Publié le 14 Juin 2020

Une classique de Saint-Egrève que je n'avais jamais faite. J'ai toujours imaginé que c'était une bouse. Ce n'est pas du tout le cas. Alors certes, ça manque d'ampleur, on a de la végétation autour, la vue sur la ville et pas la plus belle et surtout, le bruit permanent de cette soufflerie. Mais l'escalade est plaisante. La patine se fait un poil sentir mais ne gêne absolument rien. Le rocher est chouette avec de beaux trous. Les relais sont confortables sur de bonnes terrasses et l'ensemble est homogène. En stoppant en haut de la partie principale, on descend en rappel dans Domi-création. C'est une ligne directe et avec peu de risque de coincer une corde. Bien raide avec même du gaz. Une excellente école pour Stella qui n'a pas eu la moindre appréhension. Avec cette course, elle est devenue autonome. Elle assure correctement, gère les cordes, descend en rappel, évolue en sécurité avec le matériel. Un cap de franchi tout en plaisir.
Pas mal de cordées dans le coin. Dont deux cordées de trois qu'on a laissé partir en prenant le petit en-cas du midi et qui, par la suite, nous ont successivement permis de passer rapidement sans les gêner. Merci à elles pour cette ambiance cordiale aux relais. Des dépassements gérés sans gêne et qui aura permis à chacun d'évoluer à son rythme. C'est ainsi que j'espère toujours les échanges entre plusieurs cordées sur une même ligne.

Matériel : corde de 60 m, 10 dégaines, casque
Difficulté : 5b (5a obl. pour le pas de départ)
Approche : 10 minutes
Descente : 4 rappels (les 2 premiers) dans Domi-création puis, mieux, les 2 suivants dans l'axe dans une ligne récente sans bosquet gênant. Ca doit passer avec une 50 m mais pas une 50 m qui aurait rétréci avec l'âge comme c'est souvent le cas !

Eperon des gosses mythiques
Eperon des gosses mythiques
Eperon des gosses mythiques

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Rédigé par lta38

Publié dans #Chartreuse, #escalade-alpi

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Publié le 10 Juin 2020

On se souviendra de cette année 2020. Elle a commencé par un anticyclone exceptionnel en janvier rendant la saison de ski atypique et peu enviable, que seul un séjour arctique dans des conditions exceptionnelles, prévu en amont, a permis d’en sortir. A peine rentré, un virus historique vient tout mettre à plat sans autre forme de réflexion. C'est la panique du côté des autorités, dépassées par un événement il est vrai inédit. Le pays à l’arrêt pendant deux mois...

Depuis un mois maintenant, les activités ont repris peu à peu. Les activités mais aussi les mauvaises actions qui, par ailleurs, n’avaient pas toutes cessé durant le confinement. On avait continué à tirer des loups, une action de première nécessité sûrement ! Des bénévoles (c’est le cas des louvetiers) étaient en effet autorisés à sortir quand on refusait dans le même temps d’en faire de même à un photographe professionnel. Aujourd’hui, ce sont les ours qui trinquent. Il fallait remonter en 2004 pour trouver un ours dégommé au fusil en France avec Cannelle et on pouvait penser que les mentalités avaient évolué. Malheureusement, le 9 juin 2020, un nouveau méfait vient d’être commis par un anti-ours/loup/prédateur(?). L’état annonce qu’il va porter plainte mais je suis très pessimiste sur les suites. On est parfaitement capable de trouver le coupable. Il doit détenir une arme. Cela réduit le champ des présumés coupables. Il faut réfléchir un tel acte puis le réussir. Très vraisemblablement on ne peut être seul dans un tel projet. Probablement l’histoire d’un réseau (déjà un groupuscule cagoulé avait annoncé la couleur en 2017 - on croît rêver en voyant cette vidéo). Il y a forcément des fuites. Et nous disposons de moyens pour une telle enquête. Car c’est un acte fort. Qui s’attaque au patrimoine de tout un pays. Si on cherche plus loin, si l'ours génère quelques inquiétudes et problèmes pour quelques personnes qu'on ne peut pas laisser sans aide (et c'est ce que nous essayons de faire), il apporte énormément de bien à tous les autres. Combien de gens travaillent grâce à l'ours ? Des accompagnateurs, des offices de tourisme, des hébergeurs... qui accueillent les touristes venus non pas pour observer l'ours mais pour une immersion dans son domaine. Sans parler du rêve et de la sauvegarde de la biodiversité qui profite à tous ! Il suffit d'un acte pour anéantir des efforts colossaux et un travail sans relâche (de restauration des ursidés pyrénéens). Pour m’être fait volé une caméra automatique il y a quelques jours, toutes proportions gardées, je prends la mesure de la déception et de l’anéantissement d’un travail, d’un projet. Quelle satisfaction peut-on retenir dans sa tête après de tels actes ? Et il y a fort à parier que l’affaire en restera là. La pression est trop forte. En ne retrouvant pas le coupable, on tolère quelque part un acte pourtant officiellement interdit.

