escalade-alpi

Publié le 1 Mars 2011

Allez, 1er mars, le mois du printemps, la reprise progressive de l'escalade. Mes plus belles années "escalade" sont antérieures à mon retour à Grenoble en 2003 mais faute d'appareil photo numérique, les images sont en diapos. Alors, en attendant la numérisation, voici quelques souvenirs de ces sept dernières années sur les rochers.Belinterlude (1)Presles, Bel interlude et un rocher remarquable.


IMGP7381Chourmo aux rochers de l'Homme : ça tire sur les bras !

2011-03 0398Pilier nord-est de Pié Bérarde en Oisans : pas difficile mais joli et aventureux


CIMG1489Jean-Pierre dans zone interdite au Grand Marchet. Des dalles sérieuses et des points loin !

CIMG1813Nico au fou qui repeint son plafond à Presles. Une traversée plein gaz au-dessus de 200 m de rien


DSC02578Les frères Tassan au cap Canaille : dernier 6b de "bourreur de rousse"


IMGP3338Le 6c de sortie des 16 longueurs des rivierès pourpres : avale Manu, je suis à la rue !

CIMG1373Plus cool mais tout aussi beau : avec Leïla au Grand pic de la Lauzière en Maurienne


P6220130 - copieAurélie dans la voie du Toit aux Deux Soeurs


CIMG6286Ruanito s'acharne à ne pas tirer dans ce beau 6b à Méaudre


CIMG6252Patrick "air man", colle au 6c des Géomètres au Moucherotte


P1010044Aux savoyards à la Dibona : une des plus belles voies de l'Oisans


P1010975Prêt pour le bivouac après une traversée d'arête solitaire de 1400 m en Belledonne


P1000840Le frangin Cédric au relais en Matheysine


L3A l'assaut de Camion rouge à Serre Châtelar : une belle longueur exigente en 6b+


P1030139Lio Allemand sur un pinacle de la croix de Belledonne, lors d'une probable nouvelle voie en face nord-ouest et une longueur en 5 sup qui me donnera des sueurs froides, protégé par un seul piton douteux.


P1020292Le même dans une autre voie de Belledonne beaucoup plus facile mais non équipée : la face sud de l'aiguille d'Olle


P1070711Jean-Marc sort de "pastrou" dans les gorges du Nant


P1060583Val dans les magnifiques dalles du Bargy


P1090514Thibaut dans la Rébuffat en face nord-ouest du Grand Pic de Belledonne


P1090791Une belle découverte en Belledonne : l'arête nord-ouest du rocher Badon


P1100064Etienne sur goujons mais dans une longueur exigente : 7b à la face sud de l'aiguille St-Phalle en Belledonne


P6280021 - copieHélène au pilier nord-ouest de l'Obiou. Ambiance dolomitique


P7030023Manu dans le haut de la face sud de la Meije, voie Pierre Allain


P7060112Matthieu dans le brouillard et le 6c de la voie de la Grotte aux rochers du Midi


P7060166Roy en face ouest de la dent de Crolles : pas facile et au rocher peu adhérent.


P7180018Prêt pour le pilier ouest (800 m) de l'Argentera chez nos voisins italiens


P7190122A la Nasta, toujours en Italie. J'aurais dû mourir dans cette voie. Dans une longueur facile en 4 non protégée, je rippe et me retrouve pendu in-extremis par une main miraculeusement restée aggripée sur le rocher. Sans ça, c'était un vol de 30 mètres avec rebonds multiples.

P7200017Du beau à l'aiguillette du Vallonet en Ubaye


P8240128Dan en termine avec le pilier sud du mont Aiguille


P8290033Etienne dans le 5sup sommital de Rackham le Rouget : 10 m sans un point pour le leader et que de la dalle. Une passage facile sur le papier mais demandant beaucoup de détermination et de self-control.


PB220085Hélène contente d'en finir et surtout d'être là, aux rochers de l'Homme


P7230053Et moi qui en ai complètement ras-le-bol après 36 longueurs et 11h d'escalade pour les 1000 m de la Walker de Livet.


PICT0013Une belle écaille en 6a dans les aiguilles de l'Argentière.

