escalade-alpi

Publié le 22 Juin 2016

Il aura fallu attendre l'été calendaire. Un bon début de journée lundi mais qui n'a pas duré avec des nébulosités en altitude, un mardi très moyen pour le solstice. C'est réellement la première vraie journée digne de ce nom depuis fort longtemps, et surtout, prélude à d'autres moments ensoleillés. Bon il fait tout de suite très chaud comme souvent à Grenoble en juin mais on ne va pas (déjà/encore) se plaindre !

Ne pouvant pas décoller avant seize heures, on part pour un truc cool avec les filles et que je voulais leur faire faire depuis un moment : la via ferrata de l'Alpe-du-Grand-Serre (la Cascade).

C'est globalement facile et sans vide (paroi couchée ou courts ressauts raides et passages au-dessus du torrent à faible hauteur).

Il faut vraiment faire l'intégralité ; on débouche à un joli petit belvédère et on revient par un sympathique sentier mi-dégagé mi-forestier.

A noter les trois ponts de singe : le premier est ok, le second limite et le troisième ultra limite pour les moins de cent-vingt centimètres (bras très tendus). Heureusement, c'est court !

A noter aussi des travaux (deux alternats) sur la RD 1085 avant Séchilienne compte tenu de l'ouverture de la déviation dite "des ruines de Séchilienne" en cours de finition.

Poutre passerelle du départ

Poutre passerelle du départ

Dernier "pont de singe"

Dernier "pont de singe"

Partie supérieure

Partie supérieure

Belvédère

Belvédère

Cabane et source

Cabane et source

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 20 Juin 2016

Dimanche à attendre l'éclaircie pour monter au lac de Crop et poursuivre avec les skis sur un sommet le dominant. Pourquoi ce choix ? D'abord parce que ça skie au lac avec seulement 500 m de portage (30 min de descente) ; ensuite (et surtout) parce que cela fait un moment que je n'ai pas visité le vallon, c'est à côté de la maison et les contrastes sont fabuleux en ce moment avec cette météo capricieuse et donc les moments d'éclaircies. Dimanche était censé être un peu meilleur que samedi mais ce sera l'inverse. Complètement bouché et des précipitations pas si rares. Dix-neuf heures. Je n'ai plus le temps d'attendre ; je pars quand même lors d'une timide éclaircie espérant l'éclaircie du soir (éclaircie confirmée par tous les modèles entre le soir et le milieu de la nuit). Lac de Crop. Brouillard. Après avoir "essuyé" une première belle averse en montant, c'est la totale. Je n'y crois plus. J'attends un peu puis il faut se rendre à l'évidence ; de toutes façons, la nuit sera bientôt là. Il n'y a plus rien à espérer. Je planque tout le matos et descends en trottinant, avec une nouvelle averse me faisant finir bien mouillé. La loose totale. Hors de question d'aller bosser le lendemain en voyant le soleil me taquiner. Le réveil sonnera à 4h...

Je suis réveillé nettement plus tôt pour je ne sais quelle raison. Je tourne en rond puis me décide à me lever. J'en profite pour prendre le temps avant de partir. Un bon petit dej'.

Cinq heures. Je démarre du parking haut en traversant à gué (pieds nus avec dépose de serviette sur la rive opposé) le torrent qui déborde. C'est plein d'étoiles. Le réveil tient cette fois toutes ses promesses.

1700 m, dans la traversée à la sortie de la forêt. Le réveil

1700 m, dans la traversée à la sortie de la forêt. Le réveil

Zoom sur les massifs (hauts) savoyards

Zoom sur les massifs (hauts) savoyards

Arrivée au lac, c'est sans surprise : regel béton des névés. Ca va donner à la montée comme à la descente. Le premier névé à traverser domine (et se jette dans) le lac. Avec le relief, l'accroche des peaux est moyenne. Il ne faut pas se louper sinon c'est la baignade à zéro degrés.

Un blanchot et un déchaussage plus loin afin de monter à pied des pentes d'herbes plus commodes que le raide névé bétonné par le gel et me voilà au soleil. J'ai visé le Grand Replomb histoire de profiter de l'éclairage. Je n'avais d'ailleurs jamais fait le "couloir" est dit voie normale qui aboutit à la selle juste sous le sommet du Petit replomb, côté 3.3 dans le Shahshahani.

