Publié le 8 Mars 2015

Ce dimanche, ce devait être rando à skis pour les grands mais je laisse tomber car je ne suis pas en manque de ski en ce moment et les conditions ne sont pas bonnes. Neige insuffisamment transformée sur les adrets au-dessus de 2000 m et en versants froids, le vent a fait de gros dégâts. En milieu de matinée, voyant le beau soleil et le bon regel, je propose à Emie d'aller essayer les peaux comme elle le réclame depuis le début de la saison. Une vraie rando, pas de tractage.

Départ dans des champs en pente douce.

Départ dans des champs en pente douce.

C'est pile le bon moment (et la bonne heure) pour aller dans les champs au-dessus de Saint-Pancrasse. En partant du village et en montant le plus haut possible jusqu'à l'orée de la forêt, on arrive même à faire presque 250 m de dénivelé. Parfait pour débuter à cinq ans.

Sous l'oeil de la Dent

Sous l'oeil de la Dent

Une course idéale, en neige transformée, cotation ski 1.1. Il fallait en profiter car avec la chaleur annoncée cette semaine, elle pourrait passer au vert. Faut dire qu'on est plein sud à seulement 1000 m d'altitude. A la mi-mars, cet itinéraire est normalement sec.

Et sous le bec Charvet cher à JP de l'autre côté.

Et sous le bec Charvet cher à JP de l'autre côté.

La pente se redresse un peu dans la partie haute et on est un peu en dévers. La neige a ramolli. Aucun souci pour Emie.

Selfie sommital

Selfie sommital

On attaque la descente à 12h30. C'est parfait. Ce sera bien plus facile que la meilleure des pistes de ski.

Quel style !

Quel style !

Quelques virages, quelques dérapages. On savoure cette belle "rando enfant" sous la Dent de Crolles qui veille sous une hypothétique future prétendante à la skier.

Une neige à point

Une neige à point

On termine par un petit montage vidéo de ce bon moment entre père et fille (cliquez sur l'image ci-dessous).

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 7 Mars 2015

L Oeille sous un ciel bien gris

L Oeille sous un ciel bien gris

Après un mois de février bien rempli, mars débute beaucoup plus calmement. La faute aux conditions. Un fort vent de nord est venu ruiner la poudre et en faces sud, ce n est pas encore transformée. Après la sortie de ski le matin avec les filles, je monte à la Dent en fin d'après-midi. Le ciel s est franchement voilé. Heureusement, l'altitude étant faible, la neige est à point. Je croise le Mossiere parti une heure avant moi.

La partie finale du pas de l'Oeille est restée dure, tout le reste est revenu comme il faut. Autant dire que plus haut en altitude, on aura le choix entre les dégâts du vent en versants nord et la non transformée en sud. Pfff.

Les Black a l'œuvre.

Les Black a l'œuvre.

Pas la plus belle Dent de l'année mais une descente agréable et la satisfaction de voir qu avec les Black, sans me mettre dans le rouge, je mets le même temps (50 minutes) de montée que l'an dernier entre midi et deux quand je montais ventre à terre depuis Saint-Pancrasse. Un kilo de moins aux pieds, ça y fait !

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 1 Mars 2015

Pie-grièche grise posée sur un piquet sous une pluie fine

Pie-grièche grise posée sur un piquet sous une pluie fine

C'est seulement la seconde fois que j'observe ce bel oiseau dans le Grésivaudan. De retour de la salle d'escalade, je m'arrête à cinq cents mètres de la maison pour l'identifier. Je fais un aller-retour illico presto pour aller chercher le matériel photo. Oiseau assez "bouge-bouge" qui se déplace de perchoir en perchoir sous une pluie fine. Une nouvelle espèce illustrée sur ce blog même si les deux photos n'ont rien d'exceptionnel. Ca fait plaisir de voir cette espèce qui a beaucoup souffert ces dernières années.

La même de plus loin sur un noyer et sur fond de Belledonne

La même de plus loin sur un noyer et sur fond de Belledonne

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux

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Publié le 28 Février 2015

Suite au brouillard de dimanche dernier, je voulais revenir "finir le boulot". L'idée était à la base de rejoindre le col de la Valloire, quelques 1800 m de dénivelé au-dessus du parking d'un seul jet. Son orientation sud-ouest et ses pentes douces mis à part quelques talus en font un objectif envisageable même après de belles chutes de neige. La trace est là et ça monte vite. Je croise Pascal qui descend et a fait le tour par l'Eglise. "C'est beau là-haut". J'ai hâte d'y être car pour le moment, c'est la purée de pois, comme dimanche dernier mais en bien moins épais. J'en sors à 2000 m seulement. Déjà 1000 m que je grimpe. J'atteins le lac de la Folle après avoir suivi une "mauvaise" trace sans m'en apercevoir. Il est 15h30 (précision, je suis parti à 14h). Il me faut du coup redescendre une petite centaine de mètres sur le lac Blanc. Voyant que la trace est faite aussi sur le col d'Arguille, je vise finalement ce dernier qui paraît débonnaire alors que j'ai failli m'y faire très mal cet automne.

