Publié le 27 Décembre 2020

Avec l'effet Covid, on constate une augmentation de la fréquentation de la montagne depuis le mois de mai. Ce début d'hiver n'échappe pas à la règle. Avec la fermeture des stations de ski, nombreux sont ceux qui découvrent la neige autrement. Ainsi, les spots au départ des stations, des villages de montagne et des parkings réputés pour la randonnée (Prabert, Barioz, Coq, Porte... pour les plus proches de chez moi) ne sont plus l'apanage des skieurs de randonnée et des raquettistes. On y rencontre également de "nouveaux" randonneurs, montant à pied, en chaussures de skis (alpin) et en portant les skis (de descente), tractant des luges, se faisant tracter par leurs chiens voire même des vélos... Ce sont bien souvent ces derniers qui, par méconnaissance de la véritable définition, appellent "poudreuse" tout type de neige qui n'est pas damée y compris de la neige lourde ramollie par le redoux. Il ne s'agit pas de se moquer mais de rappeler que la qualité de la neige est définie par des termes précis. On peut brièvement citer :
1- La neige dure. Il s'agit d'une neige généralement froide (non gorgée d'eau liquide regelée) tassée naturellement, la plupart du temps par le vent ou artificiellement par les passages 
successifs. L'accroche pour le ski va de bonne à moins bonne. On parle aussi de neige dure lorsqu'il s'agit de neige transformée (voir 2) mais... non transformée !
2- La neige transformée. Il s'agit d'une neige gorgée d'eau par le dégel répété en journée (et les regels successifs de la nuit). Elle "transforme" lorsqu'elle dégèle en surface. Cette moquette est excellente skier si on passe au bon moment. En cas de non-dégel (et donc, non transformation), elle sera dure, avec grains de surface (et grip assez bon à bon).
3- La neige pourrie. Il s'agit d'une neige récemment froide mais complètement humidifiée par la pluie. Le ski y est passable si elle ne regèle pas. On parle également de neige pourrie lorsque la transformation (voir 2) est trop en profondeur (à une heure plus ou moins avancée de la journée selon l'orientation).
4- Le carrelage. Il s'agit de neige pourrie (voir 3) regelée en profondeur suffisante pour porter. et avec surface glacée. Le ski y est très dangereux ; les pentes (un tant soit peu) raides sont déconseillées.
5- La croûte. Il s'agit de neige variées (poudreuse, transformée, pourrie) avec regel en surface (suite à une fine pluie ou du vent sur de la poudreuse ou un froid insuffisant pour pénétrer plus profond sur de la neige transformée). c'est l'ennemi du skieur. Cependant, en cas de légère croûte de vent sur neige poudreuse, les skis larges atténuent la dégradation.
6- La poudreuse. La vraie. Il s'agit de neige récente n'ayant pas subi les effets du soleil ou plus généralement du dégel. Elle peut prendre l'appellation de poudreuse lourde (lorsqu'elle tombe en quantité par une température comprise entre 0 et 2°C), poudreuse dense lorsqu'elle est naturellement tassée par le vent ou poudreuse tout court (la meilleure). Il s'agit donc d'une neige sèche profonde. Le ski y est excellent mais physique en cas de grandes épaisseur. Dans ce cas, les skis larges changent la donne.
7- Le névé. Il s'agit d'une neige transformée à répétition, à tel point que les grains deviennent très gros. On la rencontre en fin de saison. Le névé gèle très facilement en surface et devient vite glacé dans ce cas. Lorsqu'il transforme (tout aussi rapidement), il devient agréable à skier quoique un peu collant. L'avantage est de réserver une portance à toute heure et d'être quasi exempt de risque d'avalanche.

En tous cas, pour cette journée entre deux perturbations, on ne pourra pas dire que le terme poudreuse était volé. Avec le jour le plus froid de ce début d'hiver (-20°C sur le plateau du Vercors) et les récentes chutes, il était bien question de poudre en toutes orientations.

