randonnee sportive

Publié le 10 Juillet 2015

C'est le grand jour. Départ le plus léger possible pour le sommet du Thabor depuis le "camp" de base des lacs des Glaciers.

Le soleil arrivant tôt et les filles dormant encore, je fais un petit tour dans le secteur à la fraîche.

Lever du soleil sur les lacs

Lever du soleil sur les lacs

Lacs des glaciers ; vue générale (cherchez la tente)

Lacs des glaciers ; vue générale (cherchez la tente)

Lagopède alpin. Une compagnie de neuf oiseaux, assez farouches

Lagopède alpin. Une compagnie de neuf oiseaux, assez farouches

8h30. Retour au lac. On va se préparer

8h30. Retour au lac. On va se préparer

Jeu n°1 : chercher les cairns et les suivre. Ca occupe la montée. Ca doit rester ludique

Jeu n°1 : chercher les cairns et les suivre. Ca occupe la montée. Ca doit rester ludique

On arrive sur les premiers névés bien durs

On arrive sur les premiers névés bien durs

Le sentier serpente dans la caillasse et réserve la neige à la descente quand elle sera molle. Plus besoin de jeu depuis un moment, les filles cavalent et ont le sourire.

Le sentier serpente dans la caillasse et réserve la neige à la descente quand elle sera molle. Plus besoin de jeu depuis un moment, les filles cavalent et ont le sourire.

Arrivée au col de la Chapelle

Arrivée au col de la Chapelle

Au-dessus du passage un peu craignos et de la barre des 3000 m

Au-dessus du passage un peu craignos et de la barre des 3000 m

Ici (photo prise à la descente) vue sur le passage enneigé un peu craignos. En y arrivant à la montée, un doute m'envahit. Putain, j'ai laissé le bout de "ficelle" dans la tente. Et merde. Des randonneurs proposent gentiment de prendre par la main une des deux filles mais je préfère gérer moi-même. Du coup, aller avec Emie jusqu'à l'interruption intermédiaire où je l'assois sur un gros caillou ("tu ne bouges pas"). Puis redescente pour idem avec Stella en la surveillant de très près. Rebelote pour la seconde section. Rerebelotte à la descente si bien que j'aurai fait le passage trois fois en montée et trois fois en descente

Ici (photo prise à la descente) vue sur le passage enneigé un peu craignos. En y arrivant à la montée, un doute m'envahit. Putain, j'ai laissé le bout de "ficelle" dans la tente. Et merde. Des randonneurs proposent gentiment de prendre par la main une des deux filles mais je préfère gérer moi-même. Du coup, aller avec Emie jusqu'à l'interruption intermédiaire où je l'assois sur un gros caillou ("tu ne bouges pas"). Puis redescente pour idem avec Stella en la surveillant de très près. Rebelote pour la seconde section. Rerebelotte à la descente si bien que j'aurai fait le passage trois fois en montée et trois fois en descente

3100 m. Ca commence à tirer la langue

3100 m. Ca commence à tirer la langue

Pique-nique à la chapelle puis ascension des vingt mètres restants pour le sommet

Pique-nique à la chapelle puis ascension des vingt mètres restants pour le sommet

Summit ! Et répondre vingt fois à la même question. "Tu as quel âge ?" "Cinq ans et demi."...

Summit ! Et répondre vingt fois à la même question. "Tu as quel âge ?" "Cinq ans et demi."...

Sommet bien minéral

Sommet bien minéral

Petit lac turquoise sous le roc de Valmeinier

Petit lac turquoise sous le roc de Valmeinier

Après une section "culing" (entendez luge sans luge), ça court sur la neige. Finalement, cette option décidée au dernier moment (A-R depuis la Neuvache) aura été un bon choix. Plus cool pour le mulet mais surtout plus sauvage, avec deux bivouacs fabuleux (encore un à venir), plus cool bien sûr pour les filles qui en garderont assurément un beau souvenir ("On pourra y retourner ?") mais aussi plus ludique avec ces glissades su la neige au retour qui auraient été absentes sur l'aride descente vers la vallée Etroite. Retour 14h30 à la tente. Les filles vont prendre le temps de jouer et moi avec elles. Entre les jeux emportés et les rochers à grimper autour, rien ne manque. Nous déplacerons ensuite le camp pour la nuit juste avant le repas du soir.

