Publié le 7 Mars 2017

Avec ces conditions et cet hiver qui change très vite d'allure, il faut en profiter. Changement de secteur et direction Belledonne pour la sortie de la fin de journée.

Côté paysages, une ambiance Japon avec de la neige qui recouvre les moindres reliefs et de belles quantités dès que l'on sort de la forêt. Je suis "retardé" par ma chevêchette habituelle et essaie de faire quelques images d'ambiance ; aussi le jour commence à décroître lorsque je parviens dans l'alpage. Je ne m'attarde pas sur les photos de paysages. Je plie et skie dans une neige qui tolère toutes les erreurs. En forêt, je tente une variante un peu "serrée" et me heurte à un enneigement limite sous les épicéas vers 1300 m. Après avoir un peu raclé, je retrouve des clairières et me laisse glisser dans la pénombre au milieu des cerfs qui sortent manger.

La journée a été optimisée. Dès demain, la neige ne sera probablement plus poudreuse jusqu'à 2000 m. Mais cette nouvelle couche fait du bien et rapproche l'enneigement des normales (il en manque encore).

Montée dans le silence feutré de l'hiver

Montée dans le silence feutré de l'hiver

Les derniers arbres avant l'alpage

Les derniers arbres avant l'alpage

Elle est là !

Elle est là !

Ambiance

Ambiance

Ambiance (bis)

Ambiance (bis)

La lumière tombe : il est temps de descendre

La lumière tombe : il est temps de descendre

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #animaux

Repost0

Publié le 7 Mars 2017

Cet hiver, la météo nous sert la neige par paquets de soixante-dix/quatre-vingts centimètres d'un coup en moyenne montagne. Le problème, c'est qu'ils sont bien rares. Acte I mi novembre puis acte II mi-janvier après un anticyclone mémorable dont on se serait passé (un mois aurait suffit). Acte III début février. Si l'on excepte les petites chutes par-ci par-là, voici donc le quatrième (seulement) gros coup d'hiver.

Je tente une petite sortie le matin en espérant que quelqu'un aura tracé avant moi les pistes de Saint-Hil' désormais fermées. Bingo ! Deux skieurs m'ont devancé. Je monte donc sans forcer jusqu'en haut du domaine. Il me reste donc beaucoup de jus (mais j'en garde pour le coup du soir) que je dépense en traçant une véritable tranchée jusqu'à la cabane du berger au pied de la dent de Crolles.

Je suis bien trempé et dois récupérer les enfants à la sortie de l'école. On s'en tiendra donc là. Descente en mode "razorback" jusqu'aux pistes (en gros, on se balance comme un goret dans la pente et ça fait tout seul). Les pistes permettent de beaux virages en partie haute puis, compte tenu de la pente, se terminent en un long tout-droit jusqu'à la voiture. Reste encore à ne pas se mettre sur le toit en voiture étant donné l'état de la route mais heureusement, la "magic Panda" est vraiment maniable.

40 cm sur le plateau des Petites Roches
40 cm sur le plateau des Petites Roches

40 cm sur le plateau des Petites Roches

Une image que l'on aurait aimé voir plus souvent au coeur de l'hiver comme en 2012, 2013 et 2014

Une image que l'on aurait aimé voir plus souvent au coeur de l'hiver comme en 2012, 2013 et 2014

Altitude 1350 m : je prends le relais et ne vais pas aller très vite

Altitude 1350 m : je prends le relais et ne vais pas aller très vite

Objectif atteint. Allez, je fais encore quelques dizaines de mètres au-dessus des pins

Objectif atteint. Allez, je fais encore quelques dizaines de mètres au-dessus des pins

Go !

Go !

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

Repost0

Publié le 5 Mars 2017

Les conditions sont assez particulières en montagne en ce moment ; bien à l'image de cet hiver 2017 atypique. Pour résumer : du vent, des pentes instables dès que l'on s'aventure au-delà des forêts et pas suffisamment de neige aux étages inférieures pour faire les sorties d'anthologie que nous réservent des massifs comme la Chartreuse dans ces conditions.

Une intuition me pousse quand même à aller faire un tour sur la Dent lors de cette courte fenêtre météo du matin (trois heures de soleil tout au plus). Au pied des falaises, de petites plaques se détachent sous les skis. Le vent de sud en forme de nouvelles en direct. La prudence est de mise mais une trace de piéton m'encourage à aller voir un peu plus loin. Finalement, c'est safe. Il n'y a jamais plus de vingt centimètres de neige et pas d'accumulations dans le pas de l'Oeille qui reste relativement abrité. La traversée est bien enneigée, tout comme le talweg qui réserve un excellent ski de poudreuse. On termine en connaissant bien le terrain (sans doute un peu de chance aussi) sur la neige fraîche reposant soit sur d'anciennes plaques de neige dure soit sur de l'herbe (nous ne sommes qu'à 1500 m sur un versant sud-ouest). La route permet de déchausser à la voiture grâce à la chute de neige récente. Mais la nouvelle couche arrive déjà !

L'Oeille bien givrée

L'Oeille bien givrée

Couloir d'attaque sur la crête

Couloir d'attaque sur la crête

Bonnes conditions dans le pas de l'Oeille

Bonnes conditions dans le pas de l'Oeille

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

Repost0

Publié le 2 Mars 2017

Une des situations vraiment désagréables que l'on peut vivre en montagne est le brouillard. L'absence de visibilité dans ce lieu où l'on vient en mode contemplatif est une véritable plaie. Nous l'avons expérimenté avec Nico cet après-midi. Suivant les prévisions de la météo, on se tient prêt pour l'éclaircie de la mi-journée. A onze heures, les webcams se déchirent. Ca sent bon. On s'appelle, se prépare et on démarre.