Le ver de soleil sur le Ferrouillet

Le ver de soleil sur le Ferrouillet

Les pentes du rochers de l'Homme bien plâtrées en arrière-plan

Les pentes du rochers de l'Homme bien plâtrées en arrière-plan

Le couloir est, en neige qui détaille déjà

Le couloir est, en neige qui détaille déjà

La suite, c'est un couloir en bonnes conditions puis du béton armé dès que l'on repasse à l'ombre, un second lièvre variable (à moins que ce ne soit le même qui ait changé de rive) et un lac de Crop sublimé par les contrastes. On remet les baskets, on trottine une demie-heure, on s'aperçoit que le gué était évitable par une passerelle en contrebas :0, on se change et on se retrouve pile à l'école à 8h31.

Le lac vu du replat vers 2250 m

Le lac vu du replat vers 2250 m

D'un peu plus bas, les skis m'amènent à ras le lac mais ça secoue bien !

D'un peu plus bas, les skis m'amènent à ras le lac mais ça secoue bien !

On ne s'en lasse pas

On ne s'en lasse pas

Dans l'autre sens ; l'itinéraire de descente encore enneigé un bon moment en acceptant deux micro-déchaussages

Dans l'autre sens ; l'itinéraire de descente encore enneigé un bon moment en acceptant deux micro-déchaussages

Fin de balade sous l'austère face nord-ouest du Ferrouillet

Fin de balade sous l'austère face nord-ouest du Ferrouillet

Midi. Je me fends d'un aller-retour à la maison pour changer le matériel et faire une (toute) petite sieste. Dix-sept heures. On enchaîne : direction le coup de Sabre pour une session grimpe avec Candice. Les temps sont durs. Sans doute un peu de manque se sommeil mais pas mal de conti aussi qui fait défaut. Les plats ne pardonnent pas. Pas de perf' ce soir mais on grimpe jusqu'à la nuit. 

Le temps de plier, rentrer, se doucher... On sent que la fin de l'année (scolaire) est proche. De trois heures du mat' à pas loin de minuit, ça fait une journée à pas loin du double tour de cadran.

C'est bien mais je ne ferais pas ça tous les jours.

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Rédigé par lta38

Publié dans #ski-glisse, #paysages, #escalade-alpi

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Publié le 24 Mai 2016

La veille c'était rebelotte pluie et neige en (moyenne) montagne. Cet hiver ne restera pas dans les mémoires mais on en retirera quelques particularités :

- Démarrage très tardif (mi-février) après plus de huit mois d'anticyclone excepté quinze jours fin septembre

- Un enneigement exceptionnel des grandes pentes d'altitude dans les Alpes du nord en avril-mai permettant des réalisations à skis plutôt rares

- Un printemps pas terrible côté météo ; le cinquième consécutif et le sixième en sept années si on compte 2010 (et donc ce qui semble devenir l'exception comme en 2011)

Et nous voilà avec un enneigement qui se rapproche de celui de l'an dernier mais avec un mois de retard alors que les deux années se ressemblaient à la mi-avril.

Les sorties en baskets sont donc retardées ; les plans escalade du soir contrariés. La veille, c'était spéléo au boulot et ça tombait bien compte tenu du deluge. Du coup, pour cette sortie du mardi soir, il fallait encore jongler avec les falaises mouillées, la couverture nuageuse et la neige au sol en moyenne montagne, sans compter les bouchons habituels (quoique ce soir-là, un olibrius s'étant planté sur l'autoroute suite à un refus d'obtempérer à un contrôle de police, c'était une véritable pagaille en direction de Lyon).

Dur réveil, L3 (7a)

Dur réveil, L3 (7a)

Bref, direction Saint-Egrève où je ne suis pas allé depuis quelque temps et la paroi de l'Amazone que j'aime bien. J'ai déjà gravi deux fois "nuit de cauchemar" (ED-, 6c, 6b obl) et trois fois "Domi création" (TD+, 6b+, 6a+ obl). L'idée était de revenir pour faire une nouvelle voie (7a max, 6b obl) nommée "dur réveil" et située sur le côté gauche de la face. Pour s'échauffer, on commence par "Ya kekchose", sur le papier deux longueurs (5c+ ; 6b+) que nous ne connaissons pas.