Montée au col d'Arguille

Montée au col d'Arguille

Le temps s'est voilé par rapport au matin mais il semblerait que ça se redégage un peu plus tard au vu de ce que je vois à l'ouest. Au-dessus de moi, les couloirs de la Grande Valloire me tendent les bras. Je ne les ai jamais fait. La neige est abondante mais me paraît stable. C'est un peu bizarre voire presomptueux d'annoncer que ça "paraît stable" alors que la nivologie est bien compliquée. Les accidents de ces derniers jours nous l'ont rappelé. Il y a même eu, je l'apprendrais le soir en rentrant, un skieur décédé au Charmant Som en Chartreuse. Par risque 2, à 1600 m d'altitude dans la combe nord-ouest que nous avons tous descendue en grosse poudre...

Mais aujourd'hui et ici, je le sens bien. La poudre n'a pas été ventée à part légèrement en surface. Il n'y a pas de cohésion. Le cône est bien convexe et court. Je serai rapidement dans le couloir et a priori à l'abri. Etant donnée l'heure, le soleil ne chauffera plus suffisamment pour que ça dégueule au-dessus alors go !

Quelques conversions dans le premier couloir puis je passe en mode brassage

Quelques conversions dans le premier couloir puis je passe en mode brassage

Après 100 m de dénivelé dans le cône d'attaque puis autant dans le premier couloir, je mets les skis sur le sac. Etant parti pour une rando tranquille, je n'ai pas de matériel d'alpinisme. Ni piolet, ni crampons. Mais bon, un couloir, même raide, si c'est bien poudreux, on s'en passe. Au pire, si il y a des ressauts en neige dure, eh bien je buterai. Je ne choisis pas le couloir est, évident et bien connu (mais rarement fréquenté) mais un autre couloir orienté nord-ouest et qui semble sortir très près du sommet, si toutefois ça passe. Je n'ai aucune info sur ce couloir. Ce sera la découverte.

Le vide se creuse peu à peu ; le soleil est revenu

Le vide se creuse peu à peu ; le soleil est revenu

La trace est fort pénible. par moment, je m'enfonce jusqu'à la taille. Mais quel bonheur d'être là. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvé dans une pente de cette envergue en solo.

Vers le haut, un beau billard

Vers le haut, un beau billard

Peu à peu les sections du couloir se dévoilent. Et à chaque fois, ça passe.

Des conditions de folie. La descente s'annonce facile.

Des conditions de folie. La descente s'annonce facile.

J'étais parti à 14h puis au pied du couloir à 16h. J'avais estimé qu'il y avait entre 400 et 500 m de dénivelé à monter dans le couloir. Je pensais régler ça en 1h. Il est déjà 17h15 et je ne suis pas encore en-haut...

Ca brasse mais le bonhomme a le sourire. Notez que le bas de la micro polaire est bien blanche. C'est dire si ça brasse !

Ca brasse mais le bonhomme a le sourire. Notez que le bas de la micro polaire est bien blanche. C'est dire si ça brasse !

Après une dernier coude, j'aperçois encore la sortie. Je brasse alors de plus belle dans cette dernière section à l'ombre. Pour sortir à la brèche, la pente devient très raide et la neige plus dure mais bien ancré sur les chaussures, j'arrive à planter les bâtons à l'envers et je sors sans souci.

Haut du couloir : l'entrée à 50° avec un super grip

Haut du couloir : l'entrée à 50° avec un super grip

Encore une petite section en face nord-est après la brèche et on aboutit sur l'arête sommitale à 2860 m d'altitude selon l'altimètre soit moins de 30 m sous le sommet. Le temps de me préparer et je vais attaquer la descente vers 17h45.

L'entrée ne pose pas de problème et les virages s'enchaînent rapidement

L'entrée ne pose pas de problème et les virages s'enchaînent rapidement

J'arrive alors dans la section au soleil. Quelle ambiance !!!

Coup d'oeil dans le rétro

Coup d'oeil dans le rétro

Coup d'oeil en bas. Ca se passe de commentaire.

Coup d'oeil en bas. Ca se passe de commentaire.

Le haut de la partie ensoleillée présente une neige ferme mais avec une super accroche et 5 à 10 cm de poudre dessus. La pente flirte avec les 50° à cet endroit mais ça passe tout seul.

Quelles conditions ! Quelle lumière ! Quel décor !

Quelles conditions ! Quelle lumière ! Quel décor !

Une nouvelle étroiture qui se gère facilement (cinq mètres de dérapage) et voici dans une section à l'ombre gavée de poudre.

Section à l'ombre à mi-hauteur

Section à l'ombre à mi-hauteur

Je m'arrête sans cesse pour faire des photos. On se sait plus où donner de la tête.

Rétroviseur sur les traces de la partie médiane

Rétroviseur sur les traces de la partie médiane

Lumière de plus en plus jaune

Lumière de plus en plus jaune

Epoustouflant !

