Après deux semaines un peu plus au sud (Cinque Terre (IT.) et Péloponnèse (Gr.)), avec des températures dépassant difficilement les 20°C (mais au moins, sous le soleil, ce qui était parfait pour faire du sport dehors), retour en Isère pour se rendre compte que la végétation était presque plus avancée chez nous (à altitude égale) que dans les secteurs visités (comme quoi, l'effet maritime tempère sans doute les excès), mais pour se rendre compte aussi que les limites skiables n'avaient pas bougé d'un iota en quinze jours. En outre, l'enneigement s'étant accru en montagne, les quantités sont désormais largement conformes aux normales de saison (du moins, sur la moyenne des années 2000) au-dessus de 2000-2200 mètres. 2023 reste une mauvaise année pour le ski au regard du faible enneigement hivernal et de la quasi absence d'ambiance "hivernale". Et avec un printemps plus arrosé mais laissant un nombre de fenêtres limités et beaucoup d'accidents d'avalanches (tendance totalement inversée : le mois le plus accidentogène sera avril au lieu de l'habituel février). Au 29 avril, la balise nivôse de l'Aigleton accusait 210 cm au sol ce qui est une valeur tout à fait correcte pour la date (6è position sur les 12 dernières années). Pour la neige et les réserves en eau qu'elle procure, 2023 reste un très mauvais hiver en-dessous de 2000 mètres, un des pires depuis 1980. Oui. Mais pas au-dessus. Il fallait donc bien attendre la fin de saison avant de conclure à ce sujet. A suivre d'ici le début de l'été pour le bilan final.
Avril, c'est aussi le pic de la migration des oiseaux. Le séjour grècque m'aura permis d'observer quelques espèces que je n'avais jamais vues (bruant mélanocéphale, pie-grièche à tête rousse, hirondelle rousseline...), rares (mais pas absentes) en France. La migration, ce sont toujours de belles surprises pour qui sait regarder. Je suis moins assidu en orntitho aujourd'hui que durant mes années de jeunesse, mais j'essaie de garder un oeil sur ma vallée (le Grésivaudan), pauvre en sites de grand intérêt ornithologique mais, à force d'années, commence à me laisser une belle liste d'espèces. Cette semaine, j'ai retrouvé l'habituel petit gravelot, le traquet motteux de passage ou encore le gobe-mouches noir, pas si fréquent. Mais j'ai aussi été témoin d'une nouveauté (pour moi) : le bruant ortolan. Toujours sympa ces petites surprises de la nature.
Ortolan, Petit gravelot, gobe-mouches noir (femelle), traquet motteux