ski-glisse

Publié le 11 Novembre 2013

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Parti tard après avoir failli laisser tomber (toutes mes excuses à Eric avec qui on avait envisagé de sortir les spatules ensemble), c'est finalemnt avec Nico que l'on se dirige vers la crête de Brouffier dans le massif du Taillefer.

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Après une montée dans le brouillard, le ciel se déchire et on finit au soleil (mais dans le vent) au sommet. Coup d'oeil au sud et bonne surprise : le vent a rapporté puis densifié la neige dans les talwegs.

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On ne devrait donc pas toucher et en plus, c'est du bon ski avec une petite couche de neige meuble en surface.

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Arrivés au lac de Brouffier, on remet les peaux et on remonte... pour redescendre une seconde fois par une autre combe.

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C'est tout aussi bon que la précédente.

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Au lac, on remet les peaux et c'est reparti.

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Cette fois, on vise une combe ouest venant buter sous le pas de la Mine.

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Ce sera la meilleure descente sur une ligne plutôt bien remplie.

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Montée 4. La lumière jaunit légèrement. On regarde la montre : on a encore le temps. On descend donc la combe la plus à l'ouest qui nous amène un peu plus bas que le lac. On stoppe avant le fond du vallon, lorsque les cailloux commencent à toucher les semelles.

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Après une dernière montée permettant d'arrondir à 2000 m le dénivelé de cette reprise, on termine au soleil couchant par la voie classique.

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Neige portante jusqu'à 2000 m voire un peu plus bas puis il faut rester en rive droite sur les rhodos où, à défaut de faire du bon ski, on ne touche aucun caillou.

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Finalement, on skie à la voiture en prenant des précautions sur la fin. Une dizaine de touchettes en tout pour ma part. Tout à fait honorable pour une reprise. Personnellement, je ne ressortirai pas les skis avant une nouvelle chute de neige je pense mais ce fut une sortie fort sympathique malgré mon hésitation de départ. Cette saison sera-t-elle au niveau des deux précédentes ? 

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Rédigé par lta38

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Publié le 7 Juillet 2013

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Derniers regards à travers la fenêtre du refuge. Il va falloir y aller. Les jambes sont lourdes mais la motivation est intacte.

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Dans la montée au rocher Blanc, le ton est donné. Malgré l'isotherme 0°C à 4500 m, le regel est béton. J'avais pris soin de noter que le regel par nuit clair est effectif jusque 1500 m en-dessous de l'isotherme 0°C. On n'aurait donc dû n'avoir qu'un faible regel à 3000 m. En réalité, c'est béton dès le départ. Nous sommes inquiets (surtout moi) pour le col de l'Amiante et les derniers 50 m raides.

Je tente de monter le plus haut possible en skis mais la pente est trop raide, la neige est trop dure. Je stoppe. Thibaut, plus prudent et d'un toucher de neige sans doute un peu moins bon que le mien sur les skis, a déjà choisi de monter dans les rochers. Je lui dit qu'en tapant du pied dans la neige, ça devrait le faire, piolet à la main.

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Et là, les rôles s'inversent. Thibaut en bon alpiniste est à l'aise ; de mon côté, je suis un peu taquet sur une portion où les semelles ne touchent la neige que sur 2 ou 3 cm. Thibaut, avec une belle élégance, se sacrifie pour tailler quelques marches et on passera comme ça. Le piolet aura été indispensable pour ces 50 m. On aura remarqué sur la photo un très bel exemple à suivre en cas de glissade : les bras nus :((

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L'"escalade" finale est splendide avec le soleil qui nous cueille.

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Face à la pyramide.

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Premier sommet de la journée. Le culmen de la journée, mais aussi de toute la traversée, dépassant la Croix de deux petits mètres.

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La neige est encore un peu dure dans la descente mais rien de catastrophique.

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De toutes façons, faut avancer. A 2100 m sous la Marmotane, on refait le plein d'eau (déjà !) et on attaque la montée au Tepey. A pied sur 150 m déneigés au départ puis on chausse sur la pente sud vers 2250 m.

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Ca monte, ça monte. Derrière le rocher Blanc, skiable encore un bon moment !

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Petit coup d'oeil au rocher d'Arguille. On aurait pu le gravir mais les petits couloirs est sont déneigés et on est là pour faire du ski.

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Premier grand col de la journée. Il y en aura d'autres.

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Côté Maurienne, la descente est à point.

