Brame 2014 (XXI)
Publié le 23 Octobre 2014
Bon à cette date, ce devrait être terminé. Mais au vu de l'activité observée lundi dernier, je tente ma chance avec la neige frîache et le beau temps. Qui sait... Personne aux clairières subalpines mais des traces de la nuit. "Ils" sont passés et y'a du monde. Je descends et entre dans leur "antre". Et immédiatement, un cerf est là et il brame. Deux autres lui répondent.
Je fais une image entre les branches et il se déplace hors champ. Je le laisse prendre de la distance et suis les traces. J'observe alors au loin deux cerfs et deux biches. Ca bouge dans le coin !
Image vraiment mauvaise mais l'essentiel est ailleurs. Le premier cerf passe à 15 m de mon affût (mais je n'y suis pas encore). Le véritable problème de cet affût est qu'il faut traverser un espace très fréquenté et on risque de déranger. Il faudrait y dormir. Je retrouve ce cerf un peu plus loin et assiste entre les broussailles (image impossible) à un combat avec un rival, alors qu'un troisième observe. Ils se déplacent ensuite un peu à découvert mais l'AF est dans les choux pour la mise au point.
En attendant, je retrouve "ma" chevêchette de l'avant-veille.
Elle sera moins coopérative et restera assez haute dans les arbres, houspillée par les passereaux.
Le soleil a pris place et je fais le tour du propriétaire tranquillement. Il est 10h30.
Les souilles ont gelé.
Ici un cerf (ou une biche) était couché.
Ca semble définitivement terminé pour les myrtilles. Je change de talweg et là, surprise : ça brame ! Deux cerfs semblent bien actifs. Ils sont en contrebas. Je tente la technique de l'approche-affût. Alors qu j'estime être suffisamment près (mais pas trop), je m'arrête et là, j'observe un cerf à quinze mètres qui semble me regarder. Mince alors, je ne pensais pas qu'il était si près. C'est alors que les deux continuent de se répondre et je me rends compte que ce cerf en est un autre silencieux. Et, coup de bol, il ne m'a pas repéré finalement. Il passe très près mais compte tenu de la végétation et de la proximité, je ne tente pas une photo "moyenne" au risque de le faire fuir. En revanche, un de ceux qui brame semble monter et s'éloigner. Je suis un peu déçu et c'est alors que le troisième redonne un coup de voix et il semble venir droit sur moi. Je m'accroupis le lon,g d'un tronc, pas trop d'autre possibilité et attends.
Le voilà. Il apparaît, tout près. Je retiens mon souffle. Il brame à quelques mètres de moi ; je ne vois que les bois. Et puis, j'ai l'occasion de faire un portrait avec un super lumière. Je ne laisse pas échapper l'occasion.
Sans les deux troncs de sorbier flius au premier plan c'eut été une bien belle image. C'est déjà pas mal.
Du coup, je me refais une remontée aux clairières car les deux compères ont pris du dénivelé. A défaut de cerf, je sors sur la crête et fais une monstre sieste vers 14h en tee-shirt.
Après quoi, je "replonge" dans la forêt.
La lumière est exceptionelle. Ici, la vue depuis ce que j'appelle "l'affût précaire", simple bache camo et quelques fougères désormais bien sèches servant de palissade. Je laisse tout en place pour l'année prochaine.
Journée exceptionelle ; en entendant les premières raires le 13 septembre, je n'aurais pas cru vivre une saison d'une telle intensité pendant près de six semaines !