ski-glisse

Publié le 13 Décembre 2020

C'était LA journée. Nous sortons de plus d'un mois de privations et, de manière générale, sommes toujours contraints depuis près de dix mois par ce satané coronavirus. Aussi, les gens croquent à pleines dents les journées qui s'offrent à eux. Peut-on leur en vouloir ? Evidemment non. C'est pourtant ce que cherchent à exprimer certains élus en appuyant sur les dangers de cette surfréquentation. Et à titre personnel, même si je fuis le monde en montagne, je ne peux que me réjouir de voir les gens avec le sourire aller glaner de l'air frais plutôt que de s'enfermer dans les magasins. A ce sujet, ces mêmes élus devraient garder présent à l'esprit que cette affluence demeure concentrée sur quelques spots autour des grands centres émetteurs de touristes et qu'elle reste bien plus importante dans les centres commerciaux en cette période pré-natale.

Affluence donc à Chamrousse, au col du Coq, au col de Porte, à Prabert ou encore à Lans-en-Vercors. Et c'est finalement tout à fait normal. Il faut compter avec tous les skieurs de piste dont une partie, ne pouvant pratiquer leur sport, se replie sur le ski de randonnée, le ski nordique, la luge en famille, la raquette... A ceux-là s'ajoutent les familles qui sortent finalement assez peu mais après un mois et demi de ceinture, saisissent le créneau. Dans leur rayon des 20 km. Si les 3h sont peu respectées (à la fois débiles et incontrôlables par les pouvoirs publics), les 20 km ne laissent place à aucune tricherie en cas de contrôle. Par ailleurs, je trouve toujours dommage que certains, sans aucune dérogation, aillent skier vers le Lautaret depuis Grenoble alors qu'il y a largement de quoi faire dans la portion congrue et en plus, l'affichent sur les réseaux sociaux ou les sites communautaires. Une sorte de provocation totalement inutile, ni pour soi (20 km depuis Grenoble laissait un Toponeige entier de possibilités), ni pour la collectivité (mauvais exemple, jalousies,...). Après une période difficile, l'ouverture à 20 km a été un pas en avant et il me semble que pour quinze jours, on pourrait s'en contenter. 

Globalement, une concentration autour des grandes villes et des classiques surfréquentées et surtracées. A nous de le faire en continuant à respecter les quelques règles génériques (parkings, zones de tétras-lyres...). En arrivant vers 8h30 au col du Coq, le parking est encore presque vide. Cela ne m'empêche pas d'être parti seul et de ne pas faire dix mètres de dénivelé sans être avec une tête connue. Pravouta est en excellentes conditions et avalé en un rien de temps avec les skis larges. Je convaincs Julien de tracer la Dent (merci à lui) mais l'équipe du DSA préfère stopper à la sortie du nuage sous les falaises. Il est vrai que le pas de l'Oeille est ultra exposé et bien chargé. Je décide quand même d'aller voir car la traversée est étonnamment sûre ce qui est encourageant pour la suite. RAS dans le goulet d'attaque et jusqu'au câble où j'optimise quand même la trace au plus safe. Thomas, rattrapé dans la montée de la prairie, prend ma trace et on se retrouve tous les deux au sommet. Le dentiste Olivier et son prometteur Gabin nous y rejoignent quelques minutes plus tard. L'ambiance est fantastique là-haut, juste au-dessus des nuages. J'ai rarement vu le pas de l'Oeille aussi givré. Patagonien !

Descente presque sans retenue avec de petits sauts ludiques. Le seul endroit où j'émettais une réserve nivologique se situe dans le crux, soigneusement évité en montée comme d'habitude. Je pose une spatule en arrivant du haut et effectivement, une petite coulée part sous les skis. Elle s'arrête finalement après avoir sauté la première petite barre. RAS pour le reste malgré une forte sollicitation du manteau. Apparemment, ce n'était pas la même plus haut en Belledonne avec pas mal de déclenchements non naturels observés. Le redoux qui a déjà débuté à la mi-journée devrait permettre d'assainir tout ça.

