Par monts et par mots

Aujourd'hui, c'est visite de la Rochelle pour tout le monde. La ville, d'environ 80000 habitants, est très esthétique. Ruelles piétonnes, quartier en bois, Vieux Port, tours, port des Minimes... sont quelques uns des sites à ne pas rater. Tout cela se fait très bien à pied même le port des Minimes qui est éloigné du reste. On pourra toutefois en revenir par un bateau passeur qui ramène sur le Vieux Port pour moins de 2 euro. C'est un transport en commun comme le bus, le métro ou le tramway.

Ce matin, Papas et grandes filles se dirigent sur la plage de la Cotinière (notre camp de base est à 500 m de là) pour y observer les crabes. Avec Nico, nous avons déjà repéré le spot un soir de la semaine précédente.

J'adore ce phénomène de marée. En Bretagne il y a quelques années, j'avais acheté un livre en expliquant en détail les causes. On ne peut pas venir à l'océan sans comprendre les marées. Ici, nous sommes loins des marnages de la baie du mont-St-Michel et ses 12 mètres mais on peut en atteindre la moitié. Cela est suffisant pour rendre les paysages méconnaissables d'une heure à l'autre.

Mais revenons à nos crabes. Ils sont méfiants et trouvent toujours un coin de rocher ou de vase pour se planquer. Mais avec un peu d'habitude, on arrive à les approcher.

Après la grosse journée d'hier à l'île d'Aix, c'est sieste pour tout le monde l'après-midi. Enfin, presque. J'en profite pour retourner sur un site ornitho pour essayer d'observer les limicoles à marée haute.

Les huitriers sont là sur la côte orientale de l'île. Au fur et à mesure que la marée monte, les oiseaux arrivent. Ils s'envolent aussi parfois s'ils sont dérangés par un bipède ou un busard des roseaux en vadrouille.

Tels des avions, les huîtriers survolent le marais

L'Huitrier pie est un oiseau magnifique dont la livrée rappelle cette d'une pie. Le bec orange vient redonner de la couleur à l'ensemble et en fait un oiseau fort esthétique, pas facile à saisir en vol.

Un peu plus loin, dans un champ, des courlis stationnent. D'autres les rejoignent. Il y a deux espèces de courlis : le courlis cendré (le plus grand avec son bec démesuré) et le courlis corlieu.

Sur la plage, les huitriers, les courlis et les chevaliers volent d'un marais à un autre.

Tout ça sous l'oeil du clocher de Moëze, à plusieurs kilomètres de là sur la cote intérieure. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

Aujourd'hui, c'est bateau et rando horizontale. En effet, l'île d'Aix, située au large de Boyardville, culmine à moins de 20 mètres d'altitude. Nous en ferons le tour tous les 8. Les mamans (Cécile et Val) portent le sac à dos avec vivres et boissons, les papas portent les bébés (Léo et Emie) et les "grandes" filles (Julia et Stella) marchent.

Après 30 minutes de bateau en passant à côté du fort Boyard, la balade débute par de petites routes empruntées autant par les piétons que par les vélos. On est en été, il y a du monde mais on est bien loin des sites de Méditerrannée.

 L'itinéraire alterne entre bord d'océan, forêt et ruelles de hameaux. L'endroit est paisible 

Au passage, au moment de la pause goûter, je me dirige vers un groupe d'oiseaux qui stationne à marée haute. Il s'agit de bécasseaux sanderlings et variables.

Retour au "centre ville" de l'île : il y a pas mal de monde qui débarque car c'est samedi, début de vacances pour certains. A ce sujet, choisir le samedi pour visiter l'île d'Aix est un très bon plan car les visiteurs sont bien moins nombreux qu'en semaine. On a pu avoir des places pour le bateau le matin même alors qu'en général, mieux vaut réserver à l'avance.

Quand nous revenons au point de départ (avec de jeunes enfants, mieux vaut avoir de la marge quant à l'horaire car en cas de retard, avec des porte-bébés et des enfants de 3 ans, il ne faut même pas penser de pouvoir courir), nous avons une heure d'avance. On en profite pour manger une glace en parfaits touristes tandis que je m'offre un petit supplément avec Stella.

Et pour vous qui souhaitez visiter l'île, si vous n'avez pas ces contraintes d'enfants en bas âge, n'hésitez-pas à louer un vélo.

Ce qui est appréciable sur Oléron, en tous cas durant ce séjour, c'est la température. 23° au meilleur de la journée avec une légère brise l'après-midi ce qui fait qu'on peut pratiquer des activités toute la journée. Pour moi qui devient irritable dès qu'il y a un petit 3 à la dizaine du thermomètre, c'est parfait. Aujourd'hui, le temps est gris et il y a même quelques légères ondées mais cela n'empêche pas de sortir. Les papas (Nico et Lio) et les grandes filles (Julia et Stella) vont faire un tour sur la plage des Saumonards que nous avions découverte avec Nico lors d'un footing quelques jours auparavant.

Ce sera l'occasion de ramasser des coquillages et d'observer de beaux spécimen d'étoiles de mer amenés sur la plage par la marée.

Ne cherchez pas de château ! Il s'agit juste du nom de cette commune située sur l'île. Le centre ville est entouré de remparts et d'une citadelle qui méritent amplement une visite. C'est d'ailleurs un des rares endroits de l'île possédant un patrimoine architectural. Car il faut bien reconnaître que mis à part quelques centres de jolis villages (la Brée, St-Pierre, St-Joseph...) et quelques monuments isolés (phares, moulins...), Oléron est d'une relative pauvreté dans ce domaine.

L'hôtel de ville du Château-d'Oléron 

Un des autres endroits attractifs de cette commune située à l'extrême orient de l'île sont les baraques ostréicoles dont une partie a été relookée pour en faire des bâtiments à touristes.

 On en profite bien sûr pour jeter un oeil sur l'océan et manger du poisson. Nous essaierons de nombreux poissons pêchés localement : bar, maigre, sole...