ski-glisse

Publié le 5 Février 2011

2011-02-1781---copie.JPG2011-02-1788---copie.JPGWeek-end famille/copains à Abriès en Queyras, dans le chalet des Barbero. Les papas ayant "l'autorisation" de 10h, c'est avec Joël que nous partons pour profiter de la poudre qui est tombée le week-end précédent. La nuit a été courte ; aussi nous nous fixons un objectif très modeste : la Gardiole au-dessus du Roux d'Abriès.

Nous attaquons vers 7h30 et remontons tranquillement la face ouest déjà tracée, alors que le bric Froid et les sommets environnnants s'illuminent.

Cela fait un bout de temps que je ne suis pas revenu dans le Queyras en hiver. La lumière est limpide et mis à part un écureuil et un lagopède, nous sommes absolument seuls vue l'heure.2011-02-1792---copie.JPGTout au fond, la barrière des Ecrins et le secteur "Vautisse" se profilent. La fin de la montée se déroule sur une crête panoramique.2011-02-1794---copie.JPG

Les derniers mètres pour le sommet de la Gardiole, symétrique de l'encore plus classique Eypiol au-dessus de Valpréveyre.2011-02-1796---copie.JPG

La partie supérieure de la descente plein nord est en très bonne poudre tassée : un régal à skier.2011-02-1799---copie-copie-1.JPGPuis dans les Mélèzes, l'épaisseur de neige est encore plus conséquente et cela faisait bien longtemps (depuis un mois) que je n'avais pas tâté une telle poudre.2011-02-1800---copie.JPG

On finit par un chemin bien dammé par les raquettes, style boader cross très agréable et voilà une bien belle entrér en matière pour ce week-end neige et soleil en Queyras.


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Publié le 25 Janvier 2011

P1130694.JPGAprès un début d'hiver très arrosé avec beaucoup de neige en plaine mais malheureusement ponctué de trois brefs mais intenses coups de redoux, comme souvent, l'antocyclone de janvier s'est installé. Le peu de neige résiste donc bien mais le temps passe et le nombre de jours permettant de constituer un stock pour le printemps s'amenuise. Passé une certaine date, la neige n'aura plus le temps de constituer une sous-couche durable.

Rien en vue d'ici une grosse semaine sur nos Alpes ; en revanche, après la Corse, ce devraient être les Pyrénées qui pourraient être bien enneigées dans les jours à venir.P1130695.JPG

 En attendant, les Préalpes souffrent (très peu d'activité sur les massifs comme  Chartreuses, Vercors, Bauges...) mais du côté de Belledonne, on n'est encore pas trop mal lotis. Au Collet-d'Allevard, lors de ma sortie scolaire hebdomadaire de ski, j'ai pu constater que toutes les remontées mécaniques fonctionnent et que toutes les pistes sont ouvertes.

 

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Rédigé par lta38

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Publié le 24 Janvier 2011

Faute de neige, on poursuit dans les albums souvenirs. En avril 2004, j'embarque avec Cécile (Eichinger) et Nicolas (Cardin) à Genève, après avoir retrouvé Jean-Marc Genevois à l'aéroport. Si j'avais le temps, je conterais en détail ces deux premiers jours où, suite à un retard du premier avion, nous serons coincés au Danemark faute de correspondance et le lendemain, nous perdrons les 3/4 de notre matos dispersé dans la Norvège. En attendant, nous en profitons pour visiter Copenhague.P4030069

P4040100P4040133Le miracle se produit le second jour où, en arrivant à Alesund, but de notre voyage, nous trouvons une paire de ski posée contre un mur au milieu de l'aéroport : par d'erreur, elle nous appartient !! Comment est-elle arrivée là ? Où est le reste de notre matos ? Nous patientons jusqu'à l'arrivée du dernier vol en provenance d'Oslo malgré les norvégiens qui nous affirment que nos bagages n'y sont pas et menacent d'appeler la police tant nous avons pis la panique dans ce petit aérodrome.P4050034 A P4040149 travers les vitres, nous observons de loin le déchargement et reconnaissons un de nos sacs. Par une porte dérobée nous nous précipitons sur le tarmac et courrons à côté du chariot. Tout notre matos est là c'est un miracle !!! Le sourire revient et l'aventure, la vraie, va pouvoir commencer.

