Publié le 19 Février 2018

Sur les conseils de Jean-Marie, le Français "local", nous voici sur le Ferry en route vers l'île de Tustna. Un peu de flair confirmé par l'arrivée simultanée d'une voiture et deux randonneurs "skitouring" et nous voici une la piste forestière qui monte au-dessus de la forêt de pins (on se croirait dans les Hautes Alpes) nous menant au pied des pentes du Skarven. Un départ presque au ras de l'eau pour nous hisser à 896 m d'altitude. Le climat change radicalement d'avec le Dovre. Ici, la température n'est que légèrement négative à notre départ et compte tenu de ce que nous observons, nous devrions même avoir le droit à de la "transfo" dans les pentes plein sud.

Kristiansund

Kristiansund

Ferry pour Tustna

Ferry pour Tustna

L'itinéraire se déroule au-dessus des fjords et je profite de l'occasion pour rechercher les meilleurs angles afin de faire de l'image. Quelle vue ! Les pentes sont bien tracées ; nous sommes sans doute ici sur une classique du ski de randonnée. Ce n'est pas Chamechaude mais entre nous, les deux qui nous ont précédées et les deux qui nous suivent, cela fait un moment que nous n'avions pas croisé autant de monde dans la neige.

Montée au Skarven
Montée au Skarven
Montée au Skarven
Montée au Skarven

Montée au Skarven

Une neige un peu irrégulière (ventée) sur les cent premiers mètres puis incroyablement transformée en face sud et enfin de la poudre sur les faux plats ou à l'est. Du super ski. A l'altitude 250, on remet les peaux et chacun remonte à son gré. Pour ma part, l'occasion de faire monter un peu le cardio avec le gros sac (tout le matos photo) jusqu'au plus haut de la partie en bonne neige.

Descente panoramique
Descente panoramique

Descente panoramique

Puis remise des peaux
Puis remise des peaux

Puis remise des peaux

Quel cadre !

Quel cadre !

Magnifique descente et du très bon ski jusqu'à la voiture. Un autre ferry plus tard, nous voici cette fois sur l'île de Smøla, accueillis par des couleurs incroyables au soleil couchant qui nous font stopper souvent le véhicule. Notre appartement tout au nord donne directement sur la mer ; de quoi observer directement les aurores boréales s'il devait y en avoir comme les prévisions semblent l'indiquer.

Coucher de soleil depuis Smola
Coucher de soleil depuis Smola
Coucher de soleil depuis Smola
Coucher de soleil depuis Smola

Coucher de soleil depuis Smola

Dernières lueurs sur l'île et quelques biches d'une population en plein croissance dixit les locaux

Dernières lueurs sur l'île et quelques biches d'une population en plein croissance dixit les locaux

Dès vingt heures, je jette un coup d'œil par la fenêtre et au bénéfice d'un indice kp à 4, les premières couleurs sont là. Peu après le repas, nous prenons le van avec Jean-Luc et allons faire un tour sur l'île. Ce n'est pas évident de trouver un bel endroit pour photographier les aurores sans repérage mais on en profitera quand même.

Les couleurs depuis la terrasse de notre appartement
Les couleurs depuis la terrasse de notre appartement

Les couleurs depuis la terrasse de notre appartement

D'autres points de vue en cours de route
D'autres points de vue en cours de route

D'autres points de vue en cours de route

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #paysages, #Norvège

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Publié le 18 Février 2018

Nuit noire autour de 21h la veille

Nuit noire autour de 21h la veille

La journée commence à 3h du matin par une série d'images mettant en valeur les lumières vertes boréales. Ayant pu prendre le réseau la veille, nous avions vu la prévision d'un indice kp4. L'indice kp nous informe sur les probabilités d'observer les aurores boréales plus ou moins au sud selon l'activité solaire. Pour nous, il faut au moins kp4 pour commencer à voir du vert et 5 pour que ce soit spectaculaire.

Ayant loupé un créneau semblable l'avant-veille en raison de la couverture nuageuse, on décide de se tenir au courant en milieu de nuit. Après un endormissement tôt, Jean-Luc me réveille peu après minuit.

