animaux

Publié le 7 Mai 2020

La date du 11 mai approche. Elle est synonyme d'un peu plus de liberté mais pas d'absence de problème :
- Difficultés financières pour nombre d'entreprises et de salariés.
- Virus toujours en vogue
- Inquiétude sur la suite : économique, santé, éducation...

Au sujet de la crise sanitaire, une vidéo que j'ai trouvée très émouvante est celle de l'acteur Vincent Lindon. Enfin quelqu'un qui ne râle pas pour râler mais qui essaie d'expliquer le pourquoi du comment en proposant quelques idées concrètes. Après écoute, il en ressort les idées suivantes :
- la casse du service public et notamment de notre système de santé depuis plusieurs mandats présidentiels est la principale cause du confinement, pas le virus. Le problème était de ne pas surcharger des services de santé incapables de s'adapter y compris à plein régime d'heures sup en raison de cette casse.
- le mensonge et les promesses non tenues de la part de certains de nos politiques
- l'idée d'un impôt exceptionnel de solidarité imposable aux plus grandes fortunes

Je vous laisse le découvrir pour plus de détails. 

Pour les préoccupations non sanitaires et qui me concernent en premier lieu, fil conducteur principal de ce blog, nous attendons toujours que les préfets revoient la copie de leurs arrêtés. Ce blocage est de plus en plus incohérent. En toute logique, ces arrêtés devraient être suspendus (ce soir ?) et même si c'était le cas, je resterai critique quand même. Quel était l'intérêt, à part faire peur ou infantiliser, d'attendre le dernier jour ouvrable avant la fin du confinement alors que dans le même temps, les associations, la presse "outdoor", les professionnels et des milliers de pratiquants gaspillent temps et énergie pour essayer de comprendre et d'imaginer la suite ?

En attendant donc, nous poursuivons les sorties ornitho avec les filles qui y ont pris goût. Les progrès sont remarquables. Les espèces courantes sont désormais identifiées visuellement et à l'écoute. Alors cerces, pas toutes, pas tous les chants, ni tous les cris, et parfois encore avec précipitation et confusion. Mais en un peu moins de deux mois, quand on voit le parcours accompli, on resté fasciné par les capacités du cerveau humain d'apprendre. De mon côté, je m'y serais aussi remis de manière plus générique. Après avoir été à fond ornitho de 1987 à 1996, c'est la montagne sportive qui a pris le pas. Je me suis donc endormi sur mes lauriers. Avec l'avènement du matériel photographique numérique, je m'y suis remis en 2004, mais en parallèle de l'escalade et surtout du ski, avant de me spécialiser un peu sur certaines espèces phares de montagnes. Ce confinement aura été une excellente occasion de réviser mes gammes et aussi de me mettre à jour : critères d'identification, suivis, nouvelles classifications...

Il semblerait que notre loge de pic épeiche soit encore en couvaison, à moins que les jeunes soient tous justes nés. Il faudra donc patienter encore pour voir les becs sortir de leur trou.

Madame épeiche

Madame épeiche

Une tourterelle turque

Une tourterelle turque

L'orage de l'avant-veille à la Dent

L'orage de l'avant-veille à la Dent

Muguet sauvage

Muguet sauvage

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #animaux

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Publié le 5 Mai 2020

Nous sommes à quelques jours d'une levée du confinement ; si celle-ci venait à être confirmée jeudi 7 au soir. Une levée qui pourrait être plus difficile que le confinement lui-même. Durant ce dernier, on ne pouvait pas faire grand chose ; là, il faudra sans doute agir avec beaucoup de réflexion et de restrictions. A quoi s'attendre, notamment pour nos activités de pleine nature ?
- La règle des 100 km. A priori, il sera possible, pour tous, de se déplacer dans un disque de rayon 100 km centré sur son domicile. Sans doute un peu plus juste que l'option département pour ne pas pénaliser les dix millions de Franciliens ou les Terrifortains, même si les habitants de bord de mer se voient amputer la surface maritime. De toutes façons, l'objectif n'est pas de sillonner les moindres recoins de son disque mais de pouvoir bouger un peu, afin de s'évader et reprendre un minimum de vie sociale.
- Les "gestes barrières". Un nouveau mot dans toutes les bouches (comme le mot "déconfinement" qui n'est pas dans le dictionnaire) mais qui résume les changements d'habitudes que nous allons devoir opérer. Pour les activités d'intérieur, les salles d'escalade, par exemple, ne pourront pas réouvrir tout de suite. Espace Vertical a annoncé que les abonnements seront prolongés à la réouverture. Merci à eux ! Et il faut s'attendre à une interdiction de rassemblements de plus de 10 personnes (sauf dans les salles de classes... oui, je sais, premier pic du billet mais je ne pouvais pas passer à côté de cette incohérence)
- Concernant les activités elles-mêmes, il semblerait qu'on pourrait retrouver le chemin des montagnes. Il nous faut toutefois attendre l'annonce officielle du gouvernement et la levée de l'arrête préfectoral (pour l'Isère, et sans doute ailleurs aussi) qui l'interdit pour le moment, arrêté prolongé le 2 avril, avant l'annonce de la date du 11 mai.

