Publié le 11 Août 2020

Tout est relatif. Quand on trouve que je monte vite, c'est tout juste une allure d'échauffement pour les grands champions. De même, ce matin, ce ne sera qu'une promenade de santé pour ma part tandis qu'Emie sera rouge comme une tomate. Je me garderais bien d'en rire ; on en reparlera peut-être dans quelques années. Et en réalité, même si nombre d'enfants du même âge sont capable de faire bien mieux, je suis très fier de ma petite de dix ans qui réussit l'ascension de la dent de Crolles en 57 minutes soit une moyenne tout pile de 700 m/h. Et elle était très contente elle-aussi, de croiser en descendant des groupes dépassés à la montée, et encore fort loin du sommet. Au retour, on passera par le sangle de la Barrère et le trou du Glaz parce que, la boucle, c'est quand même bien plus joli même si, dans ce cas, cela rallonge nettement la descente. Le tout en 51 minutes ce qui est fort bien avec les traversées, les petites remontées et les "difficultés" dans le sens de la descente.

Du monde, il y en avait comme c'est habituel ici. Nous aurons dépassé une bonne quarantaine de personnes, et croisés encore plus. Une seule personne nous aura doublés, signe que cette vitesse facilement accessible pour un randonneur entraîné, ne demeure déjà pas à la portée du marcheur moyen. Bravo Emie !

Dent express pour tous
Dent express pour tous
Dent express pour tous

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #randonnée sportive

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Publié le 10 Août 2020

Une journée qui aurait pu n’être qu’un simple aller-retour sur autoroutes surchargées pour aller récupérer les filles à Montélimar en milieu d’après-midi. Tant qu’à faire cette route autant en profiter pour (re)visiter certains secteurs insuffisamment connus non ? C’est ainsi que je vends à Val une virée multiple en Drôme (pré)alpine. Départ aux aurores pour un petit déjeuner en terrasse à la Chapelle-en-Vercors, au frais. Direction ensuite le col de Rousset pour une petite rando en boucle sur le but de Nève. Montée au frais versant ouest, descente sud-sud-est au soleil mais avec un petit vent providentiel. A retenir pour cette jolie boucle assez rapide : les belles vues, la voie romaine, la belle hêtraie, le contournement réussi d’un troupeau et ses patous qui ne nous auront même pas détectés et, le clou de la journée, les grands rapaces.

Outre les classiques vautours fauves, nous aurons à plusieurs reprises la visite d’un gypaète, juste au-dessus de nos têtes. Un oiseau curieux qui n’hésite pas à étaler ses presque trois mètres d’envergure quelques mètres au-dessus des randonneurs. De la même façon, il fera plusieurs passages au-dessus d’un promontoire sur lequel était posé un aigle royal. Quand ce dernier s’envole, la différence de taille est flagrante ! A noter pour les gypaètes que les oiseaux sont suivis. D'abord par marquage (bagues et ailes/queue). Ici, il s'agit de Mistral. D'autres part, ils sont géolocalisés. Leur suivi est passionnant. C'est ici !

Le petit dernier sera une bondrée apivore, probablement en migration (passage pile au col naturel de Rousset, tout droit plein sud). N’oublions pas que ous sommes pratiquement deux mois après le solstice d’été et beaucoup d’oiseaux sont en route. Depuis plus de deux semaines, il n’y a plus un seul martinet noir dans le ciel !

La suite de la journée ? Passage à Saou pour le midi et repas à l’Oiseau sur sa branche. Nous y étions déjà allés à deux reprises par le passé et il reste vraiment une valeur sûre. Réservation plus que conseillée !

Et pour finir, la baignade dans une vasque du Roubion où j’en profiterai pour enlever des pierres posées en forme de barrage et qui empêchaient la circulation des poissons.

Sur le but de Nève
Sur le but de Nève
Sur le but de Nève
Sur le but de Nève

Sur le but de Nève

Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM
Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM

Mistral. Images : Canon EOS 100 D + 300 mm f/4 L IS USM

Un vautour fauve

Un vautour fauve

Mistral et un aigle royal

Mistral et un aigle royal

Le marquage des jeunes gypaètes. Décryptage de la fiche pour les néophytes : Pays et secteur de lâcher, origine de l'oiseau (RFZ = initiales d'un zoo en Autriche), date de naissance, BGXXXX = nom originel puis sexe, "petit" nom, numéro de bagues (rings) à gauche et à droite et enfin marquage : L = aile gauche ; R = aile droite ; T = queue (tail en Anglais) avec le côté dumarquage. A noter pour les ailes, le numéro des rémiges (plumes) qui sont marquées, on compte à partir du bord de l'aile