PA190063Landry dans l'extrême ? Non, effet d'optique, "seulement" un (très beau et très bien équipé) 6a+ au Peney


P8310075La fatigue commence à poindre et y'a du gaz : Oliv doit se résigner à s'aider des points dans le 7b de la voie Coupé aux rochers du Midi


PA110019

Aérien et joli à la fois : la voie de la grotte à la Rousse. Une de mes premières escalades lors de mon retour à Grenoble en 2003

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Rédigé par lta38

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Publié le 30 Janvier 2011

Une fois n'est pas coutume, les conditions actuelles ne laissant guère le choix, nous voilà partis pour faire une course en montagne. L'idée est de faire une approche un peu sauvage en peaux puis de remonter un couloir de neige et de glace et enfin de rentrer skis aux pieds. Thibaut nous annonce la veille qu'il devra être rentré avant 17h. Nous ajustons donc l'heure de départ vers 9h afin que Monsieur soit à l'heure. Tout ça pour apprendre durant l'approche que la seule raison de cet impératif horaire est la finale du championnat du monde de Handball...2011-01 1612 - copie2011-01 1615 - copieA peine une heure après être partis, les chalets du Poursollet sont derrière nous et le rocher Culasson est en vue. Le temps est couvert mais il ne fait pas froid. La trace est déjà faite et on ne perd pas de temps.

Le décor est rapidement planté : des cascades de glace, il y en a un peu de tous les côtés. Pour nous, ce sera de l'alpinisme "facile" aujourd'hui avec le couloir nord du col du Grand Van coté D dans l'échelle moderne des cotations montagne.

Nous sommes 4 : Thib et moi feront cordée commune tandis qu'Eric et Marco grimperont ensemble. La neige est de plus en plus dure et mes amis passe en mode piéton tandis que je persiste à garder les skis aux pieds pour encore quelques conversions. Ca devient assez tendu et Marco, en général pas pressé de mettre les crampons pose son sac et son les engins tranchants. Je décide à mon tour de mettre les skis sur le sac et de passer en mode alpin.

2011-01 1616 - copieUne cinquantaine de mètres plus haut, nous atteignons le pied du premier ressaut glacé sous lequel nous attend thibaut qui est en train de s'équiper. Le ciel commenece à virer un peu au bleu et les espoirs de saisir le soleil à la sortie de cette face nord sont bien réels.

Le premier ressaut se présente sous la forme d'un mur de glace de cinq à six mètres puis, bien que la pente ne faiblisse pas, la glace est recouverte d'une neige très dure dans laquelle les piolets ancrent à merveille sans forcer. La progression est alors assez rapide dans cette longueur. Une pente de neige 2011-01 1622 - copiefait suite : la difficulté est réduite au maximum mais en revanche, nous enfonçons un peu et il faut faire la trace. C'est ainsi que se présente le second ressaut. L'attaque est bien raide (80°) mais cela ne dure pas ; au-dessus, la pente, toujours en glace, se couche et est entrecoupée de banquettes de neige dure.

Tout au fond, Grenoble est toujours sous une épaisse couche de stratus : les grenoblois vont encore dire qu'il a fait un temps excécrable aujourd'hui...

Après le second ressaut, une nouvelle pente de neige doit nous emmener au pied du dernier ressaut, le plus raide, le plus "dur". Là encore, nous enfonçons et ne progressons pas aussi rapidement qu'on l'aurait souhaité. Le mur sommital se décline en deux parties aussi hautes l'une que l'autre (environ 60 m de 2011-01 1627 - copiedénivelé mais davantage en développement) : à droite, une pente de glace et de neige dure inclinée à 70° ; à gauche, un mur plus raide mais entrecoupé de portions un peu plus couchées. La logique est d'aller à droite mais Thibaut part bille en tête à gauche. En même temps, à deux cordées, c'est bien de se séparer. Ca évite de trop recevoir d'"assiettes" sur la tronche. Et en plus on peut se photographier mutuellement.

De mon côté, c'est très bien pour une reprise de contact avec la glace que je pratique peu d'évoluer en second, d'autant que j'ai fait l'impasse sur un second piolet technique en le remplaçant par un tout petit piochon "troisième main" afin de 2011-01 1625 - copiem'alléger : pas très pratique pour la glace bien que l'ancrage soit tout à fait correct.

Après avoir tiré une longueur de trente mètres, Thibaut fait relais sur une agréable banquette. Monsieur est allé mettre une broche au plus raide et je n'ai pas trop le choix que de suivre sa route : le piolet troisième main est parfois ancré à minima mais comme le relais est annoncé "béton", je me permets ce luxe en second.