On déccouvre l'intérieur du bateau dans lequel nous attende Jean (Bouchet) guide mais surtout ami pour ce petit voyage qui n'est pas un voyage assuré par un P4050032professionnel mais un périple entre potes. Pour la partie voile, le Malouin Jean-François Lilti dirige les opérations. Je l'avais rencontré avec Jean à Grenoble quelques semaines avant le séjour. Il est trop tard pour rejoindre le fjord dans lequel nous avons prévu de skier et c'est seulement le troisième jour que nous commençons à naviguer. Jean, qui a le permis bateau, se fait un plaisir à manier le gouvernail mais en réalité sous la houlette de notre skipper Jean-François, c'est tout le monde qui se prête au jeu. Il nous faut une petite journée de navigation pour arriver à bon port ; nous avons donc tout le loisir de découvrir un autre domaine au moins aussi engagé que la montagne : la mer. Et quand ça tangue, je peux vous dire qu'il y a du sport. Et encore, nous ne sommes que sur des fjords où la mer n'est jamais déchaînée. Ce doit être autre chose en plein océan !P4050028

P4050037P4050038Nous arrivons en fin d'après-midi mais les jours sont assez longs et avec Cécile, on se motive pour aller faire un petit tour. Nous prenons les skis mais, après 300 m de dénivelé de portage, nous décidons de redescendre car il est tard et la neige est pourrie après trois jours de pluie. L'endroit est très sauvage ; on aurait aimé croiser un renne ou un élan vu les nombreuses crottes mais nous rentrons bredouilles.

P4060017P4060055P4060092Le lendemain, il fait grand beau et nous partons pour notre première course en montagne : le Sloggen. Véritable "Cervin" local, le Sloggen culmine à seulement 1550 m mais le bateau étant au niveau zéro, il y a de quoi occuper la matinée, d'autant que nous avons prévu de rajouter une seconde montée sur le sommet voisin nommé Maudekollen (orthographe approximative). Nous sommes rassurés par la neige car après cette période de mauvais temps, on P4060096P4060109pouvait redouter le risque nivologique. Il n'en est rien et une couche de poudre ultra légère recouvre une sous-couche abondante et dure. Des conditions parfaites pour skier le Sloggen dont le couloir sommital est assez raide (ski : 4.2). En remontant au smmet suivant, on prend toute la mesure de ce pic pointu dominant le fjord... et de la vue sur ce dernier. Pour la photo, de mauvaise qualité avec mon appareil de l'époque (compact 3mp), Cécile va taquiner les abîmes de la face sud-ouest.P4060118

P4060133P4060140La descente est encore une fois excellentissime et le petit portage final rajoute une touche d'exotisme à la balade. Tout le monde revient enchanté de cette première journée de ski en Norvège, dans les Alpes de Sunmore, coin "découvert" par Jean et Jean-François l'année précédente.

On savoure le retour au bateau car les après-midi sont bien longues : farniente, lecture, musique, pêche...
P4060152

En fin d'après-midi, nous déplaçons le bateau et traversant le fjord perpendiculairement à sa longueur pour rejoindre le petit port de Saebo (o barré). L'avantage de ce petit coin c'est qu'ilP4070028 y a possibilité de prendre une douche au petit hôtel, bien vide en cette période.
Le lendemain, ça pinaille au démarrage et je pars devant avec Jean.
 Nous partons tranquillement afin que les autres nous ratrappent mais nous trouvons un P4070045raccourci (que les autres ne trouveront pas) si bien que l'avance s'accroît. Nous n'attendons pas et remontons la combe nord du Storhornet. Nous poursuivons jusqu'au sommet, retirons les peaux puis skions sur nos pas afin de retrouver le reste de la troupe.  Remontée à nouveau au sommet tous ensemble puis nous traversons un plateau pour rejoindre une grande classique en partant de l'autre côté de la montagne : le Skarasalen. Il y a de nombreux télémarkers et c'est tracé comme si on était dans Belledonne. Après quelques virages en apesanteur au-dessus du fjord, nous rejoingons "notre" combe nord où il n'y a que notre trace de montée. La neige est poudreuse et l'on se régale.P4070094