Images au 15 ou au 40 mm à différents moment entre minuit et deux heures du matin
Images au 15 ou au 40 mm à différents moment entre minuit et deux heures du matin
Images au 15 ou au 40 mm à différents moment entre minuit et deux heures du matin
Images au 15 ou au 40 mm à différents moment entre minuit et deux heures du matin

Images au 15 ou au 40 mm à différents moment entre minuit et deux heures du matin

Au petit matin, c'est toujours le grand beau. Notons au passage un petit mot sur l'éclairage ici. A cette période, bien évidemment, les jours sont plus courts qu'à Grenoble mais au final, la latitude (63 degrés vs 45) présente beaucoup d'avantages : 
-les jours augmentent très vite : + 6 minutes par jour. On aura gagné plus d'une heure sur les dix jours complets sur place. 
-un soleil assez bas dans le ciel d'où des lumières très pures même en pleine journée. 
-de la même façon le soleil décline lentement : les crépuscules sont allongés. En moyenne +15/20 minutes chacun par rapport à chez nous, portant au total le temps de "ni nuit ni jour" à 2h40 vs 1h30 dans les Alpes. 

Lever du soleil sur Reinheim
Lever du soleil sur Reinheim

Lever du soleil sur Reinheim

C'est la journée du retour dans la vallée. Nous ne sommes pas pressés et décidons de profiter du beau temps et des paysages que nous n'avons pas eu à l'aller. Je passe un bon moment à suivre aux jumelles des traces de renard (polaire ?) dans l'espoir d'apercevoir quelque chose, en vain. En revanche, je trouve sans difficulté un des nombreux lagopèdes du secteur. J'en profite pour faire quelques images. 

Les lagopèdes. Les mêmes que chez nous mais toujours un immense plaisir.
Les lagopèdes. Les mêmes que chez nous mais toujours un immense plaisir.
Les lagopèdes. Les mêmes que chez nous mais toujours un immense plaisir.
Les lagopèdes. Les mêmes que chez nous mais toujours un immense plaisir.

Les lagopèdes. Les mêmes que chez nous mais toujours un immense plaisir.

Le retour sur Grønbakken se passe dans une pureté blanche, accompagnés de nombreux lagopèdes et du décor dont on n'avait pas vraiment profité à l'aller. Les -12 degrés sans vent deviennent presque caniculaires. Quand je lis qu'au K2 les conditions sont exceptionnellement bonnes pour trois jours (-30 degrés, "peu" = 30/50 km/h de vent...). Effectivement, tout est relatif. 

Retour de type "pureté blanche"
Retour de type "pureté blanche"
Retour de type "pureté blanche"
Retour de type "pureté blanche"
Retour de type "pureté blanche"

Retour de type "pureté blanche"

Vue dans le rétro au téléobjectif : le Snohetta

Vue dans le rétro au téléobjectif : le Snohetta

La seconde partie de la journée nous voit cheminer vers l'ouest. Petite pause ravito à Oppdal (station de ski au nord du Dovrefjell) puis Sunndalsøra et enfin Kristiansund. Nous y trouvons un appartement pour la nuit à un prix intéressant (40€ par tête de pipe) puis allons faire un tour au centre-ville, un peu décevant pour une structure de 25000 habitants. Cela ne nous empêche pas de fêter la réussite de cette première semaine norvégienne et même si ce n'est pas tout à fait fini, le séjour peut déjà être considéré comme amplement réussi.

Tchinasse !

Tchinasse !

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages, #ski-glisse, #animaux, #Norvège

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Publié le 17 Février 2018

Ce matin, c'est grand beau et c'est parti pour durer un peu. Eric a quitté les lieux à la frontale. Une envie de s'immerger dans ces grands espaces sans forcément gagner un sommet alors que nous sommes ultra motivés pour rejoindre le Snohetta, un des plus hauts sommets de Norvège à seulement 2281 m d'altitude Mais un beau sommet, dominant une immensité de hauts plateaux, battu par les vents et conservant sur son flanc nord un petit glacier. C'est en tout cas le pont culminant du Dovrefjell.

Départ à 8h sous le chant des lagopèdes. C'est le seul bruit qui vient troubler le silence absolu des lieux. Pas un brin de vent. Les -13 degrés deviennent une température confortable avec ce ciel clair. On récupère le lever de soleil sur le plateau précédent la longue croupe est du Snøhetta. La chance est avec nous : d'abord la météo qui va nous laisser passer sur ce sommet absolument infréquentable par mauvais temps : un piquet tous les quinze mètres jalonne l'itinéraire. Après la tempête de l'avant-veille, et encore nous étions en bas, on comprend pourquoi.