Arrivés au Super Collet, le brouillard reste bien présent. La rotation est rapide avec le nouveau télésiège six places. Une première descente nous permet de tester la neige bien humide sous 1900 m. On remonte. Le brouillard devient abominable. Impossible de sortir de la piste et la suivre est même compliqué. Il faut naviguer en allant de piquet en piquet. Du ski à la Gilbert Montagné dira Nico ! Au bout de la cinquième descente, nous renonçons à l'idée de partir randonner vers le petit Charnier. Retour at home. Le ciel se dégagera au-dessus de 1600 m pour la fin de journée. Pas de chance.

Mais cette plaie déjà expérimentée dans d'autres occasions toutes aussi rageantes (brame du cerf à ne pas voir un animal alors que ça gueule à quelques mètres !) n'est rien à côté de nombreuses plaies de notre société comme toutes les affaires politiques qui font grand bruit en ce moment et qui font de la France une sorte de "monarchie démocratique" dont la majorité des Français abhorre aujourd'hui. Dans notre monde de la montagne, nous avons déjà évoqué ici de nombreuses plaies pour lesquelles nous sommes nombreux (pour ne pas dire majoritaires) à vouloir une évolution : les règles de pratique de la chasse datant des années soixante-dix, la course à l'armement mécanique alors que la demande en ski dit alpin est à la baisse, la déresponsabilisation de plus en plus grande de l'humain et, en ce moment particulièrement, l'entêtement d'une poignée d'hommes envers et contre (presque) tout dans certains projets comme celui des lignes THT des Hautes-Alpes. Cette plaie n'est rien aux yeux de certains : juste une saignée dans le paysage. Et c'est pourtant justement ça le problème. D'autant que dans ce cas (ce qui ne serait pas possible pour un projet éolien), des solutions alternatives (enfouissement) existent. Les promoteurs parlent de coût élevé. Les détracteurs contre-attaquent et proposent un projet pas si onéreux que ce que l'on croit. A la limite, peu importe je dirais. Etant donné l'état de notre planète aujourd'hui, même si le projet s'avérait un peu plus cher, ne faut-il pas mettre tous les moyens en oeuvre pour choisir celui ayant le moins d'impact sur notre environnement ?

Pour avoir zoné à l'aveugle dans le brouillard sur les pistes du Collet, j'insiste sur le fait que la vue est capitale. Une saignée électrique dans la vallée de la Durance est une plaie qui sera difficile à panser. Ne lâchons rien. Même si les premières cicatrices sont déjà visibles, le projet peut encore changer de support. Le Verdon a déjà gagné ce même combat il y a quelques années ; ne l'oublions pas !

Vous avez dit "brouillard" ?

Vous avez dit "brouillard" ?

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #humeur

Repost0

Publié le 1 Mars 2017

Il est un art que j'apprécie particulièrement : celui de dessiner de belles traces, autant en montée qu'en descente. Mais je crois que celle que je préfère, c'est encore la trace de montée.

Compte tenu de la météo capricieuse, je pars sans ambition. Je mets les skis dans le coffre mais part d'abord pour de la photo. Je tergiverse, m'arrête sur mon spot de nivéoles. Le temps est assez frais. Il neigeotte à 700 m. Allez zou. Allons voir. Voiture parquée à 1100 m puis montée en baskets jusqu'à 1350 m dans quelques centimètres de poudreuse dans la forêt. Ensuite, ça chausse et ça déchaussera au même endroit. Première trace jusqu'à une crête vers 2000 m. Première descente. Je remonte dans la trace, et ainsi de suite. Je trace ainsi les quatre lignes du vallon dans vingt centimètres de poudreuse. Pas de danger et ski cinq étoiles. Changement de secteur pour les deux autres descentes. Le temps se bâche et s'adoucit. Le vent de sud se lève. On plie après 2400 m de très bon ski. Quinze minutes de portage et c'est le retour à la voiture avec le sourire. Avec un hiver pareil, il faut saisir les opportunités.

Les nivéoles ; le matin sous la neige ; au retour sous la pluie
Les nivéoles ; le matin sous la neige ; au retour sous la pluie
Les nivéoles ; le matin sous la neige ; au retour sous la pluie
Les nivéoles ; le matin sous la neige ; au retour sous la pluie

Les nivéoles ; le matin sous la neige ; au retour sous la pluie

J'ai bien fait de venir
J'ai bien fait de venir
J'ai bien fait de venir

J'ai bien fait de venir

La trace de montée qui servira quatre fois

La trace de montée qui servira quatre fois

Des traces de descente
Des traces de descente
Des traces de descente
Des traces de descente

Des traces de descente

Une belle ligne de descente

Une belle ligne de descente

La trace de montée. Au premier plan, la ligne la plus au nord puis la ligne qui suit la trace de montée ; au fond la ligne la plus au sud et juste avant, on distingue un bout du couloir constituant la quatrième ligne. On remarquera quand même que l'enneigement n'est pas hyper abondant au total sur cette pente normalement toute blanche à cette époque.

La trace de montée. Au premier plan, la ligne la plus au nord puis la ligne qui suit la trace de montée ; au fond la ligne la plus au sud et juste avant, on distingue un bout du couloir constituant la quatrième ligne. On remarquera quand même que l'enneigement n'est pas hyper abondant au total sur cette pente normalement toute blanche à cette époque.

La vidéo du jour

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

Repost0