P4070126P4060178Encore 2000 m de ski auourd'hui et l'après-midi devant nous. Le fait d'évoluer à très basse altitude nous donne des ailes. Qui a dit que les effets de l'altitude ne ser ressentaient pas dans les massifs de moyenne montagne comme Belledonne ou les Aravis ? Assurément, nous voyons la différence avec ici où nous tournons entre zéro et quinze cent mètres. Le portage est toujours agréable pour finir puis nous partons pour quelques heures de voile jusqu'au fin fond de notre fjord. Le vent est faible et, P4070143P4070140pour nous qui sommes novices, c'est parfait pour apprendre. Nous sommes épatés par l'aisance de notre skipper qui n'hésite pas à courir sur le pont même lorsque le bateau penche (un peu beaucoup à notre goût).

Le soir nous décidons de partir le lendemain pour le Dukhornet, un modeste sommet de 1400 m mais très sauvage.P4080007

P4080046P4080101Le portage est un peu plus long que les autres fois (300 m) mais le paysage est très reposant. Toute l'ascension surplombe le fjord et les vues sont splendides. Aujourd'hui, je regrette de ne pas avoir eu un meilleur appareil photo mais les meilleures images restent dans la tête. Le sommet est un vaste plateau où nous découvrons des montagnes à perte de vue. Un vrai dépaysement ! A la descente, nous nous dirigeons vers un couloir que nous avons repéré à la montée. D'orientation sud-est, nous devrions y trouver de la bonne neige transformée et c'est exactement ce qui se produit dans cette jolie pente raide (4.3).P4080116

P4090012P4090032Au retour, nous nous posons une heure dans l'herbe sur un belvédère surplombant le bateau avant de le rejoindre. Nouvelle navigation jusqu'à Indre Urke où nous accostons. Le lendemain, la météo s'est dégradée et personne n'est motivé. Après moult tergiversations, je motive Cécile et Nico pour monter au Saksa, un petit 1000 m avec 300 m de portage. L'ambiance est vraiment sauvage et même si ce ne sera pas du grand ski, on est vraiment heureux d'être là. La météo qui hésite nous réserve de superbes lumières.

P4090043A l'approche du sommet, le vent se lève et on voit les remous du fjord. Peu à peu, c'est une véritable tempête qui s'abat sur nous. Il est très difficile de se tenir debout et il fait très froid. La neige soulevée nous giffle le visage. C'est l'enfer glacial ! Nous sommes finalement obligés de fiaire les derniers mètres à pied. A la decsente, la neige dure nous réserve finalement du bon ski...P4090053P4090056

P4100109P4090072Etant donné la météo du lendemain, nous laissons tomber le dernier jour de ski et préparons le bateau pour une journée de navigation qui doit nous ramener à Alesund que nous visiterons avant de rentrer. Ce retour s'annonce sportif et les marins d'eau douces se cramponnent du mieux qu'ils le peuvent.

Durant un moment, il faut même P4090084P4100144lutter contre le mal de mer. Pour cela, rien de tel que de prendre la barre me dit Jean-Marc. Cette météo ne semble pas gêner les eiders à duvet que nous rencontrons sur le fjord. Canards nordiques fréquent en Norvège, l'eider est hivernant en petites quantité sur les côtes françaises.P4100138Ce magnifique séjour se termine par une visite de la ville d'Alesund, sans omettre de monter au sommet qui la domine (un peu comme la Bastille à Grenoble). 

P4110006 P4110015 


 

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Rédigé par lta38

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Publié le 23 Janvier 2011

Retour en images sur la saison de ski 2006, ma plus belle moisson de pentes raides.


Ca commence 1109ambindès le 9 novembre (2005) où avec Justin (Audenino), nous faisons une approche en VTT pour aller chercher le couloir  nord des dents d'Ambin (5.1/E2) en bonnes conditions de neige malgré un faible remplissage, date oblige.1109ambin2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1214rognolet

Il faut ensuite attendre le 14 décembre pour skier un autre couloir, le couloir nord du Rognolet (5.1/E2) dans le massif de la Lauzière avec Nicolas Mossière. Une neige dure et un ressaut 1219poyetobligeant un petit déchaussage. De quoi se mettre dans le bain de cette saison qui s'annonce désormais comme très pentue !