La chance, c'est aussi ce troupeau d'une quarantaine de rennes qui va nous toiser une bonne dizaine de minutes. Pas de doute : on est bien dans le nord. L'itinéraire qui mène au sommet est longuet, tout comme le reste dans cette région immense. Un peu plus de deux heures après le départ, nous touchons au but. Ambiance magique sur ce sommet panoramique. On y reste une demie heure malgré le froid mordant, autour de -20 degrés. JC ne sent pas la nivologie pour la face nord par le glacier et décide de revenir par la voie normale. Avec Jean-Luc, nous plongeons dans l'ombre et le congélateur de cette face austère. Après 600 m de pente, nous retrouvons les longs faux plats qui demandent un peu de flair pour les optimiser. Jean-Luc dérange un lièvre variable à quelques dizaines de mètres de Reinheim. A peine arrivé, je repars suivre les traces du blanchot que je retrouve facilement. Je vais en profiter pour m'immerger seul un moment dans cette wilderness. Troisième cadeau de la journée. Retour vers 15h à la cabane. Il est temps de manger et de récupérer un peu. Fin de journée paisible qui se termine avec l'arrivée de quatre duos de Norvégiens. On aura passé quatre jours dans une solitude absolue. L'ambiance reste toutefois très conviviale pour cette dernière nuit ici.

Lever du jour somptueux sur le "fjord" de Reinheim

Lever du jour somptueux sur le "fjord" de Reinheim

Snohetta en vue

Snohetta en vue

JC et JL bien décidés à en découdre

JC et JL bien décidés à en découdre

La chance, c'est aussi ce troupeau d'une quarantaine de rennes qui va nous toiser une bonne dizaine de minutes. Pas de doute : on est bien dans le nord.

Les rennes. Des animaux vraiment sauvages et qui ne tolèrent pas la présence de l'homme. Finalement bien satisfait de ces deux images prises à une certaine distance.
Les rennes. Des animaux vraiment sauvages et qui ne tolèrent pas la présence de l'homme. Finalement bien satisfait de ces deux images prises à une certaine distance.

Les rennes. Des animaux vraiment sauvages et qui ne tolèrent pas la présence de l'homme. Finalement bien satisfait de ces deux images prises à une certaine distance.

L'itinéraire qui mène au sommet est longuet, tout comme le reste dans cette région immense. Un peu plus de deux heures après le départ, nous touchons au but. Ambiance magique sur ce sommet panoramique. On y reste une demie heure malgré le froid mordant, autour de -20 degrés.

Snohetta : arête terminale et sommet complètement givré. -20 degrés de rigueur mais heureusement pratiquement pas de vent. Aucune différence significative entre l'ombre et le soleil.
Snohetta : arête terminale et sommet complètement givré. -20 degrés de rigueur mais heureusement pratiquement pas de vent. Aucune différence significative entre l'ombre et le soleil.
Snohetta : arête terminale et sommet complètement givré. -20 degrés de rigueur mais heureusement pratiquement pas de vent. Aucune différence significative entre l'ombre et le soleil.
Snohetta : arête terminale et sommet complètement givré. -20 degrés de rigueur mais heureusement pratiquement pas de vent. Aucune différence significative entre l'ombre et le soleil.
Snohetta : arête terminale et sommet complètement givré. -20 degrés de rigueur mais heureusement pratiquement pas de vent. Aucune différence significative entre l'ombre et le soleil.
Snohetta : arête terminale et sommet complètement givré. -20 degrés de rigueur mais heureusement pratiquement pas de vent. Aucune différence significative entre l'ombre et le soleil.

Snohetta : arête terminale et sommet complètement givré. -20 degrés de rigueur mais heureusement pratiquement pas de vent. Aucune différence significative entre l'ombre et le soleil.

JC ne sent pas la nivologie pour la face nord par le glacier et décide de revenir par la voie normale. Avec Jean-Luc, nous plongeons dans l'ombre et le congélateur de cette face austère. Après 600 m de pente, nous retrouvons les longs faux plats qui demandent un peu de flair pour les optimiser. 

