Intégrale du bec Charvet

On continue avec la série des sorties à skis dans l'idée de descendre jusqu'au fond des vallées, là où il n'y a plus rien à descendre quoi. Départ de la Boulange de St-Nazaire avec Mick, remontée du Manival puis col du Baure.

Entre le col et l'épaule du Baure, Mick, l'homme qui ne bute jamais, lâche l'affaire. Après avoir tout essayé pour faire coller les peaux, ce n'est plus possible de continuer à monter. Les peaux ne collent absolument plus. C'est dommage parce qu'on n'a pas souvent l'occasion de se croiser. Mais quand ça veut pas, ça veut pas. Je poursuis seul.

Joli paysage givré. Le vent se lève. Ca va souffler là-haut.

A l'épaule, c'est déjà sibérien. Je pousuis pour rejoindre la trace que j'avais faite mardi pour atteindre le sommet du Bec, croisant au passage Jo le Bertonche et ses amis. Au sommet, je ne traîne pas. Le vent est trop violent. Je plonge dans la face ouest.

C'est hivernal mais le ski est noté 20/20.

Le souffle s'est un peu calmé en bas de la pente et on peut remettre les peaux sans être frigorifié.

Sur la crête Faita-Emeindras, rebelotte la tempête. Allez zou, je bascule versant nord-est. Au bout de 200 m de dénivelé, je retrouve le sentier de la Faita qu'il faut suivre scrupuleusement vers le sud jusqu'à l'altitude de 1100 m sous peine de barres rocheuses infranchissable.

Ensuite, on plonge dans des talwegs hyper skiants. On ne touche pas le moindre caillou. La forêt est gavée.

Fin de la journée au milieu des champs à deux pas de la maison. J'avais déjà fait cette descente à deux reprises (2003 et 2013) mais on ne s'en lasse pas, surtout par ces conditions.