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Le second grand col de la journée est en vue, la selle du puy Gris (et le Puy à sa droite, magnifique triangle rocheux)

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La montée est raide ; en fait, on se trompe de vallon ce qui nous vaudra 100 m de redescente. Il fait chaud ; on n'avait pas besoin de ça. Gros coup de bambou pour ma part. La chaleur, la fatigue de la veille, un foncier sans doute un peu moins bon qu'il y a deux ou trois ans... N'ayons pas peur de le dire, nous sortons l'élastique, Thibaut devant. Et ça change tout. Pourtant, je n'ai pas l'impression de vraiment en profiter mais il s'opère sûrement quelque chose de psychologique et j'avance à nouveau à un rythme correct.

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Selle du puy Gris. Le chapeau est sorti. On est aussi obligé de passer en mode crème solaire bien que j'en ai une sainte horreur.

Une courte descente nous amène à proximité du col de Comberousse.

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Nous avons en effet décidé de se payer le sommet de la pointe homonyme afin de skier la face nord-est. On aura pris soin de noter que l'enneigement exceptionnel de cet été est bien loin de combler le manque glaciaire par rapport aux années 80. Voyez ici...

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Nous gravissons la pointe par son arête est. Tiens je ne l'avais jamais faite celle-là. C'est assez alpin et bien pourri comme souvent dans le coin. Mais c'est du terrain que je connais bien et m'y sens à l'aise. Un ressaut un peu plus costaud nous oblige à un contournement par le nord, les pieds sur une pente de neige fort raide.

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Ca c'est fait. La vue se dégage sur le prochain col : le col Morétan.

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On fait un peu plus plus la grimace mais le jus est revenu en ce qui me concerne. Thibaut reste en forme et très régulier.

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Coup d'oeil au sud-ouest sur les Trois Laux. Bien blanc aussi. Au fond, les vallons du Pra sans doute skiables jusqu'en août cette année sauf canicule continue.

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La descente de la face nord-est est une formalité avec toutefois trois virages fort raides en haut qu'il vaut mieux ne pas rater (surtout en t-shirt, sans gants... les guignols...). Ce sera la plus sérieuse de la traversée.

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En montant au Morétan, Comberousse dans le rétro. Remarquer l'écrasante domination de l'enneigement par rapport à l'année dernière qui n'était pas mauvaise et en même temps le côté rocheux de la face par rapport aux années 80...

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Le col est vite avalé. Je n'aurais pas cru reprendre du poil de la bête. Mais on sent bien que ça commence à tirer et la chaleur est accablante.

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Descente fantastique sur les lacs.

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Les cumulus espérés trainent pour nous faire de l'ombre en remontant au col du Pertuis. On suffoque mais ça déroule.

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Il est temps que ça se termine ; la photo du "sommet" est floue.

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Le brouillard espéré vient nous emm... dans le début de la descente du col du Pertuis. A 2365 m ce sera le col/sommet le plus bas de la traversée. On pourrait imaginer que la descente soit la plus courte.

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Il n'en est rien. Balayé par de redoutables avalanches de printemps, le Pertuis reste normalement skiable à 1500 m fin mai/début juin.

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Cette année, ce sera un 7 juillet. Plus de 800 m de ski continu dans ce couloir. Certes c'est un peu sale, surtout vers le bas mais en faisant attention, ça passe sans skis cailloux car les pierres sont des pierres "posées" sur la neige et qui bougent avec le virage. Quant aux branches et autres saletées, elles altèrent la glisse mais pas le matos.

Il serait bien toutefois que des passages viennent l'entretenir, qui sait qu'il soit skiable d'ici un mois !!!

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Guère plus de 400 m de dénivelé en basket pour finir à Gleyzin où Mélanie vient nous chercher. Un grand merci à elle.

Les chiffres du jour : 2900 m de montée ; 3900 de descente dont 3500 m skiés. 

Sur deux jours : 6500 m de montée ; 7100 m de descente ; 6400 m de ski. Ratio ski/marche = 90%.

Pour tous les deux, cela restera un beau voyage et une belle réussite même si on aurait pu être plus ambitieux en finissant aux Grands Moulins. Mais pas sûr qu'on aurait tenu alors on ne regrette pas le beau final du Pertuis. Et on n'en a pris plein les yeux. Merci Belle Donne !!!