Après une section "culing" (entendez luge sans luge), ça court sur la neige. Finalement, cette option décidée au dernier moment (A-R depuis la Neuvache) aura été un bon choix. Plus cool pour le mulet mais surtout plus sauvage, avec deux bivouacs fabuleux (encore un à venir), plus cool bien sûr pour les filles qui en garderont assurément un beau souvenir ("On pourra y retourner ?") mais aussi plus ludique avec ces glissades su la neige au retour qui auraient été absentes sur l'aride descente vers la vallée Etroite. Retour 14h30 à la tente. Les filles vont prendre le temps de jouer et moi avec elles. Entre les jeux emportés et les rochers à grimper autour, rien ne manque. Nous déplacerons ensuite le camp pour la nuit juste avant le repas du soir.

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #paysages, #animaux

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Publié le 9 Juillet 2015

J'avais sans doute été un peu gourmand compte tenu de la fatigue accumulée par les filles ces dernières semaines en planifiant le Thabor (en traversée) avec nuit aux lacs près du refuge éponyme. Ca traîne un peu dès le départ et après vingt minutes de marche, au niveau d'un magnifique petit lac (sans nom), une pause est déjà réclamée. Il est déjà 11h30 lorsque nous débarquons aux lacs des Glaciers. Je n'aurais pas cru que le coin soit aussi beau. Du coup, on y fait déjà la pause pique-nique et je vends le Thabor pour l'après-midi (sans trop y croire).

Au-dessus des lacs Curtalès peu après le départ. Du très très grand paysage déjà

Au-dessus des lacs Curtalès peu après le départ. Du très très grand paysage déjà

De l'eau, de l'eau, rien que de l'eau partout. En même temps, c'était le critère vu le poids du sac : ne partir qu'avec 1,5 l et se ravitailler tout au long de ces quatre jours

De l'eau, de l'eau, rien que de l'eau partout. En même temps, c'était le critère vu le poids du sac : ne partir qu'avec 1,5 l et se ravitailler tout au long de ces quatre jours

Pause au lac sans nom

Pause au lac sans nom

Arrivée aux lacs des Glaciers. Fan-tas-tique !!!

Arrivée aux lacs des Glaciers. Fan-tas-tique !!!

Que l'on contourne pas le sud. Nous y verrons sept lagopèdes très près

Que l'on contourne pas le sud. Nous y verrons sept lagopèdes très près

Lagopède femelle. Dépannage avec le 45-150 Lumix. Pas mal du tout

Lagopède femelle. Dépannage avec le 45-150 Lumix. Pas mal du tout

Arnica et lac. La pharmacie est sur place

Arnica et lac. La pharmacie est sur place

14h30. Je sonne le départ du Thabor. Aucun enthousiasme. Moi non plus d'ailleurs. Peut-être abattu par le poids du sac et la chaleur (quoique il fait plutôt frais). Ou alors l'envie de profiter de ce (haut) lieu somptueux. Nous marchons vingt minutes. Ca traîne des pieds. Ne pas insister. "Lio, trouve un plan B". 

Je propose alors de retourner à la tente et de jouer toute l'après-midi (nous avons des figurines, un jeu de Uno, des rochers pour grimper, des lacs pour tremper les pieds...). Et de faire le Thabor le lendemain en aller-retour en mode light (donc les filles sans sac et moi avec un sac minimaliste). L'idée est avalisée à l'unanimité.

100% contents

100% contents

Grimpette

Grimpette

Contemplation

Contemplation

Tour des lacs du soir

Tour des lacs du soir

Bivouac

Bivouac

Reflets du soir

Reflets du soir

Contemplation encore (doudous de sortie)

Contemplation encore (doudous de sortie)

Contemplation encore et encore

Contemplation encore et encore

Yoyo ?

Yoyo ?

Sourires

Sourires

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #paysages, #animaux

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Publié le 8 Juillet 2015

Comme chaque année depuis 2012, je pars trois jours en autonomie complète avec Stella. En 2012, nous avions fait un trip en Belledonne côté la Pra depuis Chamrousse avec un fabuleux bivouac au lac David. Nous avions abrégé la fin en rentrant d'une traite à cause des orages (et bien nous en as pris).

Cela m'avait donné l'idée, dès l'année suivante, de faire la traversée de Belledonne (de Chamrousse à Prabert - partie Belledonne donc) en trois jours avec passage par le col de Freydane. Un très grand moment le deuxième et le troisième jour.

L'an dernier nous avions poursuivi avec la traversée de la partie centrale (=Sept-Laux) du massif, de Prabert au Fond-de-France. Après le premier bivouac au pas de la Coche, deux très belles journées dont celle-ci tout particulièrement.

