ski-glisse

Publié le 27 Décembre 2010

Dernier jour en Haute Savoie. Après une matinée à plier bagage et faire rentrer les tonnes de cadeaux apportés par le Père Noël dans le coffre de la voiture (pas gagné d'avance), c'est le retour à Grenoble. Mais pas sans sortir encore une fois les skis. Départ de nuit : il fait jusqu'à -14°C dans la plaine de l'Arve. Juste le temps de mettre les chaussures et je suis déjà frigorifié au départ au-dessus du village de Cordon. La montée par les pistes encore endormies réchauffe quelque peu, tout ça sous l'œil du mont Blanc et ses lenticulaires rougeâtres, signe de grand vent au sommet et, avec les températures actuelles, de très grand froid.2010-12-1311---copie.JPGJe fais monter le cœur jusqu'à 20m/min : cela permet à la fois d'entretenir sa forme et de réchauffer la machine toute engourdie. Vers 1500 m d'altitude, on quitte le tout peit domaine skiable et il faut suivre un chemin assez large qui serpente dans une trouée d'avalanche qui sera parfaite pour la descente. Il y a environ 30 cm de poudreuse légère sur un fond dur. Il faut un peu slalommer dans les vernes pour finir avant d'arriver à la croix du Planet. Les 20 derniers mètres amènent à un vrai sommet, perché à 1839 m d'altitude, avec une vue superbe sur le Chablais et le Mont-Blanc.2010-12-1328---copie.JPGMais ici, nous sommes dans les Aravis et sa majesté la Pointe Percée donne toute sa dimension. Il n'y pas pas des quantités de neige astronomiques là-haut mais la nivologie doit être douteuse. Je n'y vois pas une seule trace, ni dans les couloirs alentours.2010-12-1317---copie.JPGJ'étais déjà venu dans le coin en 2006, superbe pour des randonnées d'un kilo vertical par grosse neige. Plus au sud, j'étais monté à la croix du Petit Pâtre où il y a des traces de la veille.2010-12-1322---copie.JPGJ'y reviendrai très certainement pour un autre itinéraire plus au nord, la croix de tête Noire. La particularité de ces trois balades est de converger sur ce vaste plateau de 3 km de long entre la vallée de l'Arve et la chaîne des Aravis proprement dite. On est là dans le prolongement de la crête du Croise Baulet, autre classique à skis du secteur.2010-12-1325---copie.JPGLa forêt de résineux est étincelante mais encore une fois, le froid n'incite pas à s'éterniser ici, d'autant qu'un courant d'air glacial circule sur le plateau. De toutes façons, le temps semble se couvrir : il n'y a plus qu'à se laisser glisser vers la vallée, bien protégé dans la doudoune tout en profitant du paysage hivernal.2010-12-1330---copie.JPG

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Rédigé par lta38

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Publié le 26 Décembre 2010

Après deux jours de neige, il fait grand beau, c'est très tentant. Mais neige fraîche et vent ne font pas bon ménage en altitude. A tout ça, il faut ajouter un manque de sous-couche pour faire du ski de moyenne montagne. Une fois n'est pas coutume, je me décide à remonter les pistes des Houches. Au départ, il fait -12°C mais je me réchauffe rapidement car la montée est rapide. Elle emprunte tout le long un sentier balisé GR si bien que, malgré l'interdiction "officielle" de pratique du ski de randonnée (entre autres) sur le domaine de la station, je pense que mon itinéraire de montée est parfaitement "légal" même si je n'aime pas trop ce terme en montagne, synonyme pour moi de liberté absolue. Je rejoins le soleil en amont du col de Voza où la vue s'ouvre sur les massif du Mont-Blanc et la Verte.2010-12-1262---copie.JPG

Il fait de plus en plus froid et, une fois arrivé sur le plateau sommital, le vent fait son apparition. Il n'est pas très fort mais à quelque chose comme -15°C (si ce n'est pas moins), un vent à 30 km/h mais chuter la température ressentie de plusieurs degrés. C'est ce qu'on appelle le "windchill". Il existe des tableaux de conversions pour se faire une idée. Par exemple, 30 km/h de vent par -15°C donne la même sensation que s'il faisait -26°C sans vent.2010-12-1283---copie.JPGBien sûr, cette association créée des paysages superbes dont on ne se lasse pas.2010-12-1275---copie.JPG

Bionnassay et Tricot fument. Il ne doit pas faire bon être là-haut, à 4000 m d'altitude. Bien que n'étant pas frileux, je trouve déjà que l'ambiance du Prariond est suffisante pour que l'on ne s'y attarde pas. Je prends quand même le temps du faire le tour du plateau et de prendre quelques photos.2010-12-1286---copie.JPG

Il n'y a pas grand monde sur les pistes mais je rencontre un groupe de l'ESF avec de jeunes enfants (le secteur est idéal pour apprendre) : 5 ans tout au plus pour les plus âgés. Avec les conditions qui règnent, je suis un peu surpris de les voir évoluer ici quand on sait à quel point les enfants sont sensibles au froid et souvent pas très bien équipés pour résister. D'ailleurs, je n'ai pas trop le temps de me poser toutes ces questions car le petit groupe se dirige illico presto vers le bar d'altitude.2010-12-1290---copie.JPGPour ma part, je ne sens plus mes doigts et je n'ai donc plus à faire ici. La suite de la journée en famille m'attend. Je dévale donc à grande vitesse les pistes de descente (le GR est trop boisé pour permettre le ski avec le faible enneigement actuel) et arrive à la voiture où, je peux enfin fermer la porte du congélateur.2010-12-1268---copie.JPG

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Rédigé par lta38

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Publié le 19 Décembre 2010

Ces deux journées font l'objet d'un compte rendu complémentaire et synthétique sur le site Volopress : ici pour J1 et là pour J2. En complément, voici encore quelques petites images animées sans prétention de la seconde étape.

  départ de la jasse du Play

 

canyon des Erges

 

canyon des Erges

pot du Play

 

Darbounouse 

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Rédigé par lta38

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Publié le 19 Décembre 2010

2010-12 1186 - copie

Lever 7h. Finalement, malgré la température négative de la nuit dans la cabane, bien au chaud dans nos duvets, le réveil n'est pas très difficile.