Fort heureusement, l’homme n’interfère pas que dans ce sens avec la nature. Il sait aussi la parcourir les yeux ouverts. Sa présence laisse forcément des traces ; comme n’importe quel animal sauvage. Mais il y a trace et trace. Entre le piétinement d’une prairie et l’abattage d’un ours, mon choix est vite fait. Nous ne pouvons pas vivre comme des ours justement. Rester cloîtrés dans nos maisons et garder la nature comme un sanctuaire. Nous faisons partie d’un tout et je militerai toujours pour cette idée d'homme faisant partie d'un ensemble. Une des belles « introductions » de l’homme dans la nature s’appelle l’escalade. C'est à mes yeux un des plus beaux sports bien que mon plafonnement au 7b dans les meilleurs moments de ma forme fait de moi un grimpeur modeste. L'escalade apporte l'engagement physique que l'on retrouve dans le sport en général, l'engagement mental (quand on grimpe en tête, le seul fonctionnement "valable" à mes yeux pour "valider" ce sport) et l'engagement technique soit trois valeurs essentielles quand d'autres sports y compris de pleine nature n'engagent que la première. Il n'y a qu'à voir comme un grimpeur comme Patrick Edlinger avait réussi à le faire comprendre à des milliers de personnes méconnaissant complètement cette activité.

L'escalade reste un sport assez peu dangereux contrairement à ce que les images peuvent laisser croire aux néophytes, si on reste concentré dans les manipulations de corde (rappels, moulinettes, assurage). Les accidents restent toutefois possibles, comme en témoigne celui de Vingrau et avec les conséquences qui en ont découlé. A la suite de ce jugement, la FFME vient de se désengager des sites extérieurs au printemps 2020. On s'attendait à des conséquences en cascade et les premières interdictions commencent à avoir lieu. Après celles du Sancy, elles concernent aujourd'hui le massif des Calanques. L'ONF n'autorise plus la pratique sur le territoire qu'il gère, i.e. de la Candelle à la rive droite d'En-Vau puis tout le secteur du cap Morgiou, autrement dit, l'essence même du massif et une grosse partie ! On imagine la tête que ferait Rébuffat s'il pouvait encore voir tout cela ! On ose espérer une mesure transitoire en attendant de faire changer les choses, la plus grosse aberration étant que légalement, le propriétaire d'un terrain peut être tenu responsable d'un accident non causé par un tiers. En résumé, si vous grimpez en solo ou faites une erreur de manip', c'est de votre faute mais si un bloc de rocher se détache au moment où vous êtes en train de grimper dessus (ou dessous !), on pourrait mettre en cause le propriétaire ! Et c'est bien là-dessus qu'il faut essayer de faire bouger les choses ! Il "suffit" de modifier la loi.