Cette année, je pensais faire la partie nord (genre la Ferrière-Veyton ou St-Hugon en 3/4 jours) et en emmenant aussi Emie qui marche superbement bien depuis cet automne et est capable de faire 1200 m de dénivelé A-R sans souci.

Mais Belledonne est un massif exigeant. Faire le Grand Veymont par un bon sentier et se reposer le lendemain n'est pas la même chose que faire des "sentiers" de Belledonne pendant trois jours.

Mais surtout, Stella qui commence à bien appréhender tout ça n'est plus motivée. Fatiguée, tout comme sa soeur, par huit jours de canicule, des couchers à 22h30 et des levers tôt. Et aussi par la fin de l'année scolaire et cette longue troisième période (au passage, après deux ans d'observation, je me permets d'avancer sans prendre trop de risques que la réforme des rythmes scolaires n'a absolument rien apporté de positif quant au rythme de l'enfant - bref du temps perdu pour rien sans aucune surprise...). Du coup, il faut partir sur du plus light. Surtout ne pas insister. De retour de trois jours de grimpe dans les Cerces, l'idée me vient de découvrir autrement ce merveilleux massif rempli de lacs.

Le sac est bouclé. Heureusement que j'ai du matériel de bivouac ultra-léger car le sac est déjà bien difficile à soulever. Une randonneuse semblant aguerrie et rencontrée en cours de montée essaiera de le soupeser sans même le réussir à le faire décoller du sol !

Départ de Valmeinier pour l'envers du Thabor (le plus simple d'accès cause route du Lautaret toujours coupée). On va en prendre plein la vue.

Nous montons par la rive gauche de la vallée de la Neuvache (ne pas confondre avec Névache versant 05 ou encore Neuvachette versant Valloire).

Pique-nique du midi au parking. 2/3 kilos en moins dans le sac pour bibi !

Pique-nique du midi au parking. 2/3 kilos en moins dans le sac pour bibi !

Début un peu longuet et pas intéressant dans les vernes puis le paysage s'ouvre

Début un peu longuet et pas intéressant dans les vernes puis le paysage s'ouvre

Pas mal de distance (700 m de dénivelé et 8 km de distance) pour arriver au magnifique lac Curtalès

Pas mal de distance (700 m de dénivelé et 8 km de distance) pour arriver au magnifique lac Curtalès

C'est là que nous installons le bivouac

C'est là que nous installons le bivouac

La voie lactée au-dessus du Thabor

La voie lactée au-dessus du Thabor

Lendemain matin, paysage féérique

Lendemain matin, paysage féérique

Idem sur le voisin le lac Rond

Idem sur le voisin le lac Rond

Gel. Ca pique ! Ca change des 40°C d'il y a deux jours

Gel. Ca pique ! Ca change des 40°C d'il y a deux jours

Lac Curtalès. Lorsque la température de l'air devient inférieure à celle de l'eau, la surface devient limpide

Lac Curtalès. Lorsque la température de l'air devient inférieure à celle de l'eau, la surface devient limpide

Le lac Rond, magnifique miroir

Le lac Rond, magnifique miroir

Le même, sous un autre angle

Le même, sous un autre angle

Post-traitement un peu plus poussé sur cette image

Post-traitement un peu plus poussé sur cette image

Lever du soleil derrière le pic du Thabor

Lever du soleil derrière le pic du Thabor

Miroir encore

Miroir encore

Petite dernière du lac Rond. Il est temps d'aller voir si les filles se réveillent

Petite dernière du lac Rond. Il est temps d'aller voir si les filles se réveillent

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #paysages

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Publié le 18 Juin 2015

En partant à 13h tout pile de pré Long pour cet enchaînement de haute volée, je ne pensais pas que ce serait peut-être la course la plus éprouvante que j'ai réalisée à pied à ce jour. Certes, j'ai bien couiné dans le pilier du Freney au mont Blanc en 2001 mais c'était plutôt le temps passé en montagne et l'altitude qui avaient "travaillé". Là, j'ai vraiment l'impression d'avoir tiré sur les articulations inférieures. Olivier Cordeuil disait qu'il avait trouvé le trail du Grand Duc plus difficile que l'UTMB pourtant deux fois plus "grand" en terme de dénivelé et de distance kilométrique. Assurément, les sentiers de Chartreuse et leurs cailloux sont bien plus fatigants que les "boulevards" du Mont-Blanc.