Le marquage des jeunes gypaètes. Décryptage de la fiche pour les néophytes : Pays et secteur de lâcher, origine de l'oiseau (RFZ = initiales d'un zoo en Autriche), date de naissance, BGXXXX = nom originel puis sexe, "petit" nom, numéro de bagues (rings) à gauche et à droite et enfin marquage : L = aile gauche ; R = aile droite ; T = queue (tail en Anglais) avec le côté dumarquage. A noter pour les ailes, le numéro des rémiges (plumes) qui sont marquées, on compte à partir du bord de l'aile

Le pavlova de l'Oiseau

Le pavlova de l'Oiseau

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vercors, #balade, #animaux

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Publié le 9 Août 2020

Et en guère plus d'une heure depuis la maison. Quarante minutes de voiture + trente minutes d'approche et nous voici avec Franck en-haut des deux rappels d'accès à la partie inférieure du site d'escalade de la dent d'Alexandre, également appelé "la Petite Corse". Son nom est dû à son orientation sud, son côté un peu aride, avec un beau caillou compact et des pins qui poussent sur les rochers. Un air très sud, c'est sûr. Atypique pour Belledonne.

Le secteur avait été découvert peut-être par Lionel Taldu, guide très actif sur Chamrousse mais l'équipement était exigeant. Il a fallu toute la détermination de Stéphane Vallon et de Damien Vaugoyeau pour nous offrir un beau secteur moderne, très bien équipé et abordable au plus grand nombre. Qu'ils en soient encore remerciés pour leur travail. Plus récemment Philippe Halot est également venu rééquiper certaines vielles voies. Encore un guide infatigable dont on attend avec impatience le topo complet de tout Chamrousse.

Vous avez dit "sud" ? Avec cette chaleur ? Non, je n'ai point changé. Je crains toujours autant le chaud. Rendez-vous avec Franck à 6h à Uriage, montée dare-dare, rappels tirés efficacement et début de la grimpe à 7h30 pour deux voies de 3 longueurs du 5c au 6b et qui ne passent au soleil que vers 10h étant donnée l'orientation légèrement sud-ouest. Il fallait jouer finaud.

La suite sur la dent d'Alexandre elle-même en face sud (sud-sud-ouest également) : deux longueurs d'une vieille voie dont l'équipement a été complété où le soleil nous cueille en seconde partie. Ca ira plus lentement avec une L1 très soutenue (6c+/7a) et une L2 plus courte (6a+ lichéneux qui s'améliorera avec les passages). Petite pause à l'ombre des pins après retour aux sacs. Il commence à faire chaud. Il est temps de descendre tranquillement se mettre sur un transat avec une petite glace tandis que la foule monte dans la fournaise au lac Achard. Elle (la foule) sera toujours mieux ici qu'en bas. A noter le nouvel arrêté pris par la nouvelle municipalité de Chamrousse sur ce site, motivé par une fréquentation toujours aussi importante et une recrudescence d'actes malveillants : feu, bivouac et baignade interdits jusqu'au 31 août. Avec un garde qui tournera régulièrement pour sanctionner les contrevenants. Si la prévention doit rester la priorité, dans certains secteurs très parcourus et de manière exceptionnelle, il est difficile d'échapper à la sanction. Une fois n'est pas coutume, j'ai du mal à m'y opposer ici tant j'ai moi-même constaté les dégâts, en particulier, la coupe de nombreux pins pour les feux. Bonnes balades quand même sur le lac Achard ; le secteur reste magnifique et facilement abordable même sans feu, sans baignade et sans bivouac !

Escalade à la Petite Corse
Escalade à la Petite Corse
Escalade à la Petite Corse
Escalade à la Petite Corse
Escalade à la Petite Corse
Escalade à la Petite Corse

Escalade à la Petite Corse

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi

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Publié le 8 Août 2020

J'aime venir ici chaque année au mois d'août, voir si les chanterelles sont de sortie. Parfois accompagnées des cèpes. Et si ce n'est pas le cas, ce sera cueillette de myrtilles ou de framboises. Et/ou observation d'animaux. Ce matin, après une première visite la veille pour les framboises, je suis parti au petit jour pour privilégier la fraîcheur et suis monté plus haut, jusqu'au terminus de la forêt. Un cerf s'est approché tranquillement alors que j'étais posé à ramasser les girolles. Un peu plus loin, c'est un sanglier que j'ai croisé en me déplaçant. Et la chance de rencontrer le petit elfe des bois, madame la chevêchette. Une belle matinée dans cette forêt "magique". Tout le monde "possède" sa forêt magique. Il suffit de s'y rendre les yeux ouverts.

Les chanterelles
Les chanterelles
Les chanterelles

Les chanterelles

La chevêchette

La chevêchette

Voilà qui pourrait abriter le petit elfe au printemps prochain...

Voilà qui pourrait abriter le petit elfe au printemps prochain...

