vient la trouée dans les arbres. Ça passe et c'est très bon. Je continue. A ce train là, je vais finir à la Ferrière. 1350 m. La forêt se muscle. De petits ruisseaux, un enneigement limite. Stop. Je remets les peaux. Il faut tracer cette fois. C'est beau. Re-sommet. Re go versant ouest cette fois. Forêt magique semi-ouverte. Superbe neige. La pioche du jour était la bonne. 1600 m. Je n'irai pas plus bas. Je n'ai pas le temps. Re-re-sommet (et re-trace). Les randonneurs commencent à arriver. Pour moi, il est l'heure de filer. Par la voie normale. Encore pas trop tracée. Du bon ski, avalé d'une traite. Bien content de cette petite trouvaille du jour.

Une belle surprise
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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #Belledonne

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