Le thé, préparé la veille dans le thermos est encore brûlant. Un bon petit dej et l'équipe est déjà sur pied. Un coup de balai dans la cabane que l'on laisse nickel chrome, on met les peaux et c'est reparti. Dehors, l'ambiance a changé. Le vent du sud s'est levé, dégarnissant les crêtes et la température a nettement augmenté. Il doit faire entre 0° et -5°C. On est rapidement échauffé en faisant la trace en direction du nord. Il n'y a aucune trace et il faut s'efforcer de ne pas perdre le GR grâce au balisage parfois espacé. On prend le temps de bien valider chaque portion car la forêt se muscle et la visibilité n'est pas des meilleures.

2010-12 1195 - copieAprès une courte portion de descente, il ne faut rater une première intersection suivie d'une courte mais raide montée.

2010-12 1196 - copieAprès celle-ci, nous cheminons sur un joli plateau semi-boisé dominant la clairière abritant la cabane de Tiolache du Milieu, qui aurait pu nous accueillir la nuit précédente.

2010-12 1199 - copieS'ensuit 100 m de descente où nous otons les peaux puis une nouvelle traversée à peine ascendante jusqu'à l'entrée dans le canyon des Erges. Nous le redoutons car avec le faible enneigement, cette entaille réputée caillouteuse qui doit nous offrir 300 m de descente en dénivelé pourrait bien massacrer les semelles de nos skis.

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L'entrée dans le canyon est facile à trouver. Finalement, la descente sera très ludique et en étant prudent, on ne touchera qu'une ou deux fois.

2010-12 1210 - copieLe soleil revient (en même temps que la chaleur) dans la clairière du pot du Play. Nous y faisons la pause déjeuner malgré l'heure précoce : il est à peine onze heures. Ca discute, ça discute et on en oublie presque qu'il reste encore du chemin.

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Après un chemin en légère descente où ça glisse assez bien, nous entrons dans la grande clairière de Darbounouse. La lumière est exceptionnelle avec ce vent du sud. La neige commence à coller et nous bottons.

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Etant donné les conditions et le chemin ultra caillouteux jusqu'à Carette nécessitant sans doute un rephoquage, du bottage et n'évitant pas les pistes de fond par la suite, nous décidons d'aller au plus court en tirant droit.

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Nous rejoignons les pistes de fond de la Coinchette où il n'y a pas foule. Malgré ce retour à la civilisation via une piste dammée, on se fait plaisir car c'est vraiment sauvage. Seul un groupe de trois skatteurs nous dépasse au sommet de la Coinchette. Nous poursuivons la descente jusqu'à l'intersection suivante. Nous avions encore l'espoir de finir en trançant dans la forêt via Château-Julien ou une crête voisine mais devant l'absence de sous-couche, la neige qui colle et les divers petits bobos aux pieds (pas si confortable ces chaussures), nous poursuivons par les pistes où nous croisons la famille Bouvat venue faire du fond sur ce magnifique domaine.

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La descente jusqu'à Bois Barbu est décevante : pas trop de monde mais une neige collante, des skis non fartés qui ne glissent pas et beaucoup d'énergie pour un passage qui aurait dû se faire presque sans effort. Mais peu importe, l'essentiel est ailleurs. La traversée est réussie dans des conditions excellentes de neige, de météo et d'entente entre les membres de l'équipe.

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Boubou nous propose la navette voiture jusqu'aux Jarrands (merci l'Ami) mais on préfère finir autonomes en coupant par les champs sur les Olivets, descente qui n'est pas sans intérêt par les paysages traversés.

2010-12 1225 - copie

On y fait les dernières courbes avant de retrouver le second véhicule dont le gasoil a enfin dégelé. La fin de journée est encore longue. Jeannot, rempli de générosité, les mains pleines d'essence et en sang, va bricoler le moteur (un vrai mécano) d'une twingo en panne pendant près d'une heure afin de permettre à son propriétaire de démarrer. Les dernières tâches sont réparties : l'un rentre à Méaudre et va rendre le matos loué pour l'occasion grâce à Sylvain, le local (mais absent de l'étape - merci à lui pour les tuyaux) pendant que les autres vont récupérer le véhicule (pas très écolo tout ça) au col de Rousset avant de revenir sur Grenoble. Merci les amis pour ce moment partagé et le partage des tâches : Sylvain pour les tuyaux donc, Jojo pour la loc du matos et l'organisation bouffe, Jeannot pour la bouffe et la navette voiture, Marco pour la navette voiture. Et moi dans l'affaire ? Eh bien j'étais le GPS, monsieur "IGN" et initiateur de l'idée. Une belle équipe. Les internautes ne trouveront pas d'intérêt sans doute dans ces dernières lignes mais ce blog étant aussi destiné aux amis, je ne pouvais m'en affranchir.

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Rédigé par lta38

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Publié le 18 Décembre 2010

Sur le plateau de Beurre

au pas des Econdus
 
combe Mâle
 
pré Peyret
 
pause dans la Queyrie
 

pas des Chattons

sous le versant ouest du Veymont

jasse de la Chau
 
  coucher de soleil à la jasse du Play

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