Traces éphémères

Publié le 9 Mars 2024

Nos traces à Montgenèvre en cette fin de séjour haut-alpin ont déjà été effacées par le gros retour d'est qui a touché la frontière italienne, remplissant des secteurs jusqu'alors "sinistrés" (en neige).

En cette reprise, l'actualité nous a tristement rappelé que notre passage ici bas était éphémère, parfois même trop éphémère. Ce vendredi 8 mars, malgré une météo taquine, je me dirige vers les couloirs versant nord du panneau Sifflet-Ferrouillet. Tout a été tracé ou presque la veille à la faveur de la plus belle journée de la semaine. Du coup, je me rabats sur une couenne, que j'ai trouvé assez raide d'ailleurs, en versant nord de l'arête est du Sifflet, et que je n'avais jamais faite. Avec un petit bonus sur la bascule côté Sciallet, cela suffira à cette après-midi sous le vent et la petite neige qui tombe. 10 cm d'averses un peu tous les jours. Nos traces disparaissent vite. En rentrant, je suis très loin d'imaginer que Simon, avec qui j'ai grimpé cet automne au Grand Pic de Belledonne, trouvera la mort ce même jour dans le Vercors à 1700 m d'altitude par risque 1...

Triste fin de semaine. Je n'ai connu Simon que lors de cette sortie grâce à Manu. C'était un jeune déjà expérimenté en montagne. Il m'avait touché par sa simplicité de vivre loin des réseaux et de la modernité.

Avec Simon et Manu au Grand Pic l'automne dernier ; couloir nord du Sifflet
Avec Simon et Manu au Grand Pic l'automne dernier ; couloir nord du Sifflet

Avec Simon et Manu au Grand Pic l'automne dernier ; couloir nord du Sifflet

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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