Des traces du jour
Des traces du jour
Des traces du jour

Des traces du jour

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

Repost0

Publié le 26 Décembre 2020

Après la pluie à 2500 m d'altitude mardi, la neige à 500 m en ce jour de Noël. Cette année, pas de Noël au balcon mais cela ne garantit ni Pâques aux tisons, ni même un bel hiver. Les années se suivent et ne se ressemblent pas... si ce n'est la courbe moyenne des températures, inévitablement en ascendance. Ce jour-là, il fallait probablement aller en altitude, au-dessus de la barre fatidique des 2200 m, sous laquelle les nuages auront joué toute la journée au chat et à la souris. Ce n'était pas gagné d'avance et en revanche, ce qui était garanti, c'était le grand froid avec du vent de nord, et un risque d'avalanche sournois. J'ai préféré patienter un peu et aller voir ce beau manteau blanc avec Emie lors d'une randonnée à pied entre 800 et 1400 m. Belledonne semble mieux lotie que la Chartreuse qui a subi davantage les effets du vent et du redoux. Dès 1100 m en versant nord, une sous-couche solide était en place hors protection forestière. Elle devrait permettre aux skieurs de démarrer sans porter dans les terrains ouverts. Vivement la prochaine chute !

La magie de la neige : des décors et des déplacements amortis, permettant de nombreuses fantaisies.
La magie de la neige : des décors et des déplacements amortis, permettant de nombreuses fantaisies.
La magie de la neige : des décors et des déplacements amortis, permettant de nombreuses fantaisies.
La magie de la neige : des décors et des déplacements amortis, permettant de nombreuses fantaisies.
La magie de la neige : des décors et des déplacements amortis, permettant de nombreuses fantaisies.

La magie de la neige : des décors et des déplacements amortis, permettant de nombreuses fantaisies.

Le bouvreuil pivoine, ici un mâle. Un oiseau qu'on observe de moins en moins souvent en dehors des forêts de montagne. Je me souviens qu'on le rencontrait en plaine par petits groupes dans les années 80-90. C'est désormais chose rare...

Le bouvreuil pivoine, ici un mâle. Un oiseau qu'on observe de moins en moins souvent en dehors des forêts de montagne. Je me souviens qu'on le rencontrait en plaine par petits groupes dans les années 80-90. C'est désormais chose rare...

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #balade

Repost0

Publié le 22 Décembre 2020

Un jour oui, un jour non. Je pensais que la pluie de la veille s'était cantonnée sous 2000 m (ce qui était déjà haut pour la saison) mais à en voir les températures, j'ai peu d'espoir jusqu'à 2200-2300 m. En réalité, ce sera jusqu'à 2600 m !!

Je n'avais pas prévu de sortir en montagne mais Nicolas a su me motiver au dernier moment pour une virée sauvage en Belledonne. Pas de surprise sur la qualité de neige : liquide de haut en bas avec, pour les versants peu ensoleillés, une sale croûte à éviter. Le couloir, heureusement, n'était pas si mauvais avec une neige lourde mais permettant d'enchaîner les virages par dizaines, à conditions d'avoir un peu de largeur au patin... et/ou des cuisses.

Départ à la mi-journée de la route de Valpelouse à 1300 m. Grande Montagne d'Arvillard puis Grands Moulins par l'arête nord, descente couloir sud-ouest puis retour. Beaucoup de traces de ski sur la classique Grande Montagne ; aucune sur les GM. Peut-être le premier passage de la saison de ce couloir. Et pas mal de traces de gros 4x4 (style pick'up), défonçant la route avec de grosses ornières au-delà du déneigement naturel habituel à 1300, avant que celle-ci passe en versant nord.

Dégradation
Dégradation
Dégradation
Dégradation

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

Repost0

Publié le 21 Décembre 2020

Malgré certains retours qui tiennent compte de la qualité de la neige sur piste damée (qui, par définition, est toujours bonne), il ne fallait pas se laisser berner par ces compte-rendus : les conditions de neige de la semaine écoulée dans nos massifs du Dauphiné en-dessous de 2300 m étaient abominables. On pouvait difficilement faire pire. Je suis le premier à vanter les atouts de "ma" région mais il faut aussi être capable de reconnaître quand c'est pourri !