Le 19 décembre, avec Joël Crose et Serge Maraval, nous descendons un joli petit couloir dans les Bauges en superbe neige poudreuse : le couloir est du roc de Poyet (4.1/E2) puis, le lendemain, nous rempilons pour la même difficulté dans le coulo i r ouest des Lances de Malissard   en Chartreuse, avalé au 2012malissardc oucher du  soleil. Troisième jour consécutif avec les deux mêmes auxquels s'associe Daniel Bertholet : le couloir sud-est du Tabor 2112tabor(4.2/E2) dans le massif du Taillefer où nous trouvons une neige dure qui demande de l'attention malgré une pente relativement "modeste".

Le quatrième jour de ces vacances de Noël, c'est avec Lio Allemand et Mickaël Souveton que je fais un beau tour du Taillefer en skiant le petit couloir ouest de la crête de Chantelouve (4.1/E2).

Le passage officiel à l'année 2006 annonce le début des choses sérieuses : avec David Zijp, nous skions le couloir est du pas de la Rousse en Chartreuse (5.1/E2) le 4 janvier en très grosse poudre mais dans le brouillard, après avoir lézardé au sommet et au soleil devant la face ouest du Grand Charnier d'Allevard. Ce magnifique sommet et la plus haute face du massif de Belledonne nous accueillera tous les deux la semaine suivante pour une nouvelle ligne en face ouest que je préparais depuis longtemps : le couloir alors baptisé Charlotte et Dory (5.2/E3) dont je ne peux vous proposer d'image ici ayant, exceptionnellement à cette occasion, emporté mon vieux réflex argentique.0104rousse+charn

0108peresEntre temps (le 8 janvier), avec Olivier DeLylle, Nicolas Cardin et Nicolas Mossière, nous avions pris une véritable bouffée de poudre dans le "facile" couloir nord du clocher des Pè0113mortares en Belledonne (4.2/E2) et le 13 janvier, c'est avec Serge Maraval qu e nous skions en pleine nuit  (de pleine lune), le couloir est du pas Morta (4.1/E2) en excellentes co nditions dans le Vercors.

S'ensuit une seconde quinzaine de janvier de type printanier. Avec Justin (et son surf) et Mick, nous faisons une partie de transfo (le 21 janvier0121nantes) au couloir sud-es0201chanrierZt du piquet de Nantes en Matheysine (4.1/E2) puis avec Nicolas Mossière et Serge Maraval, nous ouvrons une nouvelle ligne (le 1 février) au Grand Charnier d'Allevard en skiant la face ouest au départ du sommet sud moyennant un itinéraire complexe et tortueux (5.3/E3) haut de 900 m.

Nous poursuivons les sorties en neige de printemps avec de couloirs de niveau 4 le 2 février dans le massif de la Lauzière du 0202villan0205lus+rissioucôté du Gros Villan avec une équipe detalent, tant en ski qu'en humour : Nico Cardin, Nico Mossière, Serge Maraval, Manu Le Folgoc. Lors de cette sortie, je m'applique à gravir le véritable sommet et son bloc de granit haut de 2 mètres ! Le 5 février, je skie seul le couloir sud des aiguilles de Lus (5.1/E2) dans le Dévoluy, plus raide (pour une fois) que ce qu'il laisse présager vu d'en-face puis une variante (4.2/E2) du classique Rissiou dans le massif des Grandes Rousses.

C'est alors qu'une très grosse chute de neige s'abat sur le Dauphiné. Chose rare, quelle que soient l'altitude et l'orientation, cette neige tombe sans vent et reste poudreuse. La décade suivante va être mémorable.

0222infernet+mirantElle commence le 22 avec un couloir de l'Infernet mémorable : de la poudre à ras la gueule dans le coulo ir (5.3/E3) skié avec Nicolas Mossière. Chose rare, l'appareil photo était resté à la maison. Le lendemain, le couloir du Cussam023gerbierbon (quel joli nom !) au Mirantin dans le Beaufortain n'a rien à envier à l'Infernet en terme de raideur mais c'est braucoup plus court (5.2/E2). Cela ne nous empêche pas de nous faire plaisir avec le même Mossière et Olivier Lesbros. Le troisième jour, on fait baisser la tension d'un cran et allant tranquillement avec l'équipe de Philippe Bouvat, Philippe Peyre et Jean-Paul Martin au couloir ouest du Gerbier en Vercors (4.1/E3) où les conditions restent excellentes.