A noter : images prises avec le minuscule EOS RP tout juste reçu, traitement jpeg seulement. Les images sont d'une douceur et d'une colorimétrie incroyables, surpassant mon EOS 6D que je trouvais déjà excellent (et suffisant). Et ce, malgré quelques ratés de mise au point, l'objectif étant malencontreusement passé en mode MF ! Reste à l'apprivoiser. C'est certes, moins confortable qu'un reflex, mais le gain de poids et de volume sont importants. Un retour plus complet quand je l'aurai bien en mains.

Pravouta. Dans le nuage mais belle visibilité. Et des visages connus.
Pravouta. Dans le nuage mais belle visibilité. Et des visages connus.
Pravouta. Dans le nuage mais belle visibilité. Et des visages connus.
Pravouta. Dans le nuage mais belle visibilité. Et des visages connus.
Pravouta. Dans le nuage mais belle visibilité. Et des visages connus.
Pravouta. Dans le nuage mais belle visibilité. Et des visages connus.

Pravouta. Dans le nuage mais belle visibilité. Et des visages connus.

Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille
Splendide pas de l'Oeille

Splendide pas de l'Oeille

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 12 Décembre 2020

C'est vraiment lourd à monter mais s'il y avait une journée à sortir des skis larges, c'était bien celle là. Ayant adoré le Faction Agent 2.0 (96 au patin), il me restait encore à éprouver son grand frère le 3.0 (106 mm) en grosse neige. Pas de peaux mais avec l'épaisseur du manteau neigeux, une paire destinée à des skis de 95 devrait faire l'affaire.

Malgré une météo exécrable (pluie jusqu'à 1100 m, redoux ayant mouillé la neige jusqu'à 1600 m au moins), me voilà parti au-dessus de la maison, bien content de rencontrer Boris et Antoine au parking qui s'apprêtent à démarrer avec le même objectif. La trace est faite ; il n'y a qu'à pousser les skis dedans. C'est un peu lourd et les stop-skis n'arrêtent pas de se déclencher sur les MTN. Définitivement, je préfère les fixations légères sans accessoire superflu. Entre l'humidité et la neige mouillée, on est vite trempé. Une seule descente suffira pour aujourd'hui. Sans doute du ski difficile avec moins de 90 au patin mais en ce qui nous concerne, ce sera une très bonne descente. Ce redoux est une excellente chose pour la sous-couche.

Large !

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse

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Publié le 9 Décembre 2020

C'est un rituel instauré depuis maintenant dix ans pour les filles. A quelques jours près, en 2010, c'était la première fois que Stella chaussait des planches glissantes. Aujourd'hui, ce sera sa soeur qui aura la motivation pour braver le mauvais temps et mettre les peaux puisqu'il va falloir faire ainsi pour s'offrir quelques virages jusqu'à nouvel ordre. La neige est excellente et on ne touche pas. Quel dommage de ne pas pouvoir ouvrir les domaines skiables avec ces conditions. Les stations attendaient avec impatience la décision définitive ; les filles aussi : et bien c'est foutu ! Il faudra attendre le mois de janvier dans le meilleur des cas !!

Sinon, la couche de neige dépasse les 50 cm à 1300 m d'altitude et s'est vue surmontée de quelques centimètres supplémentaires ces dernières 24h. Et sinon, il paraît que ça devrait pas mal poser samedi. A suivre !