Que se passe-t-il si cet arrêté perdure ? Cela paraît totalement improbable mais étant donné le lot d'incohérences depuis le début de la crise, plus rien ne pourrait me surprendre. Si tel était le cas donc, nous n'aurions pas le droit de reprendre la randonnée et, a fortiori, toutes les autres activités de pleine nature. Et il faut bien avoir présent à l'esprit que dans ce cas, la levée du confinement n'en serait pas une. Car une randonnée commence sur le seuil de sa maison. On aurait donc le droit de faire 100 km mais uniquement avec un moyen de transport (voiture, moto, vélo ?). En gros, uniquement sur les routes ? Pas sur les sentiers ? Cela paraît tellement absurde que je n'ose pas y penser. Le gouvernement, qui ne passera sûrement pas sur ces pages, devra s'attendre à une désobéissance massive de ce que j'entends d'untel ou untel, de personnes ayant pourtant bien respecté le confinement jusqu'à présent. Car bien évidemment, tout cela a assez duré. Rappelons au passage que le nombre de cas de Covid-19 en réanimation sur La Tronche est passé à zéro et que les urgences sont vides...

En toute logique donc, on devrait pouvoir reprendre le chemin des sentiers. Quels sont les risques et les situations à éviter, d'autant que tout le monde est "mort de faim" ?
- Mollo mollo au départ. Ce ne sont pas les petits footing du dimanche à 8 km/h qui auront permis de garder la résistance pour de longues randonnées. Pour les habitués, cette période peut-être considérée comme une période de repos du corps. Ca peut être très positif et ils doivent pouvoir ré-attaquer normalement. En revanche, pour les randonneurs réguliers mais non "acharnés", cette reprise doit être progressive pour éviter les risques de blessures et ils seront favorisés (entorses...) par la pause et la "torpeur" des muscles et articulations. Ce serait vraiment con, et le mot est ici bien choisi, d'avoir passé tout ce temps à attendre pour devoir stopper dès après la reprise !
- La faune s'est habituée, pour certaines espèces, à l'absence de l'homme, malgré sans aucun doute des randonnées sauvages et les pièges-photos seront probablement de bons indicateurs (promis, je n'enverrai pas les images à la Gestapo ! ). Il faudra être vigilant ; non pas qu'il faille s'empêcher de bouger, je reste fidèle à ma ligne de présence raisonnée de l'homme dans la nature. Mais ce que je veux dire, c'est que l'on pourrait avoir des situations un peu inédites comme la nidification d'oiseaux (je pense aux rapaces notamment) au milieu de voies d'escalade habituellement fréquentées et redevenues calmes avec le confinement. A nous d'être intelligents et de signaler ces situations, tout en décalant horizontalement nos ascensions. A ce propos, et cela est habituel chaque année, cette période est l'époque des naissances chez les cervidés et autres mammifères (lièvres...). Les jeunes ont la consigne de jouer le camouflage et de ne pas bouger. Si on tombe dessus, il n'est pas abandonné. Prenons-le en photo rapidement si on le souhaite mais laissons-le et quittons les lieux.
- Quelles activités ? Il faudra voir ce qu'on nous autorise officiellement. La haute montagne sera-t-elle permise ? Etant donnée la reprise générale sur tous les fronts et, pour certains départements en tous cas, la disponibilité des services de soin, la logique (mais encore une fois, la logique fait parfois deux avec certains élus...) serait d'autoriser toutes les activités de montagne dans le respect des fameux gestes-barrières. Rappelons au passage, au niveau des accidents, que toutes les activités de pleine nature terrestres réunies font moins de 250 morts par an, la noyade un millier, la route entre 3000 et 4000 et les accidents domestiques autour de 20000 ! "Nos" activités représentent donc environ 1% de ces accidents.

On attend donc avec impatience que cela se décante pour pour pouvoir à nouveau s'évader un peu, après cette période un peu stressante pour beaucoup de monde. Cela ferait le plus grand bien et puis, demeure tout à fait compatible avec les distances physiques imposées (je déteste cette appellation de distance sociale - la distance sociale, beaucoup en souffrent en ce moment ; on peut être à distance physique sans être en distance sociale !!!). Car il est grand temps que cesse cette mascarade. Autant, il fallait cadrer au départ, apprendre et avancer avec prudence ; autant là, nous avons du recul, nous avons appris à vivre avec le virus et cette absence de liberté de déplacement est maintenant ressentie par beaucoup comme totalement injuste. Il est difficile d'admettre que dimanche prochain, il sera toujours interdit d'aller randonner seul sur un bon sentier et que vingt-quatre heures plus tard, on tolèrera la présence de 17 personnes (1 enseignant, 1 ATSEM et 15 élèves) ensemble enfermées dans une classe de maternelle !!!

Dernier point : attention quand même au retour de bâton. Pour soi (déjà dit plus haut, gare à la reprise !) mais aussi pour tous. De nos comportements peuvent découler des mesures restrictives qui, même si elles s'avéraient injustes, seront réelles et poseront des problèmes. A nous de montrer une reprise intelligente et qui tient compte de la problématique actuelle.

Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.
Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.
Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.
Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.

Grand-duc d'Europe. Archives 2010. Sur un site d'escalade de la cuvette grenobloise.

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #animaux

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Publié le 1 Mai 2020

Il est un animal de nos montagnes fort étonnant. On le voit peu, et quand on le voit, c'est généralement furtif lorsqu'il détale. Et pourtant, il est bien là comme en attestent les nombreuses traces dans la neige. Très nocturne et très confiant dans son camouflage, le lièvre variable est une véritable prouesse de création de dame nature. Quelques images (je n'en ai pas beaucoup) d'un animal qui mérite qu'on s'y attarde et qu'on le protège.

En mue d'automne
En mue d'automne
En mue d'automne
En mue d'automne

En mue d'automne

En hiver
En hiver
En hiver
En hiver
En hiver
En hiver
En hiver

En hiver

Levreau bien caché

Levreau bien caché

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux

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Publié le 27 Avril 2020

On commence un peu à tourner en rond. La plupart des migrateurs sont arrivés (il en manque encore quelques uns quand même : guêpier, martinet noir...). Il me fallait trouver une activité intéressante durant le confinement. Ce fut chose faite mais maintenant, ça commence à bien faire. D'autres (activités, espèces...) nous attendent. On peut relire le billet de la veille sur ma vision des déplacements.

Cela devrait se décanter le 11 mai ; dans moins de deux semaines maintenant. On attend les déclarations d'Edouard Philippe. Une chose m'inquiète toutefois : la réaction des gens qui sont "morts de faim" de pouvoir bouger, ce qui paraît normal. J'espère que le gouvernement aura la présence d'esprit de ne pas passer de "rien" à "tout" ; i.e. du kilomètre au territoire national. Après avoir interdit aux Lozériens de sortir (rappel : département français n'ayant eu aucun cas de décès par le Covid-19), il serait bien mal avisé du jour au lendemain d'autoriser aussi bien ces derniers que les habitants de départements très touchés à se mélanger. J'ose donc espérer qu'on va y aller progressivement, histoire de voir comment les choses se passent. Un calendrier logique pourrait être le suivant : jusqu'à la fin mai, autorisation de déplacement dans son département, jusqu'à la fin juin, autorisation de déplacement dans sa région, et pour l'été, national, avec les précautions d'usage (distance, masques...) bien évidemment. Je croise les doigts.

En attendant, je poursuis mes petites sorties à observer les oiseaux. Toujours les huppes (3 chanteurs ce matin).

Houpoupou !
Houpoupou !

Houpoupou !

Rougequeue noir (femelle)

Rougequeue noir (femelle)

Chardonneret élégant

Chardonneret élégant

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur, #animaux

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Publié le 23 Avril 2020

Confinement J+38, je ne sais plus trop. Enfin, il me semble. Je ne râle pas trop parce que j'imagine qu'une telle crise exceptionnelle est compliquée à gérer et que chaque jour nous en apprend un peu et oblige à modifier nos prévisions. Bien malin celui qui aurait tout fait tout bien dès le départ, en étant "validé" par près de soixante-dix millions de Français. Tout simplement impossible. Mais quand même, après presque six semaines, on constate que ce "confinement" ne rime plus à grand chose. Non pas qu'il faille le stopper ; je n'aurais pas cette prétention de l'affirmer et de toutes façons, je n'en sais rien, mais en tous cas tel qu'il est vécu aujourd'hui :
- On autorise les gens à se croiser par centaines dans les rues, pour peu qu'on soit à moins d'un kilomètre de chez soi.
- On autorise les gens à se rendre au Mac Do (drive) y compris s'il est situé à plus d'un kilomètre de chez soi alors que ce n'est pas une première nécessité.
- On autorise les gens à aller au supermarché s'ils n'ont que trois articles à acheter.
- On autorise certains déplacements professionnels à plusieurs dans une même voiture.

Mais :
- On interdit aux gens d'aller se promener loin des foules et seul ce qui serait très bon pour la distanciation. 
Autant il paraissait important au départ de fixer un cadre rigide (et limite, on aurait même pu être beaucoup plus sévère pendant deux ou trois semaines sur les sorties autorisées), autant être aussi laxiste aussi longtemps ça me dépasse...

En attendant que cesse cette mascarade, on poursuit l'inventaire de l'avifaune à côté de la maison. J'en suis à 58 espèces. Quelques images récentes, de qualité moyenne.

Rouge-queue noir devant le Grand Pic de Belledonne

Rouge-queue noir devant le Grand Pic de Belledonne

Verdier d'Europe, pas net
Verdier d'Europe, pas net

Verdier d'Europe, pas net

Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué
Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué

Fauvette à tête noire. Belle ambiance mais pas net, manque de piqué

Toujours la huppe...

Toujours la huppe...

Etourneau sansonnet au nid. Du bruit.

Etourneau sansonnet au nid. Du bruit.

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #humeur

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