Publié le 24 Avril 2022

Je m'étais mis en tête d'y retourner et d'y aller une fois par saison. Après l'été en 2017, voici donc le printemps. Bon, ce n'est pas la porte à côté (+ de 1000 km depuis Grenoble) et avec la hausse du prix de l'essence, il faut prévoir un budget augmenté, déjà grévé par les infrastructures routières (tunnel du Fréjus et autoroutes italiennes pas données). Ceci étant, une petite parenthèse sur le prix de l'essence. Ayant décidé de bouger ici et en Espagne (séjour précédent) dans le courant de l'hiver, je m'étais imposé de limiter mes déplacements en voiture de manière drastique durant les sept semaines de la troisième période de l'année scolaire donc avant la guerre en Ukraine (et la hausse du prix des carburants). Passons sur la réduction des déplacements qui n'est pas toujours réalisable pour certaines personnes pour se rendre sur leur lieu de travail. En revanche, j'ai adapté ma conduite sur deux critères :
- Rouler à 110 au lieu de 130 sur autoroute, 100 au lieu de 110 sur les portions concernées
- Rouler de manière fluide (pas d'accélération brutale, ne pas monter dans les tours etc)
Ce faisant, j'ai réduit ma consommation de 25%, ce qui correspond peu ou prou à l'augmentation du prix à la pompe. Quand je vois le nombre de véhicules qui circulent encore à 130 sur autoroute (ou plus, notamment en Italie), je me dis que l'essence n'est sans doute pas encore assez chère ! Fin de la parenthèse (NB : 110 au lieu de 130 = "perte" d'un gros quart d'heure sur un Grenoble - Marseille).

Retour donc sur les Abruzzes, après le séjour de 2017 avec Nico. Cette fois-ci avec les filles à qui je voulais montrer cette belle région. Du coup, pas question de lever à 5h tous les jours pour faire des affûts. L'idée était de faire de petites randonnées, visiter les beaux villages (ce que nous n'avions pas pu faire avec Nico à cause des températures caniculaires), observer la communion entre la nature et l'homme, et pourquoi pas croiser l'ours ou le loup.

Les Abruzzes, ce sont aussi des rencontres. Avec grand plaisir, je retrouvais Sophie qui nous avait si bien accueillis en 2017. Des retrouvailles comme si c'était hier. Encore un immense merci à toi pour ta gentillesse et ta bienveillance. C'est aussi ici que l'on croise des Français venus souvent pour les mêmes raisons que nous comme Nathalie et Michel, ou encore Didier en travail avec son groupe. L'occasion aussi de rencontrer Pietro, un des guides locaux les plus connus. Sans lui, nous n'aurions probablement pas pu mettre dans nos jumelles l'ours du séjour. Même si cette observation fut brève et dans la pénombre, ce fut une première pour nous et la satisfaction de voir les filles le trouver du premier coup aux jumelles. L'habitude paye. Merci Pietro ! Malheureusement, je ne pourrai pas vous le montrer en image ici. Une prochaine fois j'espère.

L'ours a immédiatement été la cible des filles. Le loup, elles l'ont déjà entendu à deux reprises, vu des traces. Elles le verront sûrement un jour dans nos montagnes. L'ours, c'est plus compliqué, plus gros, plus "mythique" pour elles. C'est lui qui les a le plus motivées. Nous avons fait quatre soirs d'observation pour cette courte rencontre. Nous l'avons aussi cherché en journée, on ne sait jamais.

L'ours, comme le loup (les photos prises ici sont dans l'enclos de Civitella) font la vie ici. En France, dans les villages, les locaux sont parfois/souvent réservés (ou pire). On parle du loup comme une gêne pour les éleveurs. L'ours également, comme pour les apiculteurs. Les cerfs causent des problèmes aux forestiers, les renards aux poulaillers, les blaireaux aux potagers. Les animaux empêchent les gens de travailler. Dans les Abruzzes, tout n'est pas parfait non plus. Il y a beaucoup de braconnage, chacun défendant son "bifteck". Mais cela me gêne moins que les tirs organisés en France ou les déterrages des blaireaux. Les éleveurs sont aussi mieux organisés. En France, un troupeau de 2000 brebis est laissé seul dans la nature, avec quelques chiens et parfois un seul berger. Une aubaine pour le loup. En Italie, c'est la règle du "333". Le troupeau de 2000 est divisé en 6x333. Chaque sous-troupeau (de 333 donc) est gardé par 5 chiens, des bergers des Abruzzes. Contrairement à notre patou des Pyrénées, il ne vient pas agresser l'humain. Il doit le reconnaître car il se contente seulement d'aboyer et s'arrête après identification. Les randonneurs sont tranquilles. Chaque sous-troupeau possède son propre berger. A la fin de la journée, les 333 bêtes sont parquées...