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Rédigé par lta38

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Publié le 6 Juillet 2013

Ca faisait un moment que j'y pensais. Quelques repérages récents, les diverses infos nivo disponibles, tout laisse penser que 80% des descentes se feront skis aux pieds bien que l'on soit début juillet à une altitude moyenne de 2500 m. Ce sont des conditions incroyables. Notez seulement : à l'heure où j'écris ces lignes, la nivose de l'Aigleton affiche encore 50 cm au compteur. A titre de comparaison, elle était à zéro le 15 juin 2010. Pourtant, trois semaines plus tard, je m'offrais deux jours de ski en Belledonne. Il est donc tout à fait possible que le secteur Belle Etoile-Dent du pra skie encore début août mais en attendant, cela confirme que la neige est toujours présente en quantité au-dessus de 2000 m. L'idée de réaliser une traversée estivale au milieu de somptueux paysages avec notamment le dégel des lacs (ci-dessous, le lac Blanc lors de cette traversée) nous enchante avec Thibaut.

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Le côté original aussi : qui sait si une telle traversée "juilletiste" a déjà été réalisée ? Un des avantages de la date, c'est que l'on sera sur de la neige 100% névé nous permettant de nous passer du matériel de sécurité (DVA/pelle/sonde). Autre avantage, on sera léger question vestimentaire, boisson aussi car l'eau coule de partout. Inconvénient : l'un comme l'autre, on souffre de la chaleur. 

Dans tous les cas, le sac sera léger et c'est un bon point.

5h00. Le jour se lève à Chamrousse et c'est là que la traversée commence.

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Elle commence par une marche paisible et à la fraîche jusque vers les lacs Robert.

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Ce sera le premier d'une longue série de lacs. Nous passerons en effet soit à côté soit nous verrons de loin les (magnifiques) lacs suivants : Robert, Bernard, Longet, Claret, Merlat, Crozet, Bois, Boeuf, Petit Doménon, Grand Doménon, Blanc, Crop (encore en partie gelé à moins de 2000 m d'altitude !), Coche, Belle Etoile, Sept-Laux (Sagne, Corne, Cos, Cottepens, Carré, Motte, Noir, Blanc... oui ça fait huit !), Trois Laux (Blanc, Folle, Noir, glacé... oui ça fait quatre !), Morétan (Inférieur et Supérieur) soit une trentaine de lacs sans compter les flaques annexes et ceux qui sont en plusieurs "morceaux" avec un seul et même nom.

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Pour la traversée, quelques précisions par rapport à l'hiver. Malgré l'enneigement digne d'une fin mai (et encore avec des quantités supérieures au-dessus de 2300 m), des zones de portage seront obligatoire : le départ depuis Chamrousse et assez longuement (mais à la montée donc pas très grave pour le ski), avant et après le pas de la Coche (perte de temps estimée à près d'une heure par rapport à un passage skis aux pieds) dans la traversée du Veyton puis vers les Grands Moulins et la descente finale sur Prodin. Du coup, l'idée étant de faire du ski, on décide de s'en tenir à un ensemble Chamrousse-Gleyzin. C'est d'ailleurs cette traversée qui a été la première connue de Belledonne et qui reste la plus classique et la plus skiante. Ayant déjà fait la quasi intégrale jusqu'à St-Hugon d'une traite (21 mars 2009 avec Marco en 18h), l'idée est alors de gravir les beaux sommets au passage, de faire différemment.

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C'est dans cette idée qu'on finit par chausser les skis dans la vallée "du silence", en direction de la Grande Lauzière. L'ensemble imaginé faisant autour de 7000 m de dénivelé, ne se sentons pas de le faire d'une seule traite, on choisit l'étape au refuge des Sept-Laux.

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L'arrivée au sommet de la Grande Lauzière est une belle récompense, au milieu de chamois et mouflons. D'ici se dévoile la suite et ça parait bien long !

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Photo au sommet : on est encore frais.

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Sans traîner, on glisse vers le lac du Bois en face est. Premier petit souci, mes peaux bien trempées qui ne collent déjà plus. Cela nous vaudra une vingtaine de minutes de pause pour les faire sécher et c'est reparti. Cela nous permettra aussi d'anticiper pour la suite et de ne plus avoir aucun problème de cet ordre. On apprend...

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Face à l'Oisans et au-dessus du lac du Bois, on monte à la croix de Belledonne.

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En passant près du lac du Boeuf.

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C'est le début d'un voyage "lacustre" d'une beauté inoubliable.

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Trente minutes plus tard, voici la Croix. Le culmen du jour est validé.

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Déjà près de 2000 m au compteur et la route est longue. Après avoir hésité, on laisse tomber le couloir des rochers Rouges encore un poil dur avec une entrée à 50° et des rochers partout et on passe par Freydane.

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Somptueuse descente face au Grand Pic.

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On ne se lasse pas de regarder cette muraille.