Eh bien là, il n'y que 3000 m de dénivelé (et encore) et pas plus de 25 km de distance. Mais essayez donc de tenir une moyenne de 3 km/h (c'était l'objectif) sur du terrain chamois, des arêtes décomposées, de vrais passages d'escalade. C'était l'objectif (passer sous les huit heures) ; je n'ai pas réussi. Pourtant, au sommet du Galeteau, il me reste 1h30 pour faire le Grand Colon et descendre. certes, pas par la voie normale puis il faut rajouter le sentier des Deux Ruisseaux mais je crois encore que si je ne passe pas sous les huit heures, je n'en serai pas loin. C'était sans compter sur le brouillard et la galère qui va suivre.

Retour sur cet enchaînement fabuleux en Belledonne.

13h donc, j'attaque la montée au mont Saint-Mury sur un sentier (il faut en profiter, il n'y en aura pas beaucoup). je ne pars pas trop vite car je sais que la route sera longue. Moins de quarante minutes après, voici le premier sommet. J'enchaîne sur la pointe de la Sitre. 

Lac de la Sitre et la fleur phare de ce mois de juin en Belledonne : le "rhodo"

Lac de la Sitre et la fleur phare de ce mois de juin en Belledonne : le "rhodo"

Le brouillard fait son apparition comme prévu. J'espère pouvoir être au-dessus pour la suite. Je me trompe de couloir pour rejoindre l'arête nord de la Petite Lance de Domène (merci le brouillard) mais rien de grave. 

Au pied du premier ressaut de la PLD

Au pied du premier ressaut de la PLD

Je retrouve le soleil sur l'arête et à peine deux heures après être parti, je suis déjà au sommet de la PLD ayant avalé l'escalade de l'arête nord. C'est de bon augure pour la suite.

Sommet de la Petite Lance. Derrière, l'arête qui va me mener à la Grande

Sommet de la Petite Lance. Derrière, l'arête qui va me mener à la Grande

Sur l'arête nord de la GLD

Sur l'arête nord de la GLD

La GLD me paraît bien plus facile qu'en 2006 lors de mon passage sur cette arête. Je ne regrette pas le collant. Le gaz se creuse. Je fais la première pause du circuit en contrebas du sommet avec vue sur le lac Blanc. L'ambiance est splendide.

Encore un gros projet de réalisé. Randonneurs-trailers-alpinistes : ce circuit est fantastique. Je ne suis pas prêt de l'oublier.La GLD me paraît bien plus facile qu'en 2006 lors de mon passage sur cette arête. Je ne regrette pas le collant. Le gaz se creuse. Je fais la première pause du circuit en contrebas du sommet avec vue sur le lac Blanc. L'ambiance est splendide.

L'eau commence à faire défaut (je n'ai pris qu'un litre) au pic Couttet après cette traversée assez pénible. Que de cailloux ! Pas moyen de faire un pas tranquillement.

Je poursuis sur la croix de Belledonne en faisant l'ascension des rochers Rouges. Je ne connais pas ce pilier ouest et je monte précautionneusement car c'est raide et je n'ai même pas un brin de corde pour redescendre au cas où. Il faut réfléchir à trouver le meilleur terrain ; le moins difficile, le moins pourri. La première partie est délicate mais j'arrive au-dessus des clochetons de Freydane, au pied du pilier terminal. Des dalles bien raides avec des passages de 4 mais je sens que ça va le faire. Le rocher est excellent dans le dur même si il faut regarder avant de charger une prise. J'aurais été plus serein avec les chaussures rigides mais j'ai choisi le confort, l'amorti et la légèreté aujourd'hui. j'arrive à la croix par l'arête des rochers Rouges presque entièrement déneigée. Seconde pause du jour. Je mange, fais des photos, bois la dernière goutte.

Descente en courant sur le col du Bâton puis attaque du pic du Grand Doménon en ayant oublié de faire le plein d'eau. Il faudra attendre le lac David. Ce n'est pas très difficile mais il y a de la distance. Ca monte, ça redescend. Tu crois perdre du dénivelé et puis, après une bosse, il faut remonter.