Cependant, ce matin, une fenêtre météo se dessine avec un petit saupoudrage à 1800 m. J'avais envie d'aller voir. A la montée à la Croix (de Chamrousse), les pistes restent correctes mais ça devrait secouer à la descente. Je me risque en face est et là, bonne surprise : la croûte est devenue souple et en levant un peu les fesses, ce serait presque du bon ski avec les quelques centimètres de fraîche dessus. Je remonte même tout à peaux la raide face sud-ouest de la Botte dans ces conditions. Petit aller-retour en bonne neige histoire de retrouver le lapin David et son acolyte Benj. On fera une Botte ensemble (très bon en face nord) puis une autre remontée : je laisse les compère partir vers la Croix et remonte une troisième fois à la Botte. Re-ouest et re-Croix. Midi. Le ciel se couvre, les premières gouttes pointent leur nez. Il est temps de rentrer. Allez, encore deux jours et le refroidissement semble se confirmer !

N&B pour une fois
N&B pour une fois
N&B pour une fois
N&B pour une fois

N&B pour une fois

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #Belledonne, #ski-glisse

Repost0

Publié le 20 Décembre 2020

Les récents commentaires, mes récentes publications, les visites régulières de ce billet... montrent que c'est un sujet que j'affectionne et en même temps qui intéresse pas mal de photographes. Pour le technique, je renvoie donc au billet en question : il est quasi complet. Il manquait cependant une précision capitale et il m'a fallu un peu plus d'expérience pour l'avoir. On avait vu que la précision des rayons dépendait de la fermeture du diaphragme. Cette fermeture n'est possible que sur des objectifs destinés aux grands capteurs. Donc APS-C et FF (éventuellement MFT). Mais il est un autre paramètre : il s'agit de la capacité de l'objectif à limiter le flare. Le flare est un phénomène perturbateur dû à la diffraction de la lumière sur les lames du diaphragme. Plus on ferme, plus le flare est important. Et justement, pour l'effet étoilé, il faut fermer ! Il faut donc choisir des objectifs qui sont les moins sensibles au flare.

Pour cela, il n'y a pas 36 solutions : tester (et donc acquérir avant) ou consulter les tests. Encore faut-il que ces derniers aient mis en évidence ce critère. Voici quelques liens où les testeurs mettent (parfois) l'effet étoilé en avant (la plupart du temps, seulement sur les objectifs les plus récents) :
- Digital-picture
- Optical-limits
- Ken Rockwell
- Dustin Abbott

Il en existe sûrement d'autres. Pour moi, c'est dorénavant un argument prioritaire dans l'achat d'une optique grand-angle (< 35 mm). Chez Canon, les 24-70 et 24-105 de la série L sont tous bons sur ce point. C'était également le cas du 40 STM pancake (mais pas du tout du EF-S 24 STM pancake). Le 12-32 Panasonic est mauvais. Mon Tamron 17-35 f/2,8-4 est acceptable. En masquant une partie de l'image, ça devient plutôt pas mal. Pour autant, il reste désormais insuffisant à mes yeux. Les rayons bavent beaucoup trop à mon goût.

Comparaison flagrante entre le Tamron 17-35 (haut) et le Canon 24-70 f/4 L (bas)
Comparaison flagrante entre le Tamron 17-35 (haut) et le Canon 24-70 f/4 L (bas)

Comparaison flagrante entre le Tamron 17-35 (haut) et le Canon 24-70 f/4 L (bas)

Toujours les deux mêmes. Je vous laisse le soin de les identifier
Toujours les deux mêmes. Je vous laisse le soin de les identifier

Toujours les deux mêmes. Je vous laisse le soin de les identifier

Une image au Tamron montrant que dans certaines circonstances, c'est quand même pas si mal.

Une image au Tamron montrant que dans certaines circonstances, c'est quand même pas si mal.

Voir les commentaires

Rédigé par lta38

Publié dans #matériel

Repost0