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Mais aujourd'hui, le plus beau est sans doute vers l'aval.

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Le lac Blanc en débacle dans lequel nous "plongeons". Ce sera L'image de la journée.

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On refait le plein d'eau pour la seconde fois de la journée (on attaque donc déjà notre troisième litre) et on file vers le rocher de l'Homme.

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Il commence à faire un peu chaud mais rien de très gênant. Un bon plan tout ça.

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Le couloir nord est un régal et vite avalé. On enquille ensuite sur la Mine de Fer.

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Puis ce sera la brèche de Roche Fendue.

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Pas de photo de nos trombines sur ces deux passages qui ne demandent que de courtes remontées (2x100 m de déniv) et qu'on ne peut pas considérer comme de passages et encore moins de vrais sommets. On descend ensuite versant est sur le Rivier-d'Allemont.

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On croise deux randonneurs, un peu stupéfaits quand ils apprennent d'où l'on vient depuis le matin et où on va. La neige s'arrête comme prévu vers 2000 m. Il est temps de refaire le plein d'eau et de mettre les baskets pour une traversée vers le pas de la Coche.

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On essaie de suivre de vagues sentes à flanc de montagne et ça marche plutôt pas mal sur cette portion prévue comme un peu la punition de la traversée. Finalement, ça passe plutôt bien et ça permet de se "reposer" un peu avant la souffrance des 800 m de montée en plein soleil à la Belle Etoile.

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Pour ma part, je souffre dès le début de la montée. Thibaut va mieux et prend quelques mètres d'avance. Une fois skis aux pieds, la jonction s'opère et la relative fraîcheur des névés fait du bien.

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Le couloir sommital est quand même bien chaud sans le moindre souffle d'air. Ca tire !

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Eh bien voilà, c'est fait ! Il ne reste plus qu'à se laisser glisser vers les 7 Laux (lacs).

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Enfin, pas tout à fait.

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Au lac de Belle Etoile, on remet les peaux pour remonter 100 m jusqu'à un collu qui permet de rejoindre une combe nord-est "tombant" pile sur le refuge.

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On déchauffe au bord du lac Cottepens sous les yeux ébahis des randonneurs. Il est un peu plus de 16h. On est bien cuits et on va faire le maximum pour récupérer.

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3600 m de dénivelé positif pour 3200 négatifs dont 2900 skiés. Pas mal pour un mois de juillet ! Sur la photo ci-dessus, le refuge, et à gauche la combe par laquelle nous y sommes arrivés. 

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Quelques conneries pour finir la journée. On n'est finalement pas si fatigués que ça. On compte sur la nuit pour jouer son rôle récupérateur parce que demain, y'a encore du pain sur la planche.


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Rédigé par lta38

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Publié le 5 Juillet 2013

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Ou comment n'emporter que le strict minimum. On part avec Thibaut pour une traversée de Belledonne estivale à skis (si si...) avec l'idée de faire les beaux sommets et 7000 m de dénivelé en deux étapes (une vingtaine d'heures effectives mais avec nuit au milieu). Le sac à dos de compet' (bien que je n'en fasse pas), les peaux, les chaussettes de ski (départ en basket avec mini chaussettes), les gants light, un bandeau pour les oreilles au cas où, le chapeau, un tee-shirt manche longues, un mini coupe-vent sans manches, des barres énergétiques (l'étape se fera en refuge gardé), deux carrés autocollants pour les peaux au cas où, un litre d'eau (ça coule de partout en Belledonne), les lunettes, la doudoune light pour le soir. Les crampons ici présents resteront à la maison car c'est un peu la crise du logement avec les baskets dans le sac. Ils seront remplacés par un piolet (200 g vs 400 g pour les crabes). Non visibles sur l'image : un peu de salé, la crème solaire, l'appareil photo. A suivre.

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Rédigé par lta38

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Publié le 30 Juin 2013

Non je n'ai pas utilisé deux fois le même titre ! Ne confondons pas LA Pra, plaine située sous les Doménon et la dent DU Pra, sommet central du massif de Belledonne, borne orographique triple avec l'aiguille de Marcieu sur les trois vallées qui entourent le massif : Isère, Eau-d'Olle et Villards.

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Voici une des images phares de la journée que je ne suis pas prêt d'oublier. Retour sur cette magnifique sortie un peu improvisée au fil de l'après-midi.

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Après avoir hésité sur le point de départ, je profite du télésiège des chamois de Prapoutel qui me mène à 2000 m d'altitude vers 14h. C'est pas demain la veille qu'on retrouvera un enneigement aussi bon permettant de profiter de l'ouverture des remontées mécaniques d'été. Le brouillard accroche mais la couche est censée être bloquée vers 2200 m.