Les grimpeurs ne sont pas des sauvages. La querelle concernant la protection de la nature est une ineptie. Tous doivent (et peuvent) travailler ensemble. Lorsque je publie une information concernant le saccage de notre nature (loup, ours, aménagement, exploitation...) nombreux sont les grimpeurs qui réagissent. Ils y sont sensibles. Il faut essayer d'avancer tous ensemble. S'exciter sur les réseaux sociaux par fora interposés est une perte de temps totalement inutile. En revanche, partager l'information est essentiel. Cela fait partie de ce que je sais un peu faire et que je fais avec ma sensibilité. D'autres s'attèlent à oeuvrer en intervenant localement. Ne montons pas les uns contre les autres mais au contraire unissons nos forces. Ours, rochers... même combat. L'un et l'autre sont à protéger pour le bonheur des hommes. Quant à nous tous, randonneurs, naturalistes, grimpeurs, vététistes lambda, il faut aussi que l'on soit le plus possible en accord avec le milieu. Ne pas allumer de feu quand c'est interdit ou fortement recommandé (i.e. presque partout donc) ; s'interdire de grimper une ligne lorsqu'une espèce sensible (faucon ou autre) y est découverte en pleine reproduction (et partager l'information), bivouaquer et non camper... Nos bonnes attitudes attestent aussi du respect que l'on a pour notre patrimoine naturel et nous donne davantage de crédibilité.

Depuis quelques jours, je me suis promené seul dans la discrétion ; il faut dire que la météorologie n'est pas très favorable à la foule et aux idées. Une sortie repérage en Belledonne dans l'optique d'équiper un parcours rocheux initiatique intéressant. L'actualité sur l'escalade ne me fera pas renoncer. Une sortie relevé de caméras avec la fameuse mauvaise surprise du piège volé. Rapidement évacuée par la rencontre de nombreux animaux lors de cette sortie, les animaux adorant ces conditions fraiches, humides et avec peu de visibilité : cerfs, chevreuils, sangliers... de partout. Je ne vais pas me décourager. Je continue à réfléchir à de nouveaux projets. Que les déceptions n'altèrent pas notre motivation et mobilisons-nous contre tout ce qui paraît inconcevable !

Exploration rocheuse en Belledonne. Quel dommage, au risque de me répéter, que le fabricant (Adidas) ait arrêté la production de la Scope !

Exploration rocheuse en Belledonne. Quel dommage, au risque de me répéter, que le fabricant (Adidas) ait arrêté la production de la Scope !

Des sangliers en veux-tu en voilà. Avec ces deux marcassins observés de très près, sur mes gardes, des fois que la mère soit dans les parages...
Des sangliers en veux-tu en voilà. Avec ces deux marcassins observés de très près, sur mes gardes, des fois que la mère soit dans les parages...
Des sangliers en veux-tu en voilà. Avec ces deux marcassins observés de très près, sur mes gardes, des fois que la mère soit dans les parages...
Des sangliers en veux-tu en voilà. Avec ces deux marcassins observés de très près, sur mes gardes, des fois que la mère soit dans les parages...

Des sangliers en veux-tu en voilà. Avec ces deux marcassins observés de très près, sur mes gardes, des fois que la mère soit dans les parages...

Eclaircie vespérale. Corneilles noires en Grésivaudan

Eclaircie vespérale. Corneilles noires en Grésivaudan

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Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #escalade-alpi, #animaux, #humeur

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Publié le 4 Juin 2020

Voici un oiseau qui passe facilement inaperçu. Il est bien présent en Isère, dans les gravières humides. Ici, sur le secteur de Montbonnot. Petit tour (très) matinal avant le réveil de la troupe pour profiter des belles lumières et du calme. J'en ai même regretté de ne pas avoir pris un petit objectif pour le paysage.