La face nord ; un petit air de Grande Casse avec moins de pente
La face nord ; un petit air de Grande Casse avec moins de pente

La face nord ; un petit air de Grande Casse avec moins de pente

Eric s'affaire en vain à creuser un trou pour trouver de l'eau dans le torrent

Eric s'affaire en vain à creuser un trou pour trouver de l'eau dans le torrent

En arrivant aux cabanes de Reinheim, Jean-Luc dérange un lièvre variable à quelques dizaines de mètres. A peine arrivé, je repars avec le gros matériel photo sur les traces du blanchot que je finis par retrouver.  Je vais en profiter pour m'immerger seul un moment dans cette wilderness. Après les rennes et le sommet, c'est le troisième cadeau de la journée.

Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier
Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier

Un animal vraiment remarquable à observer et à photographier

Retour vers 15h30 à la cabane après avoir remis les peaux et gagné une petite bosse supplémentaire et profiter du soleil qui deviendrait presque agréable. Il est temps de manger et de récupérer un peu. Fin de journée paisible qui se termine avec l'arrivée de quatre duos de Norvégiens. On aura passé quatre jours dans une solitude absolue mais l'ambiance reste toutefois très conviviale pour cette dernière nuit ici.

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #paysages, #animaux, #Norvège

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Publié le 16 Février 2018

Skier, on sait faire. Le ski ici devait être avant tout un moyen pour nous d'aller à la rencontre de l'immensité de ces plateaux du Dovrefjell. C'était une partie de notre programme...

A 7h, le jour se lève et on voit des étoiles et du bleu. Yes ! Une heure trente plus tard le soleil se point pile dans l'axe de notre vallée. Les nuages restent accrochés au sommet. Il faut rester prudent car la dimension ici dépasse ce que l'on connaît dans les Alpes. La dimension météo aussi ; nous l'avons vu avec la tempête de la veille. Sur une arête ou dans un couloir, il suffit de descendre en suivant le relief mais ici... nous avons bien les cartes chargées en cache sur le smartphone mais avec ces températures, mieux vaut assurer et faire comme si on ne les avait pas. Il faut notamment se méfier de l'Iphone. Une vrai merde. Aucune tenue au froid. Il s'éteint comme de rien en annonçant la batterie à plat alors qu'elle était à 80% juste avant. Pas de panique. On le met directement en contact avec la peau et il redémarre quelques minutes après. Cependant, il faut l'en éloigner pour le consulter et on n'est pas à l'abri d'une rechute. Bref, rien ne vaut une bonne visibilité.​​​​​​​

La cabane de Reinheim à l'aube. Mieux que la veille !
La cabane de Reinheim à l'aube. Mieux que la veille !

La cabane de Reinheim à l'aube. Mieux que la veille !

On part en fin de matinée avec une belle éclaircie pour repérer un peu l'approche du Snøhetta. Après deux-cents mètres de dénivelé, un plateau bien venté et les nuages qui accrochent parfois le sommet nous dissuadent, d'autant que la météo devrait être meilleure le lendemain. Retour à la case départ après quelques bons virages. 

Petit tour versant Snohetta. Nous y reviendrons.
Petit tour versant Snohetta. Nous y reviendrons.
Petit tour versant Snohetta. Nous y reviendrons.
Petit tour versant Snohetta. Nous y reviendrons.

Petit tour versant Snohetta. Nous y reviendrons.

Remise des peaux et zou, on repart en face pour gravir les vallonnements du Namnlauskollen avec une bonne surprise concernant la neige : 15 de poudre sur fond dur sauf le sommet ultra venté : dur, vaguelé, décapé. Normal ici. Dommage que les nuages reviennent et nous privent d'une descente ensoleillée. On aura toutefois eu une bonne visibilité excepté le départ du sommet dans le nuage et c'est déjà ça. Les traces d'animaux (lièvres, lagopèdes, renards...) sont nombreuses mais nous ne voyons rien.