Epoustouflant !

Petite variante bien raide. Avec cette neige, c'est plié en trois virages.

Petite variante bien raide. Avec cette neige, c'est plié en trois virages.

Les difficultés sont désormais derrière moi. Avec cette descente, j'ai retrouvé les réflexes de couloir. Les portions qui me paraissaient bien raides à la montée ne le sont pas tant à la descente. J'avais oublié ce "phénomène" de sensations.

Coup d'oeil dans le rétro

Coup d'oeil dans le rétro

Sur l'arête qui sépare les deux branches inférieures du couloir

Sur l'arête qui sépare les deux branches inférieures du couloir

Quelques courbes dans le cône et je rejoins l'ombre. Le soleil est maintenant bien bas et passé derrière l'arête de la Grande Roche. C'est le moment de se retourner et de contempler d'où l'on vient.

Cliquez sur les images. On voit bien les 2/3 du couloir. La partie finale à droite est masquée.Cliquez sur les images. On voit bien les 2/3 du couloir. La partie finale à droite est masquée.

Cliquez sur les images. On voit bien les 2/3 du couloir. La partie finale à droite est masquée.

Les traces venant du col de la Valloire

Les traces venant du col de la Valloire

Les chalets de la Grande Valloire ; notez la passerelle dont la hauteur de neige à cet endroit la dépasse allègrement. J'ai sondé 2m50 dans le talweg (1900 m d'altitude)

Les chalets de la Grande Valloire ; notez la passerelle dont la hauteur de neige à cet endroit la dépasse allègrement. J'ai sondé 2m50 dans le talweg (1900 m d'altitude)

Fin de journée exceptionnelle. La mer de nuages s'est presque entièrement dissipée en un quart d'heure. A l'ouest, un front est en vue. Signes d'un changement de temps. Je vais en profiter encore un peu en laissant parler le petit GM1.

Au fond le chalet de la Petite Valloire

Au fond le chalet de la Petite Valloire

Solitude absolue

Solitude absolue

Bis

Bis

Ter

Ter

Du très grand ski jusqu'au bout !Du très grand ski jusqu'au bout !

Du très grand ski jusqu'au bout !

Evitez les variantes tant qu'on n'a pas nettement dépassé le ruisseau Perdu !

Evitez les variantes tant qu'on n'a pas nettement dépassé le ruisseau Perdu !

Chacun se fera son opinion. La mienne peut être faussée par les conditions du jour : neige, lumière, solitude. Mais j'ai quand même envie de dire que cette Grande Valloire, c'est un sacré vallon. Il faut le mériter. Une forêt dense qui ne skie pas tous les ans (cette année, ça passe crème) et du dénivelé. A minima 1400 m pour sortir sur une crête. Et pas loin de 2000 pour les plus hauts sommets. Et ce couloir : 450 m de dénivelé, tortueux (à aucun moment on ne le voit en entier et durant l'ascension, on se demande tout le long si ça va passer), assez raide (on ne doit pas être loin de 45°/400 m - 5.2/E2) avec des sections courtes à 50°, qui sort tout près d'un des plus hauts sommets du massif (90 m de moins que le GPB seulement).

On a beau faire des dizaines de milliers de mètres de dénivelé. C'est quand même autre chose d'être là que d'enchaîner les Pravouta même si ces petites bosses de Chartreuse nous apportent beaucoup de plaisir.

Grande Valloire ; Grande Grande sortie aujourd'hui ! Ca va être dur de faire mieux cette saison.

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse

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Publié le 26 Février 2015

Plus qu'à Grenoble, ville pourtant inscrite sur ma carte d'identité, c'est ici que je suis né.

50 cm de neige fraîche au lac du Fond-de-France

50 cm de neige fraîche au lac du Fond-de-France

Depuis mon plus jeune âge, j'ai parcouru ces montagnes, ces combes qui se rejoignent orographiquement dans le Bréda, en long, en large, et en travers.

Le lac du Fond-de-France

Le lac du Fond-de-France

Depuis, j'y suis toujours revenu. Qui sait si j'y habiterai un jour. A moins que je ne préfère garder ce côté "évasion", lieu où je viendrais me ressourcer, tout en restant à une distance raisonnable de mon domicile ?

L'auberge du Némoz à la Martinette

L'auberge du Némoz à la Martinette

En toutes saisons, en baskets, à skis, en chaussons d'escalade, à la recherche des champignons, à l'affût des animaux... Il y a tout ici. Comme dans tous les massifs environnants d'ailleurs. Mais si découvrir de nouveaux coins reste essentiel, revenir en terrain connu, avoir des repères, est aussi une valeur importante.

Le torrent de la Valloire
Le torrent de la Valloire
Le torrent de la Valloire

Le torrent de la Valloire

Une fois de plus, au retour d'une sortie à skis dans le secteur, j'ai prolongé l'instant en laissant l'appareil photo figer quelques uns de ces instants d'hiver en haut Bréda.

"Ma" vallée

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Rédigé par lta38

Publié dans #paysages

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