belledonne

Publié le 26 Octobre 2019

En cette belle journée de mer de nuages, j'ai sans doute un peu négligé la préparation de la sortie. J'aurais déjà dû étudier un peu plus en détail la longue approche de la voie convoitée avec des longueurs, deux cols à traverser et un sentier très peu roulant encombré de pierres. On arrive plus tard que prévu au pied de la face. L'orientation également : face est, fin octobre mais surtout la présence d'une aiguille proéminente au sud, interdisant l'accès au soleil à l'attaque de la voie. Prévoir aussi un peu de matériel de réchappe. Quand on grimpe une voie ouverte par un fort grimpeur, on peut s'attendre parfois à des surprises. La surprise fut l'absence totale de plaquettes. Nous étions partis pour faire une voie partiellement équipée. Elle l'est sans doute mais après plus de trois quart-d'heures d'errances au pied de la face (et je suis persuadé que nous étions au bon endroit), nous n'avons pas vu le moindre spit ni le moindre relais. Aucune certitude donc. Et le soleil qui commence à tourner. Partis avec quelques coinceurs, il n'était pas sérieux de s'engager dans la voie de trad voisine sans quelques lames pour se protéger efficacement dans ce granite bouché. Ni un petit rouleau de cordelette pour une éventuelle réchappe. Midi : on jette l'éponge, commençant aussi à être bien refroidis. Probablement qu'en été, on aurait pris le temps d'aller voir au moins une première longueur... Et on aurait certainement trouvé. Ce n'est qu'en amorçant la descente qu'on a vu briller un spit, probablement dans la troisième longueur, là où nous l'avions imaginée, sur une belle dalle. Il faudra revenir. On sauve la sortie avec Valériane grâce au décor et une petite voie facile que j'avais ouverte en 2015.

Préparation
Préparation
Préparation
Préparation
Préparation

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #randonnée sportive, #Belledonne

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Publié le 22 Octobre 2019

Fenêtre météo à saisir en ce mardi et j'en profite pour faire un petit tour en baskets. Mon topo Belledonne Escalade paru en 2010 est épuisé et je suis en plein travail de réédition. Des photos à (re)faire et tout ça... En montant par le pas de la Coche pour faire le tour des arêtes du Pin par l'Aigleton, je me suis encore interrogé sur l'état du vallon d'Aiguebelle suite à la rénovation du refuge...

Rappel : au printemps 2018, un nouveau refuge est sorti de terre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, remplaçant l'ancien habert en pierres. Point positif : une remise à neuf est un confort non négligeable ; points discutables : qui dit nouveau refuge (privé) dit fermeture en période de non gardiennage et on peut également s'interroger sur la pertinence d'une cabane moderne (quoique plutôt jolie) au regard de l'ancienne qui s'inscrivait dans une architecture locale.

Mais s'il n'y avait que ça, je serais sans doute passé rapidement sur les faits. Ici, il y a d'autres points dérangeants et j'apprends, en soulevant le problème, que beaucoup de randonneurs se sont faits la même réflexion :
- construction d'un chemin d'accès selon le tracé du précédent dans le vallon du Muret. Ce nouveau chemin a été taillé à la hache. Etait-on obligé d'en faire ainsi ? Probablement non si on avait pris un peu plus le temps. L'ancien sentier n'avait pas autant érodé les bords et était carrossable. Pourquoi ne pas en avoir fait de même ? Les amoncellements de blocs sur le côté du chemin donnent également une impression de "carrière". Enfin, le chemin venant du pré de l'Arc arrive à faible distance du refuge. Pourquoi ne pas avoir simplement prolongé le morceau manquant ? Les refuges de montagne sont rénovés/alimentés par hélicoptère. Pourquoi ne pas avoir choisi cette solution ? On parle  de reverdissement naturel du chemin mais il semblerait qu'il soit désormais systématiquement utilisé par le propriétaire pour se rendre sur place. Circulation régulière = pas de reverdissement.
- Abords du refuge dans un état pitoyable de type "travaux" depuis un an et demi sans que l'on voit réellement les travaux continuer. En particulier : engins de chantiers permanents (pelle mécanique, Algeco, tonneaux, palettes, détritus en tous genre), terrassements importants (bon, pour ça, la nature devrait reprendre peu à peu ses droits et reverdir tout doucement), grosse cicatrice dans le talus pour soit-disant construire un merlon de protection (vs blocs et avalanches) probablement imposé par la législation (mais pour le moment, toujours pas de merlon et le refuge a été bien ouvert pendant deux étés)