Le brouillard me prend sous le sommet de la Grande Lauzière, huitième du jour mais je connais par coeur et ce n'est pas trop épais. Il va maintenant falloir descendre pour de bon. Le lauzes sont d'un grand confort pour soulager les chocs de la descente. Finalement, j'arrive au lac David et ça se dégage. Je fais le plein d'eau et bois un litre. Encore une pause d'un quart d'heure mais ça me permet de repartir avec du jus. Je file vers la Pra, passe au refuge et grimpe au col. De là, c'est très tentant de rentrer par le GR étant donné le brouillard qui s'épaissit. Mais il n'est que 19h et je ne vais pas abdiquer. 19h20. Sommet du Galeteau. Le rythme est ralenti mais je réussis quand même à être à 12-13m/min de moyenne sur du terrain chamois. Je pense alors être au Grand Colon d'ici une toute petite demie-heure. Les vraies difficultés vont pourtant commencer ici.

A la descente, je perds le cap et me retrouve dans des barres. Que faire ? Remonter ? Passer ? Je fais un mix des deux afin de franchir les barres, au demeurant bien glissantes, en des endroits abordables sans prendre de risques. J'ai déjà perdu du temps mais ce n'est rien à côté de ce que je vais perdre au Colon.

Du sommet, je connais l'amorce de l'arête nord même les yeux fermés. Sauf qu'ensuite, cette arête n'est pas si bien marquée et je perds la trace. Commence alors une descente fastidieuse.

Descendre, remonter, désescalader, ne pas insister ici, insister là parce que je sens que je vais retrouver la trace. je la trouve par-ci, la perds par là. A l'aiguille du Mottin, je me mets une gamelle sur une dalle mouillée. La main encaisse le choc. Ca ira mais je vais sans doute sentir la douleur durant quelques jours. Et je n'ai pas tout vu. La végétation devient envahissante. Plus de trace, plus de cairns, la nuit qui arrive. je tire trop à gauche sans m'en apercevoir. Comment ai-je pu autant m'écarter de l'arête quand je vois le temps qu'il me faut pour la retrouver ? Des pentes d'herbes glissantes, des blocs, des trous, des genièvres qui masquent les trous, des rhodos ultra denses jusqu'aux couilles. La jungle Belledonnienne. Jamais je n'ai fait autant et aussi longtemps le sanglier. Il me faudra deux heures pour rejoindre le sentier du lac du Crozet. Interminable. mais ça passe. J'ai assuré, pris les passages les uns après les autres, doucement, sans risquer l'entorse. J'ai mis le temps mais avec la fatigue, c'était nécessaire pour assurer.

Juste avant le sentier des trois Ruisseaux, il faut que je m'arrête. Je dois me reposer. Je rencontre un randonneur du soir (il est quasi 22h) venu faire son footing. On discute un bon moment. Super sympa. Je lui raconte ma balade et lui son programme de ces jours. Il bosse à la Gelinotte. Si tu me lis, au plaisir de se recroiser !

Cette pause m'a rechargé. Je finis le sentier des trois Ruisseaux en trottinant là où il n'y a pas de cailloux et en marchant sinon car je n'ai plus la fraîcheur nécessaire pour ne pas risquer une blessure.

Encore un gros projet de réalisé. Randonneurs-trailers-alpinistes : ce circuit est fantastique. Je ne suis pas prêt de l'oublier.

La GLD me paraît bien plus facile qu'en 2006 lors de mon passage sur cette arête. Je ne regrette pas le collant. Le gaz se creuse. Je fais la première pause du circuit en contrebas du sommet avec vue sur le lac Blanc. L'ambiance est splendide.

L'eau commence à faire défaut (je n'ai pris qu'un litre) au pic Couttet après cette traversée assez pénible. Que de cailloux ! Pas moyen de faire un pas tranquillement.

Je poursuis sur la croix de Belledonne en faisant l'ascension des rochers Rouges. Je ne connais pas ce pilier ouest et je monte précautionneusement car c'est raide et je n'ai même pas un brin de corde pour redescendre au cas où. Il faut réfléchir à trouver le meilleur terrain ; le moins difficile, le moins pourri. La première partie est délicate mais j'arrive au-dessus des clochetons de Freydane, au pied du pilier terminal. Des dalles bien raides avec des passages de 4 mais je sens que ça va le faire. Le rocher est excellent dans le dur même si il faut regarder avant de charger une prise. J'aurais été plus serein avec les chaussures rigides mais j'ai choisi le confort, l'amorti et la légèreté aujourd'hui. j'arrive à la croix par l'arête des rochers Rouges presque entièrement déneigée. Seconde pause du jour. Je mange, fais des photos, bois la dernière goutte.

Descente en courant sur le col du Bâton puis attaque du pic du Grand Doménon en ayant oublié de faire le plein d'eau. Il faudra attendre le lac David. Ce n'est pas très difficile mais il y a de la distance. Ca monte, ça redescend. Tu crois perdre du dénivelé et puis, après une bosse, il faut remonter.

