chartreuse

Publié le 24 Mars 2021

Je ne pensais pas y revenir à skis cet hiver. Ce n'est pas la première fois que la dent de Crolles repassait au vert en plein hiver mais généralement, cela se produit en décembre ou début janvier suite à un épisode de foehn sur une neige tombée récemment. A la vue des habituels mois de mars, l'espoir était maigre de compter sur un réenneigement de fin d'hiver après l'anticyclone doux de la deuxième partie de février. Et du même coup, je pensais noter dans mes tablettes la date de fin de ski la plus précoce sur cette montagne depuis le (très) mauvais hiver 2011. Finalement, cette énorme (un mètre en moyenne) chute de neige providentielle de la mi-mars fait qu'on s'achemine grosso modo vers un hiver tout à fait normal en Chartreuse voire même un peu meilleur que la moyenne en terme d'enneigement (durée et cumuls). Et si on regarde la qualité de ski, il se glisse avec 2013 comme les meilleures saisons dont j'ai le souvenir.

Dent de Crolles, pas de l'Oeille (ski 4.1/E4) ; montée par le sentier de la Gorgette (tout à peaux jusqu'au sommet), descente classique.

Quelques belles faces de Belledonne, contrastes plateau/plaine, corniche et bibi au sommet
Quelques belles faces de Belledonne, contrastes plateau/plaine, corniche et bibi au sommet
Quelques belles faces de Belledonne, contrastes plateau/plaine, corniche et bibi au sommet
Quelques belles faces de Belledonne, contrastes plateau/plaine, corniche et bibi au sommet
Quelques belles faces de Belledonne, contrastes plateau/plaine, corniche et bibi au sommet

Quelques belles faces de Belledonne, contrastes plateau/plaine, corniche et bibi au sommet

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 6 Mars 2021

La Chartreuse orientale se présente comme une longue barrière d'environ vingt-cinq kilomètres dont le flanc ouest présente des plateaux inclinés permettant une traversée de haut vol. Rappelons au passage les diverses possibilités :

1- L'intégrale au plus court : Dent, Bellefont, Granier (2000 m de déniv, 30 km)
2- L'intégrale par les sommets : Dent, Rocheplane, Lances, Manti, Alpe, Granier (2500 m de déniv, 35 km)
3- L'intégrale + rochers du Midi en descendant jusqu'à Perquelin et fin à la Pallud (3300 m de déniv, 45 km). Faite en 2013.
4- La méga traversée Grenoble - Chambéry (3600 m de déniv, 70 km). Faite en 2008.
5- La petite traversée : col de Marcieu - col du Coq : aup du Seuil, Lances, Midi, Dent (2200 m de déniv, 15 km). Faite en 2020.
6- ...

La deuxième est la plus équilibrée et demeure skiable en ce début mars malgré des conditions dignes d'une seconde quinzaine de mars en faces nord et d'une mi-avril en faces sud !! Avec un isotherme zéro annoncé assez bas, les risques de non-dégel en altitude, les neiges peu enthousiasmantes du moment... ce genre de "voyage" à côté de la maison s'impose comme une des belles idées de ce début de printemps météorologique.

Lulu la machine du plateau est partante. Après une dépose de voiture un peu fastidieuse à la baraque forestière du Granier, l'aventure commence en baskets au Baure de Saint-Pancrasse vers 8h15. Nous ne mettrons pas les peaux avant le bas du vallon de Marcieu : montée à la Dent au sec puis dans les traces (crampons non utilisés) pour le pas de l'Oeille, cheminée de Paradis puis crête de Rocheplane à pied également et idem pour Bellefont et arête sud des Lances bien secs. Les skis seront toutefois bien utiles pour gagner un temps fou dans la traversée Dent => Lances : une première du sommet de la Dent jusqu'au pied de la cheminée de Paradis puis une seconde de Rocheplane à sous Bellefont : les 2x1,5 km sont réalisés en moins de dix minutes ce qui est inconcevable à pied.

La descente des Lances nous offre du bon ski transformé et le long vallon de Marcieu demeure plaisant avec une glisse sur une neige parfaite : un piéton même coureur, sans parler de l'enfoncement, serait complètement distancé. Les peaux sont enfin mises pour rejoindre la crête ouest du Grand Manti ; traversée (descendante donc sans peaux) un peu fastidieuse vers le pré Pratcel (là encore, gros gain de temps sur le piéton) puis re-peaux vers la croix de l'Alpe et le beau vallon de Pratcel. Du ski agréable jusqu'à l'Alpette où il faut encore traverser le plateau avec les peaux : les Gignoux et leur débattement inégalé vers l'arrière sont un atout. Le pas des Barres est sec et vite avalé. Quand on en sort, le sommet du Granier n'est encore pas tout proche malgré le faible dénivelé : il nous faudra pas moins de trente minutes pour l'atteindre et sans traîner. On n'aura pas chômé avec une Lulu en pleine forme et pourtant, cela fait 6h qu'on a quitté la Dent.

