Orage
Publié le 6 Juin 2016
Sortie grimpe habituelle du lundi soir. Quelle lourdeur en vallée ! Mieux vaut aller en altitude. Sauf que le risque d'orage existe et le ciel bien menaçant à 16h malgré un modèle Arome plutôt optimiste sur Belledonne. Marre de cette météo ; sans doute le moins pire des cinq derniers printemps en intensité ; en revanche, il devrait se prolonger aussi négativement jusqu'à la mi-juin au moins, ce qui en fait le printemps dont on aura sans doute le moins profité. Grrrr !
Bref, on force le destin et on monte quand même à Chamrousse malgré pas mal d'actes manqués pour l'un et l'autre (oubli de l'eau, de chaussettes, de bâtons...). Tonnerre. On y va quand même. On arrive tant bien que mal aux lacs Robert et l'éclaircie semble prometteuse. On s'équipe au pied du Grand Eulier quand les nuages arrivent d'un coup. Noirs. Et le vent avec, annonciateur de l'orage. Avec tous ces signes, pas question d'y aller. Candice propose de partir. La tête de mule propose d'attendre ici. Un quart d'heure plus tard, le froid et les coups de tonnerre qui se rapprochent donnent raison à la première. Sauf que le second est fort têtu et propose de descendre attendre dans la petite cabane des lacs Robert. Des fois que cela ne dure pas.
Nous avons à peine le temps d'admirer ces fjords que badaboum, c'est parti. Pluie, grêle, vent, éclairs donnant cette fois-ci raison à la mule. Dont un tout près de la voie convoitée. On n'aurait pas fait les malins sur l'arête. On aurait été trempés sur le sentier du retour. Là, on profite pleinement et sereinement du spectacle.
Trois quarts d'heure plus tard, l'orage traîne sur le Grand Colon et la pluie cesse presque complètement. On en profite pour repartir mais vers le bas compte tenu de l'heure.
Belle lumière et léger arc-en-ciel sur les lacs. Une très belle ambiance avant de redescendre sur Chamrousse. On ne sera pas venu ici pour rien entre le spectacle de l'orage et la lumière de l'après.
Deux tétras-lyre et quelques névés plus tard, nous voici sur les pistes bien vertes. Le printemps bat son plein à 1800 m d'altitude. Plus haut, c'est encore le sortir de l'hiver.
On n'a pas grimpé, mais c'était bien quand même.