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C'est effectivement le cas. Peu avant le sommet de la Jasse, je retrouve le soleil et vérifie que la pente ouest est toujours en conditions pour le retour.

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Arrivé au sommet, c'est trop tentant de skier la voie normale à une date aussi tardive, sous le regard médusé de deux piétons. Je descends jusqu'à 2000 m sous les lacs du Vénétier moyennant un micro déchaussage. La direction est alors tout de suite trouvée : direction le col de l'Aigleton avec au passage vérification de l'exactitude de la balise nivose.

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Grand soleil côté Eau-d'Olle alors que des rouleaux débordent de la crête du Pin. La direction est toute trouvée : je monte à la Belle Etoile par le couloir sud.

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Cette fois, on est au coeur du massif et c'est du très grand Belledonne.

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Une fois au sommet, il n'y a pas longtemps à hésiter : le versant est est blanc sur toute sa hauteur alors feu !

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Je m'octroye une petite pause au lac de la Belle Etoile d'où ressortent de magnifiques couleurs.

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Petit coup d'oeil dans le rétro.

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Une truite (?) explore la petite petite du lac qui est dégelée.

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Je poursuis la descente jusqu'au lac Cottepens. Incroyable qu'il ne soit pas encore entièrement dégelé pour un 30 juin (ou un 1 juillet).

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J'aurais pu gagner trente minutes en restant versant ouest (qui passe incroyablement) mais un petit doute et l'envie de faire des images de ce côté me poussent à en faire le tour.

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Je m'arrête ensuite au refuge des Sept-Laux (c'est que je n'ai rien mangé depuis ce matin) et m'offre un petit Perrier avant de repartir vers les Cabottes.

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Deux cents mètres sous le sommet, la lumière devient fabuleuse.

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Le brouillard commence à se dissiper et laisse apparaître les lacs éclairés sous le chaînon du rocher Blanc.

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Au sud, le lac de la Belle Etoile où je suis passé un peu plus tôt.

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Gros plan sur les couleurs on ne peut plus turquoise.

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Au sommet, après avoir hésité sur le couloir nord-ouest en très bonnes conditions mais qui me mènerait plus bas que souhaité, j'opte pour la voie normale (4.1) que je n'ai faite qu'une seule fois en 1999.

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Là encore ça passe sans souci.

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Après une remontée à l'arête de l'Evêque, je plonge dans le vallon du Pra et rencontre trois chamois.

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Restent encore 450 m de déniv (pfff...) jusqu'à la cime de la Jasse pour boucler. Là aussi, ça se dégage.

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La descente est excellente comme les autres. A ce sujet, si on excepte l'Aigleton et l'Evêque qui sont faciles sur leurs deux versants, aucun des pentes fréquentées ce jour que ce soit en montée comme en descente (Jasse sud et ouest, Belle etoile sud et est, Cabottes est et nord-ouest) ne présente de passage aussi raide que le haut de la face ouest de la cime de la Jasse. Rapidement, la pente diminue. Entre 2200 et 2000 m, trois courts déchaussages sont nécessaires entre les langues de neige sur ce versant ouest qui souffre aussi de l'enneigement du secteur (très bon cette année comme partout mais ce coin de Belledonne autour de la station des Sept-Laux présente habituellement un petit déficit par rapport au reste du massif que l'on retrouve cette année). Une dernière langue de neige providentielle et découverte au dernier moment amène au déchaussage final à 1950 m exactement, un chouïa plus bas que la gare d'arrivée du TS des chamois.

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Evidemment, il est presque 20h et à cette-heure-ci, pas question de compter sur le siège pour redescendre. Mais ce n'est pas un problème, surtout avec le matériel léger d'aujourd'hui. Je remets les baskets et descends par les pistes sous une belle lumière du soir.

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Dernière rencontre que l'on ne voit pas sur cette image : un aigle royal plane dans le ciel au-dessus de la station, peut-être le même que celui que j'ai eu la chance de voir de près en arrivant au sommet de la cime de la Jasse et qui avait immédiatement décollé en direction de la dent du Pra.

Que du bonheur cette sortie autour du Pra. Pas loin de 3000 m verticaux (en montée parce qu'en descente, ça les dépasse) ; les retrouvailles avec les beaux circuits à skis.

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Coup d'oeil à "la Belle" depuis Les Adrets sur la route du retour. Quel massif !

 



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Rédigé par lta38

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