Publié le 24 Avril 2015
J'avais réalisé ce parcours en octobre 2010, en partie avec JC rejoint à mi-distance. Dan, nous en avions parlé à plusieurs reprises. D'ailleurs, tu avais posté un commentaire suite à cette sortie, preuve en est s'il en fallait une que c'est bien le genre de parcours que tu affectionnais tout particulièrement.
Pour la petite histoire, ce jour-là nous avions fini à Tencin au lieu de Goncelin car il y avait une grève SNCF et nous avions décidé de limiter le temps d'auto-stop. Cinq ans plus tard, je retente "l'aventure" pour voir où en est la "machine" après quatre mois et demi sans courir. Objectif cool : marche rapide en montée, course sur plats et descentes. Si je ne le sens pas, je stopperai aux 2/3 avec retour sur la gare de Brignoud.
Commune 1 : Venon. Je rejoins ensuite Saint-Martin-d'Uriage et le premier col : le col du Faux. Ensuite, il n'y a pas trop d'autres possibilités que de courir sur la route jusqu'à Revel, troisième commune du parcours. Le deuxième col est le col des Roussets. On traverse la commune de Saint-Jean-Le-Vieux par un très beau chemin forestier légèrement descendant et on rejoint la Combe-de-Lancey.
La montée qui suit amène au col de la Cochette, point culminant du parcours. Troisième sésame permettant d'entrer dans la sixième commune : celle de Saint-Mury. Descente assez raide jusque dans le Vorz. La dernière section sous l'école est marquée "route barrée" (il s'agit d'un chemin de randonnée). Des ouvriers me previennent gentiment (comme c'est d'ailleurs écrit sur les panneaux) d'être prudent car c'est très glissant. Le passage est d'ailleurs officiellement interdit pour cette raison (arrêté municipal). On n'a vraiment pas la même notion du danger. Je serais passé avec un enfant de trois ans en tongs. Pauvre société...
L'arrivée sur Sainte-Agnès devient "intéressante". Je me souviens que le chemin censé être optimal sur la carte m'avait posé quelques soucis en raison de coupes de bois récentes (mais rien ne nécessitant le détour par le chemin du dessous). Je retente donc le même tracé mais ça s'empire au point que j'en viens à y laisser des plumes à enjamber des troncs et des troncs. je finis par jeter l'éponge et faire demi-tour (rebelotte le merdier) mais ça devenait quasi infranchissable sans matériel (machette, sécateur, bottes...). Bilan de l'opération : quinze à vingt minutes pour rien.
La suite ? Col des Mouilles, Laval (Vaugelas) et remontée au col du Lautaret (si si...).
On continue car les jambes vont nickel : les Adrets, col des Ayes (sixième col) puis Theys (onzième commune) où je croise Audrey sans la voir. Je m'octroie un Perrier au bar du village car j'ai de l'avance sur le train du retour prévu à Goncelin à 14h49. L'issue ne fait plus aucun doute. Suite à la partie de sanglier sur Sainte-Agnès j'avais pris du retard sur le planning ; du coup, la portion entre le col des Mouilles et Theys sera le moment de la journée à "envoyer". Tout le reste aura été pris très cool, comme une reprise.
La fin déroule tranquille et ma foi, ce petit chemin en balcon entre Theys et Goncelin est même fort agréable avec une jolie cascade. Et le clou, c'est le village de Goncelin. J'y suis passé (mais sur la route principale seulement) pendant quarante ans des centaines de fois sans jamais aller voir le centre. Je n'ai jamais trouvé ce coin attirant. Eh bien là, j'ai découvert le vrai centre et si ça n'est pas très grand, ça mérite une visite et j'ai trouvé ça fort beau. J'avais même l'impression d'être ailleurs.
Dan, je suis sûr que tu aurais aimé être avec moi ce jour-là. D'ailleurs, tu y étais. Tu m'as accompagné tout le long. Je te dédie cette "course". Au revoir mon Ami.