Le brouillard me prend sous le sommet de la Grande Lauzière, huitième du jour mais je connais par coeur et ce n'est pas trop épais. Il va maintenant falloir descendre pour de bon. Le lauzes sont d'un grand confort pour soulager les chocs de la descente. Finalement, j'arrive au lac David et ça se dégage. Je fais le plein d'eau et bois un litre. Encore une pause d'un quart d'heure mais ça me permet de repartir avec du jus. Je file vers la Pra, passe au refuge et grimpe au col. De là, c'est très tentant de rentrer par le GR étant donné le brouillard qui s'épaissit. Mais il n'est que 19h et je ne vais pas abdiquer. 19h20. Sommet du Galeteau. Le rythme est ralenti mais je réussis quand même à être à 12-13m/min de moyenne sur du terrain chamois. Je pense alors être au Grand Colon d'ici une toute petite demie-heure. Les vraies difficultés vont pourtant commencer ici.

A la descente, je perds le cap et me retrouve dans des barres. Que faire ? Remonter ? Passer ? Je fais un mix des deux afin de franchir les barres, au demeurant bien glissantes, en des endroits abordables sans prendre de risques. J'ai déjà perdu du temps mais ce n'est rien à côté de ce que je vais perdre au Colon.

Du sommet, je connais l'amorce de l'arête nord même les yeux fermés. Sauf qu'ensuite, cette arête n'est pas si bien marquée et je perds la trace. Commence alors une descente fastidieuse.

Descendre, remonter, désescalader, ne pas insister ici, insister là parce que je sens que je vais retrouver la trace. je la trouve par-ci, la perds par là. A l'aiguille du Mottin, je me mets une gamelle sur une dalle mouillée. La main encaisse le choc. Ca ira mais je vais sans doute sentir la douleur durant quelques jours. Et je n'ai pas tout vu. La végétation devient envahissante. Plus de trace, plus de cairns, la nuit qui arrive. je tire trop à gauche sans m'en apercevoir. Comment ai-je pu autant m'écarter de l'arête quand je vois le temps qu'il me faut pour la retrouver ? Des pentes d'herbes glissantes, des blocs, des trous, des genièvres qui masquent les trous, des rhodos ultra denses jusqu'aux couilles. La jungle Belledonnienne. Jamais je n'ai fait autant et aussi longtemps le sanglier. Il me faudra deux heures pour rejoindre le sentier du lac du Crozet. Interminable. mais ça passe. J'ai assuré, pris les passages les uns après les autres, doucement, sans risquer l'entorse. J'ai mis le temps mais avec la fatigue, c'était nécessaire pour assurer.

Juste avant le sentier des trois Ruisseaux, il faut que je m'arrête. Je dois me reposer. Je rencontre un randonneur du soir (il est quasi 22h) venu faire son footing. On discute un bon moment. Super sympa. Je lui raconte ma balade et lui son programme de ces jours. Il bosse à la Gelinotte. Si tu me lis, au plaisir de se recroiser !

Cette pause m'a rechargé. Je finis le sentier des trois Ruisseaux en trottinant là où il n'y a pas de cailloux et en marchant sinon car je n'ai plus la fraîcheur nécessaire pour ne pas risquer une blessure.

Encore un gros projet de réalisé. Randonneurs-trailers-alpinistes : ce circuit est fantastique. Je ne suis pas prêt de l'oublier.

Sommet GLD, derrière, la suite !

Sommet GLD, derrière, la suite !

Pause devant le lac Blanc

Pause devant le lac Blanc

Le lac Blanc, tel un cratère de volcan

Le lac Blanc, tel un cratère de volcan

L'arête qui ma me mener au pic Couttet. Au fond, la Croix

L'arête qui ma me mener au pic Couttet. Au fond, la Croix

L'eau commence à faire défaut (je n'ai pris qu'un litre) au pic Couttet après cette traversée assez pénible. Que de cailloux ! Pas moyen de faire un pas tranquillement.