On sait bien que tout travail nécessite ce genre de désagréments mais on a de quoi être inquiet pour ce vallon du Vénétier :
- disparition d'un petit refuge d'hiver qui, bien que malheureusement souvent utilisé auparavant pour venir faire la fête, permettait aussi des randonnées hivernales d'initiation, en particulier avec des enfants. On pouvait envisager la cime de la Jasse au départ de la barrière en deux étapes de 700 m de dénivelé environ.
- site dénaturé comme expliqué mais surtout réponse inquiétante du propriétaire à plusieurs de mes connaissances "je suis chez moi ; je fais ce que je veux" ; "si vous n'êtes pas content, vous n'êtes pas obligé de monter"... laissant entrevoir que ça pourrait rester ainsi.
- projet d'aide à l'accès hivernal (câbles voire échelles) de la cime de la Jasse via l'arête nord (actuellement un peu technique donc relativement peu pratiquée mais qui deviendrait sans doute un boulevard avec des aménagements) depuis le proche col du Pouta accessible par télésiège. Le habert d'Aiguebelle pourrait alors devenir une grosse buvette/restaurant d'altitude avec retour sur Prapoutel via navettes depuis Prabert ou taille de deux courtes sections de pistes (une entre le habert d'Aiguebelle et celle du jas des Lièvres ; l'autre pour entrer dans la combe de Bédina, soit sous le Gros Caillou, soit en direction des pistes de fond). Cela signifierait purement et simplement l'annexion d'un nouveau domaine hors-piste pour la station, le pendant des vallons du Pra, et la perte de ce même vallon pour les skieurs de randonnée.

​​​​​​​J'adore la station des Sept-Laux pour des tas de raisons et n'hésite pas à leur faire une promotion car elle a beaucoup apporté au "ski de montagne" grenoblois. Les aménagements récents sur les pistes et le renouveau du parc de remontées mécaniques a permis de la dynamiser et c'est très bien. Mais compte tenu de la conjoncture environnementale actuelle, je reste opposé à tout agrandissement spatial des domaines "mécanisés" et donc, à cette possible extension vers le Vénétier.

A surveiller également :
- Le (vieux) projet de route reliant la vallée du Haut Bréda au Grésivaudan. Il y a deux projets dans les cartons. L'un depuis Pinsot vers Allevard ou Saint-Pierre via le jeu de Paume et l'actuel système de pistes forestières. Il semble qu'aujourd'hui on n'en parle plus trop. L'autre qui revient à nos oreilles et qui passerait par Pincerie ou le Merdaret depuis le Pleynet et rejoindrait Pipay facilement, en suivant grosso modo les pistes actuelles déjà empruntées l'hiver par les skieurs. Ce que l'on sait aujourd'hui c'est que la première partie entre le Pleynet et le habert des Fanges vient d'être goudronnée. Il ne reste pas grand chose pour rejoindre la crête. Il faut rester vigilant car il faut avoir présent à l'esprit que pour un habitant du Grésivaudan, cette route n'apporterait aucun gain de temps. Pour aller skier, on continuerait à entrer sur le domaine par Prapoutel et Pipay. Pour aller à Fond-de-France ou en aval, l'accès par Allevard resterait nettement plus rapide. Et même pour aller au Pleynet, un calcul ne semble donner aucun gain. Cette route aurait donc probablement un intérêt touristique. Avec, on peut le craindre, un restaurant sur la crête vers le Merdaret. Vue superbe sur le massif, campings-cars etc.

Restons sur nos gardes !!!​​​​​​​

En rouge : section à aménager pour accès à la cime de la Jasse ;
En vert : itinéraire actuel ski de randonnée entre habert d'Aiguebelle et cime de la Jasse, devenant alors un hors-piste ;
En jaune : pistes déjà tracées pour le retour de basse altitude
En bleu clair : jonctions de pistes restant à faire si ce choix était retenu
En bleu foncé : retour navette Prapoutel

Détériorations et menaces
Le chantier d'Aiguebelle... + tout ce qu'on ne voit pas sur une telle photo prise à distance.

Le chantier d'Aiguebelle... + tout ce qu'on ne voit pas sur une telle photo prise à distance.

L'état du chemin

L'état du chemin

Ambiance d'automne au départ

Ambiance d'automne au départ

De belles vues depuis le GR738
De belles vues depuis le GR738
De belles vues depuis le GR738

De belles vues depuis le GR738

Quelques acrobaties... repérages d'escalade

Quelques acrobaties... repérages d'escalade

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #escalade-alpi, #humeur, #Belledonne

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Publié le 20 Octobre 2019

Montée au lac Blanc en cet après-midi venté. Pas grand monde. Ni en bas, ni au milieu, ni en haut. Du vent de plus en plus fort. Le coin n'est pas particulièrement exposé et vu comme ça souffle, je n'imagine même pas ce que ça doit donner sur les crêtes de la dent de Crolles. Sans doute quelque chose comme ça. La station de la croix de Chamrousse aura par ailleurs affiché une rafale à 228 km/h !!!

