Irix 15 mm f/2,4
Publié le 6 Janvier 2017
Kesako ? Irix est une marque Suisse toute récente d'objectifs photo fabriqués en Corée. Leur promotion il y a un an m'a fait de l'oeil car je cherchais un ultra-grand angle à utiliser sur mon boitier plein format avec le cahier des charges suivant : lumineux, qualitatif, pas trop lourd (ni encombrant), prix contenu.
- J'avais mis de côté toute la gamme des 16-35 Canon. Exit le f/4, qualitatif mais trop peu lumineux ; quand aux "2,8", la version 1 est trop peu qualitative et la version 2 encore un peu juste au niveau de la qualité au regard du tarif. Quant à la 3 qui semble atteindre des niveaux plus confortables sur les mires, son tarif est tout simplement prohibitif pour mon budget de photographe amateur.
- Tamron propose un 15-30 f/2,8 qui semble excellent ; malheureusement c'est un âne mort (1100 g) et quand même 1200€ (justifiés). Récent, on ne le trouve pas encore sur le marché de l'occasion.
J'ai donc regardé du côté des focales fixes.
- Canon 20 mm => vraiment pas terrible. Là on aurait aimé pour une fois être chez Nikon avec le 20 mm f/1,8 (355 g seulement). Mais bon, je n'allais pas mettre 800€ + 150€ dans une bague adaptatrice pour une optique perdant alors l'autofocus. En outre, la focale 20 mm manque un chouïa de champ pour ce que je voudrais faire (16-18 mm semblent l'idéal).
- Sigma 20 mm f/1,4 Art. L'excellence ! Un moment, il était sur ma liste mais encore une fois, entre la focale un poil trop longue, le poids excessif et le tarif au regard d'autres possibilités (voir ci-après), je l'ai abandonné.
Il restait donc deux fabricants plus "marginaux" à étudier : Samyang et... Irix.
- Le Samyang 14 mm f/2,8 a une bonne presse. Mais, bien que très peu évoqué (tests sur Lenstip et ephotozine), l'Irix n'est pas en reste avec pas mal d'avantages : on grapille encore un demi-diaph avec l'ouverture à f/2,4, on dispose du "clic infini" permettant de faire la mise au point à l'infini sans souci (ces deux optiques sont à mise au point manuelle) et on bénéficie d'un diaphragme à 9 lamelles (les 6 lamelles du Samyang sont pour moi un élément éliminatoire).
J'ai donc opté pour le Suisse. Après hésitation, j'ai laissé tombé la version Blackstone, mieux finie (housse rigide, marquage phosphorescent pour utilisation nocturne sans lampe, joint d'étanchéité supplémentaire et revêtement magnésium), ces quatre options non négligeables certes induisant une augmentation de 220€ ! (d'autant que les deux sont rigoureusement les mêmes du point de vue de la composition optique donc de la qualité d'image).
Voici donc l'irix 15 mm f/2,4 Firefly (479€) monté sur mon Canon EOS 6D. A noter qu'en France, seuls Digit-Photo (référence basée à Metz) et Photo24 (à Paris) distribuent la marque pour le moment.
Premières impressions :
- Malgré les matériaux moins nobles que sur la version Blackstone, la construction inspire confiance. L'objectif est déjà lourd et encombrant (600 g ; 10x11,4 cm) mais cela reste contenu au regard des concurrents pré-cités.
- Malgré cette finition "entrée de gamme", la housse souple ne fait pas trop raccroc et reste un peu meilleure que celle des Canon avec une protection plus rigide de l'avant. En outre, le fabricant propose une belle boîte métallique en plus de l'emballage carton (pas très utile) et un bouchon arrière de rechange.
- La prise en mains est bonne. La bague de mise au point est large avec un ergot en caoutchouc bien pratique. Sa dureté est réglable. Bon point.
- Malgré une lentille bombée, il est possible d'y mettre des filtres vissants car le fabricant a prévu un pas de vis. Pour des raisons d'angle de champ élargi, celui-ci est de 95 mm ce qui implique des filtres à un tarif très très élevé. La pare-soleil (fourni), à baïonnette, dispose d'une petite encoche afin de pouvoir régler le degré de polarisation d'un filtre (polarisant donc), une fois le pare-soleil en place. Bien vu. A noter aussi la possibilité de mettre des filtres gélatines à l'arrière (logement 30 mm).
- Le clic-infini est bien perceptible et se situe à un demi-millimètre du marquage de l'infini. De ce fait, l'échelle hyperfocale est superflue car il est impossible d'avoir cette précision à près d'un centimètre du trait repère de distance de mise au point. On se fiera davantage aux repères d'ouverture indiqués de part et d'autre du trait de mise au point.
Reste maintenant le plus important : le retour concernant les images. Des premiers essais vite faits m'ont semblé montrer une qualité bien meilleure sur les bords de l'image que ne le laissaient présager les tests en ligne. A confirmer au plus vite sur le terrain.