escalade-alpi

Publié le 17 Août 2015

On a sauvé la journée avec l'escalade de 10-14h ; aussi on commence à programmer la suivante étant donné que le brouillard et la pluie sont au programme pour cette seconde partie de lundi. Il semble y avoir un créneau du matin ; aussi on va s'installer pour dormir du côté de Verbier pour aller visiter la Pierre Avoi, monolithe dominant fièrement la vallée du Rhône.

Verbier, sous les (gros) nuages

Verbier, sous les (gros) nuages

Arrivés au parking en plein froid et plein brouillard on aperçoit une (belle) trouée au-dessus de notre tête et d'un seul coup, tout se dégage ("tout" étant très relatif). La face étant exposée à l'ouest, on part sur les chapeaux de roues pour une escalade du soir.

Durant l'accès, on y voit beaucoup plus clair même si les nuages dominentDurant l'accès, on y voit beaucoup plus clair même si les nuages dominent

Durant l'accès, on y voit beaucoup plus clair même si les nuages dominent

L1 de "la pierre à rois". Un beau 6b, et au soleil s'il vous plaît

L1 de "la pierre à rois". Un beau 6b, et au soleil s'il vous plaît

Au R2, je me trompe et rejoins le relais des "edelweiss". C'est une voie un peu plus facile mais équipée assez bizarement avec des pas surprotégés et des départs de relais hyper expos avec des risques de chute sur vire allant jusqu'à 10-15 mètres ! La pluie s'invite à nouveau ; il faut donc s'appliquer d'autant plus avec cet équipement. Et avec notre corde à simple, ça sent la galère en cas de retraite (ok, on est joueurs).

Ca goutte un peu mais on garde le sourire

Ca goutte un peu mais on garde le sourire

Magnifique lumière dans L5 (superbe 6a en fissure)

Magnifique lumière dans L5 (superbe 6a en fissure)

Eclairage rasant du soir, gouttes, froid, vent,... le luxe de cette fin de journée très mal partie mais qui se termine par douze longueurs d'escalade et la découverte de deux nouveaux sites pour nous deux.

Eclairage rasant du soir, gouttes, froid, vent,... le luxe de cette fin de journée très mal partie mais qui se termine par douze longueurs d'escalade et la découverte de deux nouveaux sites pour nous deux.

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 17 Août 2015

(Petite) semaine de grimpe prévu avec Jojo dans le val d'Entremont. La météo s'annonce délicate mais pour des raisons de logistique, on reste sur la même destination. A notre arrivée, le brouillard domine et tout est trempé.

On tente quand même une escalade de proximité en visitant les rochers de la Dyure sur les contreforts du Catogne. Heureusement que la voie est nettoyée car tout autour ce n'est que ruissellements et mousses trempées. On aura le droit à quelques passages bien glissants mais avec cet équipement béton, on peut s'y risquer sans trop de... risques y compris avec une corde à simple obligeant (enfin, on peut toujours descendre mais c'est moins simple) à sortir par le haut (la descente classique se fait à pied).

"De long en large" fait sept longueurs, cotation (généreuse à part L1) 6a homogène.

L1 et L3 (6a)L1 et L3 (6a)

L1 et L3 (6a)

L5 (6a) et vue d'ensemble du secteur très "accueillant" ce jourL5 (6a) et vue d'ensemble du secteur très "accueillant" ce jour

L5 (6a) et vue d'ensemble du secteur très "accueillant" ce jour

ah ! une éclaircie ?

ah ! une éclaircie ?

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 12 Août 2015

Ce coup-ci, départ de l'envers de Belledonne, Valmaure, pour la combe du Tépey.

J'ai choisi de rejoindre le col de Combache, départ de ma traversée, par l'ancien sentier plein sud, encore marqué en partie haute sur les cartes. 