Dès la marche d'approche, nous sommes mis au parfum. Il n'y a vraiment personne qui vient ici, c'est plein de toiles d'araignées sur le sentier. Ah ben non, en fait ce sont des chenilles. Une véritable invasion. Je n'ai jamais vu ça. Et ça continue dans toute la première longueur. Au-delà de cette présence fort désagréable, nous constatons plusieurs buis bien secs. Pourtant ce n'est pas la sécheresse.

En rentrant le soir, nous retrouvons certaines de ces chenilles dans nos vêtements ou sacs à dos. Après information, il semblerait que ce soit la pyrale du buis, une espèce invasive qui s'attaque à cette seule plante et la détruit. Avec la multiplication des échanges, ce genre de modifications est de plus en plus fréquent. Elle a été observé pour la première fois en France en 2008 mais on suppose qu'elle serait arrivée deux ou trois ans auparavant. Originaire d'Asie, la pyrale s'attaque aux buis jusqu'à destruction totale et n'a aucun prédateur naturel véritable chez nous. Il existe des traitements utilisables "à la maison", à base de Bacillus thuringiensis (comme cet insecticide compatible agriculture biologique) mais pour lutter à plus grande échelle, c'est sans doute beaucoup plus compliqué. 

Nuit de cauchemar, L4 (6c)Nuit de cauchemar, L4 (6c)

Nuit de cauchemar, L4 (6c)

Outre ces chenilles, j'ai trouvé que le secteur était de plus en plus envahi par la végétation. Si la patine des vieilles voies témoignent d'une époque à succès, ce temps est ici révolu et il n'y a pas foule. C'est dommage car les voies perdent de l'intérêt et c'est notamment le ressenti de notre escalade du soir (à moins que l'on devienne de plus en plus exigeants).

- Y'a kekchose. L1 : 5c+ sur le papier, départ abo (terre, feuilles mortes, herbes + chenilles, araignées, lézards...) Ok ces petites bêtes sont chez elles mais cela témoigne d'un rocher complètement à l'abandon. J'ai tiré sur les deux premiers spits ainsi que sur le vieux piton pourri entre les deux. Suite de la longueur sans aucun intéret. L2 : 6b+. Cotation old scholl, probable 6c+ aujourd'hui. Il faut poser ses pieds sur un rocher un poil patiné. Devant, ça zippe ; derrière, ça pose le pied sur le spit. On a poursuivi par L3 de "dur réveil" (7a). C'est pas mal mais pas majeur non plus. Compter plutôt sur une longueur en 6b+ avec un pas (un seul) non réussi (sûrement pour des bras ultra longs qui pourront aller directement dans le "bénitier"). On a terminé par la très belle (enfin) L4 de "nuit de cauchemar" (6c).

- Dur réveil. Après la descente en (quatre) rappels (avec une corde de 70 m), on repart (donc) dans "dur réveil" pour faire L1 et L2. On a bien repéré le bazar : L1 se joue sur deux ou trois points peu après le sol et ce sera encore bien bloc. On n'a pas compris le mouvement. Pourtant, l'ouvreur n'annonce "que" 7a. On rentre et très franchement, on n'a pas bien envie de revenir dans le secteur.  Pourtant, je suis sûr qu'avec un peu d'entretien, ce secteur pourrait redevenir à la mode.

La pyrale du buis (crop IPhone 5c)

La pyrale du buis (crop IPhone 5c)

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Rédigé par lta38

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Publié le 17 Mai 2016

Secteur récemment équipé (une voie déjà parcourue il y a deux ans, au moins deux autres lignes en cours), la paroi de Pied Frais nous a réservé une jolie petite escalade du soir. Nous étions partis chercher un moment de tranquillité après le boulot dans la fraîcheur de l'actuel printemps et si possible un peu de grimpe. On n'aura pas eu beaucoup l'impression de grimper (seulement quatre longueurs et rien de très dur) mais on aura pris l'air dans un endroit fort agréable et on n'en attendait pas davantage. Et puis quand même, on aura cherché à bien poser les pieds car sur ce rocher gris peu adhérent, il n'y a pas moyen de faire autrement. Sans doute des critiques à émettre avec des prises taillées mais la critique étant facile pour ceux qui ne font que consommer je ne donnerai que l'information (s'attendre à trouver des prises taillées) sans m'étendre davantage. Merci aux ouvreurs pour leur travail qui nous permet de changer de décor pour nos esca-lades(pades) du soir. Au fait, pourquoi ce nom bizarre "De droiche à gaute" ? Y'avait un dysléxique dans le groupe des ouvreurs ?

