ski-glisse

Publié le 2 Mars 2011

aut 9aut 2Ingrédients :
- skis d'au moins 80 mm au patin
- 50 cm de neige fraîche
- mer de nuages

Saupoudrez les forêts de nos massifs préalpins avec la neige. Choisissez un jour couvert, un jour où la mer de nuages englobe tout ça, un jour où le soleil ne perce pas afin de gardez cette neige bien froide. Prenez votre matériel de glisse et rendez-vous dans un de vos spots secrets du Vercors ou de la Chartreuse.

 

autaut 5Tracez de préférence seul pour mieux vous imprégner du calme de ces lieux, ces jours où la neige absorbe tous les bruits et où seuls quelques petits cris d'oiseaux parviennent à vos oreilles, notamment ceux de la mésange huppée.

Surveillez les bosquets en bordure des lisières de forêts ; peut-être y rencontrerez-vous le cerf ou le chevreuil.

Laissez glisser les skis dans la forêt qui paraît endormie.

Ne regardez-pas la montre, l'issue sera là bien à temps, lorsqu'il n'y aura plus rien à gravir.

J'aime particulièrement ces journées qui paraissent grises mais où il ne tient qu'à nous d'aller chercher la lumière, même sans voir le soleil.

aut 1aut 3Quelque part en Vercors, j'ai chaussé mes skis et mes peaux ce matin.

La neige était là en quantité dès le départ.

J'ai choisi une combe un peu secrète, dans laquelle je n'ai pas souvent vu de traces. Elle était encore absolument vierge et, pour mieux la savourer à la descente, je me suis payé "le luxe" de monter par un autre itinéraire.

Chevreuils, cerfs, mésanges, corbeaux... ont été mes seuls compagnons de "voyage". Après un coucher très tard dans la nuit et un réveil tôt, j'ai bien eu du mal à m'extirper du lit mais une fois sur place, comme d'habitude, je n'ai rien regretté.

aut 6aut 4Bon certes, au sommet, j'aurais bien aimé émerger de la couche de stratus, juste histoire de quelques mètres, pour voir le soleil.

Celui-ci m'a bien donné quelques (faux) espoirs en laissant apparaître son disque à travers les nuages mais ce sont les nuages qui ont gagné.

Parfois frustrant mais aujourd'hui, ça allait parfaitement vec l'ambiance.

Une ambiance d'hiver, un peu oubliée après six semaines d'anticyclone, une ambiance dont il fallait profiter parce que le mois de mars est entamé.

Neige, givre et brouillard : tout le cocktail hivernal était présent.

aut 7aut 8J'espère que les lecteurs ne m'en voudront pas de garder quelques petits spots à moi mais allez, je donne quand même un petit indice via l'image. Après ça, il était temps de descendre. Comme prévu, la neige était parfaite. Si le vent l'a travaillée dès que l'on dépasse la limite des forêts, ici que nenni. De la poudre, de la vraie, posée sur une petite sous-couche ; juste ce qu'il faut pour ne pas râcler les skis.

Une belle matinée, en immersion dans le Vercors.

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Rédigé par lta38

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Publié le 28 Février 2011

2011-02-1956---copie.JPGEn manque de poudreuse cet hiver, nous étions pressés avec Marco d'aller tâter cette couche de blanc fraichement tombée dans les forêts de Chartreuse.

Du col du Coq, nous commençons par monter au bec Charvet : la trace est exténuante car de la neige, il y en a : plus de 50 cm au départ et jusqu'à 70 cm vers 1600 m. Elle est tombée assez dense, si bien qu'en plus de la quantité, la qualité n'est pas des meilleures pour faciliter la trace.

Le temps couvert l'a bien conservée en tous versants : la neige est restée bien froide.

A la descente, ce n'est certes pas la grosse poudreuse impalpable mais avec de la pente, de la vitesse et des skis un peu larges, le plaisir est total.

2011-02-1958---copie.JPGIl nous faudra quand même deux heures pour monter au Charvet, skier la combe nord jusqu'à la piste de fond, remonter au Pravouta et revenir au col du Coq par la face est : 4 manips, 850 m de déniv seulement mais surtout la trace à faire. Mais bon, quand on aime, on ne compte pas !2011-02-1959---copie.JPG

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Rédigé par lta38

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Publié le 23 Février 2011

2011-02-1911---copie.JPG2011-02-1916---copie.JPGDepuis que je suis Grenoblois, j'avoue ne pas avoir été d'emblée un fan du secteur de Chamrousse : du monde, des courses de faible ampleur et de difficulté modérée. Mais en fait, c'est tout ce qui fait son charme : la fréquentation "sécurise" un peu la neige, la relative facilité des courses en fait un terrain de jeu formidable pour s'entraîner et/ou se faire plaisir et puis, la proximité permet de s'aérer lorsqu'on a qu'une paire d'heures devant soi. Et cette année, avec le déficit de neige des massif isérois, on apprécie d'avoir un point de départ à 1700 m d'altitude. Du coup, on en abuse et à chaque fois, on reveint satisfait de sa balade.