Une belle journée qui s'annonce

Une belle journée qui s'annonce

Première erreur : la date ! Ce sentier a quasi disparu et avec la végétation estivale, c'est vraiment pénible. En plus il fait chaud. Je n'avance pas. Si c'était à refaire, je viendrais ici en juin ou à l'automne. Une fois au col, j'attaque les arêtes de la première pointe (2398 m) atteinte sans difficulté. Je poursuis jusqu'au roc de Montet par cette même arête avec un passage bien délicat (du 3 très aérien) sur d'immenses écailles verticales, en espérant qu'elle ne se précipitent pas dans l'abîme.

Il commence à faire très chaud ; fort heureusement, un nuage va se former au-dessus de ma tête et y rester pratiquement tout le temps de ma progression

Il commence à faire très chaud ; fort heureusement, un nuage va se former au-dessus de ma tête et y rester pratiquement tout le temps de ma progression

Objectif suivant : le roc Pellegrin. C'est là qu'on voit que les cartes IGN sont parfois approximatives ou erronées. Entre les sentiers/sentes qui n'existent plus, les tracés de ces sentiers parfois pas placés au bon endroit et les erreurs de cotes d'altitude, il y a du boulot. Le point bas entre Montet et Pellegrin est noté à 2470 m. Altimètre calés à cinq mètres près au sommet de Montet, je trouve 2440 m. Au-delà de ce collet, c'est assez délicat de rejoindre la brèche au pied de la voie normale du roc de Pellegrin. Des arêtes bien fines, des passages d'escalade et aussi des pentes d'herbe hyper raides. Je n'avance pas aussi vite que je ne le pensais.

La suite est évidente : la dalle en 3 de Pellegrin puis du terrain moins difficile et un peu d'escalade facile pour rejoindre le sommet.

Après avoir vu chamois et bouquetins à tous les étages depuis le début de la traversée, un lagopède femelle m'attend au sommet de Pellegrin

Après avoir vu chamois et bouquetins à tous les étages depuis le début de la traversée, un lagopède femelle m'attend au sommet de Pellegrin

Je poursuis jusqu'au sommet ouest de Pellegrin, le point culminant. Je vais voir la suite. Oula. Quelle ruine !!! Appelez ça comme vous voulez ; pour moi ce sera les éboulis verticaux. Comment un tel amas peut-il tenir en équilibre ? Pas de quoi poser un rappel ; quand à descendre en solo là-dedans ; on est assez proche du suicide. Je jette l'éponge sans aucun regret.

Le relais de rappel de la dalle en 3, renforcé par un anneau de corde neuf (ou presque)

Le relais de rappel de la dalle en 3, renforcé par un anneau de corde neuf (ou presque)

Je redoute la decsente versant sud pour mes genoux : 800 m de dénivelé sur des pentes d'herbe. En 2004, avec les deux Nico nous avions gravi l'éperon de gauche et je me souviens d'une descente vraiment, vraiment pénible. Petit coup d'oeil au nord. Et si je rejoignais la combe des Roches (que je ne connais pas en plus) ? Je préfère de loin les pentes d'éboulis aux pentes d'herbe alors, après un petit coup d'oeil à la carte, c'est parti.

Un bout de névé s'accroche désespérément à la face nord de Pellegrin

Un bout de névé s'accroche désespérément à la face nord de Pellegrin

Un quart d'heure plus tard, je suis à 2150 m au niveau d'un ruisseau me permettant de refaire le plein d'eau. J'ai gagné entre trente et quarante minutes sur l'immonde descente de la combe sud. Je trouve rapidement une sente sur une croupe qui m'amène à l'Orselle où un bon sentier descend la combe des Roches.

Je croise une moto trial, des ramasseurs de myrtilles au peigne (en Isère, c'est interdit avant le 15 août ; quid de la Savoie ?) et un amoncellement énorme de papier toilette (tout neuf, sans doute du jour) au milieu du sentier. Je n'ai vu personne de la journée mais cette fin de parcours m'irrite un peu. Je ne m'attarde pas et fonce sur les Roches. Un peu avant le hameau, un sentier (non écrit sur ma carte qui date un peu) permet de revenir à niveau sur Vamaure et m'économise encore dix minutes. Après vérification, ce sentier est bien marqué sur les dernières moutures de l'IGN ; en revanche, encore une erreur car il est noté partir quasiment des Roches alors que c'est 100 m de dénivelé en amont et absolument horizontal du début à la fin (moyennant quelques courtes montées/descentes).