Candice à l'attaqueCandice à l'attaque

Candice à l'attaque

Un peu d'ambiance à R2 et plusieurs tons de vertsUn peu d'ambiance à R2 et plusieurs tons de verts

Un peu d'ambiance à R2 et plusieurs tons de verts

L1 = 6b+ ; 30 m. Bien poser ses pieds. Bon rocher mais quelques prises taillées. Du tirage.

L2 = 6b+ et A0 ; 25 m. Idem L1 sans tirage mais avec un pas très dur infaisable pour nous juste avant le relais, non signalé par les ouvreurs. Une (grosse) prise clé aurait-elle cassé ?

L3 = 6b ; 35 m. La moins belle avec du rocher douteux sur 50% de la longueur et du tirage.

L4 = 6b+ ; 25 m. Peut-être la plus jolie, variée, final un peu aérien.

Monter encore trois mètres (un goujon) et aller faire relais final sur les arbres (on peut coupler avec L4 mais gaffe aux pierres envoyées dans la gorge sur le second alors beaucoup plus bas et dans l'axe).

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Rédigé par lta38

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Publié le 15 Mai 2016

C'est parti, cette fois avec Ju', pour aller se pendre comme des singes, que ce soit dans les rappels d'accès plein gaz ou la voie elle même qui déverse du début à la fin.

C'est la première fois que je vais dans le secteur de Télébus à Presles. Ca change des secteurs plus classiques. Un quart d'heure d'approche (balisage rouge fraîchement refait) et on est en haut des rappels. Petite hésitation car c'est vraiment mouillé ; on peut même dire que c'est la douche au départ mais on y va quand même. Quatre rappels plus tard, on traverse à gauche sur la vire jusqu'à Cliffalibur où il faut poser un autre rappel (vire un peu expo). Aucune voie n'est praticable compte tenu du rocher trempé mais maintenant qu'on est là... Nouvelle vire à gauche puis dernier rappel sur grosse lunule rouge. On est alors au pied de "Macaque". Merde ! C'est sec ! On va être obligé d'y aller.

L1 : 6a (+) Ca grimpe déjà, les points ne sont pas tout près, le rocher parfois inquiétant mais c'est beau.

L2 : 6b (6c sans la prise taillée dans la traversée). Plein gaz, athlétique au départ, finaud sur la fin. Les points sont rapprochés dans le surplomb un peu péteux puis espacés pour finir au relais.

L3 : 7a+ Superbe longueur conti avec les deux premiers tiers où les points sont loin. Pas expo mais bien engagé. Quelques beaux voyages possibles. Le toit de sortie est bien équipé. 7a jusqu'au toit puis 7a+ pour le sortir (pas très dur mais on est déjà farci, enfin, moi).

L4 : 7a (enchaînée avec les dix mètres de 4), magnifique avec encore des points pas tous proches (attention au retour sur vire au départ). Dommage que les deux prises taillées pour le crux soient si petites (mes doigts ne rentraient pas, j'ai du tirer au point). On aurait pu faire une longueur de 6c avec un pas de A0 sans ce bricolage.

L5 : 7a encore. Très belle et bien engagée. Départ bien dur puis rési.

L6 : 7a également après 4 points de A0 facile au départ. Le 7a (6c+ ?) se joue sur les quelques pas de la traversée finale très bien équipée.

L7 : 6b en traversée dans du gris. Peut-être la plus expo avec quelques beaux vols pendulaires possibles. Un pas malcommode.

L8 : 7a (+). Premier bombé en 7a bien équipé puis traversée du singe et dièdre évasée de sortie bien dur et bien obligatoire. La longueur la moins jolie de la voie.

Quelques gradins et une stat' plus tard et on est en haut.

Une bien belle voie même si elle est diversement appréciée d'après les critiques lues ça et là. Hissage du sac sans souci.

L2

L2

L3

L3

L4

L4

L5

L5

L6

L6

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Rédigé par lta38

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