Aujourd'hui, avec Jo, nous partons pour empiler deux jolis petits couloirs dans lesquels nous espérons de la neige fraîche. Nous décidons, une fois n'est pas coutume, de prendre la benne pour monter car il y a pas mal de monde sur les pistes et les emprunter en sens inverse est infiniment plus risqué que de descendre un couloir aussi raide et exposé soit-il. Et vu l'heure, l'accès par Casserousse ne nous emballe pas plus que ça, d'autant que c'est à l'ombre et qu'il fait beau.

Le premier couloir est celui des Robert : il est situé entre les deux pointes dominant les lacs à l'est et sur lesquelles sont tracées des voies d'escalade. Je le connais très bien pour l'avoir pratriqué à plusieurs reprises.2011-02-1925---copie.JPG

La neige est assez soufflée dans le couloir mais se skie très bien ; le cône est encore meilleur. Nous remettons les peaux vers le col des Lessines puis la base du couloir des Escombailles que je n'ai encore jamais parcouru.2011-02-1927---copie.JPG

La moitié inférieure du couloir se remonte toute en peaux. La neige y est excellente ; le soleil rasant ne l'a pas travaillée.2011-02-1931---copie.JPG

La neige est restée froide bien qu'elle ait pris de la cohésion en surface. La nivologie nous paraît assez saine.2011-02-1932---copie.JPG

Dans le tiers supérieur, nous avons le choix entre la sortie classique de droite et la directe. Nous optons pour cette dernière, plus raide et plus esthétique. On n'est pas là pour chercher la facilité.2011-02 1940 - copie

Après une séance de brasse-coulée dans la profonde pour sortir en haut, nous attaquons la descente qui va être réglé en 3 minutes en quinze secondes. Que d'efforts pour ça !2011-02-1944---copie.JPG

Au final, des conditions pas si pires en ces temps de disette. Faut dire qu'on n'était plus habitué à faire de la neige fraîche.2011-02-1946---copie.JPG

Du travail bien fait, propre ! comme l'aurait dit Nico qui nous a quitté il y a presque un an déjà. On finit aussi proprement par la croix de Chamrousse, tout seuls, comme des grands, avec nos peaux par le col des Trois Fontaines, non sans jeter un dernier regard à ces pentes modestes mais ô combien précieuses à quelques poignées de minutes de la maison.2011-02-1948---copie.JPG

D'autres impressions et des images complémentaires sur le site de Jo.



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Rédigé par lta38

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Publié le 13 Février 2011

2011-02 1906Deuxième jour d'un week-end repos. Je m'accorde trois petites heures pendant la sieste de ma fille, en début d'après-midi, pour aller traîner mes spatules du côté des Contamines-Montjoie. La montée au Monthieu depuis la Frasse est chaotique, ponctuée de nombreux déchaussages dans la forêt là où la neige fait cruellement défaut, souvent remplacée par des plaques de glace difficiles à gérer à pied. Je parviens toutefois au sommet après avoir remonté la face ouest intégralement skis aux pieds. Les nombreux déchaussages sur plus de 300 m de dénivelé dans l'épaisse forêt de résineux ne m'enchantant guère, j'entame une traversée d'arête facile pour trouver l'entrée d'un couloir sud qui, moyennant quelques mètres de dry-skiing sur l'herbe, me permet de rejoindre le bas de la descente d'Armancette en excellente neige de printemps. Il me faut quand même déchausser sur 100 mètres dans le goulet de sortie déneigé comme au mois de mai mais c'est moins pire que par là où je suis monté. Quelques plaques de glace vive à négocier skis aux pieds plutôt qu'en chaussures, trois ou quatre micro-déchaussages, du ski technique sur un sentier gelé et me voilà de retour à la case départ pour une descente certes agréable mais pas du tout de saison. On aurait presque pu réaliser la boucle à pieds mais quand même, ça reste de loin préférable avec les skis. Pourvu que les perturbations de la semaine à venir ne soient pas poudre aux yeux parce que là, ça devient critique !

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Rédigé par lta38

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Publié le 9 Février 2011

2011-02-1875---copie.JPG2011-02-1882---copie.JPGPour cette occasion, avec un petit portage de 300 m de dénivelé (environ 4/5 de la course), j'ai sorti le matériel light afin d'alléger au maximum le sac. On se croirait vraiment au printemps : je réalise toute l'ascension en tee-shirt et sans les gants. Certaines pointes donnent même envie de grimper ce qui serait loin d'être inadapté aux conditions du moment !

4/5 encore car il s'agit de mon quatrième jour de ski sur 5 jours, y'a pire comme existence !

Il fallait en profiter car un changement de temps se profile à partir de dimanche. Il semblerait enfin que les perturbations neigeuses viennent nous rendre visite la semaine prochaine. L'hiver va peut-être commencer. En tous cas, encore de belles conditions de printemps ici au départ du Rivier-d'Allemond : ski noté 4/5 du sommet à l'entrée de la forêt (1550 m d'altitude) par les couloirs de l'Aigleton (orientation sud-est), ponctué d'un agréable petit portage de 15 minutes en baskets sur un sentier boisé.2011-02-1885---copie.JPG

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Rédigé par lta38

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