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #animaux

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Publié le 11 Août 2015

Passionné depuis très longtemps de livres de montagne, j'ai toujours eu chez moi tous ces papiers nous permettant de préparer/revivre une course, rêver... Le papier, c'est aussi dans le jargon de la presse, les piges que je fais pour Montagnes Magazine. Sans doute cet attrait pour le papier et le nez dans les topos qui ont fait que j'aime bien aussi rechercher des choses inédites, sans qu'elles soient forcément difficiles.

Le caillou, ben c'est le rocher.

Quant aux ciseaux, c'est le nom donné à cette paire de rochers (que l'on voit bien sur la gauche de l'image sur laquelle est tracée la voie) et on comprend bien pourquoi.

La voie "papier, caillou, ciseaux" (donc), remonte la dalle granitique bordant la rive gauche du couloir est des Ciseaux aux Grands Moulins dans Belledonne. Cela fait quelque temps que je voulais aller voir.

Soyons clair : pour beaucoup, ce sera une bouse. Pour les autres, ceux qui souhaiteraient aller sur ce beau sommet par un itinéraire nouveau qui grimpe un peu sans fiare d'exploit et sans trop se charger, alors pourquoi pas ?

J'ai équipé les relais à 30 m (sauf L6, à court de matériel - j'étais parti juste "pour voir" - mais possibilité de faire relais intermédiaire sur un becquet) ce qui fait qu'avec une attache de 30 m à simple, cinq dégaines (voire juste mousquetons), quatre friends (prendre C4 de 0,3 à 0,75 - câblés inutiles) et trois sangles, on peut monter hyper light. Les chaussons sont inutiles ; des baskets peuvent suffire même si l'idéal seraient des "baskets" de montagne à semelle semi-rigide.

Le rocher (du granit) est excellent moyennant quelques blocs posés en équilibre ça et là (j'en ai envoyé quelques uns dans le pierrier) mais il en reste, surtout sur les vires. Et quand on grimpe et qu'on regarde au-dessus, c'est même assez joli. En revanche, vers le bas, on a l'impression d'être dans un jardin. Normal dans ce niveau là, et encore plus en Belledonne. J'y retournerai à l'occasion avec quelques pitons pour que ce soit bien équipé (je manquais de lames - les cornières se placent difficilement, les fissures sont bouchées).

Premier clou, rallongé pour pouvoir clipper juste avant le pas

Premier clou, rallongé pour pouvoir clipper juste avant le pas

Du beau granit

Du beau granit

Très beau même (dernier ressaut). Variante plus dure (mais faudrait des expansions).

Très beau même (dernier ressaut). Variante plus dure (mais faudrait des expansions).

Une cornière : cordelette pour la repérer.

Une cornière : cordelette pour la repérer.

La dernier ressaut vu de dedans

La dernier ressaut vu de dedans

TOPO

 

Approche (1h30)

 

De Valpelouse, gagner le refuge de la Perrière puis poursuivre sous la face sud des Grands Moulins. Gagner le col de la Frêche. De celui-ci, descendre un peu versant Maurienne (cairns) et traverser à gauche pour remonter jusqu’au pied de la face.

 

Cheminement

 

L1 - 3c - Gravir une dalle qui se redresse (un piton à la sortie) puis poursuivre plus facilement en tirant un peu à droite (un anneau) jusqu’à une large vire (relais sur un anneau). 30 m

L2 - 4a - Suivre cette vire à droite ; quand elle s’interrompt gravir la belle dalle au-dessus ; trois mètres au-dessus d’un piton, traverser à droite, franchir un couloir puis gagner un becquet sur lequel on fait relais. 30 m

L3 - 4b - Suivre une vire à droite qui se rétrécit (petit pas sur bonne inversées non protégé) puis franchir une marche droit et poursuivre en dalle (un piton) en tirant un peu à droite. Relais sur un anneau sous une petite marche. 30 m