Reste à trouver le sésame de sortie : d'abord l'unique passage pour se sortir du plateau sommital (pas évident à vue sans traces bien marquées - la géo-localisation change vraiment la donne) ; puis le pas de la Porte, déneigé sur son entrée sud. Les skis seront précieux pour négocier la raide traversée enneigée qui suit. Encore quelques virages sur une neige bosselée et un peu de sanglier et le dernier déchaussage arrive, un peu plus haut que ce que je pensais, vers 1400 m. Restent 500 m de portage en baskets sur un super sentier garni de feuilles pour retrouver la voiture.

En résumé :
- Une traversée magnifique (déjà dit).
- Tout à fait logique à skis en cette période de conditions dégradées ; à pied, ce serait une mission.
- 8h30 quand même pour l'ensemble. Avec les mêmes conditions de neige, un dénivelé équivalent sur du terrain classique sans ces longueurs et avec moins de manips me prendrait 5h/5h30. C'est donc long et il ne faut pas regarder uniquement le D+.

 

Post scriptum : Arrivé à la maison un peu après 18h et déjà des contrôles gendarmerie à l'entrée de Bernin. Je ne conteste évidemment pas le fait de mettre en place des situations barrière au Covid mais interdire aux gens d'être dans la nature après 18h me met en rogne. Nous sommes nombreux (et de plus en plus j'ai l'impression) à nous dire qu'au-delà du virus, le tournant que prend notre société et ses fondements est dramatique. Nous n'avons pas le choix de vivre avec ce virus ; par contre, les mesures prises par le gouvernements sont des choix et peuvent donc être autres. Certaines ne sont pas tolérables à mon sens.

Montée à la Dent
Montée à la Dent
Montée à la Dent

Montée à la Dent

Cheminée de Paradis

Cheminée de Paradis

Rocheplane
Rocheplane
Rocheplane

Rocheplane

Lances de Malissard
Lances de Malissard
Lances de Malissard
Lances de Malissard
Lances de Malissard

Lances de Malissard

Alpettaz
Alpettaz

Alpettaz

Pratcel
Pratcel
Pratcel

Pratcel

Croix de l'Alpe
Croix de l'Alpe

Croix de l'Alpe

Pas des Barres
Pas des Barres

Pas des Barres

Granier
Granier

Granier

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 20 Février 2021

Peut-on d'ores et déjà tirer le bilan de cet hiver ? Nous sommes à une semaine du mois de mars (et donc du printemps météorologique), le manteau neigeux en Isère vient de passer à zéro à 1100 m d'altitude (hormis quelques fonds de vallées encaissées) et on nous prévoit (au moins) quinze jours anticycloniques avec des températures allant de 5 à 10 degrés supérieures aux normales !!

Prévisions à Grenoble

Prévisions à Grenoble

La question mérite d'être posée même si on n'aura pas la réponse : rien ne dit qu'on ne vivra pas une "glaciation" tardive et un printemps pourri type avril 2012 ou mai 2013. En revanche, ce qui est presque certain, c'est que le ski en Préalpes va tirer sa révérence d'ici ces deux semaines. Et même si on prenait du grand mauvais ensuite, la neige alors fraîchement tombée serait vite balayée une fois le beau temps revenu. Il faudrait vraiment une période de mauvais temps durable pour remettre l'hiver au programme sur Chartreuse et Vercors. Nous le saurons assez vite... En observant la balise nivôse du col de Porte (Chartreuse, 1300 m), on peut estimer qu'il restera moins de 40 cm de neige d'ici ces deux semaines. Il n'en faudrait pas deux supplémentaires derrière... (pour info, la moyenne de passage à zéro de cette balise sur ces dix dernières années se situe le 17 avril). Quant à la dent de Crolles, dont je fais généralement la dernière à skis autour de fin mars - début avril, elle pourrait être out dans deux semaines. Un record depuis 2011 ! Comme quoi, il ne suffit pas que la neige tombe : il faut aussi qu'elle reste. Le contraste entre les ubacs (très bien enneigés au-dessus de 1500 m) et les adrets (qui vont dérouiller) d'ici la mi-mars pourrait être saisissant.

Hiver 2021. Quel hiver ?