Les villages ne vivent pas contre le loup ou l'ours mais au contraire avec. Des panneaux d'informations partout. Les noms des bars, restaurants, auberges, reprennent lupi e orsi. De nombreuses propriétés mettent des statuettes de cerf, d'ours, de loup. Au lieu de dire que les animaux empêchent les hommes de faire leur travail, ils le leur offrent ! Dans les villages, les cerfs n'ont plus peur de l'homme avec lequel ils cohabitent. Inutile d'acheter une tondeuse à gazon, les cerfs s'en chargent. Il faut juste penser à mettre un grillage (voire une double clôture électrique) autour de son potager. Et si on ne veut pas d'animaux dans son jardin, on lui court après (avec un bâton ?) pour qu'il comprenne qu'il ne doit pas venir ici. Les renards ne craignent souvent pas non plus les hommes. Pas de déterrages abusifs comme en France, pas de chasse. Cette année, le parc fête ses 100 ans.

Bien sûr, il y a des contre-parties comme l'interdiction de sortir des sentiers balisés durant certaines périodes. Ces règles sont acceptées. Les Abruzzes, c'est un territoire d'une richesse exceptionnelle. Je n'en connais pas grand chose mais il faut vraiment venir ici pour se rendre compte de toute cela. Nous avons passé une semaine formidable, bien aidés par une météo cinq étoiles. A la fin de ce séjour, je commence à comprendre son fonctionnement et la façon de le vivre pour son plaisir personnel (et notamment les rencontres d'animaux sauvages) et pour le respect du territoire. A suivre quelques articles thématiques.

On y est
On y est
On y est
On y est

On y est

Proximité avec certaines espèces sauvages
Proximité avec certaines espèces sauvages

Proximité avec certaines espèces sauvages

Les loups de Civitella Alfedena
Les loups de Civitella Alfedena
Les loups de Civitella Alfedena
Les loups de Civitella Alfedena

Les loups de Civitella Alfedena

Barrea et son lac (noter la conjonction Vénus - Jupiter sur la dernière image)
Barrea et son lac (noter la conjonction Vénus - Jupiter sur la dernière image)
Barrea et son lac (noter la conjonction Vénus - Jupiter sur la dernière image)

Barrea et son lac (noter la conjonction Vénus - Jupiter sur la dernière image)

L'ours sortira-t-il ?
L'ours sortira-t-il ?
L'ours sortira-t-il ?
L'ours sortira-t-il ?
L'ours sortira-t-il ?

L'ours sortira-t-il ?

Abruzzo 2022
Abruzzo 2022

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Rédigé par lta38

Publié dans #animaux, #Italie

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Publié le 21 Avril 2022

Dernier stop en bord de mer avant le retour. Comme souvent, un beau sentier de bord de mer dit tantôt "sentier de ronde", "sentier des douaniers" ou encore "sentier côtier".

C'est le site de Begur qui nous accueille. Sans doute très fréquenté en période d'affluence comme les autres spots de la Costa Brava, il est alors à déconseiller aux allergiques des bains de foule. En revanche, en mi-saison et en semaine, ce fut d'un calme fort agréable. De quoi finir par quelques tapas et avoir envie de revenir de ce côté de la frontière.

 A noter l'architecture quelque peu destructrice malheureusement : aux petits villages (probablement les premières habitations) s'ajoutent des tas de villas à l'architecture agressive, disséminées au milieu des pins, quand ce ne sont pas de gros hôtels-pavillons dressés sur des promontoires dominant la mer. Il faudra accepter ce décor lors de treks en itinérance comme cela se prête bien ici en traversée.