L4 - 4a - Poursuivre en dalle en tirant encore un peu à droite puis droit (1 piton, relais sur une zone herbeuse couchée, un anneau). 30 m

L5 - 3b - Plus facilement en dalle (relais sur becquet). 30 m

L6 - 4b - Monter droit vers un joli petit dièdre couché puis revenir ensuite à droite sous un petit surplomb et gravir un dièdre évasé (un piton). Revenir à gauche dans la belle dalle et sortir droit sur l’arête (relais sur anneau sur becquet). 40 m. Doit pouvoir se scinder en deux avec relais sur friend ou becquet un peu en-dessous du piton.

 

Descente

 

Par la voie normale (sentier de type « belledonnien »). Le plus joli consiste à poursuivre jusqu’au sommet et revenir par l’arête nord.

Relais sommital

Relais sommital

Pour boucler, j'ai voulu descendre par une sente marquée en pointillée sur la carte. Elle part au sud du col de la Frêche, franchit deux épaules et descend la combe Noire pour rejoindre le sentier de traverse qui revient au habert (et non au refuge) de la Perrière.

Surtout ne faites pas comme moi !!!

Au début, sente à peine visible, casse-couilles dans l'herbe en traversée puis descente. Ca le fait quand même. Arrivé au chemin de traverse vers 1800 m (ruine d'un ancien chalet d'alpage), pas de sentier de traverse. J'ai cherché à l'alti (calé précisément) et fini par trouvé quelque chose de potable qui traversait vers le nord. J'ai suivi. Mais rapidement, plus de sente. Juste une trace d'animaux au milieu des vernes et des fougères. On fait quoi dans ce cas là ? Il reste 1,5 km de distance en traversée descendante jusqu'au habert ou 400 m de dénivelé hors sentier en plein cagnard pour remonter. Ben on continue.

Une galère sans nom. La jungle de Belledonne. Des rhodos, des fougères, des vernes, des trous. A 300 m de distance du habert, déjà plus d'une heure pour faire 200 m de dénivelé dans ce merdier. Ca s'éclaircit, je pense ^etre sauvé. Le pire sera à venir. Un quart d'heure au milieu d'énormes blocs entourés de végétation haute (vernes, rhodos géants, genièvres...). Suis même tombé dans un trou ; j'avais juste la tête qui dépassait des branches. Tu meurs là-dedans et on ne te retrouve jamais !!! Un enfer. Y'aurait eu de quoi se mettre à pleurer. j'ai hurlé "putain de merde de bordel de montagne de sauvages...". Bref, c'est passé mais plus jamais... Incroyable à quelle vitesse la végétation reconquiert des sentiers non fréquentés. De manière générale, je remarque que la végétation est de plus en plus présente dans Belledonne. A bon entendeur...

Les GM (la voie sort juste au-dessus de la première brèche à droite du sommet) depuis le début du calvaire (ça allait encore bien là)

Les GM (la voie sort juste au-dessus de la première brèche à droite du sommet) depuis le début du calvaire (ça allait encore bien là)

Chamois

Chamois

Papier, caillou, ciseaux

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 9 Août 2015

C'est (donc) ici, près des élastiqués du pont de Ponsonnas que nous avons grimpé le printemps dernier avec Candice, lors de nos soirées du jeudi. Quatre belles soirées un peu ternies par l'accident du Cornafion mais qui n'a nullement entamé notre motivation.

Ce secteur qui possédait déjà une voie a été équipée par l'inusable Jean-Michel Cambon et réserve, après un travail colossal, une escalade homogène dans le 6a++.

Et quelques jolies vues sur les gorges du drac qui jouent au Verdon (la comparaison s'arrête là). Ne pas s'attendre à la voie du siècle mais ma fois, pour changer de secteur, c'est une petite voie fort agréable sous le pylône malgré deux première longueurs très sales (et ce n'est pas prêt de changer). Le topo est dans le papier de l'ECI de ce mois de juillet.

Vue sur R3

Vue sur R3

Vue depuis R4

Vue depuis R4

Vue depuis R6

Vue depuis R6

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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