Par monts et par mots

Après un énorme petit dej' à l'auberge, nous partons à pied de la "maison".

Le décor est bien fleuri tout le long de ce "chemin de ronde".

C'est sans doute la plus belle boucle de moyenne montagne de la vallée de la Séveraissette. Le sentier, en balcon, passe à la maison forestière de Londonnière.

Nous y étions passés avec Val en 2003 et un renard peu habituel était venu fouiller dans notre sac à dos !

Pour notre part, point de renard mais deux chamois qui traversent le sentier et ce magnifique lézard vert assez coopératif.

La balade se poursuit jusqu'à l'entrée du vallon du Colombier. Classée dans randonnée "sportive" car assez longue pour les petits (boucle de 10 km environ) et surtout bien exposée. Onze ans déjà et des souvenirs émoussés. Et une perception différente quand on n'a pas d'enfants. Assurément si la sente est toujours confortable elle est bien étroite et les passages où la glissade est interdite en aval bien trop nombreux.

Aussi, avec une corde, c'eut été une formalité. Là, avec deux enfants à gérer, on a assuré tout le long et je reconnais que c'était parfois un peu stressant pour moi.

Une fois au Roy, le retour se fait en toute détente sur une piste large carrossable (mais interdite aux véhicules, PN oblige) où nous verrons les deux seuls bipèdes de la journée.

Final vert de chez vert.

A noter après un gros mois d'utilisation, une constatation sur la gestion du mode ISO auto. L'appareil a tendance à passer du coq à l'âne. Il reste à la valeur ISO=200 dans la plupart des situations et en intérieur ou dès que ça manque de lumière, il passe directement à ISO=1600 (valeur butoir que j'ai choisie dans ce mode). Fort heureusement, la gestion du bruit à cette sensibilité est excellente (meilleure que sur mon EOS 450D et peut-être même que sur mon 60D).

Deuxième jour de ce "retour aux sources". Après être revenu à Chailol il y a deux mois, me voici à nouveau dans le secteur où j'ai habité il y a dix-quinze ans. Même si rien n'était prévu ce double choix était sans doute un besoin intérieur de souvenirs.

Après une belle première journée au refuge du Tourond, la pluie s'invite. Elle est même tombée toute la nuit. On tente une sortie mais il pleut à nouveau.

Eh hop. Retour au chaud et au sec.

La seconde tentative sera la bonne mais les bouquetins auront sans doute eux-aussi été un peu dérangés par la météo et ne seront pas au rendez-vous habituel.

Qu'à cela ne tienne ce sera une matinée à jouer à cache-cache avec les marmottes, nombreuses dans le vallon.

Le soleil revient mais timidement dans l'après-midi alors que nous entamons la descente. Direction Molines-En-Champsaur, un de mes endroits préférés.

A peine installés à l'auberge Gaillard (une très bonne adresse, quelle bouffe !), nous partons pour un petit tour du soir dans la verdure.

Tour qui sera plein de belles surprises avec d'abord cette chevrette (en réalité elles sont même deux).

Et puis ce chamois qui nous sifflera au milieu d'arbustes en fleurs.

Chacun scrute la prairie dans l'espoir d'y rencontrer quelque chose.

En grattant le tronc des arbres creusés par les pics, c'est un écureuil qui montrera le bout de son nez.

Et puis un dernier chevreuil bien visible malgré la distance car au milieu d'un grand écrin de verdure.

Ils ont été réintroduits dans la vallée de Champoléon en 1993. Quand j'ai quitté le secteur en 2003, on commençait à en rencontrer très régulièrement. Aujourd'hui, nous en verrons plus de soixante sur une même place.

C'est parti pour quatre jours en Champsaur avec les filles ainsi que Nico et sa fille pendant que les mamans bossent. Cet hiver, j'ai croisé Stéphane (gardien du refuge du Tourond) que je n'avais pas vu depuis des années et qui m'a donné envie de monter faire un tour dans le secteur que j'ai maintes fois fréquenté il y a une quinzaine d'années.

Il vient juste d'ouvrir pour la saison 2014. La clientèle du mois de mai est essentiellement composée de randonneurs venant admirer les nombreux bouquetins qui fréquentent le coin (ensuite, les animaux se dispersent plus haut). Nous en profiterons pour passer une nuit en altitude.