0226ombresAprès une journée de repos, une belle équipe se retrouve à tracer dans une neige de cinéma dans la plus haute face du Dévoluy : la face nord de la tête des Ombres (5.2/E3). Sont présents Hélène Lesbros, Denis Barberot, Olivier Lesbros et Man0226ombres1u LeFolgoc. Un très très grand moment dans le Dévoluy où malgré au ressaut intermédiaire qui nécessitera un court rappel, toute la face sera descendue en grandes courbes.

Avant le retour du mauvais temps, cette fin février se termine en apothéose. Le 27, avec Nicolas Mossière, Manu LeFolgoc et Volodia Shahshahani, nous skions la Ligne de l'Armet Rouge en Matheysine. Cette probable première se déroule dans des  conditions bien rares dans ce massif très sensible au vent : un grosse quantité de poudre ultra légère de bas en haut (et de haut en bas !).
  

  Encore une bien belle face expo (une rampe  astucieuse permet d'éviter le bas) mais  dont l'inclinaison n'est jamais extrême (5.2/E3).0227ligne

 La quinzaine qui suit sera très froide et neigeuse et cette fois, avec du vent.0315eveches

L'activité sera ralentie mais elle repart aussitôt une fois le beau temps revenu.

D'abord le 15 mars au couloir ouest des Trois Evêchés (Galibier), pas bien raide mais assez long (5.1/E3) avec Béatric Frison, Justin Audenino et son surf, Emmanuel Darlix et David Zijp. Une équipe fort sympathique et une descente décontractée.

  

   Nettement plus sérieux, le raide couloir nord du col du Varo dans les Aravis (5.3/E3),  skié en compagnie d'Olivier DeLylle et Nicolas Cardin le 18 mars. Lors de cette descente en excellentes conditions, nous rencontrerons Michel Puissant, skieur-alpinisme expérimenté basé en Haute-Savoie.0318varo

0402couttetdomene0407domeneAprès une période plus calme due surtout à la météo, le mois d'avril va être très riche. Une première sortie de près de 2500 m de dénivelé en Belledonne me permet d'enchaîner le 2 avec Nicolas Mossière, deux couloirs : le nord du pic Couttet (5.1/E2) et la face nord-est de la Grande Lance de Domène (5.2/E4) en excellentes conditions, avant de finir en butant dans la face ouest du pic du Loup (qui sera achevée l'année suivante) pour cause de conditions nivologiques douteuse en ce chaud début d'après-midi.

Le 7, je pars à fond la manettes après une journée de boulot pour rejoindre Yves Piarulli au sommet de cette même Grande Lance de Domène. Nous skiions alors la face nord-ouest (5.3/E3) au soleil couchant. Un souvenir terrible ! 

0412crollesLes chutes de neige qui se poursuivent régulièrement en ce début de mois rendent les conditions très bonnes. Il faut en profiter au bon moment qui se produit souvent en fin de journée. C'est ainsi qu'avec Serge Maraval, nous skions le pas de l'Oeille à la dent de Crolles en Chartreuse (4.1/E4) encore en fin de journée le 12 avril.

Le lendemain, les conditions restent très bonnes mais je bosse. Peu importe me voilà parti tardivement pour l'oreille du Loup en Matheysine dont je n'ai encore jamais skié la face nord-est (5.1/E3). Erreur car nous sommes en avril et malgré le froid, le soleil a travaillé la neige le matin et ce soir, le regel commence à faire son œuvre. 0413oreillePeu importe encore, j'attaque la face au soleil couchant sur une neige béton. Je descend à-vue et c'est au prix d'une manip ultra-délicate en piolet ski sur une neige quasi verglacée et dont je passe les détails que je réussis à gagner le couloir final et à sortir des barres rocheuses ceinturant le bas de la face. Le retour (remontée au sommet par le couloir est puis descente de la face ouest) se fait de nuit à la pleine lune face à la chaîne de l'Armet.