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #récoltes, #animaux, #chevechette

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Publié le 6 Août 2020

Ce n'était pas le programme de départ mais avant de me coucher la veille au soir, je me décale sur le côté sans sortir de mon sac de couchage pour prendre une photo. Le matelas était protégé par un mini foot-strap mais il zippe sur le côté. En le replaçant, je le fais frotter par mégarde sur une pierre ultra saillante restée sur le côté et que j'avais négligée. "Shrick ! Pschhhhhhhh !" Trop tard. En quelques secondes il est à plat. Le constat est sans appel : la déchirure fait un centimètre de long. Je tente une réparation avec le patch fourni par Thermarest. Ca a l'air de tenir. Mais au bout de deux heures, il faut le regonfler. Nuit quasi sans dormir ; le temps de trouver un peu de sommeil, on sent déjà les cailloux sous le dos.

Dans un premier temps, je pense pouvoir continuer comme prévu jusqu'au rocher Blanc pour le deuxième bivouac, quitte à shunter un ou deux sommets pour y parvenir. En pensant pouvoir passer une autre nuit à regonfler le matelas régulièrement. Ensuite, je verrai. Et puis en "bouffant" encore du caillou, le goût n'y est plus. Cela est le coup de trop après les conditions et la petite forme. Il ne s'agit pas d'une compétition ; juste un plaisir personnel à parcourir ces montagnes un peu différemment et j'arrive déjà tant à le faire ! Cette fois-ci, il y a plusieurs signes qu'il faut savoir écouter. Je ne ferai pas le fakir une nouvelle fois. Après la traversée du passage de Clarant, me voici au col de Comberousse au soleil puis à celui de la Valloire. Le paysage y est tellement transformé par rapport aux années 80 !!! La faim me prend. Je me cale au soleil à 2800 m sur la petite arête menant à la pointe de Comberousse et me fais un repas du midi à 9h. La décision est prise de rentrer à la maison. Reste à savoir comment. A 10h30, j'entame la descente sur la Grande Valloire en faisant des photos. Lac Glacé. Magnifique ! Des bouquetins partout depuis ce matin. Je traîne. Il va commencer à faire chaud. A partir du lac Noir je peux enfin allonger un peu le pas. Je bois dans les torrents avec ma gourde filtre. Lac Blanc. Je poursuis vers le bas. Après 1800 m de descente depuis le col de la Valloire, j'arrive au Curtillard. Les jambes ne sont décidément pas au rendez-vous. Il serait toutefois intéressant de connaître le ratio effort entre 3000 m de dénivelé sur sentier et 3000 m comme je les ai faits la veille... J'attaque la remontée en face vers le col du Merdaret. Pleine chaleur mais heureusement ombragée. Je ne la connaissais pas. Le sentier est splendide. Je retrouve un petit rythme correct de 750 m/h mais sue comme un gorêt. Aux trois-quarts de la montée, juste avant de sortir définitivement de la forêt, je fais une immense pause pour essayer (en vain) de faire complètement sécher le t-shirt qui a triplé de poids. Et je mange encore.

La traversée Merdaret - Pipay, formalité en hiver avec les skis, me prend près d'une heure. Cette fois, on y est. Il fait chaud. Beaucoup trop pour moi. Je sors le joker "appel à un ami" et c'est le gentil Eric qui se colle à la récup' sur la route de Pipay. Aucun regret. Deux belles journées en montagne. Quelque part, une certaine satisfaction de ne pas être touché par ce petit échec (par rapport à l'objectif initial ; la traversée réalisée demeure déjà un beau petit périple sur deux jours). L'idée aussi que dans ma tête, je ne fais pas (plus ?) une fixation sur ce genre de choses. Pas d'entêtement. Si ça fait, ça fait. Sinon, on s'adapte. Un gros avantage aussi lorsqu'on est seul avec soi-même. Seul aussi pour décider.

Un bivouac haut de gamme malgré l'incident du matelas
Un bivouac haut de gamme malgré l'incident du matelas
Un bivouac haut de gamme malgré l'incident du matelas
Un bivouac haut de gamme malgré l'incident du matelas
Un bivouac haut de gamme malgré l'incident du matelas

Un bivouac haut de gamme malgré l'incident du matelas

Les bouquetins du Gleyzin
Les bouquetins du Gleyzin

Les bouquetins du Gleyzin

Flaques glacées vers le col de la Valloire
Flaques glacées vers le col de la Valloire
Flaques glacées vers le col de la Valloire

Flaques glacées vers le col de la Valloire

Le lac Glacé, à 2440 m d'altitude
Le lac Glacé, à 2440 m d'altitude
Le lac Glacé, à 2440 m d'altitude

Le lac Glacé, à 2440 m d'altitude

Col du Merdaret ; la descente de la matinée dans le rétro

Col du Merdaret ; la descente de la matinée dans le rétro

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi, #animaux, #paysages, #randonnée sportive

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