Centre bourg : authentique
Centre bourg : authentique
Centre bourg : authentique

Centre bourg : authentique

Sa Tuna
Sa Tuna
Sa Tuna
Sa Tuna
Sa Tuna
Sa Tuna
Sa Tuna
Sa Tuna
Sa Tuna

Sa Tuna

On a compris l'idée (photo prise non loin de Begur)

On a compris l'idée (photo prise non loin de Begur)

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Rédigé par lta38

Publié dans #balade, #Espagne

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Publié le 20 Avril 2022

Quelques informations avant de se rendre ici :
- Distance : pour les alpins, ce n'est finalement pas si loin. 650 km de Grenoble (donc idem de Lyon) quasi exclusivement sur autoroute. Sinon, train ou avion jusque Barcelone + train (jusqu'au Monastère).
- Logement : possible autour du monastère mais sans doute pas donné. Sinon dans la vallée sans problème. Camping semblant très agréable sur place mais pas d'accès voiture jusqu'à celui-ci. Sans doute une donne base si on arrive sans voiture et qu'on souhaite rester sur le secteur du Monastère.
- Nuit en van ou équivalent. Sans doute compliqué d'être tranquille en période d'affluence et peu de spots loin de la route à première vue. En cherchant, on a trouvé quand même de beaux endroits.
- Randonnée : superbe balisage sur le terrain mais pour préparer, les fonds opentopomap sont une très bonne source, à compléter avec la carte locale afin de savoir quels sont les tracés "boulevards" et les plus confidentiels. Les sentiers sont parfois exigeants, cassants, parfois techniques et raides (attention par temps de pluie). Beaucoup de monde côté monastère, beaucoup moins à l'opposé avec la présence d'un refuge (gardé en été mais sinon refuge "d'hiver" ouvert). Le tour complet du massif doit se faire en deux jours pour de bons marcheurs (nous l'avons quasi fait) et plus logiquement en trois jours avec nuit à Montserrat et une autre dans le refuge Vincenç Barbé.
- Escalade : spot majeur, tant en couenne qu'en grandes voies. Pour les grandes voies, la majorité ne présente pas trop de longueur (en moyenne peut-être 5 longueurs). Plusieurs topos qu'il faudrait tous avoir pour tout couvrir, ou alors choisir son spot et y rester. On dispose déjà bien assez d'infos sur le site de Guillem Arias pour une première visite. L'équipement est variable. Les voies les plus récentes (ou rééquipées) se grimpent sans coinceur mais avec souvent des points (très) loin dans les longueurs faciles.
- Ravito : on mange toujours bien en Espagne et pour moins cher qu'en France. Sauf sur le site du Monastère qui est un attrape-touriste. Commerces au pied de la montagne à Monistrol de Montserrat.
- Météo : on s'en sort avec par exemple la synthèse de Météo Blue. Le secteur se situe entre 700 et 1200 m d'altitude, pas si loin des Pyrénées donc des influences méditerranéennes et atlantiques. Ne pas associer systématiquement Espagne à soleil même si on a de bonnes chances d'avoir des températures clémentes. Les meilleures périodes sont sans doute mars-mai et septembre-novembre.

Clairement, ce mini-massif mérite une visite que ce soit pour grimper, marcher ou juste découvrir le coin !

Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique
Montserrat pratique

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Rédigé par lta38

Publié dans #Espagne, #randonnée sportive, #balade, #animaux, #escalade-alpi

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Publié le 18 Avril 2022

Nous n'étions pas venus ici uniquement pour grimper. L'idée était également de faire de la randonnée ; le massif s'y prête à merveille. Nous avions déjà un peu tourné sur les sentiers dominant directement le monastère les jours de grimpe mais il restait encore largement de quoi faire. Au final, nous retiendrons deux grosses journées de marche d'environ 1000 mètres de dénivelé chacune.

La première avec une boucle sans difficulté technique mais pas mal de distance (22 km), sur la partie orientale du massif (donc au départ du monastère). Quasiment le tour du propriétaire, en commençant par le sud mais sans descendre sous 700 m d'altitude, jusqu'au Sant Jeroni (point culminant), puis en revenant par l'intérieur. Splendide !