On fait une grosse pause méridienne avec repas et jeux ; on laisse les derniers randonneurs redescendre et on monte goûter au milieu des ibex. Il y a 400 m de dnéivelé pour monter au refuge et environ 200 m de plus pour se rendre sur la place préférés des grands boucs.

Et ils seront présents au rendez-vous.

Une image que je voulais faire : les animaux devant la cascade de la Pisse.

Bonne proximité d'observation.

Après s'être tenus (sans doute ont-ils été un peu dérangés par le passage de la journée) de l'autre côté d'un torrent difficilement traversable avec les filles, ils reviennent peu à peu en fin de journée dans l'alpage au niveau du sentier.

Si on n'est pas quarante et si on fait des gestes lents, il est aisé de les approcher sans les affoler.

Un bon moment que petites et grands ont apprécié avant le bon plat de lasagnes concocté par Stéphane. Après ça et quelques jeux, il est temps de passer à l'horizontal ; un moment que les plus petits apprécient beaucoup plus qu'à la maison !

On change de massif et on prend un peu d'alitude. Après le pont du premier mai, un lundi de reprise, dans un massif (Ambin) déjà peu fréquenté, il ne devrait pas y avoir foule.

Météo royale. Regel béton. Une journée à faire 4000 m de dénivelé.

Lio et Nico ont le sourire (David aussi et le Vendéen qui signe là sa seconde sortie de la saison avec pour première un petit Van la veille n'a rien perdu de sa motivation) : la face est en conditions quasi parfaites. Poudre tassée avec même une belle épaisseur dans le haut.

Dans ces conditions, ce type de pente est avalé en grandes courbes. David retrouve ses réflexes de pisteur.

J'avais buté là en 2005 pour cause de nivo douteuse. Cet échec est réparé et c'est vraiment une belle face que Nico expédie en quelques (très) grandes courbes.

Sous la partie raide, la petite croûte de surface a décaillé et le ski reste excellent jusque dans le vallon.

Nico et Lio admirent le boulot. Aussi, comme il n'est que 11h30 et qu'il y a une légère remontée et un peu de portage au retour, on décide d'opter pour un supplément avantageux. 500 m de dénivelé de remontée à la pointe du Clot afin de basculer de l'autre côté et de chopper un couloir d'avalanches qui doit nous amener à trois minutes de la voiture. David finit par se rallier à notre cause malgré sa grande envie de se satisfaire de ces 1600 m de dénivelé.

Le voilà ici en compagnie de Nico dans les pentes terminales avec, en arrière plan de léger profil, la face que nous venons de descendre. Je ne le reverrai pas avant la voiture... Dernière conversion. Tout heureux d'arriver au sommet et une fixation s'ouvre. David est obligé de redescendre par la voie de montée pour récupérer son ski 400 m plus bas et décide alors de rentrer par le même chemin qu'à l'aller en nous en informant par téléphone.

Nous enchaînons pour notre part avec la nord-est du Clot. Sautera sautera pas ?

Ben non ; les deux petits zizis contourneront la corniche.

Pour la suite : un mauvais cadrage, une erreur de réglage (diaph fermé donc vitesse faible donc flous...) et pas d'image digne de ce nom de la descente réalisée à pleine vitesse dans une neige quasi parfaite jusqu'à quelques mètres du parking où on retrouve David qui finit sur les derniers dépôts d'avalanche. Sur le podium

Sans doute une sortie sur le podium de la saison.

Face nord-nord-est de Bramanette. 800 m dont 400 m raides. 5.1/E2
Face nord-est de la pointe du Clot. 300 m. 4.1/E2 

Les impressions de Lio ici.

Week-end paisible entre amis en Vercors. Le dimanche, même si la météo ne veut pas nous aider, on part tous ensemble marcher dans le vallon de Combau. Une boucle magnifique depuis le parking en passant par la cabane de l'Essaure, les crêtes, la tête de Praorzel... Entre 1300 et 1600 m (au-dessus, c'est encore un poil trop tôt), la flore était au rendez-vous. Le coin est déjà magnifique par définition mais là...