Sauvetage polémique

Publié le 8 Février 2018

La Française Elisabeth Revol et son partenaire Tomek Mackiewicz, de retour de l'hivernale au Nangat Parbat, étaient en très mauvaise posture à 7000 m d'altitude. Nous sommes aujourd'hui partagés entre la joie pour le sauvetage d'Elisabeth et la tristesse pour le décès de Tomek. Mais ce qui m'incite à en parler sur ces pages est bien sûr la polémique que l'on attendait et qui a tenu toutes ses promesses. Bien campés dans leur canapé, des bien-pensants se sont élevés pour dicter la ligne juste, argumenter qu'ils "l'avaient cherché" et qu'ils n'avaient qu'à se débrouiller seuls. Quand on ne lisait pas l'habituel "bien fait pour eux".

Dans un premier temps, j'ai commencé à argumenter pour tenter (vainement ?) de raisonner ces donneurs de leçons :

- Secourir quelques marginaux avec l'artillerie lourde coûte-t-il plus cher que les dizaines de milliers d'entrées aux urgences suite à la mauvaise utilisation d'un couteau ou un accident de voiture ? (Evidemment, le couteau ou la voiture n'y sont pour rien ; c'est bien la faute de l'utilisateur).

-  Pour un alpiniste secouru combien de centaines de cancers à soigner parce que (entre autres) les gens fument ou mangent de la merde ? (L'alpinisme est une "drogue", comme la cigarette, le Mac Do en extrapolant à peine un peu...).

- Entre une randonneur bien "sage" sur un sentier à côté de la maison et un himalayiste sur un 8000 en hiver, il existe tous les cas possibles. Où (et comment) mettre la limite ?

-...

Et puis finalement, j'ai laissé tomber. Je ne ferai pas mieux que Philippe Poulet qui, entre temps, a pondu un billet bien pesé. Alors je partage ici son point de vue.

Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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