Petit gravelot
Petit gravelot

Petit gravelot

Un pic vert mâle

Un pic vert mâle

Guêpier d'Europe en vol

Guêpier d'Europe en vol

Guêpier, archive sur le même site. Une image que j'aime bien, avec la montagne (Pic SM) en arrière-plan, pas courant pour cet oiseau.

Guêpier, archive sur le même site. Une image que j'aime bien, avec la montagne (Pic SM) en arrière-plan, pas courant pour cet oiseau.

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux

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Publié le 2 Juin 2020

Depuis une dizaine d'années, la barrière ouest du Vercors voit naître quelques voies modernes grâce aux goujons qui permettent de passer dans les zones plus compactes et en meilleur rocher. Cela fait la cinquième fois que je m'y rends, toujours dans les mêmes conditions : proche du solstice d'été, en soirée après le boulot avec retour à la voiture de nuit ou presque. De cette façon, j'ai réalisé la King Kong, PGHR, Mammouth, Nounours, et ce soir, côte ouest sortie carte de France. Le dénominateur commun à toutes ces voies est Philippe Gay. Infatigable ouvreur, sans doute tombé amoureux de ce secteur, c'est l'occasion de lui faire un petit clin d'oeil et le remercier pour toutes ces créations. Et parmi ses amis-équipiers, on retrouve Stéphane Vallon, Hervé Rondeau, Nicolas Dubreuil... Qu'ils soient eux aussi remerciés. Equiper, ça prend du temps. C'est un véritable "métier" et je crois que je vais l'apprendre à mes dépends. Mes premières plaquettes viennent d'arriver... En attendant, retour sur cet ensemble de cinq longueurs. La météo n'était guère engageante jusqu'à la veille où une hésitation nous permet, avec François, de mettre une option sur une sortie couenne autour de Grenoble. Nous confirmons le matin-même. A la mi-journée, le temps ne semble pas si menaçant et on se risque à aller faire un tour aux Saillants du Gua avec une petite ligne de 3 longueurs en guise d'échauffement (Bacabra, encore Philippe Gay...) et une suite plus sportive sur le spot à Rolo décrit dans l'excellent Ze Topo. Rdv fixé à 16h30 à Botanic. "Je le sens pas cet orage ; les modèles sont de plus en plus pessimistes ! On tente un coup en montagne ?" Et c'est ainsi qu'on se retrouve à Villard avec un équipement minimaliste. Une corde à simple de 60, quelques paires, un coupe-vent. Et c'est ainsi que le Vercors, je l'adore ! 1h de marche plus tard, on est à pied d'oeuvre et le ciel est limpide. Il n'y a plus qu'à suivre le topo de Philippe. A la vue des quatre longueurs peu soutenues, je pars la fleur au fusil dans l'ultime (longue) longueur en 6b+. Hum, hum. Je ne vais devoir rien lâcher jusqu'au bout pour enchaîner. Ca passe mais je n'ai pas trouvé ça si facile. Mentions spéciales pour le cheminement de l'ensemble (intelligent), L4 (majeure bien que courte mais intelligemment conçue), L5 (pour son côté technique et beau à la fois), le cadre et le timing ! Retour comme d'hab' par les arêtes et le col Vert.

L2

L2

L3
L3

L3

L4 (ou L5 si on compte la petite traversée sur vire)
L4 (ou L5 si on compte la petite traversée sur vire)

L4 (ou L5 si on compte la petite traversée sur vire)

Les arêtes

Les arêtes

Le retour
Le retour
Le retour

Le retour

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Rédigé par lta38

Publié dans #Vercors, #escalade-alpi

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Publié le 1 Juin 2020

Un petit tour du côté du Lautaret avec Stella et une grande voie pour objectif. Ca commence par une montée la veille dans le secteur : petites balades et farniente.

