Publié le 14 Janvier 2023

Après moult hésitations, un seul jour de beau dans le week-end et pas la grand bleu. Nous resterons à proximité. La neige faisant encore bien défaut en-dessous de 2000 mètres, nous optons pour un départ mécanique avec le forfait randonneur des Sept-Laux. En partant vers 10h du sommet du TSD Gypaète (2380 m), nous resterons en altitude sur la majeure partie du tour.

1- Montée à la dent du Par en passant par la cime de la Jasse, tout le long par les arêtes en crampons. Trace à faire, parfois profonde mais peu pénible car le fond est bien ferme. Superbe ambiance avec rafales de vent de sud !
2- Descente sud-est de la dent du Pra : très bonnes conditions de neige (poudre tassée)
3- Montée au col de la Vache. Hyper dépaysant, trace à faire. L'occasion de passer au pied de Barbarossas, ouverte l'automne dernier. La face est sèche, prouvant sa raideur. A grimper aussi par anticyclone d'hiver (plein sud) !
4- Descente sur le lac du Cos. Dépaysant, bonne neige.
5- Remontée aux Ilettes. Là encore, c'est beau, sauvage et aucune trace.
6- Descente ouest. Cette fois, il y a quelques traces mais personne n'est allé en rive gauche de la face. Bonne neige encore.
7- Montée à la Belle Etoile par le couloir sud. Passe tout en peaux. Plein vent au col. Obligé de mettre les crampons pour un passage glacé de cinq mètres.
8- Descente Belle Etoile classique nord-ouest. Tracée mais de la place en rive droite. Neige variable, poudre, parfois petite croûte de vent mais ça skie bien avec 98 au patin.
9- Traversée de l'Evêque (courte remontée de 50 m) afin de revenir par le bas des vallons du Pra plutôt que par l'itinéraire classique qui traverse vernes et ruisseaux, obligeant probablement à déchausser compte tenu de l'enneigement minimaliste à 1700 m d'altitude. Descente jusqu'au Pleynet par la piste non ouverte, tout juste assez enneigée.
10- Retour par les pistes et le TSF Pincerie.

​​​​​​​Un super tour avec Cécile, en attendant la neige.

Sur les arêtes

Sur les arêtes

dent du Pra sud-est

dent du Pra sud-est

Au pied de Barbarossas

Au pied de Barbarossas

Montée aux Ilettes versant est, face au chaînon du rocher Blanc

Montée aux Ilettes versant est, face au chaînon du rocher Blanc

Ilettes face ouest

Ilettes face ouest

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 7 Janvier 2023

Les filles ont envie de ski, et plutôt de la station mais avec les conditions actuelles, les pistes sont béton voire glacées. Et les rares stations en face sud ont la majorité des pistes fermées avec une neige dure le matin et soupe l'après-midi, comme au printemps. Dangereux et/ou peu râgoutant tout ça.

Donc ce sera rando. Avec un cahier des charges compliqué pour que la sortie soit réussie :
- déjà une neige correcte à skier (donc ce sera au soleil)
- un dénivelé montée de 1000 mètres maximum
- des remontées mécaniques pour aller chercher la neige en altitude, avec un forfait randonneur
- si possible une station plein sud pour avoir une neige correcte sur les pistes au retour

Après réflexion, ce sera Aussois. Les filles connaissent déjà un peu le coin pour y être allé plusieurs fois : ski en station ; randonnée vers le lac du Genepy à 7 ans depuis le refuge de fond d'Aussois pour Stella ; pointe de l'Observatoire depuis le même refuge à l'automne. On se tourne vers un autre itinéraire ce jour : la pointe Chevrière (3053 m). Une jolie face sud un peu à l'écart des traces qui vont toutes vers les cols de Labby et du Moine qui semblent soufflés. 

Il faudra gérer deux traversées au retour afin de ne pas avoir à remonter ; pour le reste, l'itinéraire est évident et l'arrivée sur une large crête, confortable pour chausser. A noter 200 mètres sous le sommet, au pied de la pente terminale, un joli replat qui nous accueillera pour la pause pique-nique où nous passerons une petite demi-heure. J'y resterai en t-shirt, en plein mois de janvier. Hallucinant ! Mais maintenant qu'on est là et que la descente devrait être, comme supposé, du bon ski, qui osera se plaindre de ces températures ultra confortables ?

Pour le reste, ticket randonneur à 19€ (1400 m de dénivelé avec le retour Fournache) et descente sympa par la piste de l'Ortet, langue de blanc au milieu du marron !

Aller chercher la neige
Aller chercher la neige
Aller chercher la neige
Aller chercher la neige
Aller chercher la neige

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vanoise, #ski-glisse

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Publié le 6 Janvier 2023

Deux jours de suite sur la dent de Crolles pour profiter de ces conditions exceptionnelles (au sens du confort de la température), en attendant de pouvoir la skier. Le jeudi après-midi avec au moins une quarantaine de voitures au parking à 15h. Incroyable la mutation des comportements en montagne ! Puis le vendredi matin, un peu plus calme mais avec la présence de nombreux copains. Toujours une joie de se croiser là-haut. Ca marche, ça court, ça grimpe, ça vole, ça saute... en attendant de skier.