Cet hiver n'aura pas été marquant par la quantité de neige en plaine ou même vers 1000 m. C'est d'ailleurs pour cela que le sol est déjà sec à ces altitudes après seulement quelques jours de beau. En revanche, entre 1500 et 1800 m, il est excédentaire depuis la mi-janvier. Mais surtout, c'est sans doute un des meilleurs crus que j'ai pu voir concernant la qualité de la neige. Je n'ai pas souvenir d'avoir pu faire des sorties intégralement poudreuses, sans que le vent, le redoux ou la pluie ne viennent l'abîmer pour plusieurs jours, et ce, pendant pratiquement deux mois.

Pour illustrer l'enneigement en plaine, voici les données de cet hiver si on en restait là (relevés à Bernin, Isère, ait. 300) :
Jours avec chute de neige : 9 (moyenne 13)
Cumul de neige au sol  : 38 cm (moyenne 52 cm)
Nombre de jours avec chute de neige ou neige au sol* : 25 (moyenne 28)

* Il s'agit du nombre de jours où un carré dans un champ repère, à plat mais à l'ombre, reste enneigé. Le dernier jour avant la fonte, la vallée est donc globalement sèche.

Plus haut, le col de Porte (1300 m) accuse un cumul d'environ 380 cm à ce jour, et donc, compte tenu des prévisions, ce chiffre sera identique d'ici deux semaines. Il est tout à fait possible qu'il en tombe encore autant d'ici le mois de mai même si cela est peu probable. Pour information, la moyenne annuelle se situe aux alentours des 6 mètres. Nous verrons si on s'en approche ou pas. Du côté de l'Aigleton (Belledonne, 2240 m), le cumul atteint les 7,5 m mais cette valeur est un peu faussée par les chutes de neige (inutiles pour l'hiver) survenues entre fin septembre et mi-octobre (environ 1 mètre). Je n'ai pas la valeur moyenne mais durant les hiver 2013 et 2018, on avait dépassé les 10/11 mètres (record pour 2013 avec neige au sol en continue de fin octobre à mi-juillet !!!). Il est tout à fait possible que cette valeur soit atteinte cette année. De manière générale, la bascule se situe autour de 1500 m en Isère, 1300 m sur la Haute-Savoie : en-dessous, l'enneigement aura été déficitaire ; au-dessus excédentaire. A ce jour... A suivre !

Petit tour à la Dent. Encore un peu et on y grimpe ! (sans le vent).

Petit tour à la Dent. Encore un peu et on y grimpe ! (sans le vent).

Encore un tour à la Dent (mais seulement jusqu'aux falaises - sans faire le pas de l'Oeille donc) avec les filles. Une rando qu'elles n'avaient pas encore fait. Voilà qui est fait pour parfaire leur connaissance des classiques locales avant la fonte.
Encore un tour à la Dent (mais seulement jusqu'aux falaises - sans faire le pas de l'Oeille donc) avec les filles. Une rando qu'elles n'avaient pas encore fait. Voilà qui est fait pour parfaire leur connaissance des classiques locales avant la fonte.
Encore un tour à la Dent (mais seulement jusqu'aux falaises - sans faire le pas de l'Oeille donc) avec les filles. Une rando qu'elles n'avaient pas encore fait. Voilà qui est fait pour parfaire leur connaissance des classiques locales avant la fonte.

Encore un tour à la Dent (mais seulement jusqu'aux falaises - sans faire le pas de l'Oeille donc) avec les filles. Une rando qu'elles n'avaient pas encore fait. Voilà qui est fait pour parfaire leur connaissance des classiques locales avant la fonte.

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo, #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 8 Février 2021

C'est un mot à la mode. Dès qu'une situation sort de l'ordinaire, on parle souvent de vigilance. La mise en place de situations de vigilance (météo, terroriste, sanitaire...) est une communication qui a son importance pour le commun des mortels. Il reste à déterminer si le curseur est toujours bien placé. Pour ce qui nous intéresse (météo notamment), on notera que la vigilance n'est pas une vigilance absolue mais qu'elle est relative et ce point peut paraître discutable. On note en effet les points suivants :
- chutes de neige : dès que celles-ci sont prévues significatives en plaine (à partir de 5 cm en moyenne), un département passe en vigilance orange sauf les Hautes-Alpes (ça a bien dû arriver mais je n'ai jamais vu le 05 en vigilance neige). Pourquoi cette exception ? Pour y avoir habité, je peux témoigner que bien qu'habitant à 700 m d'altitude (vs 200 pour Grenoble), le Gapençais n'est pas mieux armé pour affronter la route enneigée que le Grenoblois, ni matériellement, ni techniquement.
- froid : je m'interroge sur la vigilance "grand froid" (en plus de vigilance neige) annoncée aujourd'hui pour les départements du nord (de la France) qui vont subir un ... -5°C. Cela a-t-il un sens ? Certes, cela n'est pas monnaie courante dans ces départements mais, contrairement à la neige, est-ce que cela génère une difficulté significative particulière ? Je ne pense pas.