Des peaux sinon rien
Des peaux sinon rien
Des peaux sinon rien
Des peaux sinon rien
Des peaux sinon rien

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 6 Décembre 2020

La machine est un peu à l’arrêt ces derniers temps. Alors, un petit entraînement de début de saison lui fera le plus grand bien. Je m’octroie trois heures depuis la maison, pas une minute de plus. Direction Pipay. Du coup, si je veux être dans les temps, je dispose de de deux heures : c’est parfait pour se mettre dans le orange. Montée jusqu’au restau des Oudis puis Pouta. Retour puis dôme des Oudis et descente par le même itinéraire pour rester au soleil. 1200 m de ski d’une excellente facture. La neige s’est bien allégée avec le rayonnement nocturne. Les cristaux ont perdu leurs dendrites et le ski serait excellent avec 95 au patin s’il ne manquait pas de sous-couche. Sur les pistes, je ne toucherai que deux fois en skiant sans retenue. Plutôt bien. Jasse ouest tracée et tentante mais je n’aurais que perdu du temps pour racler quelques cailloux de plus. Dent du Pra nord tracée : elle avait l’air pas mal mais là encore, je ne suis pas fan de la caillante à l’ombre quand la poudre reste au soleil d’hiver.

Et surpris par le peu de monde malgré le beau temps. Peu de randonneurs rencontrés alors qu’apparemment, c’était full en Chartreuse. Sans doute la règle des 20 km qui tient à distance les Grenoblois pour peu de choses. En revanche, beaucoup de familles avec enfants montées faire de la luge et qui ont bien eu raison. En espérant que les derniers qui prolongeaient jusqu’au coucher du soleil n’aient pas été remerciés par la gendarmerie qui montait là-haut à 17h. J’espère qu’ils n’ont pas tenu compte des absurdes 3h de liberté. Quand un pays limite le temps d’aération mais le prolonge dans les magasins pour une protection sanitaire, on peut raisonnablement se demander ce qui se passe dans la tête de ses dirigeants. Au passage, une pensée pour la station à qui on interdit d’ouvrir malgré les bonnes conditions. Et toutes les professions collatérales, d’autant qu’ici, on vit essentiellement des locaux qui montent skier à la journée et donc, le risque de contamination par fiesta nocturne reste (très) limité.

Grand beau ce dimanche !
Grand beau ce dimanche !
Grand beau ce dimanche !
Grand beau ce dimanche !
Grand beau ce dimanche !

Grand beau ce dimanche !

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

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Publié le 6 Décembre 2020

La quête de la belle lumière est une activité à part entière chez les photographes. On pourrait citer le travail réalisé par Guillaume Laget, l'homme qui ne fait des images que dans les quinze minutes autour du lever ou du coucher du soleil, ou encore Jean-Luc Augier, Alain Herrault... pour ne citer qu'une partie du gratin dauphinois. A ce sujet, nous faisons le même constat : le ciel bleu, c'est beau. La montagne par grand beau, c'est beau. Mais avec les nuages, c'est encore mieux pour la lumière. Et toute la difficulté est de concilier nuages et lumière. Ce soir-là, on avait à la fois les nuages d'en-haut, les nuages d'en-bas (la mer de nuages) et le soleil du milieu, sur une étroite bande de dix minutes à l'horizon sud-ouest. Cette bande, me narguant à la mi-journée sur la webcam de Chamrousse, il fallait absolument tenter le coup. Je sacrifie l'UGA pour prendre le 24 mm histoire d'avoir le plus beau des soleils étoilés et je prends la direction de la Dent de Crolles : y compris si le sommet ne passe pas à skis, j'aurai de quoi faire de l'image. Et non seulement, ça passera à peu près moyennant prudence à la descente mais en plus, la lumière sera exceptionnelle. Une lumière dont seules les Préalpes du nord et leurs vis-à-vis cristallins ont le privilège. Je confesse que durant mon expérience alpine, une telle lumière doit se compter sur les doigts des deux mains. Et avec les deux couches de nuages, je n'en ai tout simplement pas le souvenir. Complètement irréel !!!

Ouch la lumière !
Ouch la lumière !
Ouch la lumière !
Ouch la lumière !
Ouch la lumière !
Ouch la lumière !
Ouch la lumière !
Ouch la lumière !
Ouch la lumière !
Ouch la lumière !

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #ski-glisse, #paysages

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