La longueur suivante est très belle avec une glace bleue de toute beauté. Il faut s'appliquer à viser les petits trous recouverts d'un peu de neige dans lesquels 2011-01 1631 - copiel'ancrage est en général excellent. Bourriner est rarement bon en glace car en plus de se dauber les bras, on peut éclater la glace autour du point d'ancrage.

Thib s'arrête à dix mètres du sommet afin de faire un relais dans de la bonne glace. Et puis, il faut dire aussi qu'on a été bien radins en matériel (je n'ose pas dire combien de broches on a pris mais en engageant bien, tout le matériel est utilisé dans les longueurs !). Marco vient d'en terminer avec le ressaut et installe le relais dix mètres au-dessus de nous. Je me colle en tête pour ces derniers mètres où le quatuor finit par se rejoindre. Il fait maintenant beau 2011-01 1634 - copieau-dessus de nos têtes et nous finissons de remonter le couloir de neige jusqu'à l'arête du Petit Taillefer où nous ferons la seule pause de la journée. Il est 13h et il fait faim et soif.

Coup d'œil au sud où il semble neiger dès les pentes du Beaumont. Le vent souffle un peu mais fort heureusement, il n'est pas très froid.

Pour rentrer, il y a deux options : skier le haut de la combe de l'Emay (probablement en neige dégueulasse), remonter un peu au pas de la Mine puis le skier (neige béton probable) et gagner l'arête de Brouffier ou alors, suivre intégralement l'arête du Petit Taillefer jusqu'à la croix Pinelli et plonger dans le petit couloir nord (4.1 à skis) pour rejoindre Brouffier.

Nous choisissons cette deuxième option beaucoup plus panoramique et plus intéressante pour le skis.

2011-01 1636 - copie

Après une courte remontée, l'arête est sensiblement horizontale puis légèrement descendante. L'ambiance est superbe, le tout sous un beau soleil.2011-01 1638 - copieCe sera la dernière image de la journée, Marco attaquant bille en tête la descente. Et tout le monde suit sans que l'on puisse avoir le temps de penser à prendre une photo. Une jolie course et on aura le temps de faire beaucoup de choses avant le match de l'équipe de France qui sera championne du monde pour la quatrième fois !

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Rédigé par lta38

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Publié le 16 Novembre 2010

Vous coincez en escalade ? Essayez ce mouvement !


 

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Rédigé par lta38

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Publié le 23 Septembre 2010

P1130521 - copie P1130524 - copieDernier jour de l'été alors, vu les températures quasi estivales, je me décide à poursuivre dans le domaine de la grimpe plutôt que d'aller au brame du cerf. Philippe (Peyre) est toujours enthousiaste d'aller à Presles même pour refaire une voie qu'il a déjà fait plusieurs fois. Il me propose, vu mon cahier des charges (retour en début d'aprem à Grenoble, voie centrée sur le 6a) de faire une compilation dans le secteur des Chrysanthèmes : commencer par Topomaniak, gravir les dalles des Chrysanthèmes puis finir par les deux longueurs du Piri. Je fais confiance à l'habitué des lieux, sachant que je devrais me faire plaisir dans ce niveau, relativement modeste mais on est à Presles : il ne s'agit pas d'un pas par longueur mais de longueurs qui grimpent de bas en haut, comme d'habitude ici.

 A 9h, on est au pied de la voie, absolument seuls. Il fait déjà bon. Le temps de s'équiper et c'est parti sans sac à dos, une petit gourde pendue au baudriller et c'est tout. La première partie de Topomaniak est très belle. La patine du rocher (encore légère) ne gêne pas. L3 est ma préférée : un dièdre en 5c max tout en placements.

 

 

 

TopoChrysPiri 012Les dalles des Chrysanthèmes sont superbes et n'ont pas pris une ride depuis le passage de "l'avion" Nominé (seulement 7 pitons à l'ouverture). c'est souTopoChrysPiri 004tenu mais aucun pas n'est vraiment dur. Il faut simplement prendre son temps pour bien regarder et s'économiser jusqu'au relais. Les deux dernières longueurs dans Piri ne sont pas en reste : du très beau avec toutefois un pas de bloc (6b) au départ de la seconde où un petit câblé est appréciable. A midi, on est sur le plateau et on a même le temps de boire une mousse chez Ezio (étape incontournable quand on grimpe à Presles) et de discuter avec ce personnage emblématique du plateau. Un grand merci Philippe pour cette belle matinée d'escalade décontractée ensemble.