A noter six voitures au parking à mon arrivée. Un record pour moi ici. Et peut-être le constat que les choses commencent à changer sur l'intérêt de cet accès depuis que je le martèle. L'occasion de faire le point précisément sur les différentes options d'accès au lac Blanc. Toutes passent par un accès voiture (venant du Grésivaudan ) via Brignoud et Sainte-Agnès. Au delà :

* option pré Marcel (bleu) :
- voiture = +15 minutes
- dénivelé = 1150 m
- horaire aller = 2h45
- horaire retour = 2h
- horaire global = 5h

* option pré Comté (jaune) :
- voiture = + 20 minutes
- dénivelé = 1000 m
- horaire aller = 2h40
- horaire retour = 1h50
- horaire global = 4h50

* option Chenevray (rouge) :
- voiture = + 5 minutes
- dénivelé = 1300 m
- horaire aller = 2h45
- horaire retour = 1h40
- horaire global = 4h30

Des chiffres au lac Blanc

Les horaires ont été calculés pour un marcheur moyen régulier : 500 m/h en montée et 800 m/h en descente. Pour une horaire plus cool, il suffit d'adapter mais le résultat restera grosso modo proportionnel. Pour un horaire marcheur plus rapide, le gain de temps est encore plus flagrant à partir du moment où on trottine à la descente. Bien que le dénivelé soit inférieur, les deux premières options ne sont pas plus rapides en raison de plats et redescentes intermédiaires alors que du Chenevray, c'est une montée sèche avec un retour sans encombre où il suffit de se laisser aller jusqu'en bas, sans petites remontées qui cassent les jambes au moment de la sortie où la fatigue peut se faire sentir. Et en plus on fait moins de bagnole. Bref, ne vous laissez pas avoir par les deux à trois-cents mètres de dénivelé supplémentaires sur le papier et essayez l'accès depuis le fond de la gorge du Vorz. Bonnes balades !

Des chiffres au lac Blanc
Des chiffres au lac Blanc

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #Belledonne

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Publié le 17 Octobre 2019

Une matinée lumineuse non travaillée entre deux épisodes de mauvais temps = une occasion à ne pas laisser passer. Parti pour monter jusqu'au col de la Pra en mode rapide, j'arrive au même moment que Frédi au parking, sans s'être concertés. Les discussions commencent et au final, bien qu'ayant des objectifs et rythmes prévus différents, nous accordons pour monter ensemble jusque sous le col en échangeant sur nos passions et préoccupations communes. Frédi tient l'auberge de la Gélinotte à Freydières avec Nathalie après avoir passé dix ans comme gardiens du refuge du Promontoire au pied de la Meije. C'est toujours un grand plaisir que d'échanger avec lui et cette montée aura été fort riche avant de redescendre en trottinant pour retrouver mes élèves, les yeux remplis de belles images d'automne.

Echanges d'automne
Echanges d'automne
Echanges d'automne
Echanges d'automne
Echanges d'automne

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #Belledonne

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Publié le 16 Octobre 2019

La première chute de neige significative de l'automne me pousse à emmener les filles sur cette belle échine qui sépare le Grésivaudan de la vallée du haut Bréda. On n'est certes pas au coeur de Belledonne mais c'est ici qu'on a la meilleure vue sur la partie nord du massif. Et avec les lumières présentes et les couleurs, ça devrait "péter". Parlant de pet, on s'est bien marré avec les filles en voyant sur la carte non loin de notre point de départ le plan puis le crêt du Trou, puis en arrivant au col du Merdaret et enfin au sommet bien dénommé le Cul de Pet. Tout un poème qui ne laisse pas présager le paysage que nous allions avoir devant nos yeux. Ne pas se fier à la toponymie car je suis certain que cela joue parfois sur nos choix d'itinéraires.

Paysage somptueux sur ce secteur : du col de Merdaret au lac Leatel
Paysage somptueux sur ce secteur : du col de Merdaret au lac Leatel
Paysage somptueux sur ce secteur : du col de Merdaret au lac Leatel
Paysage somptueux sur ce secteur : du col de Merdaret au lac Leatel
Paysage somptueux sur ce secteur : du col de Merdaret au lac Leatel

Paysage somptueux sur ce secteur : du col de Merdaret au lac Leatel

Et des couleurs forestières
Et des couleurs forestières

Et des couleurs forestières

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #paysages, #Belledonne

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