Pic Couttet. Et de cinq ! Derrière, le pilier ouest des rochers Rouges

Pic Couttet. Et de cinq ! Derrière, le pilier ouest des rochers Rouges

Les trois pics, fabuleuse muraille de Belledonne

Les trois pics, fabuleuse muraille de Belledonne

Je poursuis sur la croix de Belledonne en faisant l'ascension des rochers Rouges. Je ne connais pas ce pilier ouest et je monte précautionneusement car c'est raide et je n'ai même pas un brin de corde pour redescendre au cas où. Il faut réfléchir à trouver le meilleur terrain ; le moins difficile, le moins pourri. La première partie est délicate mais j'arrive au-dessus des clochetons de Freydane, au pied du pilier terminal. Des dalles bien raides avec des passages de 4 mais je sens que ça va le faire. Le rocher est excellent dans le dur même si il faut regarder avant de charger une prise. J'aurais été plus serein avec les chaussures rigides mais j'ai choisi le confort, l'amorti et la légèreté aujourd'hui. 

Pilier ouest des rochers Rouges. Ambiance !Pilier ouest des rochers Rouges. Ambiance !

Pilier ouest des rochers Rouges. Ambiance !

Les rochers Rouges

Les rochers Rouges

Culmen en vue

Culmen en vue

Couttet dans le rétro et lac Blanc

Couttet dans le rétro et lac Blanc

J'arrive à la croix par l'arête des rochers Rouges presque entièrement déneigée. Seconde pause du jour. Je mange, fais des photos, bois la dernière goutte.

2926 m. 4h30 de parcours d'arête. Je pense avoir fait la plus de la moitié. Sur le papier, c'est tout à fait correct mais la météo va rallonger tout ça !

2926 m. 4h30 de parcours d'arête. Je pense avoir fait la plus de la moitié. Sur le papier, c'est tout à fait correct mais la météo va rallonger tout ça !

Les Rousses depuis la Croix. Lac de Belledonne en bas.

Les Rousses depuis la Croix. Lac de Belledonne en bas.

Descente en courant sur le col du Bâton puis attaque du pic du Grand Doménon en ayant oublié de faire le plein d'eau. Il faudra attendre le lac David. 
Flaque dans la descente de la Croix, au fond le Grand Doménon. Allons-y !

Flaque dans la descente de la Croix, au fond le Grand Doménon. Allons-y !

En contrebas, le lac du Boeuf

En contrebas, le lac du Boeuf

Sommet du Doménon. Toujours le sourire ; ça va continuer jusqu'à la Pra puis on va serrer un peu les dents

Sommet du Doménon. Toujours le sourire ; ça va continuer jusqu'à la Pra puis on va serrer un peu les dents

Ce n'est pas très difficile mais il y a de la distance. Ca monte, ça redescend. Tu crois perdre du dénivelé et puis, après une bosse, il faut remonter.

Le brouillard me prend sous le sommet de la Grande Lauzière, huitième du jour mais je connais par coeur et ce n'est pas trop épais. Il va maintenant falloir descendre pour de bon. Les lauzes sont d'un grand confort pour soulager les chocs de la descente. Finalement, j'arrive au lac David et ça se dégage. Je fais le plein d'eau et bois un litre. Encore une pause d'un quart d'heure mais ça me permet de repartir avec du jus. Je file vers la Pra, passe au refuge et grimpe au col. 

Avant le Brouillard, l'arête Doménon-Lauzière dans le rétro

Avant le Brouillard, l'arête Doménon-Lauzière dans le rétro

Lac David

Lac David

Lacs Claret et Longet

Lacs Claret et Longet

De là, c'est très tentant de rentrer par le GR étant donné le brouillard qui s'épaissit. Mais il n'est que 19h et je ne vais pas abdiquer. 19h20. Sommet du Galeteau. Le rythme est ralenti mais je réussis quand même à être à 12-13m/min de moyenne sur du terrain chamois. Je pense alors être au Grand Colon d'ici une toute petite demie-heure. Les vraies difficultés vont pourtant commencer ici.

Sommet du Galeteau

Sommet du Galeteau

A la descente, je perds le cap et me retrouve dans des barres. Que faire ? Remonter ? Passer ? Je fais un mix des deux afin de franchir les barres, au demeurant bien glissantes, en des endroits abordables sans prendre de risques. J'ai déjà perdu du temps mais ce n'est rien à côté de ce que je vais perdre au Colon.
Cela fait 7h30 que je suis parti (au lieu des 7h prévues).
Grand Colon. Je crois être tiré d'affaire.

Grand Colon. Je crois être tiré d'affaire.

Du sommet, je connais l'amorce de l'arête nord même les yeux fermés. Sauf qu'ensuite, cette arête n'est pas si bien marquée et je perds la trace. Commence alors une descente fastidieuse.