Dans le Toponeige Belledonne (première édition 1996), Volodia titrait "tapis" sur l'itinéraire de la face sud du jas des Lièvres, juste en face. Dans le commentaire qui suit, il affirme que le Jas (2300 m d'altitude) "passe plusieurs fois du blanc au vert et inversement au cours de l'hiver, exactement comme ces deux autres champs de neige que sont le Grand Serre et la dent de Crolles.

Ce n'est donc pas nouveau de voir des pluies lessiver la Dent en cours d'hiver, avant que le blanc ne vienne la repeindre. Ne confondons pas climat et météo. Ce qui est inquiétant et clairement à l'échelle du climat, ce n'est pas le manque (voire l'absence) de neige à moyenne altitude dans les Alpes du nord cet hiver mais la répétition de ces phénomènes néfastes sur ces dix dernières années, qui comporteraient par ailleurs les années les plus chaudes de l'histoire de la météo.

En espérant que la semaine qui arrive tiendra ses promesses, au moins au-dessus de 1500 mètres...

En attendant la neige
En attendant la neige

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #randonnée sportive, #nivo-météo

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Publié le 2 Janvier 2023

De retour d'un petit séjour dans le sud où, à l'occasion de ces fêtes en famille, j'ai pu me remémorer ces années durant lesquelles je passais les congés d'hiver à grimper en t-shirt dans les massifs provençaux. Aération balade/bloc dans les collines salonaises ; randonnée un peu sportive sur la Sainte-Victoire et grande voie dans les Calanques m'ont en effet permis de passer un peu de temps dehors. Durant ces moments, j'ai continué à consulter avec inquiétude les températures alpines, bien loin de mes souvenirs de jeunesse même si ces redoux et autres coups de foehn ont toujours existé. Je me rappelle entre autres du catastrophique redoux pluvieux de février 1990.

L'occasion d'aborder un point de la météo/climato qui me pose problème depuis un moment. Certes, on (= les médias) attire l'attention sur les extrêmes (quand il fait 40°C l'été ou - 10°C l'hiver) donc aussi sur les températures minimales. Cependant, je trouve que ces dernières restent les grandes oubliées de nombre de statistiques. En été, du fait de la hauteur apparente du soleil, le thermomètre monte facilement à plus de 30°C chez moi y compris par flux de nord quand il a fait seulement +15°C le matin. Et en hiver, le faible rayonnement solaire conduit à une amplitude thermique très limitée, notamment par ciel couvert. Ainsi, on retient qu'il a fait +15°C à Grenoble mais on oublie que le même matin il faisait +12°C.

De ce fait, les températures moyennes ne reflètent que partiellement la température minimale et pourtant, cette dernière conditionne énormément l'enneigement. Lors d'une perturbation, la température minimale pose directement la limite pluie-neige. Par temps sec, elle conditionne l'altitude regel donc la conservation de la neige. C'est déjà valable au printemps (le regel nocturne diminue de 30 à 60% la fonte selon l'orientation) ; ça l'est encore plus en hiver par température minimale positive de par la longueur des nuits. Enfin, certains sites météo (comme météo-villes) donnent l'écart à la moyenne de la température du jour en se basant uniquement sur les maximales !!

Attardons-nous aux minimales. Les saisons ne sont pas linéaires, bien évidemment. On a parfois un temps de printemps un janvier, le "janvril" ; ou encore un temps d'automne lors d'étés frais et pluvieux avec abaissement de la neige dans les alpages "le juivembre". Un décalage de trois à quatre mois ponctuel n'a rien d'anormal. Mais quelque chose cloche là. Déjà, cela fait deux semaines que les maximales à Grenoble ont dépassé les 10°C. Si la remontée de la limite pluie-neige à plus de 2500 mètres est fréquente en hiver depuis longtemps (et malheureusement de plus en plus fréquente), je n'ai pas le souvenir d'avoir noté trois épisodes consécutifs de ce type en une quinzaine et sans inflexion de la courbe entre temps. Mais fi des souvenirs, revenons aux chiffres et enfin aux minimales. Trois à quatre mois de décalage ? Maximum ? Ce matin, il a fait 16,1°C à Grenoble SMH comme minimum. La moyenne des minima sur ces quinze dernières années au même endroit est de 15°C en juin et 16,9°C en juillet. On a donc en ce moment une température minimale digne d'une première décade de juillet !!!

Et les minima ?
Et les minima ?
Et les minima ?
Et les minima ?
Et les minima ?
Essai. Récap enneigement de ces 15 derniers hivers

Essai. Récap enneigement de ces 15 derniers hivers

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Rédigé par lta38

Publié dans #nivo-météo, #randonnée sportive

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