Brame 2015 (XX) : proximité maximale
Publié le 6 Octobre 2015
L'approche de ce supposé gros cerf qui brame, une fois n'est pas coutume, est envisageable. Le vent est de face ; le sol trempé gomme tous les bruits de feuilles et le relief masque tous mes mouvements. En un quart d'heure, j'approche à une trentaine de mètres d'une place de brame en forêt, occupée par un cerf et deux biches. Je me poste derrière une souche, contre un tronc. Bien campé dans ma ghilie, appareil posé sur un tronc d'arbre en travers idéalement placé, je peux laisser venir. Le cerf décide de quitter les lieux et part dans la direction opposée, probablement vers un autre cerf qui brame (pour affirmer sa domination ?). Les biches sont couchées et ne bougent pas. Un cerf n'abandonne pas ses biches. J'attends...
Au bout d'une demie-heure, le voilà qui revient. Tranquillement. Sans voir, il savait que les biches n'avaient pas bougé. Ils ont des sens que l'on ne soupçonne pas. Il revient et... se couche. Cinq, dix, quinze minutes... Combien de temps cela va-t-il durer ?
Quinze, dix, huit mètres (selon mon estimation)... Il connaît sa forêt par coeur. Il sait qu'il y a une forme inhabituelle à cet endroit. Et il voit mon index bouger pour presser le déclencheur. Même si je ne déclenche que pendant le raire pour ne pas qu'il entende le claquement du miroir.
Pour la première fois, je suis prêt à bondir. Encore deux ou trois mètres et je me lève d'un coup en agitant les bras et en hurlant pour le faire partir. Je n'ai pas peur et sais qu'en faisant ainsi, il détalera plus vite qu'un lapin. Mais je me tiens prêt car il est capable de venir mettre quelques coups de bois dans cette forme qui le dérange et qu'il n'a pas identifiée. Et quand je vois l'état des buissons et troncs qu'ils lacèrent... Finalement, il change de direction et continue à bramer. Je ne pourrai pas faire d'autre photo.
Avec l'arrivée du 15 cors à proximité de l'affût il y a dix jours, c'est le deuxième grand moment de cette saison de brame.
L'érable : un des beaux arbres d'automne ; c'est aussi l'ennemi du "chasseur" de cerf. Il est impossible de passer dessous sans faire craquer une feuille.
Je décide ensuite d'aller me poster sur un secteur très passant que j'ai repéré cette année. Une biche me détecte sur le "chemin".
Il ressemble à ce jeune rencontré l'an dernier non loin d'ici. Serait-ce le même ?