P1130531 - copieCotations par longueur :
L1 = 5c (un pas sinon, 5b, équipement espacé et premier point assez éloigné)
L2 = 6a+ (j'ai trouvé deux pas assez techniques mais peut-être n'étais-je pas encore assez chaud)
L3 = 5c
L4 = 6a+ (dalle des Chrysanthèmes, magnifique longueur technique dans ce niveau)
L5 = 6a (ne pas prendre le dièdre patiné et surprotégé du départ mais aller à gauche se jetter sur un bac masqué par une touffe d'herbe)
L6 = 6a (splendide longueur continue du Piri)
L7 = 6b (un pas dur au départ) puis 6a

TopoChrysPiri 001L'ensemble doit être côté TD mais c'est du TD Presles. Si on vient là avec un niveau 5c/6a de couenne, on ne va pas se balader.

P1130532 - copie



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Rédigé par lta38

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Publié le 15 Septembre 2010

P1130431 - copieLes rochers de l'Homme, situés sur l'envers de Chamrousse, ont été "découverts" il y a une quinzaine d'années par l'infatigable Jean-Michel Cambon. Un travail de titan et voici 30 vraies voies d'escalade à 30 minutes de bagnole de Grenoble et un peu de marche. Quand on se rend sur les lieux au lever du jour, l'endroit est d'un calme remarquable avec des airs de forêt des Montagnes Rocheuses.P1130437 - copieL'accès aux voies se fait par des sentes raides mais confortables, taillées à la pioche par l'ouvreur, ainsi qu'avec l'aide de câbles laissés en place sur certaines sections. Pour ce jour, nous nous rendons au sommet d'un gendarme détaché du reste de la face nommé la Bite de l'Homme par Jean-Michel, rempli d'imagination sur ce coup-là. Une fois arrivés sur la Bite, on s'asseoit dessus et on dépose le trop-plein de matériel pour se diriger vers le premier amarage de rappel.
P1130439 - copie-copie-1

L'équipement est, comme toujours ici, impeccable. Une corde fixe, un bout de câble et on vient se vacher au premier relais de rappel. L'ambiance est là, 1200 mètres au-dessus de la Romanche encore à l'ombre mais dont le chant du torrent parvient nettement à nos oreilles. Dès le premier rappel, on est dans le gaz. Et c'est idem pour le second où ça pendule même un peu. Ames sensibles s'abstenir. En 3 rappels avec une corde 50 mètres, on arrive sur la vire médiane d'où démarre notre voie nommée "raide".
P1130440 - copie
C'est la dernière qu'il me reste à gravir sur cette bite fièrement dressée au-dessus de Rioupéroux. David n'a pas grimpé depuis fort longtemps et me laisse donc l'honneur de grimper devant. Les longueurs sont soutenues en 5sup/6a sur un gneiss d'excellente qualité. L'obligatoire tourne autour du 5c/6a pour cette voie TD de 140 m de haut. L1=6a+ ; L2=6b ; L3 = 6a+ ; L4 = 6a+ ; L5 = 5c/6a.
P1130449 - copie

Une petite longueur en 3b plus haut (si on ne touche pas le câble) et nous revoici au niveau des sacs que l'on récupère. Une longueur de transition où l'on reste vigilant afin de ne pas ripper en chaussons sur les pentes d'herbe et nous voici au pied d'un petit ressaut que JMC n'a pas su laisser vierge : une longueur de 5b pas inoubliable mais qui a le mérite de faire la jonction entre la Bite et les dernières longueurs du Grand Néperon par lesquelles nous finirons au sommet.

P1130457 - copieLe vide se creuse encore davantage sur la Romanche et l'on profite de ces magnifiques longueurs de sortie (5c, ; 5c très soutenu - splendide ; 5b plus quelconque pour finir) pour gagner le vrai sommet du rocher de l'Homme à quelques 1803 mètres d'altitude.

P1130461 - copieEt voilà comment on arrive à faire une dizaine de longueurs de grimpe (300 m d'escalade) et être rentrés juste après le repas de midi pour une suite en famille.


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Rédigé par lta38

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