Petite randonnée fort intéressante sur le versant opposé après avoir traversé le grand plat : six-cents mètres de dénivelé et un peu plus de pente que ce que nous avons eu jusque ici
Petite randonnée fort intéressante sur le versant opposé après avoir traversé le grand plat : six-cents mètres de dénivelé et un peu plus de pente que ce que nous avons eu jusque ici
Petite randonnée fort intéressante sur le versant opposé après avoir traversé le grand plat : six-cents mètres de dénivelé et un peu plus de pente que ce que nous avons eu jusque ici
Petite randonnée fort intéressante sur le versant opposé après avoir traversé le grand plat : six-cents mètres de dénivelé et un peu plus de pente que ce que nous avons eu jusque ici

Petite randonnée fort intéressante sur le versant opposé après avoir traversé le grand plat : six-cents mètres de dénivelé et un peu plus de pente que ce que nous avons eu jusque ici

Après une pause collation à la cabine, on repart avec JC vers le Harekollen afin de récupérer, à la descente, les piquets laissés la veille pour le balisage. J'en profiterai pour donner des nouvelles à la petite famille. Une journée où on en a pris plein les mirettes côté immensité boréale. Vivement la suite.

Le dernier petit tour du soir qui arrondit le dénivelé et nous offre une jolie lumière
Le dernier petit tour du soir qui arrondit le dénivelé et nous offre une jolie lumière

Le dernier petit tour du soir qui arrondit le dénivelé et nous offre une jolie lumière

Le ciel se dégage presque complètement avec l'arrivée de la nuit et première séance de photos nocturnes

Le ciel se dégage presque complètement avec l'arrivée de la nuit et première séance de photos nocturnes

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages, #ski-glisse, #Norvège

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Publié le 15 Février 2018

C'était quelque part une chose que nous voulions vivre. Et elle est arrivée au bon moment, laissant le meilleur à venir.

Le vent a forci dans la nuit. Des conditions apocalyptiques. La cabane ressent les rafales et prend toute la dimension d'un espace vital. Nous réussissons à porter la température à 12 degrés. C'est grand grand confort. Et même plus de 20 degrés à un moment : t-shirt de rigueur !! Dehors, le thermomètre ne monte guère au-dessus des -10/-12 degrés et le vent est terrible. Mis à part sur des coups de beau temps (vent de nord au Ventoux ou vent de sud sur les Préalpes), je n'ai jamais eu de telles conditions dans les Alpes. On ne reste pas longtemps dehors même bien équipés. La journée s'annonce comme une journée de repos entrecoupée de mini tours extérieurs pour "prendre la température", ainsi que pour récupérer de la neige à fondre, passer aux toilettes (petite cabane à 20 mètres) et s'immerger dans cette ambiance exceptionnelle. Rarement eu un tel contraste entre les éléments extérieurs et le confort intérieur : couettes, poêles, réservé de nourriture pour un régiment, chargeurs USB, lumière, vaisselle haut de gamme, gaz... absolument rien ne manque. Le tarif est à la hauteur pour une cabine non gardée (265 couronnes la nuitée avec l'adhésion) mais avec un tel équipement, c'est encore mieux que le gardiennage, sans les contraintes. D'autant que nous sommes seuls.

On va pouvoir tester les doudounes Terrex, en rajoutant l'obligatoire veste Goretex par dessus.

On va pouvoir tester les doudounes Terrex, en rajoutant l'obligatoire veste Goretex par dessus.

Tempête de neige
Tempête de neige
Tempête de neige
Tempête de neige

Tempête de neige

Coup d'oeil animé sur les conditions

Dans l'après-midi, la tempête semble se calmer. Du moins, la visibilité s'améliore. Nous tentons une sortie pour gagner, à un kilomètre et 150 mètres de dénivelé, une zone annoncée comme réceptrice de réseau mobile afin de donner des nouvelles. Par précaution, nous balisons à l'aller avec des piquets en roseau trouvés dans la remise. Bien nous en a pris : le vent revient et se déchaîne, ainsi que les nuages. Retour tendu. On ne voit presque rien. A la descente, en neige tassée, je prends droit dans la pente inclinée à 25 degrés. Face au vent, je descends à peine. Un truc de fou !!! Sans les piquets, c'eut été la mission pour retrouver la cabane.

Soirée paisible et même top confort en t-shirt : il fait 23 degrés dans notre abri !

Eric en profite pour peaufiner les réglages

Eric en profite pour peaufiner les réglages

Ambiance paisible et chaleureuse à l'intérieur
Ambiance paisible et chaleureuse à l'intérieur

Ambiance paisible et chaleureuse à l'intérieur

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages, #Norvège

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