Descendre, remonter, désescalader, ne pas insister ici, insister là parce que je sens que je vais retrouver la trace. je la trouve par-ci, la perds par là. A l'aiguille du Mottin, je me mets une gamelle sur une dalle mouillée. La main encaisse le choc. Ca ira mais je vais sans doute sentir la douleur durant quelques jours. Et je n'ai pas tout vu. La végétation devient envahissante. Plus de trace, plus de cairns, la nuit qui arrive. je tire trop à gauche sans m'en apercevoir. Comment ai-je pu autant m'écarter de l'arête quand je vois le temps qu'il me faut pour la retrouver ? Des pentes d'herbes glissantes, des blocs, des trous, des genièvres qui masquent les trous, des rhodos ultra denses jusqu'aux couilles. La jungle Belledonnienne. Jamais je n'ai fait autant et aussi longtemps le sanglier. Il me faudra deux heures pour rejoindre le sentier du lac du Crozet. Interminable. mais ça passe. J'ai assuré, pris les passages les uns après les autres, doucement, sans risquer l'entorse. J'ai mis le temps mais avec la fatigue, c'était nécessaire pour assurer.

Juste avant le sentier des trois Ruisseaux, il faut que je m'arrête. Je dois me reposer. Je rencontre un randonneur du soir (il est quasi 22h) venu faire son footing. On discute un bon moment. Super sympa. Je lui raconte ma balade et lui son programme de ces jours. Il bosse à la Gelinotte. Si tu me lis, au plaisir de se recroiser !

Cette pause m'a rechargé. Je finis le sentier des trois Ruisseaux en trottinant là où il n'y a pas de cailloux et en marchant sinon car je n'ai plus la fraîcheur nécessaire pour ne pas risquer une blessure.

Peu importe si j'ai doublé le temps prévu du retour depuis le sommet du Grand Colon. Cette course n'était pas un chrono (d'autres sont bien mieux qualifiés que moi pour battre des records horaires) mais un projet d'enchaînement inédit (jamais réalisé ?) perso et j'ai fait avec la météo et la fatigue afin de terminer sans encombre. Une des plus éprouvantes certes, peut-être la plus éprouvante mais peut-être aussi la plus belle. Quel massif !

Une fois n'est pas coutume, le tracé du bouzin sur IGN

Une fois n'est pas coutume, le tracé du bouzin sur IGN

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #randonnée sportive

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Publié le 13 Juin 2015

La matinée devait être correcte sans plus et uniquement le matin. Et puis, la veille au soir, les prévisions se sont dégradées. Du coup, je garde mon joker pour une autre fois et ne mets pas de réveil. Lorsque je suis levé, c'est la stupeur : grand beau ! Pensant que ça n'allait (donc) pas durer et puis, ayant vendu une sortie vélo aux filles qui dorment encore, je me contente d'une petite tournée photo dans la vallée en attendant le petit déheuner.

La Dent de Crolles (cherchez la croix) et le clocher de Bernin

La Dent de Crolles (cherchez la croix) et le clocher de Bernin

La même de plus loin, depuis le bois Grammont

La même de plus loin, depuis le bois Grammont

Du même lac, de l'autre côté : Belledonne

Du même lac, de l'autre côté : Belledonne

S'ensuit donc la sortie vélo du côté de Grenoble et un joli tour passant par les voies vertes, les faubourgs de Saint-Egrève et finissant à Gières.

Départ d'Europole avec accès train

Départ d'Europole avec accès train

Au polygone scientifique

Au polygone scientifique

Sur les rives de la Vence

Sur les rives de la Vence

14h à la maison. Non seulement pas de pluie mais c'est encore quasi grand beau. Le plantage est maximum ; du coup, les filles étant invitées à droite et à gauche, je me lance à la poursuite de Steph' Mougin sur la dent de Crolles avec pour objectif à la descente de cairner la partie supérieure de la "Gorgette". Il s'agit des 100 derniers mètres de dénivelé un peu "fouillis" entre le départ supérieur du ravin de la Gorgette où vient mourir la sente et la jonction avec la voie normale. Ainsi, si tout le monde suit ces cairns dorénavant, on limitera le piétinement de la végétation.

Et au passage, je gravirai pour la première fois l'Oeille, cette belle aiguille de 30 m plantée au milieu du pas éponyme

Et au passage, je gravirai pour la première fois l'Oeille, cette belle aiguille de 30 m plantée au milieu du pas éponyme

Baskets, ski, grimpe, vol... on peut tout faire à la Dent !

Baskets, ski, grimpe, vol... on peut tout faire à la Dent !

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #randonnée sportive, #vélo

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