Le 17, je pars décidé, n'ayant pas trouvé de c0417lauranoureompagnon, pour un itinéraire nouveau dans les Ecrins, en face est de Lauranoure. La  motivation n'est pas des plus grandes à 4h du mat en arrivant au départ où le regel n'est pas 0419plaretdément. J'hésite puis pars quand même pour ce qui sera la découverte d'un superbe itinéraire skié en neige de printemps (5.1/E4). Deux jours après, avec Hélène Lesbros, Lionel Allemand, Jo Bertoncini et Manu Le Folgoc, nous skions la belle face est du Plaret, très exposée mais dont il n'y a qu'un court passage raide à 50° (5.1/E3).

Le 23 avril, je pars avec Nicolas Cardin pour un circuit qui sera une de mes plus belles réalisations de raide dans les Ecrins.
0423sommeNous commençons, après une montée facile par le versant Bonnepierre, par skier à-vue le 0423somme2couloir nord oriental de la brèche de la Somme (5.3/E2), court mais bien raide en haut dont la neige dure mais très bonne, ne permet pas la moindre erreur. Nous enchaînons avec la (première ?) descente du couloir occidental, du style du coup de Sabre (5.4/E2) où l'ambiance est splendide. Le circuit se poursuit par l'ascension de la face nord-est de la Somme (ADinf), absente du topo Labande jusqu'à la tête nord où nous attend la troidième descente de la journée : le couloir sud-ouest (5.1/E3) qui nous ramène à la Bérarde par un superbe vallon dérobé : le colt de la Somme.

Cette moisson de pentes dans les Ecrins s'achève le 26 à la selle supérieure du Flambeau (5.2/E3) avec Manu LeFolgoc, Nicolas Mossière et Yves Piarulli, après avoir laissé tomber le Mayer-Dibona en raison de la goulotte d'accès aux conditions peu attractives. 0426flambeau

0429ne0429ne1La fin de cette saison de pleine pente se déroule dans le massif du Mont-Blanc. Cela commence par un week-end prolongé en Haute-Savoie avec Nicolas Cardin.  Le 29, acte I dans la face NE des Courtes  (5.2/E2) où, malgré des conditions excellentes, nous serons seuls.

Depuis le temps que nous voulions skier cette face mythique, c'est enfin fait et nous ne sommes pas déçus par l'ampleur, ni par la pente (45° de moyenne sur 700 m) et encore moins par l'ambiance et les perspectives fuyantes de cette face large.

Après une nuit en bas, rebelotte le lendemain avec pour objectif un truc plus cool à choisir en fonction de la répartition des cordées. Le rideau nord de la pointe Eales (ou col des Courtes) est vierge et s'avère très attractif, au fond du vallon d'Argentière. Côté 5.1 dans le guide Baud, on se dit que ça va être du gâteau. Effectivement, il sera descendu très vite mais la pente est une des plus raid es que 0430ealesj'ai pu rencontrer de manière soutenue : 50° de moyenne sur 400 mètres ce qui en fait une course porte d'entrée dans le niveau 5.4. Quelle ambiance, et quelle sensatin de skier en apesenteur ! Stressant au moment de poser le premier virage sur une neige fer0517miageme mais excellente puis tout s'enchaîne naturellement avec confiance. Il "suffit" de répeter le même geste plusieurs fois de suite.

Des conditions que nous ne retrouverons pas le 17 mai suivant avec le même Nico ainsi que Nico Büsch et David Zijp dans la face nord des dômes de Miage (1000 m de haut, 5.3/E3). Partis de Grenoble à 3h du mat, nous remontons la face (2600 m depuis le parking !) puis la skions dans une neige soit trop dure, soit trop molle. Une bien belle aventure malgré tout même si nous nous arrêtons à 100 m du sommet pour cause de plaque de glace dans la face.

Une semaine plus tard, avec Olivier DeLylle et Nico Cardin, nous nous rendons au couloir des aiguillettes du Tacul, bien raide mais pas très long (5.2/E2). Nous le skions avec la première benne à l'aiguille du Midi.

