Ski à l'Iseran avec Emie
Publié le 10 Juin 2017
Ce sera sans aucun doute la der. Même si, symboliquement, j'aurai skié de novembre à juin, cette saison restera pour moi la pire depuis 1999, date à laquelle j'étais encore basé dans les Bouches-du-Rhône et davantage axé escalade. J'aurais pu en faire beaucoup plus car en charchant bien, la neige a été présente en continu. Mais cela aurait impliqué d'accepter toutes les conditions de neige et de faire des kilomètres supplémentaires. Aujourd'hui, sauf pour de petits séjours, je n'ai plus envie, pour du ski à la journée, de sortir par neige médiocre ou au prix de deux heures de route. D'où une "petite saison" : moins de quarante sorties en ski-alpinisme et une grosse dizaine seulement en station avec les filles.
Emie avait souhaité essayer les skis d'approche que je lui avais bricolé : un ski de 100 cm avec une seule butée avant low-tech pour la montée et son matériel d'alpin (porté par mes soins) à la descente. Pour la chaussure, il s'agit de sa chaussure de ski alpin à deux crochets dans laquelle j'ai inseré deux vis en guise d'inserts. Je lui avais promis une sortie rien que tous les deux en fin de printemps à l'ouverture du col de l'Iseran.
Pour l'organisation, on monte la veille dormir dans le Partner sur un plateau à 2100 m d'altitude versant sud du col. Départ du pont de la Neige et montée à une bosse (le Grand Fond, 2947 m) pour une petite balade de 450 m de dénivelé, un peu comme notre Grand Rocher mais mille mètres plus haut. Les points forts de cette sortie resteront :
- l'enthousiasme d'Emie
- l'observations d'animaux : chamois, marmotte, renard, hermine, lièvre
- le Partner en mode "couchage" ce qui signifie pour elle d'être assise devant (car en mode "deux places) et la nuit dans la voiure c'est toujours classe pour les enfants.
- la joie de l'arrivée au sommet
- la descente
- la glace à Bonneval-sur-Arc au retour
- le plaisir du Papa pour ce grand moment de partage
Il n'en demeure pas moins qu'il reste le point faible de la montée
- chaussures complètement inadaptées (pas de débattement même bien ouvertes) et sur-lourdes
- altitude de la course trop haute pour un enfant arrivant de la plaine
Je suis défintivement convaincu, même si cette sortie est une réussite totale, que le salut pour emmener un enfant de moins de dix ans à ski de rando, réside dans le bon choix de la chaussure : si pointure 35 ou plus, achat de vraies chaussures (d'occas, mais ça reste pas donné et ça ne dure pas longtemps) ou bricolage à la Steph Mougin à base de roller.