Escalade grande classe à la Cournouse
Publié le 21 Août 2011
Le cahier des charges est serré pour ce dimanche : ne pas rentrer tard afin de finir de préparer le déménagement, grimper à l'ombre et léger pour ne pas sécher et se mettre un peu le compte en terme de difficulté. Ni Thibaut ni moi n'avions touché le rocher de la Grande Cournouse dans l'ouest Vercors. C'est donc parti avec un rdv à 6h à Grenoble pour aller gravir "c'est encore nouse", une voie EDinf équipée sur goujons.
17°C au parking et déjà une chaleur suffocante dans l'approche pourtant à l'ombre de cette face ouest. On a 15 minutes d'avance sur le timing au pied de la paroi mais on en perd 40 pour trouver l'attaque de la voie, n'ayant pas assez regardé la face depuis le chemin d'accès et une fois au pied, on n'a plus assez de recul.
8h40 : je mousquetonne le premier point dans la première longueur qui réveille : 6c de 45 m puis rebelotte en L2 avec un 6b+ aussi long. Quand on arrive au relais, on n'a pas fait le voyage pour rien. Après une longueur plus courte et plus facile, c'est au tour de Thibaut de s'attaquer à L4, un 6c+ finalement pas trop dur avec une fin comme j'adore dans une mur jaune déversant à réglettes. L'ambiance est bien au-rendez-vous : gaz !
La longueur suivante m'attend. A0 (et 7b+ parait-il, rien compris pour ma part mais ça passe tranquille avec une pédale et un fifi) au départ puis un magnifique 6c sur un rocher gris très adhérent. On apprend à placer ses pieds sous peine de se la coller.
Thibaut enchaîne la longueur clef de la voie (7a soutenu) et avec le sac s'il vous plaît. De mon côté, je ne m'en sors pas si mal même si je suis loin de l'enchaînement. J'entrevois ce qu'il faut faire et avec plusieurs repos, ça le fait pas si mal. Le gaz est de plus en plus présent notamment au R8 où l'on se décale au-dessus du dévers.
Le soleil nous rejoint dans la dernière longueur que je gravis laborieusement en tête, suant comme un gorêt. Sans le pinaillage pour trouver l'attaque, on aurait été dans les clous pour grimper toute la voie à l'ombre. A noter, le soleil s'invite dans cette face - pas tout à fait ouest - à 12h30 en été.
Retour paisible (et superbe mais alors, quelle chaleur !!!) par le pas des Voûtes, non sans regarder une voie en cours d'équipement qui attend les amateurs octogradistes.
Une voie majeure, un rocher exceptionnel de type Presles ou Verdon, près de 300 m d'escalade et des cotations qui commencent à être sérieuses : 6c / 6b+ / 6a / 6c+ / 7b+ ou A0 et 6c / 7a / 7a+ (bloc) ou A0 / 6b+ / 6c et quelques chose comme 6b/6b+ obligatoire. Avis aux amateurs.