Le 27 mai, nous revenons tous les 3 dans le massif après un but au couloir nord de 0524diable0527tltPierre Joseph pour cause de neige glacée en surface. Nous montons dormir au refuge Elisabetta en passant par le col de la Seigne et le lendemain, nous allons à l'aiguille orientale de Tré-la-Tête qui réserve, à près de 4000 m d'altitude, une superbe pente terminale. Pas très raide (4.3/E2) mais esthétique ainsi que toute la suite de la descente sur le chaotique glacier du Petit Mont-Blanc.

Début juin, la chaleur et l'été s'installent. Les skis sont rangés et la saison est close.

Enfin, pas tout à fait. Le 23 août, après plusieurs repérages et un mois d'août très humide, la face nord-ouest de l'aiguille de Bionnassay semble bonne à prendre. Je monte dormir à Tête-Rousse avec le Cardinski et le lendemain, nous réalisons la course. Enfin presque : 100 m sous le sommet, une plaque de glace nous barre la route. Plutôt que de perdre du temps dans de précieuses manips, nous chaussons en 0823bionaspleine pente 0823bionasspour ce qui restera une splendide journée exotique de ski d'été, avec retour en baskets parmi les fleurs et les alpinistes très avares en questions.

J'aurais sans doute l'occasion de revenir sur ce qui a fait qu'à partir de la saison suivante, mon activité pente raide commence à se réduire pour ne devenir qu'occasionnelle en 2009. (cliquer sur les images pour agrandissement)

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Rédigé par lta38

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Publié le 22 Janvier 2011

2011-01-1569.jpgSki-alpinisme parce que d'abord, c'est le terme qui convient le mieux à cette activité qui consiste à remonter des pentes de neige avec des peaux sous les planches et avec des crampons sous les chaussures lorsque les pentes devient trop raides, puis les redescendre skis aux pieds.2011-01-1570.jpgSki-alpinisme ensuite parce que c'est le nom donné à la compétition qui consiste à suivre un itinéraire de montagne (et/ou de piste dammée) à la montée et à la descente le plus vite possible. Certes, ce matin, nous ne sommes pas en compet mais au départ de Villard-de-Lans, ça monte le plus vite possible avec Thibaut jusqu'au sommet du domaine de ski-alpin.2011-01-1571.jpg

Ski bien sûr parce que ça descend à fond sur la piste du canyon encore déserte à 9h15, parfaitement lisse et recouverte de 5 cm de poudre (un vrai régal) jusqu'au Grand Buisson.2011-01-1572.jpgAlpinisme aussi parce qu'en remontant en direction de la face nord de la Grande Moucherolle, l'arête est se dévoile peu à peu et on sait qu'avec le peu de remplissage actuel et de la dureté de la neige, on ne skiera pas les derniers mètres et il faudra sortir les crampons et la pioche.2011-01-1577.jpgQui a dit que l'alpinisme n'existait pas en Vercors ? Ce n'est pas Thibaut qui va prétendre le contraire, à califourchon sur cette arête en plein ciel.2011-01-1579.jpgUn peu de slalom entre les pierres et du bon ski depuis le haut de la facette est (l'arête terminale étant impraticable à skis) : j'ai pu tester mon nouveau matos de ski-alpinisme (Dynastar Patrouille des Glaciers + Felisaz Plum race 145). Aucun souci : poids plume à la montée (2kg100 l'ensemble) et accroche du feu de dieu à la descente. Sur la neige bétonnée, le ski ne bronche pas et on se sent en toute sécurité.2011-01-1583.jpgUn dernier coup d'œil vers la Moucherolle, le plus beau sommet du Vercors, une pensée pour Nicolas Wirsching, et l'on quitte ses "hauts lieux" glacés (quelque chose comme -15°C au-dessus de 2000 m et un vent du nord aggravant le tout).2011-01-1585.jpgTrosième rephoquage (un terme absent du dictionnaire mais bien présent dans le jargon du ski-alpinisme) au bas de la combe de l'Ours pour remonter aux rochers des Jaux et on s'approche des 2000 m de dénivelé.2011-01-1586.jpgC'en est assez pour ce matin, il est temps de rentrer sur Grenoble dans la purée de pois pour le repas du midi. Non sans jeter un dernier coup d'œil vers ces paysages étincelants. Vivement qu'il neige dans le Vercors.2011-01-1587.jpg

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Rédigé par lta38

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