Le lendemain, nous sommes rapidement à l'attaque de 'l'éperon de la route", après seulement vingt minutes de marche. C'est une voie de difficulté modérée, sur six longueurs (faite en cinq longueurs ce jour-là) mais surtout, sur un excellent caillou. Excellent d'abord en terme de qualité, ensuite en terme de beauté et enfin dans le style d'escalade. L'objectif principal était bien sûr le partage avec ma fille mais si en plus j'y trouvais mon compte sans chercher la difficulté ! Et il est vrai qu'autour de Grenoble, ce genre d'escalade manque. Du beau et du facile. Le rocher est quasi parfait comme d'habitude dans les Cerces. La difficulté est 5b max ; 5a obligatoire. Très bien décrit dans le topo de Cambon. Une fois au sommet, on remet les baskets et on poursuit en direction de Roche Robert. Re-vingt minutes de marche. Il faut traverser à droite une ravine pas très engageante (assurage impossible). A titre personnel, je serais passé sans souci mais pas avec ma fille même tenue à la corde. Pas de panique, il suffit de monter un peu plus haut et de suivre un cheminement à bouquetins qui traverse en légère ascendance sous les rochers et amène sans encombre à l'endroit convoité de la face sud-est de Roche Robert. Plusieurs options s'offrent à nous. Et tout n'est pas décrit dans les topos. Il semble y avoir des voies de partout. Le temps s'est bien couvert. Je ne pense pas que ça tourne à l'orage de sitôt mais pour ne pas trop s'attarder, nous irons au plus facile. C'est aussi l'occasion de faire un peu de terrain montagne. Trois grandes longueurs en 3 max nous permettent d'aller se poser à la croix sommitale. Et au final, un ensemble très complet : petite approche, escalade moderne, marche terrain varié, escalade montagne. Et il faudra y ajouter les rappels de la descente et une boucle en randonnée avec le retour par le chemin du Roy.

Quel matériel emporter ici ?
* La corde. Derrière nous, il y avait une cordée qui paraissait gênée par les manips de corde au relais avec leur 2x50. De plus en plus, je trouve que la corde à double 2x50 est inadaptée. Dans ce type de voie, les longueurs font rarement plus de 30 m (jamais ici) ; c'était également le cas dans ma dernière escalade aux Gicons, pourtant beaucoup plus dure. Au pire, si à un moment cela était un peu juste, il y a toujours moyen de bidouiller pour fractionner. De toutes façons, ici, il n'y en aurait pas besoin et en plus, on descend à pied depuis le haut. J'avais emporté un brin unique de 60 m et ça me semble le meilleur compromis. Gardons la 2x50 pour le trad' difficile et lorsque les rappel d'accès (ou de retour) est obligatoire type Verdon.
* Les paires. 10 suffisent. Y ajouter quelques sangles, cordelette pour autobloquant, peut-être deux friends (0.5 et 0.75) pour la partie sommitale peu équipée. J'avais fait l'impasse et on est pas loin du solo si on ne les a pas.
* Chaussons si on est juste au niveau. Chaussures d'approche suffisantes si on a de la marge.

Descente du sommet de Roche Robert avec une 60 m
Deux rappels de 30 m (le deuxième est sur un anneau pourri à remplacer) puis mouliner le second sur la vire jusqu'à un relais sur deux pitons (j'ai laissé une cordelette verte pour le renforcer). Puis encore deux rappels, le dernier sur une tige unique qui semble bien enfoncée (+ maillon).

La veille, secteur Lautaret
La veille, secteur Lautaret
La veille, secteur Lautaret
La veille, secteur Lautaret
La veille, secteur Lautaret

La veille, secteur Lautaret

Approche
Approche

Approche

Eperon de la Route
Eperon de la Route
Eperon de la Route

Eperon de la Route

Sommet

Sommet

Rappel

Rappel

Retour bucolique
Retour bucolique
Retour bucolique
Retour bucolique
Retour bucolique
Retour bucolique

Retour bucolique

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi, #randonnée sportive, #paysages

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