Par monts et par mots

Petit tour du côté de Valpelouse pour profiter des couleurs du moment.

Je n'ai jamais l'occasion de profiter du mélange myrtilles rouges / bouleaux jaunes car il coïncide avec la période du brame du cerf. Ou alors, il me faudrait trouver un spot de cerfs dans ce biotope.

Cette année, le retard exceptionnel me pousse à en profiter encore au moins une fois ce matin.

Sous le regard bienveillant du pic du Frêne.

D'ailleurs, il ne fallait pas traîner car si les myrtillers sont à leur paroxysme côté couleurs, les bouleaux ont déjà pas mal perdu leurs feuilles.

Quel mélange !

De gros blocs de granit dans le vallon de l'Arbet Neuf qui renforcent encore les contrastes.

Une petite dernière pour la route.

A 9h du matin, l'équipe se met en route pour "le tour des chalets". Le ciel est bien gris et le vent souffle du sud. Une belle ambiance typique d'automne.

Les couleurs explosent dans l'alpage de Belledonne.

Je n'avais jamais vu, au risque de me répéter, les myrtillers dans une telle coloration à une date aussi tardive.

Petite halte au chalet des Plattières ; le temps de faire le plein d'eau (il y a une source devant chaque cabane, très pratique).

Et puis, on se remet en route vers le col de la Perche.

Dernier raidillon. Le ciel s'éclaircit ; le vent forcit.

Côté Maurienne, les couleurs sont toujours présentes.

Vous avez dit couleurs ? Mille feux !

Tout le monde se régale.

Le soleil nous rejoint. Personnellement, je préfère un temps gris qui fait davantage ressortir les contrastes mais ce petit soleil est bien agréable pour la balade.

Dernier coup d'oeil aux Grands Moulins dans le V du col de la Perche et nous descendons vers le chalet d'Arbarétan.

Mais c'est qu'il commence à faire chaud.

Bouleaux, myrtillers. Choisissez votre couleur.

A l'intersection d'Arbarétan, nous ne descendons pas au chalet (petit détour) mais restons sur le sentier du lac des Grenouilles.

Belledonne en feu.

Le lac des Grenouilles.

Un peu plus loin, le chalet du Plan sera le lieu de halte pour le midi. C'est sans doute le moins joli chalet des quatre jalonnant ce circuit. Mais il a le mérite d'exister.

Retour par les crêtes de Ramavoulaz ; bouleaux, hêtres, sorbiers... contrastent avec le vert persistant des résineux et du rhododendron.

Retour à prodin sous la chaleur. Deux belles journées en montagne et en famille. A noter que la petite Emie (4 ans tout pile) a tenu pile-poil (et sans aucune pression) les horaires des panneaux indicateurs. Le 300 m/h d'il y a cinquante ans devrait être revu aujourd'hui : entre l'allégement du matériel et la qualité physique des randonneurs, je suis pour que ces horaires (qui ne restent qu'indicatifs) soient calculés pour un randonneurs "normal", c'est-à-dire quelqu'un qui sort régulièrement mais sans plus. En gros, entre 400 et 500m/h en montée sur un sentier efficace, 5 km/h sur du plat.

Quelle chaleur ! La température ne descendra pas sous les 17°C dans la cabane. Jamais vu ça à cette époque ; même en été d'ailleurs ! Le foehn de cette mi-octobre, comme souvent en cette saison, est impressionnant.

Autre avantage après celui des températures, celui des couleurs du ciel du matin qui s'embrase. La journée s'annonce fort douce, quoique tempéré par le vent de sud. Après coup, nous verrons qu'il fera jusqu'à 29°C dans l'agglomération grenobloise !

Petit coup d'oeil au ciel coté Chartreuse. Tout le monde ira ensuite au petit dej avant le départ pour une jolie randonnée en boucle dans le nord du massif de Belledonne. A suivre ; il y aura encore pas mal de feux au programme.

C'est parti pour deux jours en famille sous les feux de Belledonne. Ca commence par les couleurs de la hêtraie sapinière.

A cette altitude, les hêtres deviennent minoritaires ; aussi, il faudra chercher l'embrasement autour des sorbiers.

L'idée est de gagner une cabane de Belledonne, dans laquelle nous dormirons, puis de poursuivre le lendemain par une boucle pédestre sur cette partie du nord du massif.

Après avoir posé les sacs à ladite cabane, nous profitons de cette après-midi chaude pour buller dans les environs puis, après le goûter, monter sur la petite bosse locale où la forêt de sorbier est d'une couleur exceptionnelle. De beaux feux au premier plan, sur fond de Lauzière sous les premières neiges.

Du pur plaisir pour tout le monde sous une belle ambiance de foehn d'automne.

Des couleurs superbes nous accompagnent toute la journée, et ce sera idem le lendemain. Pour le reste, un peu de marche bien sûr mais aussi des tas de jeux pour les filles, un peu de sieste pour les plus grands et un peu de boulot autour du bois qui plaira encore plus au tous petits.

En effet, cette cabane communale non gardée est vraiment confortable. Des bans, des tables, le tout bien propre. Une cheminée qui tire très bien avec un peu de bois de réserve.

A l'étage, une dizaine de places et un confort tout à fait correct sur des matelas. Un grand merci à ceux qui l'entretiennent. Que faire en "retour" ? Etant dans l'incapacité de rapporter l'équivalent des quatre ou cinq grosse bûches utilisées, nous avons en revanche renouvelé le stock de petit bois, rentré dans la cabane un peu de gros/petit bois pour les suivants, descendus des déchets qui traînaient (bougies vides, verres cassés...). En espérant que ce genre de petit abri puisse perdurer dans nos belles montagnes.

Un joli ciel sur le chaînon des Grands Moulins.

Et puis un embrasement sur la Chartreuse.

Dernier feu de la journée : le vrai cette fois-ci.

Petit tour vite fait du matin sur les balcons de Chartreuse. Saint-Bernard s'éveille sous une palette enfin colorée.

Plus bas, les couleurs peinent à s'installer ; le fin brouillard de surface peine lui-aussi à se dissiper.

En face, ciel de foehn sur Belledonne. Nous aurons l'occasion d'y revenir très bientôt.

En haut, de beaux nuages, "pollués" par les trainées d'avion. Le flux de sud humide est la pire situation pour le photographe du ciel. Les minutes non polluées par la condensation des échappements de l'aéronautique se comptent sur les doigts de la main dans la journée.

L'embrasement des feuillus du côté de St-Bernard-du-Touvet.

Et plus hauts également avec les hêtres qui commencent à s'éclairer sous la dent de Crolles et les rochers du Midi.