De par ces petits exemples, même si peu importants au final, on pointe du doigt le système actuel, d'un côté très informatif mais d'un autre, peut-être trop protecteur. La dramatique avalanche des Orres en 1998 avait amené le maire du coin (si mes souvenirs sont bons) à interdire le ski de randonnée provisoirement. Je me souviens alors avoir vu émerger le slogan : interdire c'est déresponsabiliser.

La frontière n'est pas évidente à trouver. Aujourd'hui, on cohabite entre deux mondes, celui des professionnels qui font un énorme travail d'information et de prévention, et celui de l'Etat qui le fait aussi mais qui y ajoute de nombreuses interdictions parfois estimées complètement loufoques pour ceux qui connaissent bien le milieu concerné.

A propos des avalanches, domaine souvent montré du doigt, il faut prendre conscience de la mesure des choses. Les avalanches, sur dix ans, c'est 257 morts soit en moyenne moins de 26 par an. 26 de trop certes, mais cela reste un petit nombre et surtout, avec une tendance globalement stable malgré une explosion du nombre de pratiquants. Et il faut noter que l'arrêté pris par le maire haut-alpin il y a plus de vingt ans a fait très peu d'émules depuis. On peut donc considérer qu'en l'absence d'interdiction de circuler sur la neige, le ratio pratiquants/décédés est en chute libre. L'occasion de féliciter le travail effectué par tous les professionnels de la montagne. Et de voir que cela porte sans doute davantage ses fruits que des interdictions à tour de bras.

On termine en relativisant un peu, histoire de ne pas avoir l'impression que finalement, l'accident d'avalanche reste rare :
- les pentes sont davantage sécurisées par la fréquentation et la destruction artificielle des couches fragiles
- de nombreux pratiquants restent quasi exclusivement sur des domaines peu dangereux 

Vigilance donc et surtout cette année où tous les professionnels pointent du doigt un manteau neigeux particulièrement délicat sur les Alpes du nord avec un "mille-feuille" (nombreuses petites chutes de neiges superposées) et des couches fragiles (dont celle du sable du week-end dernier).

D'ailleurs, avec un mini-créneau (très) matinal, il m'est apparu sans histoire de réaliser une petite dent de Crolles , qui n'avait pris qu'une dizaine (15 maxi) de centimètres de neige contrairement à Belledonne. En arrivant sur le parking à 6h30 du matin, nous sommes déjà quatre personnes en route pour les sommets. Phénomène un peu grenoblois sans doute. Sommet au lever du soleil. Sans doute une sortie dangereuse pour le commun des mortels compte tenu de la configuration de cette course et de l'horaire mais jugée sans danger par les habitué(e)s. Comme quoi, tout est relatif...

Vigilance
Vigilance
Vigilance
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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse, #nivo-météo

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Publié le 23 Janvier 2021

Une fenêtre d'une demi-journée. Une nouvelle chute de 25 cm de neige remettant les paysages "à neuf" après deux jours de mini redoux. Des conditions délicates en montagne. Rien de tel pour rempiler avec les filles sur une balade forestière. Cette fois, il s'agira de gérer le slalom entre les arbres à la descente. La chance de pouvoir faire sa trace en s'écartant un peu de la ligne classique prisée par les raquettistes et quelques skieurs permettra aussi aux filles de tracer un peu et anticiper les endroits où il faut faire la conversion afin de ne pas être obligé d'en faire une autre cinq mètres plus loin ou de se prendre des branches dans le visage. Et une bonne glisse à la descente durant lequel le ski s'enfonce juste ce qu'il faut pour le plaisir.

Le plus compliqué restera la route avec des pneus qu'il est temps de changer : j'ai failli ne pas pouvoir remonter au col du Granier à cause d'un véhicule qui remontait à la vitesse d'un cycliste alors que justement, en montée, il faut garder de la vitesse pour éviter de se faire coincer. Inversement, à la descente, prudence pour bibi mais pas pour un prédécesseur qui glisse et finit sur le toit dans un ravin. Beaucoup de peur mais aucun mal. En résumé sur la neige : de bons pneus, avoiner en montée mais rester modeste dans les descentes.

Chartreuse, la Cochette depuis le Désert d'Entremont.

Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse
Glisses en nord Chartreuse

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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