La seconde sur la partie occidentale, plus courte (16 km) mais nettement plus technique, notamment la partie en boucle dans le mini massif des Ecos, balisée en bleu puis en jaune/blanc, avec des passages où il y a moyen de se faire mal et ce jour-là évidemment, une météo qui sera restée menaçante toute la journée, sans vraiment nous verser de l'eau sur la tête. Pour cette seconde, le départ se fut depuis le coll de Can Maçana. Et cette fois, le collaboratif nous a paru beaucoup plus efficace que pour l'escalade. La carte opentopomap reste sans doute ce qui se fait de mieux, et peut apparaître indispensable ici. Le seul inconvénient demeure la difficulté de lecture, tous les chemins étant indifféremment tracés en noir. C'est un point noir qui obligé systématiquement à zoomer et interdit toute lecture globale. Sans doute le point à améliorer sur cette interface. Au retour, passage obligatoire à l'arche locale, la bien nommée roca Foradada. Ultra sauvage !

Du côté de la faune, à noter plusieurs observations de bouquetins ibériques, légèrement différents des nôtres mais tout aussi peu sauvages. Un coin taillé pour la rando !

Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
Randonnées à Montserrat
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Randonnées à Montserrat

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Rédigé par lta38

Publié dans #Espagne, #randonnée sportive

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Publié le 17 Avril 2022

On n'a pas été déçu. Certes, on n'a pas fait les voies mythiques avec un peu d'ampleur comme la Punsola-Reniu au Cavall Bernat pour tout un tas de raisons mais le site a comblé nos attentes. Le rocher est superbe ; la grimpe assez technique.

L'équipement est variable. Nous n'avons fait que des voies équipées. Nous avons trouvé des ré(équipements) sans doute assez récents et ultra rapprochés (presque trop même) mais surtout des équipements plus lointains. Disons qu'à partir du 6a, c'était bien équipé ; en-dessous, il ne fallait souvent pas tomber au moment de mousquetonner. Le pire étaient les premiers points parfois vraiment dangereusement placés.

Les cotations étaient également hétérogènes. On a trouvé des 6a+ rando et des 6a qui nous ont vraiment parus difficiles. Globalement, cela nous a paru plus tassé que ce à quoi on est habitué. Mais il suffit de l'avoir compris d'où mollo au début sur un nouveau site.

Compte tenu de la longueur des voies (souvent 4-5 longueurs), il est aisé d'en enchaîner plusieurs sur un même secteur. Nous avons adoré le secteur des Gorria (Martinera, Frigia, Magdalena inferior et superior), le secteur de l'Elefantet ; un peu moins les faces sud du miranda de Sant Joan.

Nous sommes partis sans topo, espérant le trouver dans un bar de Monistrol mais nous n'avons pu que les consulter. Et devant l'ampleur de l'information (5 ou 6 topos pour l'ensemble du massif !!), nous avons abandonné et sommes allés un peu au pifo vers le secteur (connu et bien fréquenté) des Gorria, le premier jour, dans l'idée de voir sur place et de prendre des informations auprès des grimpeurs locaux sûrement bien présents en ce week-end pascal. Nous avions quand même cherché au passage quelques idées sur le net ; rapidement, nous avons été mis en difficulté par la lourdeur de certaines descriptions d'approche, avec des sentiers que nous n'avons jamais trouvés. Fort heureusement, il y a l'excellent site de Guillem Arias. Là, les descriptions sont plus succinctes mais exactes et sans problème à suivre sur le terrain. Elles évitent également les détours décrits par d'autres qui ne sont venus qu'une fois ici mais ne maîtrisent pas forcément le massif. Rien ne vaut un bon grimpeur/ouvreur local.

Au final, nous avons réussi à nous faire plaisir sans vraiment de topo, en ayant compris rapidement l'essence de ces falaises, et en partant dans les voies souvent sans en connaître les cotations. Je trouve cette façon de faire très formatrice et vraiment intéressante, sauf bien sûr, si on a un objectif précis en tête ou si on plafonne dans le 5 sup ce qui peut être un brin stressant.

A noter que nous ne sommes restés que sur le secteur du Monastère, disons à une heure de marche maximum de ce dernier. Il y a déjà largement de quoi faire. Pour du plus sauvage, il faut aller voir le côté occidental ou la barrière nord, assez impressionnante.

Une magnifique expérience verticale dont voici quelques images.

Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat
Escalades à Montserrat

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Rédigé par lta38

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